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60. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fénelon, 1651-1715 » pp. 178-204

Je proteste que personne n’admire Cicéron plus que je fais. […] Je suis charmé de ces deux orateurs ; mais j’avoue que je suis moins touché de l’art infini et de la magnifique éloquence de Cicéron, que de la rapide simplicité de Démosthène1. […] Rome, qui a eu tant d’écrivains très-estimables, ne nous présente qu’un Virgile, qu’un Horace, qu’un Térence, qu’un Catulle, qu’un Cicéron. […] Comparez l’éloge de Démosthène, qui est dans le Ier Dialogue sur l’Éloquence, et un beau passage sur les Discours de Cicéron, au commencement du IIe Dialogue. Voyez aussi dans Rollin, Traité des Études, livre IV, chap I, art. 1, § 3, Jugement des anciens sur Démosthène, et § 4, De l’éloquence de Cicéron comparée avec celle de Démosthène.

61. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre I. Du Discours oratoire. »

Enfin Cicéron termine ce récit passionné, et bien capable d’allumer toute l’indignation des juges contre Verrès, par ces paroles si fortes et si pathétiques. […] Voyez sur quel ton Cicéron commence ses Oraisons contre Catilina. […] Cicéron allait parler : Catilina entre. […] En voici un dans le genre brillant et fleuri : il est tiré de l’oraison de Cicéron pour Marcellus : on n’en trouve pas de plus beau dans aucun orateur, soit ancien, soit moderne. […] Cicéron possédait ce talent au suprême degré.

62. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IV. Genre didactique. »

Parmi les Latins, Cicéron, après avoir offert dans ses discours les plus beaux exemples de la véritable éloquence, a montré, dans son traité intitulé Orator, le vrai modèle de l’orateur. […] Gibert que de reconnaître qu’il possède Aristote, Hermogène, Cicéron, Quintilien ; qu’il entend la matière qu’il traite ; que les grands maîtres sont bien expliqués, et qu’il y a de la dialectique dans ce qu’il a écrit sur l’art oratoire, où l’imagination a tant de part. […] Chez les Latins, Cicéron nous a laissé les beaux traités de l’Amitié, de la Vieillesse, de la Nature des dieux, qui sont en dialogue.

63. (1867) Rhétorique nouvelle « Tableau des arguments » pp. 306-

— « Certainement les lois ne toléreraient pas un semblable appareil de défense, si elles ne nous permettaient jamais de nous en servir. » — C’est la conséquence. » (Cicéron, Milonienne.) […] J’en ai donné, en parlant du discours de Cicéron pour Ligarius, le plus bel exemple que l’histoire de l’éloquence nous ait transmis.

64. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voltaire, 1694-1778 » pp. 253-281

Mais, mesdames, Cicéron et Caton ne sont pas galants ; César et Catilina n’étaient pas gens à se tuer pour vous. […] Envoyez prier l’abbé d’Olivet de vous prêter son bonnet de nuit, sa robe de chambre, et son Cicéron, et lisez Rome sauvée dans cet équipage. Pendant que vous vous arrangerez pour gouverner la république romaine sur le théâtre de Paris, et pour travestir en Caton et en Cicéron nos comédiens, je continuerai paisiblement à travailler au Siècle de Louis XIV, et je donnerai à mon aise les batailles de Nervinde et d’Hochstedt. […] Avouez que ni Cicéron, ni Varron, ni Lucrèce, ni Virgile, ni Horace n’eurent la moindre part aux proscriptions. […] Il y a des occasions où l’on doit dire avec Cicéron : Seipsum deserere turpissimum est 1.

65. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre II. Des qualités du style » pp. 79-118

Quoiqu’il y ait autant de styles différents qu’il y a d’écrivains, de sujets, et pour ainsi dire de pensées, cependant comme toutes les matières que l’on traite sont, ou dans un genre simple, ou dans un genre plus élevé, ou dans un genre sublime, et comme l’écrivain ou l’orateur s’y propose principalement, d’après Cicéron, ou d’instruire, probare, ou de plaire, delectare, ou de toucher, flectere, on peut dire aussi, avec tous les rhéteurs, qu’il n’y a que trois espèces générales de style : le style simple, le style tempéré ou fleuri, et le style sublime ; et trois genres de compositions littéraires : le genre simple, le genre tempéré et le genre sublime. […] Partout il faut du soin et de l’art, dit Cicéron, même sous une apparence de négligence : Est quædam diligentia negligens. […] A ces morceaux nous ajouterons des passages plus ou moins nombreux d’Homère, de Démosthènes, de Xénophon, de Sophocle, de Virgile, de Cicéron, de Tite-Live, d’Horace, de La Fontaine, de Jean Racine, de Fénelon, de Fléchier, de Fontenelle, de Neuville, de Massillon, de L. […] En dehors de l’Écriture, nous citerons Homère, Sophocle, Pindare, Platon, Démosthènes, Cicéron, Virgile, Horace, saint Basile, saint Jean Chrysostome, Corneille, La Fontaine, Bossuet, Racine, Bourdaloue, Massillon, J.

66. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre V. des topiques ou lieux. — lieux applicables aux parties du sujet  » pp. 64-74

Leclerc, exercé par ces méthodes artificielles, saura en profiter dans l’occasion, même à son insu, et les mettre en pratique sans y songer. » Outre les trois topiques dont j’ai parlé dans le chapitre précédent, Cicéron et Quintilien en comptent treize autres que l’on peut réduire aux suivants : Le genre et l’espèce ; Les antécédents et les conséquents ; La cause et l’effet ; Les circonstances ou accessoires ; Les semblables et les contraires. […] Le discours de Cicéron pour Milon est l’exemple le plus complet peut-être et le plus remarquable que nous offrent les annales du barreau de l’emploi de ce lieu.

67. (1854) Éléments de rhétorique française

Cicéron compare l’orateur ou l’écrivain au chasseur qui doit d’abord s’orienter dans le champ qu’il va parcourir. […] Personne ne lui refuse cette qualité ; mais qu’on aille jusqu’à trouver son éloquence plus mâle, plus vive, plus riche que celle de Cicéron, c’est ce que personne ne pourra souffrir. […] Cicéron ne dit pas : Il fut battu de verges ; mais, prolongeant devant nos yeux le supplice de la victime : « On frappait de verges, s’écrie-t-il, au milieu de la place de Messine, un citoyen romain. […] Après l’exécution des complices de Catilina, Cicéron, rencontrant quelques-uns de leurs amis sur la place publique, leur dit : Ils ont vécu. […] Ces connaissances générales, que Cicéron exigeait de l’orateur, seraient utiles même à ceux qui ne parlent point en public : elles donneraient de l’intérêt et de la gravité à leur langage habituel.

68. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fénelon. (1651-1715.) » pp. 101-109

Cicéron signale Isocrate comme ayant introduit le premier l’harmonie dans la prose. […] xxxviii ; Cicéron, Brutus, chap. 

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