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90. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Préface » pp. -

En nous affranchissant de ces cadres qui, trop étroits ou trop larges, ont le tort de paraître ou d’être arbitraires, nous avons évité la monotonie d’une routine fastidieuse qui risquait d’imposer à chaque groupe de morceaux choisis une étiquette de convention.

91. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre V. Des sermons de Bossuet. »

La lecture des grands modèles est autant au-dessus de l’étude des règles, que le talent de créer des beautés de génie est supérieur à l’art d’éviter les fautes de goût.

92. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Villemain 1790-1870 » pp. 251-256

C’est ainsi qu’en général les écrivains sages et froids, qui, dans leur marche compassée, affectent le goût, en manquent souvent ; ils évitent les écarts et les fautes ; mais, incapables d’un vrai sublime ou d’une noble simplicité, ils ont recours à des agréments froids et recherchés, qui ne valent pas mieux que des fautes, et sont plus contagieux, parce qu’ils sont moins choquants.

93. (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres

Parler de ceux qui ont traité de la connaissance de soi-même ; des divisions de Charron qui attristent et ennuient ; de la confusion de Montagne ; qu’il avait bien senti le défaut d’une droite méthode ; qu’il l’évitait en sautant de sujet en sujet ; qu’il cherchait le bon air. […] Il est peut-être moins difficile aux rares génies de rencontrer le grand et le sublime que d’éviter toutes sortes de fautes. […] Il n’a manqué à Molière que d’éviter le jargon et le barbarisme et d’écrire purement : quel feu ! […] Il faut éviter le style vain et puéril, de peur de ressembler à Dorilas et Handburg 41. […] Evitez l’enflure et les figures outrées dans un plaidoyer.

94. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Gresset. (1709-1777.) » pp. 291-296

On doit éviter de faire rimer, comme ici, une syllabe brève avec une syllabe longnue.

95. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Florian 1755-1794 » pp. 473-479

Pour l’éviter, s’il en est encor temps.

96. (1892) La composition française aux examens du baccalauréat de l’enseignement secondaire moderne, d’après les programmes de 1891, aux examens de l’enseignement secondaire des jeunes filles et aux concours d’admission aux écoles spéciales pp. -503

Il faut conserver à chacun des interlocuteurs son caractère particulier et éviter surtout de lui faire débiter, d’une seule fois, tout ce qu’il lui appartient de dire. […] Vous chercherez une définition précise de l’ennui et vous direz quels sont, selon vous, les meilleurs moyens de l’éviter. […] Corneille évitera sans doute à l’avenir ? […] J’ai senti ces défauts ; je n’ai pu les éviter, emporté toujours par la matière, et peu attentif à la manière de la rendre, sinon pour la bien expliquer. […] La simplicité est la première des qualités du style épistolaire ; écrire simplement c’est dire ce qu’il faut, en termes clairs et précis, c’est éviter toute recherche dans la pensée et dans l’expression.

97. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Massillon 1643-1743 » pp. 133-138

notre arrêt est prononcé : nos crimes rendent notre condamnation certaine ; on nous laisse encore un jour pour éviter se malheur et changer la rigueur de notre sentence éternelle ; et ce jour unique, et ce jour rapide, nous le passons indolemment en des occupations vaines, oiseuses, puériles ; et ce jour précieux nous est à charge, nous ennuis : nous cherchons comment l’abréger ; à peine trouvons-nous assez d’amusements pour en remplir le vide : nous arrivons au soir sans avoir fait d’autre usage du jour qu’on nous laisse, que de nous être rendus encore plus dignes de la condamnation que nous avions déjà méritée » Carême, iv.

98. (1863) Précis de rhétorique : suivi des règles auxquelles sont assujettis les différents ouvrages de littérature pp. 1-100

La clarté du style veut que l'on évite les constructions vicieuses, les inversions forcées, les termes équivoques, etc. […] Quand le verbe a pour sujets des pronoms de différentes personnes, l'écrivain peut éviter l'emploi de la conjonction ou avec un pluriel, il peut dire : l'un de nous deux ira au bal ; l'un de vous deux ira au bal, etc. […] Le genre épistolaire embrasse les lettres familières et l'épitre : les lettres familières doivent tout au naturel, au cœur, au sentiment ; c'est une conversation écrite : ce genre exige que l'on écrive comme l'on parle, mais il suppose que l'on parle correctement et sans affectation ; le style en est simple, il admet peu d'ornements et rien n'y est recherché, mais il évite le trop de négligence, et n'emploie jamais ces expressions triviales et ces proverbes populaires que rejette la bonne conversation. […] Dans une lettre de remercîment, on exprime franchement sa reconnaissance, mais on évite la longueur : souvent le sentiment se peint en un seul mot.

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