Voici l’image sublime qui termine l’ode sur le Jugement dernier, de Gilbert : L’Éternel a brisé son tonnerre inutile, Et d’ailes et de faux dépouillé désormais, Sur les mondes détruits le Temps dort immobile.
L’ambition, l’hypocrisie, l’égoïsme peuvent prendre d’autres masques, selon les siècles, mais ils sont éternels comme l’humanité. […] Mais sous cette élégance de la forme, quelle vérité profonde, éternelle ! […] Ce n’est donc pas assez que ce funeste jour A tout ce que j’aimais, m’arrache sans retour Et que, de mon devoir, esclave infortunée A d’éternels ennuis je me voie enchaînée ? […] Agricola. – Oui, mais je vois les fêtes de la nature au printemps ; je suis le drame éternel de l’homme demandant à la terre, sa mère, le pain quotidien, au prix d’un labeur incessant ; j’entends le chant des oiseaux, mélodie sans égale ; j’admire les œuvres de l’art véritable dans la délicatesse de la feuille ou dans la vénérable grandeur du chêne centenaire. […] Klausias attend son tour, il regarde et écoute, avide, le suprême entretien qui doit donner à chaque ombre le calme ou le tourment éternel.
La grandeur dans le firmament vient à la fois de sa hauteur et de son étendue ; et, dans l’océan, elle vient moins de son étendue que de son éternel mouvement et de la force irrésistible de cette immense masse d’eau. […] Faites qu’un objet n’ait plus de limites, vous le rendrez sublime ; voilà pourquoi l’espace infini, les nombres qu’on ne peut calculer, et l’éternelle durée, remplissent l’esprit de pensées si grandes. […] voyez l’Éternel Prendre au sein de la nuit un air plus solennel : Aux éclats de la foudre, à la voix des orages Grondant profondément dans le sein des nuages, Invisible et présent, sans ternir sa splendeur, La nuit majestueuse ajoute à sa grandeur. […] L’Être suprême, c’est la plus sublime de nos idées ; c’est l’objet le plus grand, c’est celui que nous concevons le moins : sa nature infinie, son éternelle durée, sa toute-puissance, surpassent notre imagination, et cependant l’élèvent aussi haut qu’elle puisse atteindre. […] Il est certain que l’on produira toujours plus d’effet en rompant cette coupe répétée, qu’en fatiguant l’oreille de cette éternelle continuité d’un ton toujours le même.
Des soucis dévorants c’est l’éternel asile ; Véritable vautour que le fils de Japet1 Représente enchaîné sur son triste sommet.
L’orateur chrétien est l’organe de la religion, l’interprète de Dieu même : il parle à la face des autels, dans le sanctuaire de la Divinité, pour ne traiter que des sujets qui regardent le bonheur ou le malheur éternel de l’homme.
Et tous ces persécuteurs des honnêtes gens, ces ennemis de la patrie, ces dévastateurs de l’Italie, ces scélérats unis entre eux par un pacte abominable, tu les châtieras, vivants et morts, par d’éternels supplices. […] À vous elle confie le soin de son salut, à vous la vie de tous les citoyens, à vous la citadelle et le Capitole, à vous les autels des dieux Pénates, à vous le feu de Vesta, ce feu perpétuel et éternel, à vous tous les temples, tous les sanctuaires des dieux, à vous les murailles et les maisons de notre ville ; c’est sur vous qu’elle se repose. […] Réservons une gloire éternelle à Marius, en qui l’Italie, tremblant devant l’invasion et la servitude, trouva deux fois un libérateur ! […] C’est donc une guerre éternelle qu’il me faudra soutenir contre les mauvais citoyens, je le vois ; mais, fort de votre appui et de celui de tous les gens de bien, fort du souvenir de tant de périls, souvenir qui, non seulement se conservera dans ce peuple sauvé par moi, mais encore se perpétuera dans les entretiens et dans la mémoire de toutes les nations, j’écarterai facilement le danger et de moi et des miens, j’en ai la confiance.
« Éternelle félicité d’une âme innocente ; toutes ses prières sont exaucées ; elle est résignée dans tous ses vœux. » Lorsque la pause tombe après la sixième syllabe, le vers prend un ton grave et solennel ; il marche d’un pas plus lent et plus mesuré : The wrath of Peleus’ son, | the direful spring Of all the grecian woes, | o Goddess, sing.
Il se décharge sur eux du soin des faibles et des petits ; c’est par là qu’ils entrent dans l’ordre des conseils de sa sagesse éternelle.
1° La comédie de mœurs ou haute comédie consiste à peindre, comme dans les comédies de Molière, tantôt des travers éternels de l’humanité (Le Misanthrope), tantôt des ridicules d’une époque (Les Précieuses ridicules).