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102. (1867) Rhétorique nouvelle « Tableau des arguments » pp. 306-

Le sorite (monceau, amas de preuves) est un épichérème qui étend et développe le moyen terme, jusqu’à ce que ses rapports avec les deux extrêmes soient surabondamment démontrés.

103. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre III. Des ornements du style » pp. 119-206

L’allégorie se distingue de la métaphore en ce qu’elle ne porte pas seulement sur un mot comme cette dernière, mais sur tous les mots d’une phrase ou d’un morceau, car cette figure peut s’étendre à des sujets entiers, pourvu qu’ils ne soient pas trop étendus. Quand elle s’étend à un morceau entier, elle prend le nom de composition allégorique. […]                             La Mollesse oppressée Dans sa bouche à ce mot sent sa langue glacée ; Et lasse de parler, succombant sous l’effort, Soupire, étend les bras, ferme l’œil et s’endort.

104. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre I. Du Pathétique. » pp. 280-317

Arbres dépouillés si longtemps, Couronnez vos têtes naissantes, Et de vos fleurs éblouissantes, Parez le trône du printempsa Élevez vos pampres superbes Sur le faîte de ces ormeaux, Vignes, étendez vos rameaux. […] Ils sont tombés au fond des eaux violentes comme une masse de plomb… Vous avez étendu votre main ; la terre les a dévorés. » David a décrivant dans le psaume 103 les merveilles de la création, s’écrie : « Que votre grandeur a d’éclat, ô mon Dieu !

105. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XVI. Genre du roman. »

Toute la nature lui appartient ; il peut prendre tous les tons, toutes les formes, aborder toutes les matières, les étendre, les développer son gré ; son héros est un centre autour duquel il fait rayonner tous les caprices de sa fantaisie.

106. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fléchier. (1632-1710.) » pp. 69-75

Son fils s’était jeté sur lui avec des sanglots. « Ce n’est pas moi qu’il faut pleurer », s’écria Saint-Hilaire ; et montrant Turenne étendu : « Voilà ce qu’il faut pleurer éternellement, voilà ce qui est irréparable. » 1.

107. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Introduction »

De nouvelles idées donnèrent naissance à de nouvelles expressions ; le langage s’étendit et les langues naquirent, Leur berceau fut, comme on le sait, la tour de Babel.

108. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bernardon de Saint-Pierre 1737-1814 » pp. 203-209

Ce bruissement des prairies, ces gazouillements des bois, ont des charmes que je préfère aux plus brillants accords : mon âme s’y abandonne ; elle se berce avec les feuillages ondoyants des arbres : elle s’élève avec leur cime vers les cieux ; elle se transporte dans les champs qui les ont vus naître et dans ceux qui les verront mourir ; ils étendent dans l’infini mon existence circonscrite et fugitive.

109. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VII. Des différents exercices de composition. »

Dans la plaine soudain les escadrons épars, Plus prompts que l’aquilon, fondent de toutes parts, Et sur les flancs épais des légions mortelles S’étendent tout à coup comme de sombres ailes. […] Une grosse houle venait du couchant, bien que le vent soufflât de l’est ; d’énormes ondulations s’étendaient du nord au midi, et ouvraient dans leurs vallées de longues échappés de vue sur le désert de l’Océan. […] En vain, dans nos champs cultivés, l’imagination cherche à s’étendre ; elle rencontre de toutes parts les habitations des hommes : mais dans ces régions sauvages, l’âme se plait à s’enfoncer dans un océan de forêts, à planer sur le gouffre des cataractes, à méditer au bord des lacs et des fleuves, et, pour ainsi dire, à se trouver seule devant Dieu. » Chateaubriand.

110. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre III. Discours académiques de Racine, de Voltaire et de Buffon. »

Quand le commerce est en peu de mains, on voit quelques fortunes prodigieuses et beaucoup de misère ; lorsqu’enfin il est plus étendu, l’opulence est générale, les grandes fortunes rares.

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