Le sorite (monceau, amas de preuves) est un épichérème qui étend et développe le moyen terme, jusqu’à ce que ses rapports avec les deux extrêmes soient surabondamment démontrés.
L’allégorie se distingue de la métaphore en ce qu’elle ne porte pas seulement sur un mot comme cette dernière, mais sur tous les mots d’une phrase ou d’un morceau, car cette figure peut s’étendre à des sujets entiers, pourvu qu’ils ne soient pas trop étendus. Quand elle s’étend à un morceau entier, elle prend le nom de composition allégorique. […] La Mollesse oppressée Dans sa bouche à ce mot sent sa langue glacée ; Et lasse de parler, succombant sous l’effort, Soupire, étend les bras, ferme l’œil et s’endort.
Arbres dépouillés si longtemps, Couronnez vos têtes naissantes, Et de vos fleurs éblouissantes, Parez le trône du printempsa Élevez vos pampres superbes Sur le faîte de ces ormeaux, Vignes, étendez vos rameaux. […] Ils sont tombés au fond des eaux violentes comme une masse de plomb… Vous avez étendu votre main ; la terre les a dévorés. » David a décrivant dans le psaume 103 les merveilles de la création, s’écrie : « Que votre grandeur a d’éclat, ô mon Dieu !
Toute la nature lui appartient ; il peut prendre tous les tons, toutes les formes, aborder toutes les matières, les étendre, les développer son gré ; son héros est un centre autour duquel il fait rayonner tous les caprices de sa fantaisie.
Son fils s’était jeté sur lui avec des sanglots. « Ce n’est pas moi qu’il faut pleurer », s’écria Saint-Hilaire ; et montrant Turenne étendu : « Voilà ce qu’il faut pleurer éternellement, voilà ce qui est irréparable. » 1.
De nouvelles idées donnèrent naissance à de nouvelles expressions ; le langage s’étendit et les langues naquirent, Leur berceau fut, comme on le sait, la tour de Babel.
Ce bruissement des prairies, ces gazouillements des bois, ont des charmes que je préfère aux plus brillants accords : mon âme s’y abandonne ; elle se berce avec les feuillages ondoyants des arbres : elle s’élève avec leur cime vers les cieux ; elle se transporte dans les champs qui les ont vus naître et dans ceux qui les verront mourir ; ils étendent dans l’infini mon existence circonscrite et fugitive.
Dans la plaine soudain les escadrons épars, Plus prompts que l’aquilon, fondent de toutes parts, Et sur les flancs épais des légions mortelles S’étendent tout à coup comme de sombres ailes. […] Une grosse houle venait du couchant, bien que le vent soufflât de l’est ; d’énormes ondulations s’étendaient du nord au midi, et ouvraient dans leurs vallées de longues échappés de vue sur le désert de l’Océan. […] En vain, dans nos champs cultivés, l’imagination cherche à s’étendre ; elle rencontre de toutes parts les habitations des hommes : mais dans ces régions sauvages, l’âme se plait à s’enfoncer dans un océan de forêts, à planer sur le gouffre des cataractes, à méditer au bord des lacs et des fleuves, et, pour ainsi dire, à se trouver seule devant Dieu. » Chateaubriand.
Quand le commerce est en peu de mains, on voit quelques fortunes prodigieuses et beaucoup de misère ; lorsqu’enfin il est plus étendu, l’opulence est générale, les grandes fortunes rares.