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190. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Mézeray. (1610-1683.) » pp. 12-14

Ce qui lui semblait si facile et si indubitable qu’il écrivit partout, et même en Espagne, qu’il tenait le Béarnais enfermé en un lieu d’où il ne lui pouvait échapper à moins que de sauter dans la mer. […] C’est ce caractère qui donne à son ouvrage un ensemble et une fermeté que n’offrent pas des livres écrits depuis avec plus de science.

191. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Saint-Simon 1625-1695 » pp. 144-147

Depuis, il ne cessa pas d’observer et d’écrire, à bride abattue, sur tout ce qu’il voyait, entendait et devinait. […] « Il écrit à la diable pour l’immortalité », a dit Chateaubriand.

192. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Précis des quatre âges de la Littérature. »

Salluste, Tite-Live, César lui-même, et après eux, Quinte-Curce et Tacite écrivirent l’histoire, et portèrent à un degré supérieur l’art de peindre et de raconter. […] Pascal fit éclater dans ses divers écrits le génie le plus pénétrant, le plus sublime et le plus vigoureux.

193. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XI. Grands poèmes. »

Ainsi Berchoux a écrit la Gastronomie, et Colnet l’Art de dîner en ville. […] Les préceptes donnés sont d’ailleurs si excellents qu’on a nommé avec raison Boileau le Législateur du Parnasse ; et c’est ce qu’exprime Voltaire dans son Temple du goût, quand il dit : Là régnait Despréaux, leur maître en l’art d’écrire, Lui qu’arma la raison des traits de la satire, Qui, donnant le précepte et l’exemple à la fois, Établit d’Apollon les rigoureuses lois. […] L’épopée, chez les anciens Grecs, était un poème écrit en vers épiques ou hexamètres. […] Enfin, Voltaire invoque la Vérité : Descends du haut des cieux, auguste vérité, Répands sur mes écrits ta force et ta clarté ; Que l’oreille des rois s’accoutume à t’entendre. […] Valérius Flaccus a écrit les Argonautiques.

194. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Notions préliminaires. »

Ainsi, au lieu d’écrire, agréerai, ralliera, crierons, oublierais, gaieté, maniement, dévouement, etc. ; on écrit agrêrai, rallîra, crîrons, oublîrais, gaîté, manîment, dévoûment, etc. […] On ne considère pour la rime masculine, que le son de la dernière syllabe des mots, soit que cette dernière syllabe s’écrive de même, soit qu’elle s’écrive différemment.

195. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre VI. D’Aguesseau et Séguier. »

Toujours environné de ces censeurs rigoureux, et plein d’un saint respect pour le tribunal devant lequel il doit paraître, il voudrait, suivant le souhait d’un ancien orateur, qu’il lui fût permis non seulement d’écrire avec soin, mais de graver avec effort les paroles qu’il y doit prononcer. […] Trop philosophe pour ne pas chercher la vraie philosophie où elle se trouve réellement, ce grand homme rendit à la religion un hommage constant par sa conduite et dans ses écrits.

196. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre VI. » pp. 89-94

On a écrit des volumes à propos de cette définition. […] III : « Disons avec Aristote accommodé à nostre usage : La tragédie est la représentation sérieuse et magnifique de quelque action funeste, complète, de grande importance et de raisonnable grandeur  non pas par le simple discours, mais par l’imitation réelle des malheurs et des souffrances, qui produit par elle-même la terreur et la pitié, et qui sert à modérer ces deux mouvements de l’âme. » Racine est plus exact dans cette traduction, écrite à la marge d’un exemplaire de la Poétique : « La tragédie est donc l’imitation d’une action grave et complète, et qui a sa juste grandeur.

197. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Malherbe. (1555-1628.) » pp. 160-164

O roi, qui du rang des hommes T’exceptes par ta bonté, Roi qui de l’âge où nous sommes Tout le mal as surmonté ; Si tes labeurs, d’où la France A tiré sa délivrance, Sont écrits avec que foi3, Qui sera si ridicule Qu’il ne confesse qu’Hercule Fut moins Hercule que toi4 ? […] Au lieu de trouve ; ainsi Molière écrit-il encore ce mot au commencement du Misanthrope, et La Fontaine, dans plusieurs de ses fables.

198. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Préface » pp. -

Nisard, qui est le fervent gardien de la tradition, n’a-t-il pas écrit dans la dernière page de sa belle histoire littéraire : « Les soixante premières années du dix-neuvième siècle sont plus de la moitié d’un grand siècle ?  […] Oui, nous pouvons, en toute sécurité, nous rendre ce témoignage que le fond des idées nous a préoccupé à l’égal de la forme ; nous serons donc récompensé d’un travail souvent pénible, si les jeunes lecteurs de notre recueil comprennent bien cette leçon écrite à toutes ses pages, à savoir que le goût et la conscience se confondent, et que les pensées dignes de vivre procèdent toujours d’un caractère élevé, d’une volonté vaillante, d’un cœur honnête, d’un esprit droit et d’une âme saine.

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