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158. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Boileau 1636-1711 » pp. 401-414

Puis, sous leurs pas soudain arrivent les remords, Et bientôt avec eux tous les fléaux du corps. […] Avant donc que d’écrire, apprenez à penser2 : Selon que notre idée est plus ou moins obscure, L’expression la suit, ou moins nette, ou plus pure3 : Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, Et les mots pour le dire arrivent aisément4.

159. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Nisard. Né en 1806. » pp. 585-597

Ce temps d’ivresse passé2, quand chacun a trouvé enfin la mesure de sa taille en s’approchant d’un plus grand ; de ses forces, en luttant avec un plus fort ; de son intelligence, en voyant le prix remporté par un plus habile ; quand la maladie, la fatigue lui ont appris qu’il n’y a qu’une mesure de vie ; quand il en est arrivé à se défier même de ses espérances, alors revient le fabuliste qui savait tout cela, qui le lui dit et qui le console, non par d’autres illusions, mais en lui montrant son mal au vrai, et tout ce qu’on en peut ôter de pointes par la comparaison avec le mal d’autrui. Vieillards enfin, arrivés au terme « du long espoir et des vastes pensées », le fabuliste nous aide à nous souvenir.

160. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — CHAPITRE I. Des différentes sortes de vers. » pp. 267-270

Le premier hémistiche ne doit pas enjamber sur le second ; ce qui arriverait s’il finissait par un adjectif conjonctif, par une préposition, par une conjonction dont le complément ferait partie du second hémistiche.

161. (1852) Précis de rhétorique

C’est par là qu’on arrive à la pureté du style. […] On prend texte d’un fait heureux arrivé au correspondant pour faire l’éloge de son mérite, sans exagération comme sans réticence ou arrière-pensée. […] Qu’arriverait-il si le conteur se dispensait de recourir au merveilleux ? […] Dans le moment où une troupe marche, où un coursier impétueux arrive, le vers doit être vif et précipité, et c’est méconnaître les lois du plus simple bon sens que d’arrêter court le rythme par la césure. […] Si donc le son est augmenté, comme cela arrive dans toutes les rimes féminines, ou qu’à la voyelle rimant isolément, se joigne une consonne semblable dans les deux rimes, la faute sera moindre et la rime suffisante.

162. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — NOTIONS PRÉLIMINAIRES. » pp. 264-266

. — Il y a des syllabes brèves de leur nature qui deviennent longues par position ; ce qui arrive quand elles sont suivies de deux consonnes, l’une finale, l’autre initiale du mot suivant.

163. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre I. Du Discours oratoire. »

L’objet qu’il se propose, est de persuader ; et pour en venir à bout, il doit, comme je l’ai déjà dit ailleurs, instruire, plaire et toucher, quoiqu’il arrive quelquefois qu’un seul de ces moyens suffit. […] » Ils sont timides à l’excès, et portés à craindre tous les maux qui peuvent arriver ; d’autant plus attachés à la vie, qu’ils touchent de plus près à son terme ; toujours mécontents et portés à se plaindre, même sans sujet ; plus attachés à l’utile par avidité, qu’à l’honnête par amour-propre ; peu sensibles à la honte, parce que plus susceptibles d’intérêt que d’honneur, ils comptent pour rien l’opinion des hommes. […] Mais si vous vous réjouissez d’un bien arrivé à votre ennemi, ce sentiment de joie est bon et louable. […] Mais lorsqu’on lit, ou qu’on entend le récit des guerres et des batailles, il arrive, je ne sais comment, que l’admiration qu’elles excitent, est en quelque sorte troublée par le cri tumultueux des soldats, et par le son éclatant des trompettes. […] Son ombre eût pu encore gagner des batailles ; et voilà que dans son silence, son nom même nous anime, et ensemble il nous avertit que, pour trouver à la mort quelque reste de nos travaux, et ne pas arriver sans ressource à notre éternelle demeure avec le Roi de la terre, il faut encore servir le Roi du ciel.

164. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Résumé. » pp. 388-408

Quand l’exorde est indispensable, comme il arrive presque toujours au barreau, les rhéteurs en indiquent cinq sources différentes. […] A mesure que le sujet s’élève, on peut arriver à la richesse et à la magnificence : La richesse qui ajoute à la noblesse l’éclat des images, l’abondance des ornements, le nombre de la phrase, ou qui encore renferme sous peu de mots des idées fécondes ; La magnificence qui est la grandeur dans la richesse.

165. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Fénelon 1651-1715 » pp. 118-132

tu te trompes, mon fils ; il se hâte, le voilà qui arrive : ce qui vient avec tant de rapidité n’est pas loin de toi, et le présent qui s’enfuit est déjà bien loin, puisqu’il s’anéantit dans le moment que nous parlons, et ne peut plus se rapprocher. […] Le fantasque 3 Qu’est-il donc arrivé de funeste à Mélanthe ?

166. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre III. Du Genre historique. »

Si l’on ne veut écrire que l’histoire de ses révolutions, on passera sous silence tous les faits qui ne sont pas bien intéressants : mais on enchaînera avec goût tous ceux qu’on racontera, en exposant succinctement ce qui est arrivé dans les intervalles. […] « Ceux, dit Montaigne 116, qui écrivent les vies, d’autant qu’ils s’amusent plus aux conseils qu’aux événements ; plus à ce qui se passe au-dedans, qu’à ce qui arrive au-dehors, ceux-là me sont plus propres : voilà pourquoi c’est mon homme que Plutarque ». […] Il expose dans tout leur jour, les faits qui nous montrent la durée perpétuelle de la religion, et ceux qui nous découvrent les causes des changements arrivés dans les empires.

167. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre VI. »

C’est qu’il a su tellement s’identifier avec tous les sujets, les revêtir d’un caractère et d’un style tellement inimitables, qu’il est arrivé à personnifier la fable en lui-même.

168. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre II. Les Oraisons ou discours prononcés. »

Les années paraissent longues quand elles sont encore loin de nous ; arrivées, elles disparaissent, elles nous échappent en un instant, et nous n’aurons pas tourné la tête que nous nous trouverons, comme par un enchantement, au terme fatal qui nous paraît encore si loin et ne devoir jamais arriver. […] et par quelle suite de rapports a-t-il pu arriver que le siècle de Samuel ressemblât si fort à celui de Bernard, et ce prophète, si fameux et si souvent loué dans les livres saints, à celui dont j’entreprends aujourd’hui l’éloge ? […] Il allait s’embarquer à Messine ; et, se croyant hors de tout danger, il avait osé faire entendre des menaces, disant que, dès qu’il serait arrivé à Rome, Verrès entendrait parler de lui, et rendrait bientôt compte de sa conduite, pour avoir mis dans les fers un citoyen romain.

169. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre III. — Ornements du Style, qui consistent dans les Mots ou Figures »

Bientôt il arriva que ces mots, dotés d’un nouveau sens, devinrent un des plus beaux ornements du langage ; les écrivains et les poètes surtout les semèrent dans leurs compositions, comme autant de pierres précieuses dont ils embellirent et enrichirent leur style. […] Et dans cet exorde du discours d’un bon père capucin : J’embarque ce discours sur le galion de mes lèvres, pour passer la mer orageuse de vos attentions, et arriver au port fortuné de vos oreilles. […] Gradation La Gradation arranges les mots et les pensées selon leur degré de force ou de faiblesse ; l’écrivain s’élève de pensée en pensée jusqu’à ce qu’il soit arrivé au plus haut degré d’expression et d’énergie. […] Tel est cet épisode, arrivé au Passage du Rhin par l’armée française, sous les yeux de Louis le Grand : Le chevalier de Nantouillet était tombé de cheval : il va au fond de l’eau, il revient, il retourne, il revient encore ; enfin il trouve la queue d’un cheval, il s’y attache ; ce cheval le mène à bord, il monte sur le cheval, se trouve à la mêlée, reçoit deux coups dans son chapeau, et revient gaillard.

170. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre IV. De l’Éloquence chez les modernes. »

Aussi, celui de tous les arts qui est le plus éloigné de la perfection chez les Anglais, est, sans contredit, l’art de la prédication ; tandis que, chez les Français, nous verrons Bossuet, Bourdaloue, Massillon et Fléchier, tendre et arriver souvent à une supériorité d’éloquence, dont les prédicateurs anglais ne semblent pas même avoir eu l’idée.

171. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre III. Idée de l’Éloquence des Saints-Pères. »

Mais comme nous ne cherchons ici que des vérités toujours utiles à présenter à toutes les classes de lecteurs, et des modèles à offrir à nos jeunes rhétoriciens, passons sur l’ordre des temps, et hâtons-nous d’arriver au règne de la véritable éloquence chrétienne chez les Français.

172. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Napoléon 1696-1821 » pp. 234-237

En voyageant à petite journée, vous aurez le temps d’arriver aux eaux sans vous fatiguer.

173. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre II. Des petits Poèmes. »

Et parce que cela arrive quelquefois, peut-on en faire une maxime ? […] Le ciel, sous lequel ils vivaient, n’était pas toujours serein : leurs champs n’étaient pas à l’abri des vents pernicieux, de la grêle, des orages : il arrivait quelquefois qu’un souffle mortel desséchait leurs fruits ; que des maladies contagieuses frappaient leurs troupeaux. […] Il arrive bien souvent que l’élégie traite ses sujets sous une allégorie champêtre, et transforma ses personnages en bergers. […] Il semble qu’il a perdu de vue le point d’où il est parti, et le but où il doit arriver. […] C’est un voyageur qu’on a vu d’abord s’engager dans une grande et belle route : il a ensuite suivi tous les sentiers agréables et riants dont elle est bordée : on le croyait égaré, perdu dans ces labyrinthes fleuris ; et on le voit tout à coup arriver à son terme.

174. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre III. Des ornements du style » pp. 119-206

Elle produit surtout un grand effet lorsqu’elle s’unit à la répétition, ce qui arrive très souvent. […] Voulant peindre le recueillement et le bonheur que l’âme pieuse goûte dans le temple du Seigneur, Lamartine emploie les comparaisons suivantes : Comme la vague orageuse S’apaise en touchant le bord ; Comme la nef voyageuse S’abrite à l’ombre du port ; Comme l’errante hirondelle Fuit sous l’aile maternelle L’œil dévorant du vautour ; A tes pieds quand elle arrive, L’âme errante et fugitive Se recueille en ton amour. […] Satan arrive au pied de sa royale demeure ; les trois gardes du palais se lèvent et laissent le marteau d’airain retomber avec un bruit lugubre sur la porte d’airain Le rauque son de la trompette du Tartare appelle les habitants des ombres éternelles ; les noires cavernes en sont ébranlées, et le bruit, d’abîme en abîme, roule et retombe. […] Fléchier, après avoir loué Turenne de son illustre naissance, emploie une magnifique correction pour arriver à le plaindre d’être né dans l’hérésie : M. de Turenne sortait de cette maison qui a mêlé son sang à celui des rois et des empereurs, et qui a donné des reines à la France. […] Autrement il n’arrivera qu’à former un bizarre assemblage de mots, que J.

175. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre premier. Idée générale de l’Éloquence. »

Et s’il est arrivé que l’on a fait quelquefois des choses louables sans le secours ou la connaissance des règles, c’est qu’on a fait alors comme ceux qui sont venus les premiers, on a deviné quelque partie par la réflexion et le talent ; mais on n’a jamais été bien loin.

176. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre VIII. L’éloquence militaire. »

Arrivé aux bords du Rubicon, César balance un instant ; enfin, le sentiment des injures qu’il a reçues et l’ambition surtout, l’emportent sur toute autre considération : il s’élance dans le fleuve.

177. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Mignet Né en 1796 » pp. 261-264

C’est par là, en effet, qu’elle montre les fautes suivies de leurs inévitables châtiments, les desseins longuement préparés et sagement accomplis, couronnés de succès infaillibles ; c’est par là qu’elle élève l’âme au récit des choses mémorables, qu’elle fait servir les grands hommes à en former d’autres, qu’elle communique aux générations vivantes l’expérience acquise aux dépens des générations éteintes, qu’elle expose dans ce qui arrive la part de la fortune et celle de l’homme, c’est-à-dire l’action des lois générales et les limites des volontés particulières ; en un mot, monsieur, c’est par là que, devenue, comme vous le désirez, une science avec une méthode exacte et un but moral, elle peut avoir la haute ambition d’expliquer la conduite des peuples et d’éclairer la marche du genre humain 1.

178. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre IX. » pp. 98-101

Or, s’il est vrai que la satisfaction des spectateurs soit la fin que se proposent les spectacles, et que les maîtres mêmes du métier aient quelquefois appelé de César au peuple, le Cid du poëte français ayant plu aussi bien que la Fleur du poëte grec, ne seroit-il point vrai qu’il a obtenu la fin de la représentation, et qu’il est arrivé à son but, encore que ce ne soit pas par le chemin, ni par les adresses de la Poétique ? 

179. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Saint-Marc Girardin Né en 1801 » pp. 275-278

Le matelot, arrivé à son poste, parcourut des yeux tout l’horizon ; ce fut un moment d’angoisse inexprimable ; puis, tout à coup, agitant son chapeau, il s’écria : Une voile sous le vent !

180. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXII. des figures. — figures par rapprochement d’idées semblables  » pp. 301-322

Abrégez la comparaison, retranchez-en les termes solennels qui l’accompagnent, de même que, ainsi, comme, tel que, substituez enfin au signe de l’idée comparée celui de l’idée à laquelle vous comparez, et vous arrivez au trope. […] Il rougirait, s’il lui était arrivé, même à son insu, d’exciter un rire indécent.

181. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Voltaire, 1694-1778 » pp. 158-174

Songez qu’une bouteille qui a été fêtée quand elle était pleine d’eau des Barbades4, est jetée dans un coin dès qu’elle est cassée, et qu’elle reste en morceaux dans la poussière ; que voilà ce qui arrive à tous ceux qui n’ont songé qu’à être admis à quelques soupers ; que la fin d’une vieillesse inutile, infirme, est une chose bien pitoyable5. […] D’Argenson disait en parlant de Voltaire, âgé de quarante ans (1734) : « Plaise au ciel que la magie de son style n’accrédite pas de fausses opinions et des idées dangereuses ; qu’il ne déshonore pas ce style charmant en prose et en vers, en le faisant servir à des ouvrages dont les sujets soient indignes et du peintre et du coloris, que ce grand écrivain ne produise pas une foule de mauvais copistes, et qu’il ne devienne pas le chef d’une secte à qui il arrivera, comme à bien d’autres, que les sectateurs se tromperont sur les intentions de leur patriarche ! 

182. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Lamartine 1790-1869 » pp. 506-523

J’arrive, et frappe en vain ; le gardien du foyer, Son chien même, à mes coups ne vient pas aboyer ; Je presse le loquet d’un doigt lourd et rapide2, Et j’entre dans la cour, aussi muette et vide. […] Voilà des meubles qui sont des reliques, et non, comme il arrive trop souvent aujourd’hui, des objets de luxe ou des témoins indifférents de notre vie turbulente et affairée.

183. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Pascal, 1623-1662 » pp. 56-71

De là vient que, par une prérogative particulière, non-seulement chacun des hommes s’avance de jour en jour dans les sciences, mais que tous les hommes ensemble y font un continuel progrès à mesure que l’univers vieillit, parce que la même chose arrive dans la succession des hommes que dans les âges différents d’un particulier. […] Mais, pour lui présenter un autre prodige aussi étonnant, qu’il recherche dans ce qu’il connaît les choses les plus délicates ; qu’un ciron lui offre dans la petitesse de son corps des parties incomparablement plus petites, des jambes avec des jointures, des veines dans ces jambes, du sang dans ces veines, des humeurs dans ce sang, des gouttes dans ces humeurs, des vapeurs dans ces gouttes ; que, divisant encore ces dernières choses, il épuise ses forces en ces conceptions, et que le dernier objet où il peut arriver soit maintenant celui de notre discours ; il pensera peut-être que c’est là l’extrême petitesse de la nature.

184. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Mézeray. (1610-1683.) » pp. 12-14

Les capitaines de son armée, les religionnaires mêmes, dont le courage endurci par les coups de la fortune ne rebroussait pas facilement contre le danger, comparant les forces de son ennemi avec les siennes, ne voyaient pas bien quel expédient les pourrait tirer de ce péril, et appréhendaient extrêmement pour le salut du roi, duquel dépendait celui de tout l’Etat ; de sorte que dans un conseil qu’il tint le cinquième de septembre, la plupart concluaient que, laissant ses troupes à terre fortifiées dans des postes où elles pourraient aisément soutenir les attaques de l’ennemi et attendre les renforts qui lui devaient arriver, il mît sa personne sacrée en sûreté, et qu’il s’embarquât au plus tôt pour prendre la route d’Angleterre ou de la Rochelle, de peur que, s’il tardait davantage, il ne se trouvât investi par mer aussi bien que par terre : ce que les vaisseaux que le duc de Parme avait tout prêts pourraient faire bien aisément, avec les barques qui descendaient de Rouen en très-grande quantité.

185. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Beaumarchais 1732-1799 » pp. 199-202

Mes joues se creusaient, mon terme était échu ; je voyais de loin arriver l’affreux recors, la plume fichée dans sa perruque ; en frémissant je m’évertue.

186. (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français

L’art sert uniquement à diriger les dispositions et les émotions naturelles, il analyse les passions pour arriver à les toucher. […]  » On comprend la nécessité de ménager ses forces et la sensibilité de l’auditeur ; on comprend mieux encore la puissance irrésistible où arrive l’éloquence après des efforts toujours plus énergiques et des coups toujours plus rudes. […] Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, Et les mots, pour le dire, arrivent aisément. […] Souvent même, c’est à force de patience et de réflexion que l’écrivain arrive à ce degré de naturel et de simplicité parfaite qui est une condition essentielle du beau. […] Le voyageur arrive En un certain canton, où Téthys sur la rive Avait laissé mainte huître.

187. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bourdaloue 1632-1704 » pp. 89-93

Il me faut l’auteur de l’univers pour raison de tout ce qui arrive.

188. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Madame de Staël 1766-1817 » pp. 218-221

Enfin les messieurs revenaient, et ce moment si attendu n’apportait pas un grand changement dans la manière d’être des femmes : les hommes continuaient leur conversation auprès de la cheminée ; les femmes restaient dans le fond de la chambre, distribuaient les tasses de thé ; et quand l’heure du départ arrivait, elles s’en allaient avec leurs époux, prêtes à recommencer le lendemain une vie qui ne différait de celle de la veille que par la date de l’almanach et par la trace des années, qui venait enfin s’imprimer sur le visage de ces femmes comme si elles eussent vécu pendant ce temps.

189. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Cousin 1792-1867 » pp. 257-260

Quoi qu’il arrive, tout sera bien.

190. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Louis XIV, 1638-1715 » pp. 146-149

Le monde a été ébloui de l’éclat qui l’environnait ; ses ennemis ont envié sa puissance ; les étrangers sont venus des îles les plus éloignées baisser les yeux devant la gloire de sa majesté ; ses sujets lui ont presque dressé des autels ; et le prestige qui se formait autour de lui n’a pu le séduire lui-même. » Glissons ici ce fragment d’une Lettre que Louis XIV écrivait à Philippe V, son petit-fils, roi d’Espagne : « Il y a deux ans que vous régnez, vous n’avez pas encore parlé en maître par trop de défiance de vous-même ; vous n’avez pu vous défaire de votre timidité ; à peine cependant vous arrivez à Madrid, qu’on réussit à vous persuader que vous êtes capable de gouverner seul une monarchie, dont vous n’avez senti jusqu’à présent que le poids excessif.

191. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Notes pour l’intelligence des exemples cités dans ce premier volume. » pp. 365-408

Mais il eut la douleur de la perdre une seconde fois, n’ayant pas rempli la condition qui lui avait été imposée, de ne pas tourner la tête pour la regarder jusqu’à ce qu’il fût arrivé sur la terre. […] Entre autres aventures périlleuses qui arrivèrent au jeune Télémaque, un naufrage le jeta dans l’île d’Ogygie, nommée alors Calypso, parce qu’elle était habitée par une déesse de ce nom. […] Mais soutenu par les conseils du sage Mentor, il sauva sa gloire et sa vertu, en s’éloignant de ce séjour funeste ; et après bien des voyages qui lui furent très utiles pour son instruction, il arriva dans sa patrie, où il eut le bonheur de voir son père.

192. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre second. De la narration. »

Si pour arriver à la clarté, j’ai besoin de mettre un autre objet en regard de mon sujet, il me sera permis de recourir à la comparaison, que je devrai abréger le plus possible. […] Un homme voyageait dans la montagne, et il arriva en un lieu où un gros rocher, ayant roulé sur le chemin, le remplissait tout entier ; et, hors du chemin, il n’y avait point d’autre issue ni à gauche ni à droite. […] On n’a point pour s’excuser la réalité du fait, puisqu’on dispose à son gré des événements ; 3° donnez à la narration l’unité la plus parfaite, ne vous plaignez point de la multiplicité des événements, de l’aridité des détails, de l’imperfection des caractères : car vous êtes maître de tout ; 4° l’action doit offrir fort nettement un commencement, un milieu et une fin ; mais, soit pour éviter les longueurs, soit pour faire arriver l’intérêt dès l’abord, on peut ne pas commencer par l’exposition.

193. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Première partie. De la poésie en général — Chapitre III. De la forme extérieure de la poésie » pp. 22-70

Sans doute, tout cela se trouve dans la prose ; mais, comme dans les beaux-arts, il s’agit non seulement de rendre la nature, mais de la rendre avec tous ses agréments et ses charmes possibles, la poésie, pour arriver à sa fin, a dû ajouter au style de la prose un nouveau degré de perfection. […] Même il m’est arrivé quelquefois de manger                 Le Berger. […] Cependant, il arrive quelquefois que la rime ou la convenance de son de l’hémistiche, loin d’être désagréable, donne plus de grâce au vers : c’est quand elle a pour but d’exciter l’attention par la répétition d’une expression ou d’une pensée ; mais il faut user sobrement de ce moyen.

194. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre IV. Beautés morales et philosophiques. »

) Personne n’admire plus que nous la riche profusion des allégories morales répandues dans Homère ; mais nous n’en sommes pas moins persuadés qu’une religion toute idéale, comme celle des Grecs et des Romains ; qu’une religion qui dit tout à l’esprit, sans presque jamais parler au cœur, ne peut offrir qu’un système de morale très incomplet ; et nous admettrons toujours une prodigieuse différence entre la vérité symbolique qui a tant de voiles à percer pour arriver jusqu’à nous, et la vérité première, qui s’élance de sa source avec la rapidité, et frappe avec l’éclat de la lumière. […] pour arriver » Chez son ami Mécène, à l’heure du lever ».

195. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Montesquieu, 1689-1755 » pp. 235-252

Lorsque j’arrivai, je fus regardé comme si j’avais été envoyé du ciel : vieillards, hommes, femmes, enfants, tous voulaient me voir. […] Ce qui fait que les États libres durent moins que les autres, c’est que les malheurs et les succès qui leur arrivent leur font presque toujours perdre la liberté ; au lieu que les succès et les malheurs d’un État où le peuple est soumis confirment également sa servitude.

196. (1867) Rhétorique nouvelle « Deuxième partie. L’éloquence du barreau » pp. 146-

Si j’ai réussi à vous tracer nettement le caractère de ces hommes (et notez bien que je ne vous parle pas encore des Romains civilisés par la Grèce, mais des vrais fils de la louve, des purs Latins, de ceux qui préparèrent la conquête du monde par celle de l’Italie), si, dis-je, je vous les ai représentés dans leur primitive rudesse, vous n’aurez pas de peine à comprendre que pour émouvoir ces paysans et ces soldats, il fallait de violentes secousses, et que la parole ne pouvait arriver à leurs âmes qu’en remuant leurs sens et en leur donnant, pour ainsi dire, le frisson de la chair. […] Et cependant c’est avec ces moyens, qui nous semblent si pauvres, que les Grecs arrivaient au but de l’éloquence, qui est la persuasion.

197. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre premier. Objet du genre judiciaire. »

De là, ces moyens de l’éloquence populaire, si souvent et si heureusement employés par ce grand orateur dans des circonstances purement judiciaires ; de là, ces moyens pathétiques, que nous renverrions avec raison au théâtre, où ils nous sembleraient à leur place naturelle ; ressources que les anciens avocats ont prodiguées, au point qu’elles ne produisaient plus aucun effet, ce qui arrive nécessairement à tous les grands moyens, quand ils sont trop multipliés.

198. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Chapitre XI. De l’orthographe. » pp. 53-58

I, se retranche dans le mot si devant il, ils : s’il arrive, s’ils viennent.

199. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Racine, 1639-1699 » pp. 150-154

S’il a la bonté de vouloir s’amuser avec vous, c’est une des grandes félicités qui vous puisse arriver, et je vous conseille d’en bien profiter en l’écoutant beaucoup, et en décidant peu avec lui.

200. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre II. De l’Éloquence chez les Grecs. »

Il faut arriver à l’origine des républiques de la Grèce, pour rencontrer des traces sensibles de l’éloquence, devenue l’art de persuader.

201. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Molière. (1622-1673.) » pp. 29-34

Tous les désordres, toutes les guerres qu’on voit dans le monde, n’arrivent que pour n’apprendre pas la musique.

202. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Massillon. (1663-1742.). » pp. 120-123

Mais le temps de votre délivrance n’était pas encore arrivé ; le crime de vos pères n’était pas encore expié ; et le Seigneur ne voulait que glorifier son serviteur en l’éprouvant, et point du tout mettre fin à vos malheurs et à votre ignominie.

203. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VIII. Petites pièces anciennes. »

Et nous pouvons répéter aujourd’hui ce qu’a dit Boileau, il y a plus d’un siècle et demi : Mais en vain mille auteurs y pensent arriver, Et cet heureux phénix est encore à trouver. » Sans nous arrêter à cette opinion bizarre qui ne veut pas qu’une petite pièce de poésie soit jamais parfaite qui a fait ses règles exprès pour qu’elle ne le fût pas, et qui, le fût-elle, trouverait encore facilement à y reprendre ; citons ici deux sonnets de caractère moyen, où l’on verra comment on a pu tirer parti de cette coupe difficile, et dire pourtant de très jolies choses.

204. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Thiers Né en 1797 » pp. 265-270

Laborieux, patient, arrivant à l’heure de la fortune comme il arrivait à l’heure d’un dîner ou d’un meeting, il alla au pas toute sa vie, et eut la ponctualité d’une montre bien réglée.

205. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Sainte-Beuve 1804-1870 » pp. 291-295

Ce mode de commentaire, appliqué à la littérature, suppose tout un art qui se dérobe, et n’est au-dessous d’aucune science, ni d’aucune supériorité critique, si élevée et si distinguée qu’elle soit ; car il ne s’agit pas ici simplement de se faire petit avec les petits, il faut arriver à inoculer une sorte de délicatesse dans le bon sens, et dégager dans chacun ce je ne sais quoi qui ne demande pas mieux que d’admirer, mais qui n’a pas encore trouvé son objet1.

206. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bourdaloue, 1632-1704 » pp. 133-137

C’est que, dans l’attente de cet état, où l’on n’arrive pas tout d’un coup, il faut supporter des retardements capables non-seulement d’exercer, mais d’épuiser toute la patience ; que, durant de longues années, il faut languir dans l’incertitude du succès, toujours flottant entre l’espérance et la crainte, et souvent, après des délais presque infinis, ayant encore l’affreux déboire de voir toutes ses prétentions échouer, et ne remportant, pour récompense de tant de pas malheureusement perdus, que la rage dans le cœur et la honte devant les hommes.

207. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre IV. Continuation du même sujet. Historiens latins. »

Le jour de la vengeance est arrivé pour vous. […] Ils arrivent ; je sors et je marche à leur tète.

208. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre I. — Défauts et qualités de la phrase »

Selon que notre idée est plus ou moins obscure, L’expression la suit ou moins nette ou plus pure : Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, El les mois pour le dire arrivent aisément. […] Il est facile de voir par l’exemple suivant que la pureté ajouterait beaucoup à la beauté de la diction : C’est M. de Lamartine, qui arrive à Balbek, dans son voyage en Orient.

209. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Chapitre V. Cinquième espèce de mots.  » pp. 16-37

Mais il y a des verbes neutres qui se conjuguent dans leurs temps composés avec l’auxiliaire être, comme venir, arriver, tomber, etc. […]   Conjuguez de même les verbes aller, arriver, déchoir, décéder, entrer, sortir, mourir, naître, partir, rester, descendre, monter, passer, venir et ses composés, devenir, survenir, revenir, parvenir, etc., etc.

210. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Molière 1622-1672 » pp. 379-400

Voyant sa fin arriver, il se tourna tout troublé vers Christophe : Mon fils, lui dit-il, je me sens tourmenté par une triste pensée. […] Il arrive souvent qu’on en use ainsi dans la discussion ; on prête à l’adversaire des opinions qu’il n’a pas, on force ses sentiments, on exagère ses intentions.

211. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XIV. Genre historique. »

Pour arriver à ce résultat, l’auteur, après avoir approfondi son sujet, doit t se tracer un plan, et lui donner pour caractère essentiel l’unité.

212. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Retz, 1614-1679 » pp. 38-42

Le prince de Condé M. le prince est né capitaine, ce qui n’est jamais arrivé qu’à lui, à César et à Spinola3.

213. (1839) Manuel pratique de rhétorique

Enfin nous comparerons les mots aux faits et aux pensées qu’ils rendent, en insistant surtout sur les substantifs abstraits ; nous arriverons ainsi à saisir les nuances qui distinguent les mots appelés synonymes, et nous acquerrons une notion exacte et précise de la valeur des termes. […] J’arrive, je l’appelle ; et, me tendant la main Il ouvre un œil mourant qu’il referme soudain ; « Le ciel, dit-il, m’arrache une innocente vie, « Prends soin, après ma mort, de la triste Aricie. […] Son ombre eût pu encore gagner des batailles, et voilà que, dans son silence, son nom même nous anime, et ensemble nous avertit que, pour trouver à la mort quelque reste de nos travaux et n’arriver pas sans ressource à notre éternelle demeure, avec le roi de la terre il faut encore servir le roi du ciel. […] Le temps était-il arrivé où il devait recueillir le fruit de tant de vertus chrétiennes, et recevoir de vous la couronne de justice que vous gardez à ceux qui ont fourni une glorieuse carrière ? […] L’éloquence aussi, qui a besoin de plaire pour arriver à son but, devra s’emparer de l’oreille, puisque ce sens est une des avenues par lesquelles on parvient à l’âme.

214. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre V. Beautés oratoires. »

Mais je les crains peu, et je saurai sacrifier ma vie pour arriver au but glorieux qui m’est proposé, pour remplir jusqu’à la fin le ministère sacré de la parole divine.

215. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Mme de Maintenon. (1635-1719.) » pp. 76-82

On n’est en repos que lorsqu’on s’est donné à Dieu, mais avec cette volonté déterminée dont je vous parle quelquefois : alors on sent qu’il n’y a plus rien à chercher, qu’on est arrivé à ce qui seul est bon sur la terre ; on a des chagrins, mais on a aussi une solide consolation, et la paix au fond du cœur au milieu des plus grandes peines.

216. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Gilbert. (1751-1780.) » pp. 297-303

Au banquet de la vie, infortuné convive,         J’apparus un jour, et je meurs3 : Je meurs1, et sur ma tombe, où lentement j’arrive,         Nul ne viendra verser des pleurs2.

217. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Calvin, 1509-1564 » pp. -

Je m’en vais à luy comme à un Pere. » Comme elle tenoit ces paroles, il arriva bonne compagnie2, j’entrelaçois parfois quelques mots, selon qu’il me sembloit estre expedient : et aussi nous faisions prieres à Dieu selon l’exigence de sa necessité.

218. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Massillon 1643-1743 » pp. 133-138

notre arrêt est prononcé : nos crimes rendent notre condamnation certaine ; on nous laisse encore un jour pour éviter se malheur et changer la rigueur de notre sentence éternelle ; et ce jour unique, et ce jour rapide, nous le passons indolemment en des occupations vaines, oiseuses, puériles ; et ce jour précieux nous est à charge, nous ennuis : nous cherchons comment l’abréger ; à peine trouvons-nous assez d’amusements pour en remplir le vide : nous arrivons au soir sans avoir fait d’autre usage du jour qu’on nous laisse, que de nous être rendus encore plus dignes de la condamnation que nous avions déjà méritée » Carême, iv.

219. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Corneille, 1606-1684 » pp. 26-31

Il leur arrive d’être trop sentencieux, de disserter, de tourner à l’emphase, disons le mot, de déclamer.

220. (1863) Précis de rhétorique : suivi des règles auxquelles sont assujettis les différents ouvrages de littérature pp. 1-100

J'arrive, je l'appelle, et, me tendant la main, Il ouvre un œil mourant qu'il referme soudain : « Le ciel, dit-il, m'arrache une innocente vie. […] Il semble l'ignorer, et ce sublime enfant Au sommet du Parnasse arrive en se jouant : Là sa muse ingénue a retrouvé les traces De la simplicité, la première des grâces. […] Le poëte divise sa fable en deux parties : l'une où son héros parle, raconte ses aventures ; l'autre où le poëte fait lui-même le récit de ce qui arrive ensuite à son héros. […] Les actes se divisent en scènes : les scènes sont ce qui se fait au théâtre lorsqu'il y arrive ou qu'il en sort quelque acteur.

221. (1811) Cours complet de rhétorique « Notes. »

Mais plus je relis moi-même l’auteur des Martyrs, plus je me croirais fondé à penser que ces lectures ont été faites dans un âge où l’on sent trop vivement pour méditer beaucoup ; où le désir de réparer des années perdues fait courir rapidement, et par toutes les routes à la fois, vers le but qu’on se propose d’atteindre, ce qui n’est pas toujours le plus court moyen d’y arriver ; étonné, ébloui de tant de richesses littéraires, que de nouvelles lectures, augmentent encore tous les jours, l’imagination échauffée tour à tour, quelquefois en même temps, par les beautés sublimes des Prophètes, d’Homère, de Virgile, de Milton, du Dante, etc., etc., comment se faire un emploi sage et judicieux de ces nombreux trésors qui se pressent et s’accumulent sous vos mains ? […] Soumis, agenouillés, ils priaient ; leur prière Franchissant d’un plein vol les champs de la lumière, Malgré les vents jaloux, sur des ailes de feu, Part, vole, monte, arrive aux portes du saint lieu ; Là, du temple divin le pontife suprême, Heureux médiateur, fils de Dieu, Dieu lui-même, Sur l’autel d’or où fume un encens éternel, La bénit et la porte aux pieds de l’Éternel.

222. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre I. Du Pathétique. » pp. 280-317

        Après le malheur effroyable         Qui vient d’arriver à mes yeux,         Je croirai désormais, grands Dieux ! […] Un Dieu qui se transporte d’un lieu à un autre, fait trois pas ; et au quatrième, il arrive au bout de la terre .

223. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Buffon, 1707-1788 » pp. 282-302

Ces temps où l’homme perd son domaine, ces siècles de barbarie pendant lesquels tout périt, sont toujours préparés par la guerre et arrivent avec la disette et la dépopulation. […] Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, Et les mots pour le dire arrivent aisément.

224. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VII. des passions  » pp. 89-97

N’employez que la raison, vos auditeurs ou vos lecteurs pourront approuver votre opinion ; mais arrivez à exciter la passion, ils voudront que votre opinion soit vraie, et ce qu’on veut, on le croit aisément.

225. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — D’Aubigné, 1550-1630 » pp. -

A minuit ce gentilhomme revint accompagné de deux ; et ayant dit à Beroalde : « Vous m’avez dit que le pere de ce petit homme avoit commandement à Orleans ; promettez moy de me faire bien recevoir dans les compagnies. » Cela luy estant asseuré avec honorable recompence, il fit que toute la bande se prit par la main, et luy, ayant pris celle du plus jeune, mena tout passer secrettement aupres d’un corps de garde, de là dans une grange par dessous leur coche, et puis dans des bleds, jusques au grand chemin de Montargis4 où tout arriva avec grands labeurs et grands dangers.

226. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Béranger 1780-1859 » pp. 488-497

Quand il eut bien fait voir l’héritier de ses trônes Aux vieilles nations comme aux vieilles couronnes, Eperdu, l’œil fixé sur quiconque était roi, Comme un aigle arrivé sur une haute cime, Il cria tout joyeux avec un air sublime : — L’avenir !

227. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre II. Des différentes espèces de Discours Oratoires. »

Ce grand orateur était contemporain de Démosthène, qui le voyant un jour arriver dans l’assemblée du peuple, s’écria : Voici la hache de mes discours. […] Ce grand nom, qu’il nous est presque permis de compter parmi les nôtres, marquera éternellement l’époque de la plus heureuse révolution, qui puisse arriver à un empire, celle de l’établissement des sciences et des arts, dans les vastes pays de la domination de votre majesté. […] Henri IV 109 n’étant encore que roi de Navarre et combattant pour les protestants contre Henri III, assiégeait la ville de Cahors, capitale du Querci, lorsque le bruit se répandit dans l’armée qu’un secours attendu par les habitants qui se défendaient très vigoureusement, était sur le point d’arriver.

228. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Buffon. (1707-1788.) » pp. 146-152

Ces jolis oiseaux arrivent au moment où les arbres développent leurs feuilles et commencent à laisser épanouir leurs fleurs ; ils se dispersent dans toute l’étendue de nos campagnes : les uns viennent habiter nos jardins ; d’autres préfèrent les avenues et les bosquets ; plusieurs espèces s’enfoncent dans les grands bois, et quelques-unes se cachent au milieu des roseaux.

229. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Le Sage, 1668-1747 » pp. 216-222

En ce cas-là, vous savez ce qu’il en arriverait : vous seriez biffé de son testament, où il y a sans doute pour vous un meilleur legs que la bibliothèque du licencié Sédillo. » Après ces réflexions, j’en faisais d’autres toutes contraires.

230. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Montluc, 1503-1577 » pp. -

Le premier qui arriva à moy avec ses cappitaines feust le seigneur Cornelio et le comte de Gayasse, Monsieu de Bassompierre, commissaire17, et le Conte de Bisque que j’avois tous envoyé querir ; et comme ilz me trouvarent de ceste sorte, se prindrent18 tous à rire.

231. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Courier, 1773-1825 » pp. 447-454

Au pied de la hauteur coule un torrent rapide, qu’il faut passer pour arriver sur l’autre montée : partie de la file est déjà dans l’eau, partie en deçà, au delà.

232. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Eugénie de Guérin , 1805-1848. » pp. 578-584

Quand j’en serai là, j’aurai quelques jours de plus, quelques soucis peut-être, et voilà comme les jouissances arrivent.

233. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Vauvenargues, 1715-1747 » pp. 336-343

C’est là ce qui m’a donné cet air de philosophie, qu’on dit que je conserve encore ; car je devins stoïcien de la meilleure foi du monde, mais stoïcien à lier ; j’aurais voulu qu’il m’arrivât quelque infortune remarquable, pour déchirer mes entrailles, comme ce fou de Caton qui fut si fidèle à sa secte3.

234. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778 » pp. 313-335

Mais nous sommes si vastes, nos facultés sont si complexes et nos aspirations si ardentes, qu’il n’arrive jamais dans la réalité que le souffle d’en haut nous soulève jusqu’où il faudrait pour atteindre à la plénitude du ravissement. […] cela peut arriver, Voltaire le sait bien.

235. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VII. De l’Harmonie imitative. »

Le poète va plus loin, et prouve, par l’exemple et avec le style de Virgile, qu’il a suffi d’ouvrir les yeux et d’observer la nature, pour arriver à cette fidélité d’expression imitative.

236. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VIII. De l’Oraison funèbre. »

. — Mais aussitôt qu’on cesse pour nous de compter les heures, et de mesurer notre vie par les jours et par les années, sortis des figures qui passent et des ombres qui disparaissent, nous arrivons au règne de la vérité, où nous sommes affranchis de la loi des changements ».

237. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — De Retz. (1614-1679.) » pp. 20-28

M. le duc d’Orléans fit quelque mine de disputer la régence, et La Frette, qui était à lui, donna de l’ombrage parce qu’il arriva une heure après la mort du roi, à Saint-Germain, avec deux cents gentilshommes qu’il avait amenés de son pays.

238. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre premier. De la lettre. »

Les lettres de félicitations ressemblent sous le rapport principal aux lettres de compliments ; elles en diffèrent en ce que dans ces dernières l’imagination a toute latitude, tandis que dans les premières elle est circonscrite par un fait heureux arrivé au correspondant.

239. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Buffon, 1707-1788 » pp. 175-184

Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, Et les mots pour le dire arrivent aisément.

240. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Delille 1738-1813 » pp. 464-472

Secrétaire au civil, si quelque question Arrive à l’improviste au nom du ministère, Combien d’orge, ou de lin, ou de vin, rend la terre ?

241. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fléchier, 1632-1710 » pp. 124-132

Les éloges mondains sont pour la douleur naturelle du neveu ; mais ce neveu est ecclésiastique, il comprend que son oncle est arrivé au terme de ses peines ; Fléchier peut donc dire que le grand prélat n’a fait que recevoir la récompense de ses travaux, et ne lui donner de regrets que pour le bien qu’il aurait pu faire encore à la religion.

242. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre Ier. Des exercices préparatoires à la composition » pp. 209-224

Sans revenir sur l’importance de ce choix, nous ferons remarquer avec d’Aguesseau, qu’on ne saurait se proposer des modèles trop purs et trop parfaits, quand on veut arriver soi-même à la perfection.

243. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Étude littéraire et philologique sur la langue du XVIe siècle » pp. -

Il arrive même d’ordinaire qu’elles nous plaisent surtout par leurs défauts. […] 8° Sous les plumes autorisées, il n’est pas rare non plus de rencontrer alors des propositions infinitives tout à fait calquées sur la construction latine. « Vous sçavez estre du mouton le naturel tousjours suyvre le premier… J’estime nostre poésie estre capable… Il te convient servir, aymer et craindre Dieu. » 9° A plus forte raison les ablatifs absolus étaient-ils d’usage quotidien, avec les participes présent ou passé. « Estant de soy loy de nature, je ne sçay… — Posé le cas que vous trouverez matières joyeuses, pas demourer là ne fault… — Eux arrivés, il se fit que…  — Ce faict, on apportoit des cartes. » Il en résultait pour la phrase souplesse et dextérité.

244. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre V. Du Style en général, et de ses qualités. »

Selon que notre idée est plus ou moins obscure, L’expression la suit ou moins nette ou plus pure ; Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, Et les mots pour le dire arrivent aisément.

245. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXI. des figures  » pp. 289-300

Si, au lieu de nous préoccuper de l’élément du discours, mot, pensée, tour ou construction, qu’affectent les figures, nous pénétrons dans leur essence même, et ne nous attachons qu’à leur but et aux moyens employés pour y arriver, nous verrons que, destinées à donner au langage l’énergie, l’élégance, la variété, l’intérêt, elles y parviennent par un des moyens suivants : 1° En rapprochant deux idées, pour en faire mieux sentir ou la ressemblance, ou l’opposition : à la première classe appartiennent toutes les formes de la comparaison, métaphore, métonymie, synecdoque, allégorie, allusion, hyperbole, litote, métalepse, prosopopée, etc. ; à la seconde, l’antithèse, l’ironie, la correction, la prétérition, etc. 

246. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Montesquieu. (1689-1755.) » pp. 130-139

Il mettait les Macédoniens à la tête des troupes et les gens du pays à la tête du gouvernement : aimant mieux courir le risque de quelque infidélité particulière (ce qui lui arriva quelquefois) que d’une révolte générale.

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