J’allai à lui, et le priai de me dire quels étaient quelques-uns de ces livres que je voyais mieux reliés que les autres. « Monsieur, me dit-il, j’habite ici une terre étrangère, et je n’y connais personne. […] Un homme se plaignait d’avoir été ruiné l’hiver d’auparavant par une inondation. « Ce que vous me dites là m’est fort agréable, dit alors le géomètre : je vois que je ne me suis pas trompé dans l’observation que j’ai faite, et qu’il est au moins tombé sur la terre deux pouces d’eau de plus que l’année passée. » Un moment après, il sortit, et nous le suivîmes.
Il cueillait le premier les roses du printemps, Le premier de l’automne amassait10 les présents ; Et lorsqu’autour de lui, déchaîné sur la terre, L’hiver impétueux11 brisait encor la pierre, D’un frein de glace encore enchaînait les ruisseaux, Lui déjà de l’acanthe émondait les rameaux, Et, du printemps tardif accusant la paresse, Prévenait les zéphyrs, et hâtait sa richesse12. […] Secrétaire au civil, si quelque question Arrive à l’improviste au nom du ministère, Combien d’orge, ou de lin, ou de vin, rend la terre ?
Exorde de l’oraison funebre de Turenne 2 Je ne puis, messieurs, vous donner d’abord une plus haute idée du triste sujet dont je viens vous entretenir, qu’en recueillant ces termes nobles et expressifs dont l’Écriture sainte se sert3 pour louer la vie et pour déplorer la mort du sage et vaillant Machabée4 : cet homme qui portait la gloire de sa nation jusqu’aux extrémités de la terre ; qui couvrait son camp du bouclier, et forçait celui des ennemis avec l’épée ; qui donnait à des rois ligués contre lui des déplaisirs mortels, et réjouissait Jacob par ses vertus et par ses exploits, dont la mémoire doit être éternelle. […] Voici un échantillon des vers de Fléchier : Apostrophe à Rome Non, Rome, tu n’es plus au siècle des Césars, Où parmi les horreurs de Bellone et de Mars, Tu portais ton orgueil sur la terre et sur l’onde ; Et bravant le destin des puissances du monde, Tu faisais voir en pompe aux peuples étonnés Des souverains captifs et des rois enchaînés… Tout cet éclat passé n’est qu’un éclat frivole, On ne redoute plus l’orgueil du Capitole, Et les peuples instruits, charmés de tes vertus, Adorent ta grandeur, et ne la craignent plus.
Quand la destinée sembla s’attendrir en sa faveur, cette tardive clémence ne fut qu’une cruauté de plus ; car s’il entrevit un instant le bonheur dans une alliance qui lui assurait l’aisance, la dignité d’un loisir indépendant et les joies domestiques, il ne put jouir de ces biens, et expira en vue de la terre promise. […] Le tumulte immense de la mer, la course bruyante des vagues, celle, non moins rapide, mais silencieuse, des nuages, les oiseaux de marine qui flottaient dans le ciel et balançaient leurs corps grêles entre deux ailes arquées et d’une envergure démesurée, tout cet ensemble d’harmonies sauvages et retentissantes qui venaient toutes converger à l’âme de deux êtres de cinq pieds de hauteur, plantés sur la crête d’une falaise, secoués comme des feuilles par l’énergie du vent, et qui n’étaient guère plus apparents dans cette immensité que deux oiseaux perchés sur une motte de terre : oh !
On y distinguoit le vieux Latium, qui est aujourd’hui la campagne de Rome, et le nouveau, qui fait partie de la terre de Labour dans le royaume de Naples.
On en compte sept, Saturne, Jupiter, Mars, la Lune, la Terre, Vénus, et Mercure.
La terre est l’autel, le ciel est le dôme, les étoiles sont les flambeaux, les nuages sont l’encens. […] L’ambitieux Palémon demande que la Loire lui appartienne et coule sur ses terres. […] La tempête cesse, Achmet se fait promptement reconduire à terre. […] Le sylphe redescend sur la terre : il entre dans une ville désolée par la peste. […] Discours contre Jean sans Terre (1203).
Il mourut, en 1712, dans sa terre de Saint-Gratien, près de Paris, n’ayant ni augmenté ni diminué sa fortune.
Nul ne prend plus d’intérêt que lui à tout ce qu’il raconte ; et la race humaine n’est pas le seul objet sur lequel il épanche le riche fonds de sa bienveillance : les animaux sont pour lui des hôtes de cette terre, auxquels il n’est pas étranger. […] on nous ruine en fêtes : L’une fait tort à l’autre ; et monsieur le curé De quelque nouveau saint charge toujours son prône. » Le financier, riant de sa naïveté3, Lui dit : « Je veux vous mettre aujourd’hui sur le trône Prenez ces cent écus : gardez-les avec soin, Pour vous en servir au besoin. » Le savetier crut voir tout l’argent que la terre Avait, depuis plus de cent ans, Produit pour l’usage des gens.
Les modernes ont déplacé la base de l’intérêt tragique ; au lieu de le laisser dans le ciel, ils l’ont mis sur la terre, jans le cœur de l’homme lui-même : ils ont fondé leur drame sur l’antagonisme des passions ; c’est le devoir aux prises avec les penchants du cœur, qui amène les situations pathétiques et tragiques. […] Le système ancien enlevait à l’homme une partie de sa liberté ; la lutte n’était pas égale entre le ciel et la terre ; l’inexorable destin devait toujours l’emporter. […] L’opéra peut emprunter ses sujets au ciel, à la terre et à l’enfer ; mettre à contribution l’histoire, la fable, le roman, la magie, le monde des chimères et des merveilles : de là une foule d’espèces d’opéras que nous n’essayerons pas de classer.
Charles VII avoit ennobli la famille de cette héroïne, et lui avoit donné le nom Du Lys, en y ajoutant des terres, pour qu’elle pût le soutenir.
Ce furent l’embrasement de plusieurs villes de la Campanie (aujourd’hui terre de Labour dans le royaume de Naples) par l’éruption du mont Vésuve ; l’incendie de Rome, qui dura trois jours et trois nuits, et l’horrible peste qui dépeupla considérablement cette ville.
C’est par cette éloquence que Cicéron amène le peuple romain à renoncer au partage des terres, que Démosthène soulève les Athéniens contre Philippe, que Massillon produit tant d’effet dans son admirable sermon sur le petit nombre des élus. […] Exemples : la terre est ronde ; le sucre est doux. […] Les grands seraient inutiles sur la terre, s’il ne s’y trouvait des pauvres et des malheureux. […] Quelle affreuse providence, si toute la multitude des hommes n’était placée sur la terre que pour servir aux plaisirs d’un petit nombre d’heureux qui l’habitent, et qui souvent ne connaissent pas le Dieu qui les comble de bienfaits ! […] Ne verrai-je pas l’un frapper, l’autre tomber par terre ?
Louis XIV, témoin de son courage au siège de Maestricht, dit de lui : Il semble que dès que l’on tire en quelque endroit, ce petit garçon sorte de terre pour s’y trouver.
» Pour moi, ô terre ! […] Si leur malice est incurable, poursuivez-les seuls, exterminez-les sur terre et sur mer.
mais il se trouva par terre, parmi ces milliers de morts dont l’Espagne sent encore la perte. […] Je vous regarde comme si vous étiez seuls sur la terre ; et voici la pensée qui m’occupe et m’épouvante.
Le sujet de l’Odyssée est le récit des erreurs et des souffrances d’Ulysse sur terre et sur mer, jusqu’à son retour dans sa patrie. […] « En ce jour, Sire, avant que Votre Majesté reçût cette onetion divine, avant qu’elle eût revêtu ce manteau royal qui ornait bien moins Votre Majesté qu’il n’était orné de Votre Majesté même, avant qu’elle eût pris de l’autel, c’est-à-dire de la propre main de Dieu, cette couronne, ce seeptre, cette main de justice, cet anneau qui faisait l’indissoluble mariage de Votre Majesté et de son royaume, cette épée nue et flamboyante, toute victorieuse sur les ennemis, toute-puissante sur les sujets, nous vîmes, nous entendîmes Votre Majesté, environnée des pairs et des premières dignités de l’Etat, au milieu des prières, entre les bénédictions et les cantiques, à la face des autels, devant le ciel et la terre, les hommes et les anges, proférer de sa bouche sacrée ces belles et magnifiques paroles, dignes d’être gravées sur le bronze, mais plus encore dans le cœur d’un si grand roi : Je jure et promets de garder et faire garder l’équité et miséricorde en tous jugements, afin que Dieu, clément et miséricordieux, répande sur moi et sur vous sa miséricorde. » Mais où l’orateur rencontre souvent les accents les plus pathétiques, c’est lorsqu’il se met lui-même en scène, et qu’il communique à l’auditoire cette énergie de la personnalité qui met, non plus les opinions et les sentiments, mais l’homme lui-même en contact avec l’homme.
Chaque pensée, chaque notion vraie est un grain que vous semez dans la plus fertile des terres ; il ne croîtra pas pour quelques-uns seulement, il fructifiera pour tous et rapportera cent pour un1. […] En Grèce, tous les genres de littérature se développèrent naturellement, sans effort studieux, comme de belles plantes qui pousseraient d’elles-mêmes en pleine terre, sous l’influence d’un ciel clément.
Un roi qu’on aime et qu’on révère A des sujets en tous climats ; Il a beau parcourir la terre, Il est toujours dans ses États. […] Sur te tombeau d’une jeune Irlandaise : Repose doucement, dors sous cette humble pierre, Attendant qu’au signal donné par l’Éternel Tu t’éveilles pour être un ange dans le ciel Comme tu l’étais sur la terre.
Bossuet avait à déplorer la mort d’une reine célèbre par de grands revers et de grandes vertus ; l’orateur ne voit dans ce long enchaînement de revers et de prospérités qu’une leçon éclatante que le ciel donne aux grands de la terre ; et le Psalmiste lui fournit cette grande idée, qui se féconde entre ses mains et devient le germe d’un des plus beaux discours dont s’honore l’éloquence évangélique : et nunc reges intelligite ; erudimini qui judicatis terram .
« Dormez votre sommeil, riches de la terre, et demeurez dans votre poussière. […] Toute la terre en est étonnée ! […] Cieux, écoutez ma voix ; terre, prête l’oreille. […] Rousseau sur l’aveuglement des hommes : Qu’aux accents de ma voix la terre se réveille, etc. […] Rien ne m’appartient sur la terre, Je n’ai pas même de berceau, Et je suis un enfant trouvé sur une pierre, Devant l’église du hameau.
Terre et deux, admirez ; pour habitants de la terre et des cieux. […] On voit plutôt la bouteille que le vin ; la terre et les cieux que leurs habitants. […] Virgile a dit : « O Ménalque, si nous vous perdions, qui émaillerait la terre de fleurs ? Qui ferait couler les fontaines sous une ombre verdoyante. » C’est une sorte d’hypotypose, le poète veut dire : Qui chanterait les beautés de la terre émaillée de fleurs ? Qui nous peindrait le charme de ces ruisseaux qui coulent sous des ombrages verts. — En transportant à Ménalque le don d’émailler la terre de fleurs et de faire couler des fontaines, il rapproche les idées des yeux ; il les rend présentes en même temps qu’il offre à l’esprit une image gracieuse.
Ces signes sont ou naturels, comme la lance empreinte sur le corps des Thébains nés de la terre, et l’étoile sur celui de Thyeste dans la pièce de Carcinus ; ou accidentels, soit inhérents au corps, comme les cicatrices ; soit détachés du corps, comme les colliers, les bracelets, le petit berceau dans Tyro. […] Il y a des noms simples, nommés ainsi, parce qu’ils ne sont pas composés d’autres noms significatifs, comme γῆ, terre ; et des noms doubles, qui sont composés d’un mot significatif et d’un autre mot qui ne l’est point, ou de deux mots tous deux significatifs. […] Il y a des cas où il n’y a point de mot analogue, et toutefois celui qu’on emploie n’est pas employé par analogie : par exemple, répandre du grain sur la terre, c’est semer ; quoiqu’il n’y ait point de verbe pour exprimer l’action du soleil répandant sa lumière, on a dit le soleil semant sa divine lumière , parce que l’action du soleil répond à l’action de semer du grain. […] Ce n’est pas l’opinion commune ; ce n’est pas le mieux ; mais c’est le fait : comme lorsqu’on blâme Homère d’avoir dit, leurs piques étaient fichées en terre : c’était la manière de ces peuples, comme encore aujourd’hui chez les Illyriens.
Il chante sa peine sur tous les tons, la peint sous toutes les couleurs ; il cherche à y intéresser tout ce qui l’entoure, le ciel, la terre, les êtres animés et inanimés ; mais tout sert à la nourrir, à l’envenimer.
Toutefois, dans le sein d’une terre inconnue Ne va point vainement enfoncer la charrue ; Observe le climat, connais l’aspect des cieux, L’influence des vents, la nature des lieux, Des anciens laboureurs l’usage héréditaire, Et les biens que prodigue ou refuse une terre121. […] La neige, les frimas qu’un froid piquant resserre, En vain sifflent dans l’air, en vain battent la terre. […] Ce n’est plus la vapeur qui produit le tonnerre : C’est Jupiter armé pour effrayer la terre.
Théocrite était Syracusain ; et comme toutes les scènes de ses églogues se passent dans sa patrie, la Sicile devint, après lui, en quelque sorte la terre classique et comme toutes les scènes de ses églogues se passent dans sa patrie, la Sicile devint, après lui, en quelque sorte la terre classique et consacrée de ce genre de poésie. […] Au lieu de prévenir simplement le laboureur que sa récolte manquera, s’il cultive mal la terre, il lui fait prévoir en ces termes le sort qui l’attend (liv. […] Ils avaient souvent éprouvé des tremblements de terre ; la grêle, le tonnerre, les éclairs, les tourbillons de vents, se déchaînaient avec bien plus de fureur dans la Judée et dans l’Arabie que dans des régions plus tempérées. […] Il transporte fréquemment la scène de la terre dans le ciel, et repose agréablement l’esprit du lecteur fatigué de tant de combats et de carnage. […] La Divinité aurait-elle d’autre demeure que la terre, l’onde, le ciel et le cœur de l’homme juste ?
Vers le quart de la page, à commencer en haut, on écrit le mot Monseigneur, Monsieur, Madame ou Mademoiselle, selon l’état et le rang de la personne, en ajoutant au mot Monsieur ou Madame le titre d’une terre ou d’une charge distinguée, s’ils en ont un. […] Si néanmoins ceux qui signent ordinairement, sans ajouter leur titre à leur nom, écrivent pour la première fois à des personnes, dont il est à présumer qu’ils ne sont pas connus, il conviendra, je crois, qu’ils ajoutent le titre ou de leur terre, ou de leur charge, etc.
Elle veut que nous conformions toujours nos mœurs et notre conduite aux maximes et aux préceptes de notre religion ; religion qui a été révélée aux hommes ; que le fils de Dieu même est venu établir sur la terre ; qu’il a prêchée autant par ses exemples que par ses discours ; dont il a prouvé la sainteté par la pureté de sa vie, confirmé la vérité par ses miracles et par sa mort ; qu’enfin ses disciples ont répandue eux-mêmes miraculeusement chez toutes les nations de l’univers. […] s’écrie Montesquieu (a), la religion chrétienne qui ne semble avoir d’objet que la félicité de l’autre vie, fait encore notre bonheur dans celle-ci. » Qu’ils sont précieux en effet, mon cher ancien élève, les avantages qu’elle nous procure sur la terre d’exil que nous habitons !
Si la voûte céleste a ses plaines liquides, La terre a ses ruisseaux, Qui, contre les chaleurs, portent aux champs arides Le secours de leurs eaux. […] Ta sagesse, grand Dieu, dans tes œuvres tracée, Débrouilla le chaos ; Et fixant sur son poids la terre balancée La sépara des flots.
Dieu laisse dans les âmes les plus avancées2 certaines faiblesses, semblables à ces morceaux de terre qu’on nomme témoins, et qu’on laisse dans un terrain rasé, pour faire voir, par ces restes, de quelle profondeur a été l’ouvrage des hommes. […] La brûlante canicule1 desséchait la terre : toutes les plantes altérées languissaient ; les fleurs ternies penchaient leurs têtes, et leurs tiges malades ne pouvaient plus les soutenir ; les zéphyrs mêmes retenaient leurs douces haleines, l’air que les animaux respiraient était semblable à de l’eau tiède2.
Après avoir convaincu les Athéniens de la nécessité de faire la guerre au roi de Macédoine, l’orateur leur représente celle d’équiper au plus tôt une flotte, de lever une armée de terre et des subsides en conséquence. […] Offrez-leur donc, Romains, vos prières, vos hommages, et conjurez-les de défendre, contre l’audace de quelques citoyens indignes de ce nom, celle ville dont l’éclat égale la puissance, et qui, grâce à leur faveur signalée, ne connaît plus d’ennemis ni sur terre ni sur mer ». […] Bientôt après, une maison, une terre, un vase précieux, un vêtement enfin, tentèrent la cupidité et devinrent des titres de proscription.
Alexandre, ce conquérant rapide que Daniel dépeint comme ne touchant pas la terre de ses pieds7, lui qui fut si jaloux de subjuguer le monde entier, s’arrêta bien loin en deçà de vous ; mais la charité va plus loin que l’orgueil. […] Deux hommes qui ne se sont jamais vus, qui n’ont jamais entendu parler l’un de l’autre, et qui n’ont jamais eu de liaison avec aucun autre homme qui ait pu leur donner des notions communes, parlent aux deux extrémités de la terre sur un certain nombre de vérités, comme s’ils étaient de concert. […] avec quelle rapidité il s’élève de l’Occident comme par bonds et ne touche pas à terre. » (Daniel, trad. par Bossuet, Orais. fun. de Condé.)
La source la plus féconde d’idées sublimes, dérive de l’action d’un grand pouvoir ou d’une force supérieure : de là, la grandeur des tremblements de terre, des volcans, des grandes conflagrations, de l’Océan soulevé par la tempête, d’un choc quelconque entre les éléments.
Les chansons et les contes ravissent les paysans les plus grossiers ; les beaux aspects que présentent le ciel et la terre les frappent vivement. […] La nature entière paraît émue, Jupiter fait retentir son tonnerre du haut des cieux, Neptune frappe la terre de son trident ; les vaisseaux, les villes, les montagnes, sont secoués ; le centre de la terre frémit ; Pluton s’élance de son trône, il craint que les secrets des régions des morts ne se découvrent aux yeux des mortels. […] Cependant le père des dieux et des hommes fait entendre le bruit formidable de son tonnerre, Neptune frappe la terre ; le mont Ida, et Troie, et les vaisseaux des Grecs ont tremblé. […] Un ancien monarque écossais demandait à ses nobles par quel droit ils possédaient leurs terres. […] Homère est semblable au Nil, qui couvre les terres lointaines de la richesse de ses ondes ; Virgile est comme une rivière qui promène entre ses bords une eau toujours égale.
Arnobe, par exemple, définit ainsi le chrétien par des négations réitérées : Être chrétien n’est pas seulement ne pas sacrifier aux idoles, c’est ne point sacrifier aux passions, qui sont les faux dieux de notre cœur ; être chrétien n’est pas seulement se détacher des biens de la terre, c’est se dépouiller de ses cupidités ; être chrétien, ce n’est pas avoir un habit pauvre et modeste, c’est être revêtu de Jésus-Christ ; être chrétien, ce n’est pas seulement aimer ses amis, c’est aimer et combler de biens ses plus injustes et ses plus cruels ennemis. […] Elle lui en découvre les lois, les mœurs, la religion et le gouvernement : il revient chargé des dépouilles de l’Orient et de l’Occident, et, joignant les richesses étrangères à ses propres trésors, il semble que la science lui ait appris à rendre toutes les nations de la terre tributaires de sa doctrine. […] Si la réputation et la vertu pouvaient dispenser d’une loi commune, l’illustre et la vertueuse Julie vivrait encore avec son époux : ce peu de terre que nous voyons dans cette chapelle couvre ces grands noms et ces grands mérites. […] » Je ne puis, messieurs, vous donner d’abord une plus haute idée du triste sujet dont je viens vous entretenir, qu’en recueillant ces termes nobles et expressifs dont l’Écriture sainte se sert pour louer la vie et pour déplorer la mort du sage et vaillant Machabée : cet homme, qui portait la gloire de sa nation jusqu’aux extrémités de la terre ; qui couvrait son camp du bouclier, et forçait celui des ennemis avec l’épée ; qui donnait à des rois ligués contre lui des déplaisirs mortels, et réjouissait Jacob par ses vertus et par ses exploits, dont la mémoire doit être éternelle.
Au seul bruit de son tonnerre Tremblent la terre et les cieux, Ces grands appareils de guerre Disparaissent de nos yeux ; Le fier tyran d’Assyrie3 Change en terreur sa furie : Il nous demande la paix, Voyant sans tirer l’épée Sa phalange dissipée Et ses escadrons défaits.
Exercez donc votre mémoire ; vous l’augmenterez et vous l’améliorerez : c’est un fonds de terre très fertile ; plus il est cultivé, plus il donne de fruits à son heureux propriétaire.
Voiture a été proclamé le père de l’ingénieuse badinerie, et personne n’a plaisanté plus agréablement, soit qu’il raconte les aventures de son voyage aérien, pendant que, lancé par quatre gaillards dont les bras vigoureux l’enlèvent de sa couverture par delà les nues et le mettent aux prises avec un bataillon de grues qui le prennent pour un pygmée ; soit que, par l’entremise du plus muet des poissons, il donne les éloges les plus vifs et les plus délicats à son compère le brochet, duc d’Enghien, vainqueur de Rocroy ; soit que de la terre d’Afrique, aride nourricière des monstres, il en voie à mademoiselle Paulet, à la lionne de l’hôtel de Rambouillet, des nouvelles de ses terribles parents du désert ; soit qu’il prenne parti pour la conjonction car en grand danger d’être proscrite.
Le manteau militaire est trop lourd pour nos bras1 ; La ceinture elle-même est presque un embarras ; La pierre du palais succède aux murs de terre Qui des rudes aïeux formaient la chambre austère. […] La vertu fut toujours trop rare sur la terre, Et l’on se décourage à poursuivre ici-bas Le bien que l’on veut faire et que l’on ne fait pas2.
Prenez son nom2. » Tout cela se passait sur le quai, un beau matin, et à la face du ciel et de la terre.
Le même charme se retrouve dans le morceau suivant, sur l’amitié : « Quel préjugé s’est répandu sur la terre, que cette amitié, cette précieuse consolation de la vie, est exilée dans les cabanes, qu’elle se plaît chez les malheureux ?
Auguste Barbier : Il est, il est sur terre une infernale cuve, On la nomme Paris ; c’est une large étuve, Une fosse de pierre aux immenses contours, Qu’une eau jaune et terreuse enferme à triples tours ; C’est un volcan fumeux et toujours en haleine Qui remue à longs flots de la matière humaine… etc. […] « A la représentation de cette pièce (Trois Rois et trois Dames) on éprouvait, dit le critique, des voluptés de syntaxe à écouter ces phrases bien assises sur leurs hanches, cheminant d’une allure preste sans chopper, sans se prendre les jambes dans les plis de leurs robes, sans piquer du nez en terre, au lieu des périodes bancales, des affreux tortillards enchevêtrant leurs pivots de mandragore, qui se démènent hideusement dans le style de ces messieurs. » lei il n’y a plus rien à souligner.
Cyprie173 du ciel est descendue : La terre est son heureux séjour ; Les oiseaux chantent son retour ; Toute la nature est émue. […] Gronde, tonnerre affreux, et ravage le monde Par tes redoutables fureurs ; Fais tout trembler d’effroi sur la terre et sur l’onde.
Le président du Harlay 3 M. de Harlay était un petit homme, vigoureux et maigre, un visage en losange4, un nez grand et aquilin, des yeux beaux, parlants perçants, qui ne regardaient qu’à la dérobée, mais qui, fixés sur un client ou sur un magistrat, étaient pour5 le faire rentrer en terre ; un habit peu ample, un rabat presque ecclésiastique, et des manchettes plates comme eux, une perruque fort brune et fort mêlée de blanc, touffue, mais courte, avec une grande calotte par dessus.
Mon cœur, cependant, vous envoie ses vœux ; il demande pour vous, sinon le bonheur qui n’est point d’ici-bas, du moins ces secrètes consolations que la Providence fait couler d’en haut sur les âmes malades, ces joies intimes qui n’ont point de nom, parce qu’elles passent sur la terre comme quelque chose d’un autre monde, comme le souffle lointain de la patrie.
Par exemple, si je voulais déguiser le syllogisme que j’ai cité tout à l’heure comme modèle, je dirais : « Est-il rien de plus beau sur la terre que de maitriser ses passions, de commander aux vices, et de faire de son âme un trône pour toutes les vertus ? […] Aussi l’orateur chrétien ne tient-il pas à la terre ; il est placé dans une chaire, et comme suspendu entre Dieu et ses auditeurs, pour servir de médiateur et d’interprète entre eux et ce maître suprême. […] … — De la terre étrangère, Seul dans la nuit, et pâle de frayeur, S’en revenait un riche voyageur. […] Cieux, écoutez ma voix ; terre, prêle l’oreille, Ne dis plus, ô Jacob ! […] Pour encourager ceux-ci à cultiver l’éloquence, en même temps que pour les rebuter d’une audacieuse entreprise, je leur proposerai l’exemple d’un de nos plus célèbres prosateurs, qui, sollicité un jour de faire des vers, composa, après y avoir bien rêvé, le célèbre distique suivant : Il fait en ce grand jour le plus beau temps du monde, Pour voyager à pied sur la terre et sur l’onde.
. = Votre oncle vous a fait une donation de la plus grande, de la plus riche, de la plus belle terre qu’il possédait. […] Lorsqu’il signifie, répandre de la clarté, il est actif, et par conséquent a un régime simple : = le soleil éclaire la terre. […] C’est ce qui a lieu dans tous les cas, où le participe de faire est suivi d’un infinitif ; comme la maison que j’ai fait bâtir les terres que j’ai fait labourer ; les soldats qu’on a fait marcher. […] Cette préposition devient adverbe, lorsqu’elle est employée avec les adverbes si, bien, trop, plus, assez, fort, ou la particule en : = vous creusez trop avant dans la terre. […] C’est, 1° lorsqu’on en met plusieurs ensemble, et qu’on ne place le nom qu’après le dernier : = il y a des animaux dessus et dedans la terre. 2.° Lorsqu’ils sont eux-mêmes précédés des mots, de, au, ou par : = ôtez tous ces papiers de dessus cette table : = les ennemis ont passé par dedans la ville : = vous avez fait une action au-dessus de tout éloge.
Fonds, n. m. sol d’une terre, argent, établissement de commerce.
C’est ainsi que land (terre) devint lande, pays stérile ; buch (livre), bouquin ; ross (coursier), rosse ; herr (seigneur), hère (pauvre diable). […] Ajoutons à ces échantillons les désinences des termes géographiques en dun (élévation de terre), en dor (cours d’eau), en van et ven (montagne).
Le paysan le plus stupide trouve un certain plaisir aux contes qu’on lui fait, et n’est pas insensible aux grands effets de la nature, dans le ciel ou sur la terre.
La sublimité de son discours ne laissera pas à l’auditeur transporté hors de lui-même, le temps et la liberté de remarquer ses défauts : ils seront cachés dans l’éclat de ses vertus ; on sentira son impétuosité, mais on ne verra point ses démarches : on le suivra comme un aigle dans les airs, sans savoir comment il a quitté la terre ».
Je sais que si l’on consulte là-dessus un des plus beaux esprits de notre siècle, et que j’aime extrêmement1, il dira qu’il faut condamner cette nouveauté ; qu’il faut user du Car de nos pères, aussi bien que de leur terre et de leur soleil ; et que l’on ne doit point chasser un mot qui a été dans la bouche de Charlemagne et de saint Louis.
Quelque découverte que l’on ait faite dans le pays de l’amour-propre, il y reste encore bien des terres inconnues.
5° On écrit avec mp, champ, pour signifier terre, et avec nt, chant pour signifier l’action de chanter.
« Anthée », géant, fils de Neptune et de la Terre, étouffé par Hercule.
Encore une rature laisserait-elle quelques traces du moins d’elle-même, au lieu que ce dernier moment qui effacera d’un seul trait toute votre vie, s’ira perdre lui-même avec tout le reste dans ce grand gouffre du néant ; il n’y aura plus sur la terre aucuns vestiges de ce que nous sommes.
Il parlait fort bien de la guerre, Des cieux, du globe de la terre, Du droit civil, du droit canon ; Et connaissait assez les choses Par leurs effets et par leurs causes.
Dieu seul est permanent Que sont les hommes sur la terre ?
Polybe et Bossuet nous en offrent de beaux modèles : le premier donne pour centre à son Histoire générale l’agrandissement de la puissance romaine ; le second, dans son Histoire universelle, montre partout le doigt de la Providence dirigeant les évènements humains d’après ses desseins éternels : on croit sentir en le lisant qu’il a vu dans les cieux les secrets qu’il révèle à la terre.
Son premier rang mit le genou en terre : il était armé de piques et de fusils ; les soldats extrêmement serrés présentaient aux chevaux des ennemis une espèce de rempart hérissé de piques et de baïonnettes ; le second rang, un peu courbé sur les épaules du premier, tirait par-dessus ; et le troisième debout faisait feu en même temps derrière les deux autres4.
Las d’être en butte aux traits de l’envie, il se retira dans sa terre sur les bords de la Charente.
Les vivres tiraient à leur fin ; Point de terre voisine, et bientôt plus de pain.
Les espèces de noms sont : Le nom simple ; or j’appelle « nom simple » celui qui n’est pas composé d’éléments significatifs, comme, par exemple, γῆ (terre) ; II. […] L’élocution la plus claire est celle qui consiste en termes propres, mais qui est terre à terre. […] De sorte que, évidemment, les voyages sur divers points de la terre sont, à ce point de vue, d’une grande utilité, car c’est un moyen de connaître les lois des peuples. […] Mais cette loi générale s’étend par tout le vaste éther et aussi par la terre immense. […] En effet, il en est des produits de la race humaine comme de ceux de la terre : parfois, si la race est bonne, il surgit, de temps à autre, des hommes supérieurs ; puis elle reprend son mouvement ordinaire de propagation.
C’est alors que les impies Salmonées osent imiter le tonnerre de Dieu, et répondre par les foudres de la terre aux foudres du ciel ; c’est alors que les sacrilèges Antiochus n’adorent que leurs bras et leurs cœurs, et que les insolens Pharaon, enflés de leur puissance, s’écrient : C’est moi qui me suis fait moi-même ».
Je me représente l’image vénérable d’un homme qui n’a pas pesé sur la terre, dont le cœur n’a jamais conçu l’injustice, et dont la main ne l’a point exécutée ; qui non-seulement a respecté les biens, la vie, l’honneur de ses semblables, mais aussi leur perfection morale ; qui fut observateur de sa parole, fidèle dans ses amitiés, sincère et ferme dans ses convictions, à l’épreuve du temps qui change et qui veut entraîner tout dans ses changements, également éloigné de l’obstination dans l’erreur et de cette insolence particulière à l’apostasie qui accuse la bassesse de la trahison ou la mobilité honteuse de l’inconstance : Aristide enfin dans l’antiquité, l’Hôpital1 dans les temps modernes, voilà l’honnête homme.
Ma mère, dont la force un instant ranimée Empruntait de la vie à cette terre aimée, Voyait tout son passé remonter sous ses yeux.
En changeant de destin aux mains de l’industrie, Le Fer, du monde entier changea l’antique sort : Il féconda la terre, et fit fleurir la vie Où jadis il semait la mort.
Nous voudrions être la fin de tous les desseins de Dieu, comme nous nous établissons la fin unique de tous nos projets sur la terre. » 1.
Séjour de madame de Sévigné dans sa terre des Rochers.
Neptune de son trident frappait la terre, et on voyait sortir un cheval fougueux : le feu sortait de ses yeux et l‘écume de sa bouche ; ses crins flottaient au gré du vent ; ses iambes souples et nerveuses se repliaient avec vigueur et légèreté. 11 ne marchait point ; il sautait à force de reins, mais avec tant de vitesse, qu’il ne laissait aucune trace de ses pas : on croyait l’entendre hennir.
C’est un drame qui, commencé sur terre, s’achève au ciel.
Toutes les choses de la terre, Gloire, fortune militaire, Couronne éclatante des rois, Victoire aux ailes embrasées, Ambitions réalisées, Ne sont jamais sur nous posées Que comme l’oiseau sur les toits.
Fructus terræ, les fruits de la terre.
Si l’on ne prend point indifféremment toute sorte d’aliments, et si l’on évite avec soin tous ceux qui nous peuvent nuire, si l’on ne sème pas dans ses terres toutes sortes de semences, mais seulement celles qui sont utiles, combien doit-on encore apporter plus de discernement à ce qui sert de nourriture à notre esprit, et ce qui doit être la semence de nos pensées ?
Sur ceste oppinion, ilz la levarent et commensarent à crier tous d’une voix : « Laissés-nous aller, car nous n’arresterons jamais3 que nous ne soyons aux espees. » Et baisarent la terre.
Par exemple, celui qui commence ainsi : Le Dieu des dieux, le Seigneur a parlé, et il a appelé la terre, surpasse toute imagination humaine. […] Il est à remarquer que la Grèce fut la seule contrée de la terre où l’on connût alors les lois de l’éloquence, parce que c’était la seule où la véritable éloquence existât. […] Votre Majesté ne souffrirait jamais qu’on dise qu’un cadet de la maison de Lorraine lui aurait fait perdre terre ; encore moins qu’on la vît mendier à la porte d’un prince étranger. […] C’est en vain qu’Ovide a dit que Dieu nous créa pour regarder le ciel : Erectos ad sidera tollere vultus ; les hommes sont presque tous courbés vers la terre. […] Une pauvre bourgeoise ivrogne ou ivrognesse meurt d’apoplexie : vous dites qu’elle est dans la région des morts ; on l’ensevelit : vous assurez que sa dépouille mortelle est confiée à la terre.
Mais, sans parler des divines consolations que Dieu prépare ici-bas même à ceux qui l’aiment ; sans parler de cette paix intérieure, fruit de la bonne conscience, qu’on peut appeler en même temps et un avant-goût, et le gage de la félicité qui est reservée dans le ciel aux âmes fidèles ; sans vous dire, avec l’apôtre, que tout ce qu’on peut souffrir sur la terre n’est pas digne d’être comparé avec la récompense qui vous attend : si vous étiez de bonne foi, et que vous voulussiez nous exposer ici naïvement tous les désagréments qui accompagnent la vie du siècle, que ne diriez-vous pas, et que ne dit-on pas tous les jours là-dessus, dans le siècle » ?
Les rois de la terre se sont soulevés contre le Seigneur. — Et les princes ont conspiré ensemble contre son Christ.
En tout l’exagération est pernicieuse : un orage momentané purifie l’atmosphère et rafraîchit la terre ; un ouragan qui se prolonge renverse et détruit tout, ne laissant derrière soi que désastres et ruines.
Car ce fut un grand général et sur terre et sur mer. […] Et les vents, comme une cohorte impétueuse, se précipitent par où une issue leur est ouverte, et souflent sur les terres avec d’immenses tourbillons. […] Le premier, angues, est un serpent qui nage dans l’eau ; le second, serpens, est un reptile qui rampe sur la terre ; et le troisième, draco, est un serpent monstrueux qui se retire dans les temples déserts et dans les masures.
Un poète moderne, un vrai poète pourtant, n’a pas été plus heureux en cherchant une rime à hymne : Comme deux rossignols au même nid éclos, Enseignons-nous l’un l’autre à moduler ses hymnes ; De la voix de la terre expirant sur ces cimes Soyons-lui les derniers échos. […] Marchons, et dans son sein rejetons cette guerre Que sa fureur envoie aux deux bouts de la terre.
Mes yeux virent Sisyphe, et cette énorme pierre, Qu’avec de longs efforts il roulait sur la terre ; Son corps demi-penché, ses bras forts et nerveux Poussaient au haut du mont ce rocher raboteux.
Mais le prêtre n’est pas un homme ordinaire, ni un orateur parlant en son propre nom ; du haut de la chaire, une auréole mystérieuse enveloppe sa tête ; il est placé entre le ciel et la terre ; il s’adresse au sentiment le plus vif et le plus profond de la conscience, au sentiment religieux ; il n’agite pas un intérêt d’un moment, mais un intérêt éternel.
Veut-il dire qu’il faut commencer les travaux de la campagne avec le printemps, et donner quatre labours à une terre, il présente aussitôt des images qui sont les préceptes mêmes : Vere novo… ruperunt horrea messes. […] Tremblez, humains, faites des vœux : Voici le maître de la terre.
Il nous montre la divinité intervenant et suscitant mille obstacles à la fondation de Rome, l’implacable Junon poursuivant sur terre et sur mer les restes de la race qu’elle maudit ; ou au contraire, il nous rappelle la part que prend Vénus, mère d’Énée, à l’accomplissement des destins et la protection qu’elle ne cesse de lui accorder. D’ailleurs, les oracles le guident, lui prédisent la fin de ses tribulations dès qu’il aura touché terre en Italie, et lui révèlent la gloire de la ville qu’il doit fonder. […] Malherbe. — Vous avez raison ; j’ai eu tort de m’emporter, comme je faisais sur la terre, et puisque je vous ai abordé avec l’intention de faire une paix durable, je dois veiller sur la vivacité de mes expressions. […] Ils servent en grand nombre dans les années de terre et de mer. […] Le comte d’Auteroche répondit : « Messieurs, nous ne tirons jamais les premiers ; tirez vous-mêmes. » Aussitôt les Anglais firent un feu roulant qui coucha par terre vingt-trois officiers et trois cent quatre-vingts soldats.
Comme ses ennemis le voyaient étendu par terre, percé de coups et respirant à peine, ils s’arrêtèrent enfin, moins par pitié et par modération que par erreur, et parce qu’ils étaient las de frapper.
Je laisserais même au delà du Rhin, sans m’en occuper autrement, cette manie du mysticisme et de l’inintelligible, si elle ne passait le fleuve, accueillie par quelques-uns de nos auteurs qui oublient le mot si vrai de Voltaire : « Ce qui n’est pas clair n’est pas français. » Ce qui n’est pas clair n’est pas français, parce qu’il semble que chaque peuple ayant reçu de la Providence sa mission sur la terre, celle de la France soit de répandre toutes les grandes et utiles vérités, et que, pour maintenir dignement cette noble propagande, il faut savoir rendre la vérité manifeste et accessible à tous.
Quand les rudes aquilons ont ravagé la terre, vous appelez le plus faible des vents ; à votre voix, le zéphyr souffle, la verdure renaît, les douces primevères et les humbles violettes colorent d’or et de pourpre le sein des noirs rochers1.