Nous avons parlé assez longuement ailleurs des trois premiers ; nous dirons quelques mots des deux autres. […] Son premier devoir est donc de parler de manière à se faire entendre. […] Les cinq premiers vers offrent des pensées vraiment grandes, mais qui ne sont pas sublimes, parce qu’elles n’ont point cet extraordinaire, ce merveilleux qui enlève et qui ravit.
Un des premiers moyens d’amplification est la périphrase. […] M. de Balzac a écrit, dans un de ses premiers romans où il gardait l’anonyme, cette phrase incroyable : « Monsieur, répondit Charles Servigné, c’est moi qui interroge et ne le suis jamais. » Ne sous-entendez jamais dans le second membre de la phrase un mot qui n’a pas été littéralement exprimé dans le premier, ou ne le remplacez point par un pronom qui ne peut le représenter régulièrement113.
[Notice] Déjà nous avons inscrit le nom de Voltaire parmi ceux de nos plus grands prosateurs : un rang ne lui est pas moins dû entre nos premiers poëtes. […] Le Brun lui a consacré une de ses premières odes, où la noblesse des sentiments se joint souvent à l’éclat des vers.
Il n’eut ni débuts, ni déclin, et ses premiers croquis sont aussi étonnants que ses tableaux les plus achevés. […] Elle nous apprendra que ses plus grands hommes, et des premiers en dignité, ont fait gloire d’en composer eux-mêmes, qu’il y en a eu d’autres qui n’ont pas dédaigné de réciter en public celles qu’ils avaient composées ; que la Grèce a fait pour cet art éclater son estime par les prix glorieux et par les superbes théâtres dont elle a voulu l’honorer ; et que, dans Rome enfin, ce même art a reçu aussi des honneurs extraordinaires ; je ne dis pas dans Rome débauchée et sous la licence des empereurs, mais dans Rome disciplinée, sous la sagesse des consuls, et dans le temps où régnait la vigueur de la vertu romaine.
Un homme, dont le suffrage était bien capable de flatter son orgueil, ce fameux Le Normant dont nous venons de parler, lui dit, après sa première cause, qu’il n’avait jamais rien entendu de si éloquent.
On sait d’ailleurs que l’idée première et le plan dramatique de l’éloge de Marc-Aurèle, furent fournis à Thomas par Diderot, dont la tête ardente concevait et communiquait avec chaleur aux autres des idées infiniment heureuses, qu’il n’eut ni la patience, ni peut être le talent de mettre lui-même en œuvre.
Il feignit que du temps de nos premiers rois, une troupe de bergers et de bergères habitaient dans le Forez, sur les bords de la rivière du Lignon, et y goûtaient les plaisirs purs que procurent la vie champêtre et les travaux rustiques.
Le défaut des connaissances que nous avons négligé d’acquérir dans nos premières années, ne se répare jamais parfaitement.
Plus riche d’ornements oratoires, elle est bien moins forte en raisonnements ; et les plus belles figures, les mouvements les plus heureux, n’en trahissent que plus les efforts de l’orateur, qui s’est trop avancé en s’engageant à démontrer à la fois la légitimité, le mérite et la gloire même du meurtre de Clodius ; car l’on pouvait dire à Cicéron : que Milon se soit défendu quand on l’attaquait, rien de plus juste ; que l’agresseur ait succombé, rien de mieux encore : mais parce que Clodius est un homme dangereux, s’ensuit-il que le droit de le tuer appartienne au premier citoyen qui voudra s’en saisir, pour venger des injures personnelles ? […] Que Milon, ce défenseur intrépide des bons, cet irréconciliable ennemi des méchants, ait été constamment en butte aux orages, aux tempêtes soulevées, dans ces assemblées tumultueuses, par le vent des différentes factions, c’est ce que j’avais facilement prévu ; mais j’étais bien loin de croire que dans un jugement, dans un tribunal où siégent les principaux personnages des premiers ordres de l’état, les ennemis de Milon pussent concevoir l’espérance, je ne dis pas de consommer sa ruine, mais de porter la plus légère atteinte à sa gloire, par le ministère de juges tels que vous ».
Vous êtes un des premiers que cette École ait formés ; et comme étant parmi ses enfants du nombre de ses aînés, vous allez porter des premiers dans le sein de la patrie, les fruits de cette excellente culture.
C’est un des premiers livres bien écrits qui aient été publiés en France. […] De ce premier point que je n’ai pu toucher ici que bien superficiellement, je passe au second, sur lequel je ne pourrai guères m’étendre davantage.
Quant à moi, si j’avais suivi ma première vocation, et que je n’eusse ni lu ni écrit, j’en aurais sans doute été plus heureux. […] En me levant avant le soleil pour aller voir, contempler son lever dans mon jardin, quand je voyais commencer une belle journée, mon premier souhait était que ni lettres, ni visites n’en vinssent troubler le charme. […] Il exerça les fonctions de directeur de la librairie avec une tolérance éclairée ; exilé dans ses terres à la fin du règne de Louis XV, rappelé par Louis XVI, rétabli dans sa charge de premier président de la Cour des aides et bientôt nommé ministre de la maison du roi, il quitta son portefeuille avec Turgot.
Nous allons justifier maintenant, par des exemples, les principes que nous venons d’établir ; et nous commencerons par l’analyse raisonnée des plaidoyers fameux de Démosthène et d’Eschine, au sujet de la couronne d’or accordée au premier par un décret rendu sur la propostion de Ctésiphon.
Mais la différence, qu’il y avait à cet égard entre les deux poëmes d’Homère et les autres poëmes du Cycle épique, c’est que les deux premiers ne fournissaient que d’une façon très-sommaire les sujets de tragédie développés par Eschyle, Sophocle et Euripide tandis que les autres épopées, ayant moins d’unité, se décomposaient naturellement et sans peine en plusieurs tragédies.
Or, dans sa première entrevue avec Pénélope, Ulysse, sous le faux nom d’Æthon et sous les habits d’un mendiant, se donne pour un guerrier qui a vu Ulysse à la guerre de Troie, et il décrit l’extérieur de ce héros : là-dessus Pénélope fait le faux raisonnement dont notre philosophe a loué Homère.
Puisque de légitimes désirs de réformes ont préoccupé de nos jours la conscience publique sur tout ce qui regarde l’éducation et l’instruction, il fallait mettre au premier rang de ces réformes un soin plus vigilant à ne présenter aux jeunes intelligences que des modèles accomplis sous le rapport moral ainsi que sous le rapport littéraire.
Elle a des philosophes, des historiens, des poètes du premier mérite ; et il serait difficile aux autres nations de trouver beaucoup d’hommes à opposer aux Newton, aux Hume, aux Pope. etc.
etc. » Rapprochons de ce morceau une autre définition d’une armée, citée partout comme un chef-d’œuvre, et mise, dans toutes les rhétoriques, au premier rang des lieux communs traités avec une supériorité dont rien n’approche.
C’est en observant les hommes de génie, qui les premiers produisirent des chefs-d’œuvre, que les hommes de sens devinèrent l’art, et c’est en analysant les écrits des premiers que les seconds formèrent un recueil de préceptes.
Marie-Joséphine-Rose Tascher de la Pagerie, née en 1763, mariée en premières noces (1777) au vicomte de Beauharnais, et en secondes noces (1796) au général Bonaparte.
Au milieu des discours qui plaisent, ne jugeons rien de digne de nous que les enseignements qui édifient ; et accoutumons-nous tellement à aimer Jésus-Christ tout seul dans la pureté naturelle de ses vérités toutes saintes, que nous voyions encore régner dans l’Eglise cette première simplicité, qui a fait dire au divin apôtre : Quum infirmor, tunc potens sum : « Je suis puissant parce que je suis faible » ; mes discours sont forts, parce qu’ils sont simples ; c’est leur simplicité innocente qui a confondu la sagesse humaine2. Extrait du Panégyrique de saint Paul, fin du premier point.
Il n’eut ni débuts, ni déclin, et ses premiers croquis sont aussi étonnants que ses tableaux les plus achevés. […] Cependant je n’ai point étudié, et j’ai fait tout cela du premier coup.
Nubere (dérivé de nubes, nuage) veut dire, dans son premier sens, se voiler le visage ; ce que faisait anciennement la fiancée le jour de ses noces. […] Datame fond sur les Pisidiens qui lui résistent, il les repousse au premier choc, se met à la poursuite des fuyards et en tue un grand nombre. […] 4° Il faut remarquer aussi les locutions suivantes : ad tempus, pour un temps ; ad extremum, vers la fin ; ad prima signa veris, aux premiers signes du printemps ; ad similitudinem, à la ressemblance ; ad nutum, au moindre signe de tête ; nihil ad rem, cela n’a aucun rapport avec la chose ; nihil ad vos, cela ne vous regarde pas. […] XVI Les adverbes non modò, non solùm, non tantùm, au premier membre de phrase, sed etiam, verùm etiam, au second, tiennent lieu de conjonctions et s’emploient pour exprimer une gradation ascendante. […] Si la conjonction quùm, au premier membre de phrase, est suivie du subjonctif, on la traduit littéralement par quoique.
Cours de Littérature, tome xi, première partie, article Crébillon.
Chapitre premier.
Chapitre premier.
Un héros plus voisin de nous, et qui a plus d’un rapport avec les grands hommes que nous venons de citer, a déployé, dans une foule de circonstances, cette concision énergique, premier caractère du génie, qui compte les mots pour prodiguer les pensées.
Les six premiers lieux communs de solutions se distinguent assez nettement, comme on verra par la traduction française.
La France a toujours tenu et tiendra longtemps, suivant les apparences, un des premiers rangs dans la société des nations.
Il appartient à la jeune génération de le lui rendre : c’est là son premier devoir.
Virgile, plus modeste dans le choix de son sujet, semble n’avoir voulu qu’instruire le cultivateur ; mais il l’a honoré, et il a élevé à l’agriculture le plus beau monument que le premier des arts agréables pût élever au premier des arts nécessaires. […] Pour les multiplier ajoutez aux premiers La dépouille des bois, la cendre des foyers. […] Le loup et l’agneau sont deux personnages, dont l’un représente l’homme puissant et injuste, l’autre, l’homme innocent et faible : celui-ci, après d’injustes traitements, est enfin victime du premier.
Il a pour maxime très-nécessaire en son art, de ne suivre jamais pas à pas la vérité, mais la vraysemblance et le possible : et sur le possible et sur ce qui peut se faire, il bastit son ouvrage, laissant la véritable narration aux Historiographes qui poursuivent de fil en esguille, comme on dit en proverbe, leur subject entrepris du premier commencement jusques à la fin. » (Ronsard, Préface de la Franciade.)
Ce n’est pas pour une étude première comme celle de nos collèges qu’il faut recourir aux hommes supérieurs ; on ne tirera d’eux, avec avantage, qu’un ouvrage philosophique analogue à notre Cours supérieur de grammaire, où l’on devra comparer et discuter les opinions différentes, et se prononcer, après examen, pour la meilleure.
. — Première remarque.
Tant qu’il y aura des hommes sur la terre, ils voudront savoir d’où ils viennent et où ils vont ; ils mettront donc au premier rang la religion et la philosophie.
La comparaison, nous l’avons prouvé, est dans notre nature, mais, pour qu’elle soit littéraire, la rhétorique pose certaines conditions : que les choses comparées aient entre elles une analogie réelle ; que l’écrivain connaisse parfaitement celle qu’il compare et celle à laquelle il compare, et rende les rapports saisissables à première vue ; qu’il évite dans l’expression de la comparaison les ambiguïtés, les longueurs, les écarts, les incohérences ; que la comparaison circonscrive l’objet, l’éclaircisse, l’avive en le doublant, comme une étoffe superposée augmente la chaleur et la solidité d’une autre étoffe. […] Au premier rang des allégories classiques, je trouve les Prières et la Ceinture de Vénus dans Homère, la Renommée de Virgile, la Mollesse du Lutrin ; ailleurs le Fanatisme, le Temps, le Sommeil, etc.
On sait que, sans le secours d’aucun livre, il trouva seul, à l’âge de douze ans, les trente-deux premières propositions d’Euclide. […] Pour moi, n’étant pas né sous le premier de vos empires, je veux que tout le monde sache que je fais gloire de vivre sous le second ; et c’est pour le témoigner que j’ose lever mes yeux jusqu’à ma reine en lui donnant cette première preuve de ma dépendance.
Chapitre premier.
Un nouveau degré de bonté ou même d’excellence s’ajoute au premier lorsque cet ouvrage est intéressant, bien écrit et instructif ; lorsque, enfin, il respire la vertu.
Madame de Staël 1766-1817 [Notice] Fille d’un philosophe et d’un ministre populaire, mademoiselle Necker, depuis baronne de Staël, eut pour première école les graves entretiens d’un monde animé par le voisinage de la tribune ; les écrits de Jean-Jacques et des espérances généreuses de rénovation sociale firent battre son cœur d’enfant.
Qu’on plaigne après cela nos paysans, ou plutôt qu’on ne plaigne personne ; car sous ces cabanes enfumées, et avec cette nourriture détestable, ces hommes des premiers temps sont sains, vigoureux et gais.
Pourquoi un connaisseur reconnaît-il au premier coup d’œil un tableau de Raphaël, de Michel-Ange, de Rembrandt ou de Rubens ? […] Nous parlons du sublime en général dans la seconde partie de cet ouvrage (page 165 [2e partie, chapitre premier, § IX]) ; il ne s’agit ici que du sublime dans le style. […] Tel brille au second rang, qui s’éclipse au premier.
PREMIÈRE PARTIE. […] Pour caractériser cette première partie de la journée, on peindra le lever du soleil, la rosée couvrant les fleurs, le réveil et le chant des oiseaux, la fraîcheur de la brise ; le chant du coq matinal ; et pour animer la scène, le berger répandant son troupeau dans la campagne. […] Levasseur « Je ne me plains pas encore de vous, car je crois bien que c’est tout au plus si vous avez maintenant reçu ma première lettre mais je ne vous réponds pas que dans huit jours je ne commence à gronder, si je ne reçois point de vos nouvelles.
) Personne n’admire plus que nous la riche profusion des allégories morales répandues dans Homère ; mais nous n’en sommes pas moins persuadés qu’une religion toute idéale, comme celle des Grecs et des Romains ; qu’une religion qui dit tout à l’esprit, sans presque jamais parler au cœur, ne peut offrir qu’un système de morale très incomplet ; et nous admettrons toujours une prodigieuse différence entre la vérité symbolique qui a tant de voiles à percer pour arriver jusqu’à nous, et la vérité première, qui s’élance de sa source avec la rapidité, et frappe avec l’éclat de la lumière. […] 182Trop frappé cependant d’une fausse lumière, J’ai longtemps ignoré cette vertu première, Cette docilité d’un cœur humble, ingénu, Et qui dans son néant ne s’est point méconnu.
Chapitre premier.
Il était natif d’Amiens et il avait appartenu l’un des premiers à l’Académie française.
Dans notre époque, on a pénétré plus avant, non sans intérêt et sans fruit, dans l’étude des premiers monuments du génie français ; mais nul ne contestera sans doute que de Malherbe seulement date notre littérature classique.
Là, nous trouvons toute une famille de charbonniers à table, où du premier mot on nous invita.
Il a touché la perfection dans un genre réputé secondaire, et qu’il élève au premier rang.
Heureux celui qui se souvient un jour qu’il a fait des études, et qui, dans un moment où il est accablé de son bien-être, s’avise de jeter les yeux sur sa bibliothèque, dont il n’estimait que le bois, et y prend ce qui lui a le moins coûté de tout son luxe, ce qu’il avait peut-être gardé, comme prévoyance, de sa médiocrité première, un livre qui le rend un moment à lui-même, et lui fait savourer la différence du bien-être par l’argent au bonheur par l’esprit1 !
Le fonds de ces quatre premiers chapitres est emprunté du Cours de Rhétorique et de Belles-Lettres du docteur Blair.
[Notice] Molière n’a pas seulement surpassé tous ses devanciers par la richesse de son invention et la force de sa verve comique ; il s’est encore placé, par la franchise nerveuse et l’originalité piquante de son style, au premier rang des écrivains qui ont illustré la grande époque où il a vécu.
Le saint roi rendit aux peuples, avec la tranquillité, la joie et l’abondance : les familles virent renaître ces siècles heureux qu’elles avaient tant regrettés ; les villes reprirent leur premier éclat ; les arts, facilités par les largesses du prince, attirèrent chez nous les richesses des étrangers : le royaume, déjà si abondant de son propre fonds, se vit encore enrichi de l’abondance de nos voisins.
C’est là que doivent tendre tous les efforts, tout le travail des orateurs ; et ceux qui l’ont cultivée avec succès ont toujours tenu Je premier rang parmi leurs concitoyens.
La naissance ou plutôt l’éducation, dans une maison attachée et soumise au cabinet, a donné des bornes trop étroites au premier.
Les amitiés littéraires Aimer Molière, c’est avoir une garantie en soi contre bien des défauts, bien des travers et des vices d’esprit ; c’est n’être disposé à goûter ni le faux bel-esprit, ni la science pédante ; c’est savoir reconnaître à première vue nos Trissotins et nos Vadius1 jusque sous leurs airs galants et rajeunis ; c’est ne pas se laisser prendre aujourd’hui plus qu’autrefois à l’éternelle Philaminte, cette précieuse de tous les temps, dont la forme seule change, et dont le plumage se renouvelle sans cesse ; c’est aimer la santé et le droit sens de l’esprit, chez les autres comme pour soi.
Mais s’il eût manqué au premier, ceux qui crient à cette heure que ç’a été une résolution téméraire, hors de temps1 et au-dessus de nos forces, de vouloir attaquer et abattre celles d’Espagne, n’auraient-ils pas dit qu’il ne fallait pas recommencer une entreprise où trois de nos rois avaient manqué, et à laquelle le feu roi n’avait osé penser ?
Et n’est-ce pas (je ne ferai point ici de difficulté de le dire, non pour décréditer la piété, à Dieu ne plaise, mais pour condamner hautement les abus qui s’y peuvent glisser, et qui s’y sont glissés de tout temps), n’est-ce pas par la voie d’une fausse piété, qu’on a vu les plus faibles sujets s’élever aux plus hauts rangs ; les hommes les moins dignes de considération et de recommandation être néanmoins les plus recommandés et les plus considérés, et, sans d’autres titres ni d’autre mérite qu’un certain air de réforme, emporter sur quiconque la préférence, et s’emparer des premières places ?
Première section. […] On distingue l’opéra sérieux, ou tragédie lyrique, de l’opéra bouffe, ou comique : nous ne parlerons ici que du premier ; le second appartient à la comédie.
De la, ce fameux dialogue sur les causes qui avaient corrompu l’éloquence, chef-d’œuvre de goût et de raison, successivement attribué à deux grands maîtres, Tacite et Quintilien, et à peu près reconnu aujourd’hui pour l’ouvrage du premier.
Trop d’avidité d’une part à tout détruire, trop d’obstination peut-être de l’autre à vouloir tout conserver, firent éclore, entre les deux premiers ordres de l’état et les représentants des communes, une lutte qui affligea sensiblement le monarque, et déconcerta, dès cet instant, toutes les espérances d’amélioration que l’on avait cru pouvoir raisonnablement fonder sur cette célèbre convocation.
L’objet spécial de l’historien, c’est la vérité ; il peut chercher à la rendre intéressante, mais s’il l’altère ou la néglige, il manque au premier de ses devoirs.
Par rapport au premier point, c’est-à-dire l’étude des preuves de la vérité de la religion, je ne crois pas avoir besoin de vous avertir, mon cher fils, que la persuasion, ou la conviction à laquelle on peut parvenir en cette matière par l’étude et par le raisonnement, ne doit jamais être confondue ni même comparée avec la foi, qui est un don de Dieu, une grâce singulière qu’il accorde à qui lui plaît, et qui exige d’autant plus notre reconnaissance, que nous ne la devons qu’à la bonté de ce Dieu, qui a bien voulu prévenir en nous la lumière de la raison même par celle de la foi.
La naissance ou plutôt l’éducation, dans une maison attachée et soumise au cabinet, a donné des bornes trop étroites au premier.
On remarquera au premier coup d’œil que ces exercices sont de deux sortes. […] Le poëte Ennius était cher au premier Scipion l’Africain. — 13. […] Caractère des premiers empereurs Romains. […] Sa première femme fut Scribonie, fille de Libon ; Livie fut la seconde. […] Thémistocle apercevait du premier coup-d’œil ce qu’il y avait à faire. — 9.
L’un, dès qu’il parut dans les armées, donne une haute idée de sa valeur, et fait attendre quelque chose d’extraordinaire : l’autre, comme un homme inspiré, dès sa première bataille, s’égale aux maîtres les plus consommés.
Aux traces d’exagération et d’inexpérience qui s’y découvrent se mêlent des beautés du premier ordre : des éteincelles de génie brillent dans son ode sur le jugement dernier1 ; et la vigueur originale, la véhémence et l’éclat qui distinguent son éloquente invective contre les vices de son siècle attestent à quel point Gilbert, digne successeur de Régnier et de Boileau, était capable de féconder encore et d’agrandir le champ de la satire2.
Son premier mérite a été l’à-propos.
La mort d’un bouvreuil Ces premiers souvenirs de bonheur ou de peine, Par instant on les perd, mais un rien les ramène.
Parlons d’abord des premiers.
Première partie. […] — Les deux premières propositions se nomment aussi les prémisses. […] C'est au bas de la lettre que l'on met ordinairement la date. — On met sous enveloppe les lettres qu'on écrit aux personnes des premières classes de la société. […] Mon premier régit tout : sa puissance absolue Impose ; et mon second, par la grâce embelli, N'a point, malgré les temps, son visage flétri.
On en trouve de beaux exemples dans la troisième scène du premier acte de la tragédie de Phèdre, où cette Princesse cédant aux vives instances, aux prières, aux larmes d’Œnone, sa nourrice et sa confidente, lui découvre la cause de ses mortels chagrins : dans la troisième scène du quatrième acte de Rhadamisthe, où Zénobie déclare à Arsame qu’elle est mariée, et que son époux est le frère de ce même Arsame : dans la troisième scène du cinquième acte de l’Œdipe de Voltaire, où ce malheureux Prince apprend du vieillard Phorbas que le Roi Laius, qu’il avait tué sans le connaître, était son père, et que la Reine Jocaste, dont il était devenu l’époux, est sa mère. […] Les cinq premiers vers offrent des idées vraiment grandes, mais qui ne sont pas sublimes, parce qu’elles n’ont point ce merveilleux, cet extraordinaire qui enlève et qui ravit.
Chapitre premier.
Je ne puis m’empêcher de dire que cette définition ne me satisfait pas. » (Corneille, Premier discours.
Il s’agit d’abord d’inventer des événements peu ordinaires, mais qui soient pourtant vraisemblables, c’est-à-dire qui ne soient pas en contradiction formelle soit avec ce que nous voyons ordinairement dans le monde, soit avec la donnée première.
Je me souviens, car j’ai bonne mémoire, Du premier jour où je te mis.
Qu’est-ce autre chose d’être surintendant, chancelier, premier président, sinon d’être en une condition où l’on a dès le matin un grand nombre de gens qui viennent de tous côtés pour ne leur laisser pas une heure en la journée où ils puissent penser à eux-mêmes4 ?
pâle et glacée, Par qui cette mamelle était jadis pressée, Un suc qui te nourrisse, et vienne à ton secours, Comme autrefois mon lait nourrit tes premiers jours.
Ainsi, comme nous nous devons à nous-mêmes la première charité, notre premier soin doit être de travailler sur nous-mêmes, et de tâcher de mettre notre esprit en état de supporter sans émotion les opinions des autres qui nous paraissent fausses, afin de ne les combattre jamais que dans le désir de leur être utiles.
Vos ministres, vos intendants et vos premiers commis n’ont aucune part à cette gloire. » 2.
Voici un aveu sur elle-même : « Je lisais hier au soir Bernardin, au premier volume des Études, qu’il commence par un fraisier, ce fraisier qu’il décrit avec tant de charme, tant d’esprit, tant de cœur, qui ferait, dit-il, écrire des volumes sans fin, dont l’étude suffirait pour remplir la vie du plus savant naturaliste par les rapports de cette plante avec tous les règnes de la nature.
La première proposition se nomme majeure, la seconde mineure, la troisième conclusion ; les deux premières ensemble se nomment prémisses.
Enseignements qu’offre la vie de Franklin « Né dans l’indigence et dans l’obscurité, dit Franklin en écrivant ses Mémoires, et y ayant passé mes premières années, je me suis élevé dans le monde à un état d’opulence, et j’y ai acquis quelque célébrité.
Première Philippique. […] de vos premiers temps rappelez la mémoire.
Au premier sifflement des vents impétueux, Tantôt au haut des monts d’un bruit tumultueux On entend les éclats ; tantôt les mers profondes Soulèvent en grondant et balancent leurs ondes : Tantôt court sur la plage un long mugissement, Et les noires forêts murmurent sourdement24.
Il savait quel est le pouvoir d’un magistrat sans armes ; mais on a beau le savoir, il faut un grand courage pour s’y fier… Il n’a jamais manqué de se trouver aux incendies, et d’y arriver des premiers.
« l’on voit des gens qui , dans les conversations…vous dégoutent… pallalliance de certains mots qui ne se rencontrent ensemble que dans leurs bouche, et à qui ils font signifier des choses que leurs premiers inventeurs n’ont jamais eu l’intention de leur faire dire… » (LA BRUVÈVE, caractères, chap.