Il apprend ainsi aux élèves quel est le moyen le plus efficace pour corriger la sécheresse de leurs idées. […] Telle est Hermione, qui, indignée d’apprendre d’Oreste qu’il a assassiné Pyrrhus, lui adresse les plus violents reproches, auxquels celui-ci répond : ………………… Quoi ! […] C’est le caractère du discours d’Hermione à Oreste que nous venons de citer, ainsi que celui d’Achille à Agamemnon au moment où le prince thessalien apprend que le roi d’Argos a décidé le sacrifice de sa fille Iphigénie.
On saisit mieux le précepte, on l’apprend plus aisément, et on le retient exactement et pour toujours : … Ut cito dicta Percipiant animi dociles teneantque fideles. […] Juvénal a peint des vices honteux et poursuivi de grands scandales ; mais ses satires ne sont pas des leçons de vertu : il y a des choses qu’il ne faut pas montrer aux hommes, de peur de leur apprendre les secrets de la dépravation. […] Ainsi le renard dit au corbeau : Apprenez que tout flatteur Vit aux dépens de celui qui l’écoute.
rien n’est stable en ce monde, et c’est notre faute si nous n’avons pas appris de nos livres eux-mêmes à mettre au-dessus de tous les biens qui passent, et que le temps va nous emporter, le bien qui ne passe pas, l’immortelle beauté, la source infinie de toute science et de toute sagesse1 !
Jamais aucune main sur la corde sonore Ne guida dans ses jeux ma main novice encore ; L’homme n’enseigne pas ce qu’inspire le ciel ; Le ruisseau n’apprend pas à couler dans sa pente, L’aigle à fendre les airs d’une aile indépendante, L’abeille à composer son miel. […] De cet asile de travail, de silence et de paix, le curé doit peu s’éloigner pour se mêler aux sociétés bruyantes du voisinage ; il ne doit que dans quelques occasions solennelles tremper ses lèvres avec les heureux du siècle dans la coupe d’une hospitalité somptueuse ; le reste de sa vie doit se passer à l’autel, au milieu des enfants auxquels il apprend à balbutier le catéchisme, ce code vulgaire de la plus haute philosophie, cet alphabet d’une sagesse divine, dans les études sérieuses, parmi les livres, société morte du solitaire ; le soir, quand le marguillier a pris les clefs de l’église, quand l’Angelus a tinté dans le clocher du hameau, on peut voir quelquefois le curé, son bréviaire à la main, soit sous les pommiers de son verger, soit dans les sentiers élevés de la montagne, respirer l’air suave et religieux des champs et le repos acheté du jour, tantôt s’arrêter pour lire un verset des poésies sacrées, tantôt regarder le ciel ou l’horizon de la vallée, et redescendre à pas lents dans la simple et délicieuse contemplation de la nature et de son auteur.
Le roi, étant donc bien étonné d’apprendre que cette armée avait passé la Seine à Vernon et qu’il n’y avait plus de rivière entre-deux, mande en diligence à Longueville et à d’Aumont de ramasser leurs troupes et de se rendre auprès de lui.
Son habile père, qui connaissait à fond notre cour, la lui avait peinte, et lui avait appris la manière unique de s’y rendre heureuse.
J’apprends la chimie, la pharmacie, la chirurgie, et tout le crédit d’un grand seigneur peut à peine me mettre à la main une lancette de vétérinaire !
Ainsi, quand Scévola veut apprendre à Porsenna qu’il est Romain, il lui dit : Romanus sum civis. […] Il est une loi non écrite, mais innée ; une loi que nous n’avons point apprise, que nous n’avons point reçue, que nous n’avons point lue : nous la tenons de la nature, nous l’avons puisée dans son sein, c’est elle qui nous l’a inspirée ; ni les leçons, ni les préceptes ne nous ont instruits à la pratiquer ; nous l’observons par sentiment, nos âmes en sont pénétrées. […] On rapporte qu’Anaxagore, ayant appris la mort de son fils, dit : Je savais bien que je l’avais mis au monde pour mourir. […] Il importe donc, pour la clarté du discours, de soumettre ces sortes de phrases à une analyse rigoureuse, et d’apprendre aux jeunes élèves à distinguer les différentes espèces de propositions, et le rôle que chacune d’elles joue dans la phrase dont elle fait partie.
Il est certain que les bons ouvrages des orateurs et des poètes, en offrant à nos yeux des tableaux agréables, enchanteurs, et sagement variés, nous apprennent, en même temps, une foule de vérités utiles et remplissent notre âme de sentiments nobles et vertueux, qui peuvent nous rendre meilleurs.
Tous les quarts d’heure il s’élevait une voix qui faisait la question la plus insipide, pour obtenir la réponse la plus froide ; et l’ennui soulevé retombait avec un nouveau poids sur ces femmes, que l’on aurait pu croire malheureuses, si l’habitude prise dès l’enfance n’apprenait pas à tout supporter.
de Rémusat : « Il nous disait qu’en étudiant le xvii e siècle il avait appris à écrire.
Rien de mieux jusqu’ici : voilà ce que l’expérience apprend tous les jours à l’homme sensé, et ce que la mauvaise humeur fait dire au philosophe, qui n’affiche souvent tant de mépris pour les honneurs et ceux qui les dispensent, que parce qu’il n’a pu ni aborder les uns, ni obtenir les autres. […] le sage va nous l’apprendre : Par le sommeil du cœur les yeux appesantis N’ont pour les biens réels, pour le bonheur solide, Qu’une vue incertaine et qu’un regard stupide.
Mais plus on en pénètre l’esprit, mieux on comprend qu’il y règne en outre, d’un bout à l’autre, une unité que le poëte a excellemment formulée dans les derniers vers : Apprenez, roi des Juifs, et n’oubliez jamais Que les rois dans le ciel ont un juge sévère, L’innocence un vengeur, et l’orphelin un père. […] Apprenons toutefois que le fils de Latone, Dont nous suivons la cour, Ne nous vend qu’à ce prix ces traits de vive flamme, Et ces ailes de feu qui ravissent une âme Au céleste séjour.
Pourquoi ne voulez-vous donc pas qu’en attendant que Dieu se montre à découvert ce qu’il est, la foi vienne à votre secours et vous apprenne du moins ce qu’il faut en croire ? […] Regarde, ô homme, le peu que tu es, considère le peu que tu vaux : viens, apprends la liste funèbre des maux dont ta faiblesse est menacée.
Il renoua la chaîne des traditions, nous apprit le chemin de la Grèce, et mit à la mode l’art gothique, le moyen âge, le sentiment ému de la nature. […] Cependant qu’avais-je appris jusqu’alors avec tant de fatigue ?
Vous en êtes instruits, et je ne le suis pas ; Laissez-le me l’apprendre. […] Comte, encore une fois, laissez-le me l’apprendre ; Nous aurons temps pour tout. […] L’influence de Boileau commence à agir sur lui ; il sacrifie les concetti et les faux brillants qu’il avait d’abord aimés ; il revient à la nature et apprend à rimer difficilement. […] Tu vois mon trouble ; apprends ce qui le cause, Et juge s’il est temps, ami, que je repose. […] Le premier, qui vient d’apprendre qu’Iphigénie est attendue au camp, demande que son hymen avec elle soit célébré avant le départ pour Troie.
L’expérience nous apprend, par exemple, que certaines figures du corps nous paraissent plus belles que d’autres : en poussant plus loin l’examen, nous découvrons que la régularité de quelques figures et l’agréable variété des autres, sont le principe des beautés que nous y trouvons.
Le voici : « Livrés, dès notre enfance, aux préjugés de l’éducation et de la coutume, le désir d’une fausse gloire nous empêche de parvenir à la véritable ; et, par une ambition qui se précipite en voulant s’élever, on veut agir avant que d’avoir appris à se conduire, juger avant que d’avoir connu ; et, si nous osons même le dire, parler avant que d’avoir pensé ».
« Ils procédaient comme celui qui, au lieu de nous apprendre le métier de cordonnier, nous donnerait des chaussures de toute espèce. » (Études sur Aristote, p. 196.) […] Cela tient à ce que le fait d’apprendre est tout ce qu’il y a de plus agréable non seulement pour les philosophes, mais encore tout autant pour les autres hommes ; seulement ceux-ci ne prennent qu’une faible part à cette jouissance. […] Citons encore une nature bien douée : la mémoire, la facilité pour apprendre, la sagacité et toutes les qualités analogues ; car ce sont des ressources fécondes en avantages. […] XXL Apprendre, s’étonner265, ce sont aussi, le plus souvent, des choses agréables ; car, dans le fait de s’étonner il y a le désir d’apprendre, de sorte que ce qui cause l’étonnement cause un désir, et, dans le fait d’apprendre, il y a celui de nous constituer dans notre état naturel. […] Contre ceux qui ne prennent pas souci de notre peine ; voilà pourquoi on est irrité contre ceux qui nous apprennent de mauvaises nouvelles.
C’est là que les orateurs se formaient ; c’est là qu’ils apprenaient à émouvoir, à diriger à leur gré les passions ; c’est là que l’orateur le plus habile tremblait, lorsqu’il adressait la parole au peuple assemblé, parce qu’il était responsable du conseil qu’il allait donner.
Bossuet va nous l’apprendre.
Aussi le czar disait-il, en commençant cette guerre : Je sais bien que mes troupes seront longtemps battues ; mais cela même leur apprendra enfin à vaincre.
[Notice] Aucun auteur n’est plus capable que Massillon d’apprendre à s’exprimer avec facilité, avec grâce et abondance : il achève en quelque sorte la culture des esprits, en leur offrant beaucoup de qualités accessibles qui les fécondent et qui les polissent.
Une merveilleuse sagacité psychologique assure à sa critique l’intérêt impérissable qui s’attache à toutes les œuvres où l’homme apprend à se connaître.
Pour les dames, elles sont ravies d’apprendre que celui qu’elles ont vu dans le bal défaire tous les autres hommes opère de plus glorieuses défaites dans les armées, et que la plus belle tête de France soit aussi la meilleure et la plus ferme.
Un coup d’œil plus réfléchi sur les productions vraiment estimables de nos grands maîtres, leur apprendrait que c’est en se formant à l’école des anciens, qu’ils se sont rendus dignes de former à leur tour des élèves, et des rivaux de leur gloire et de leurs succès. […] » Vous, Cambyse, apprenez que ce n’est pas le sceptre d’or que je remets en vos mains, qui conservera votre empire : les amis fidèles sont le véritable sceptre des rois, et leur plus ferme appui.
Enfin, le moyen-âge jouait ses Mystères et ses Moralités avant d’avoir encore rien appris de l’antiquité classique. […] Cette école de l’adversité nous fortifie par une épreuve anticipée du malheur, en même temps qu’elle nous rend moins confiants dans la prospérité, et qu’elle nous apprend à compatir aux maux d’autrui : le malheur est comme ces pluies d’orage qui purifient l’air et hâtent la maturité des fruits.
Je crois qu’on peut lui enseigner des grâces et de l’aisance : mais il n’apprend que la forme, et jamais le fond. […] Et de l’art même apprend à franchir ses limites.
Cette doctrine nous enseigne tout ce qu’il est nécessaire que nous apprenions.
Boullée, qu’il sera bon, il est vrai, de contrôler par ce que le duc de Saint-Simon nous apprend de l’illustre chancelier.
A peine arrivé dans le palatinat de Posnanie, il apprend que les deux rois, qu’il croyait à cinquante lieues de lui, avaient fait ces cinquante lieues en neuf jours.
Je m’attristais de vivre seul et sans considération ; et vous m’avez appris que la solitude valait mieux que le séjour des cours, et que la liberté était préférable à la grandeur.
Un soir, selon l’usage, à côté de leur père, Assis près d’une table où s’appuyait la mère, L’aîné lisait Rollin2 : le cadet, peu soigneux D’apprendre les hauts faits des Romains et des Parthes3 Employait tout son art, toutes ses facultés, A joindre, à soutenir par les quatre côtés Un fragile château de cartes.
La raison est que non seulement les sages, mais tous les hommes en général, ont du plaisir à apprendre, bien que ceux-ci n’y participent pas autant. […] On croyait apprendre à ce roi une heureuse nouvelle, et le délivrer de ses frayeurs par rapport à sa mère, en lui faisant connaître qui il était, et on fait tout le contraire. […] Cet exemple apprend aux poètes combien ils doivent travailler les endroits faibles, qui ne fournissent ni tableau de mœurs ni pensées.
Il travaillait encore à diminuer ce chef-d’œuvre de précision, quand il apprit du fond de sa province qu’il y avait une place vacante dans l’Académie silencieuse. […] Devant un de ces autels de deuil, le roi Jacques priait avec ferveur : « Je te rends grâces, ô mon Dieu, s’écriait-il, de ce que tu m’as ôté mes trois royaumes ; tu m’as ainsi réveillé de la léthargie du péché : si ta bonté ne m’avait pas tiré de cet état de misère, j’étais à jamais perdu ; je te rends aussi mes très humbles actions de grâces de ce que, par ton infinie miséricorde, tu m’as exilé dans un pays étranger où j’ai appris mon devoir et le moyen de le pratiquer. » Et le chœur de l’église répétait, avec le son rauque du serpent, l’hymne antique : Vexilla regis prodeunt. […] On apprend par là chaque jour les petites nouvelles galantes, les jolis commerces de prose et de vers.
On les raconte partout : le Français qui les vante n’apprend rien à l’étranger ; et quoique je puisse aujourd’hui vous en rapporter, toujours prévenu par vos pensées, j’aurai encore à répondre au secret reproche que vous me ferez d’être demeuré beaucoup au-dessous.
à qui nous avons cru plus utile encore de donner des leçons de morale, que de citer des modèles d’éloquence, apprenez de bonne heure et n’oubliez jamais, que l’esprit est essentiellement faux, le goût essentiellement dépravé, quand le cœur est corrompu ; et le cœur est corrompu, quand rien de bon ou d’utile n’y a germé dans l’enfance, ou que ces germes précieux ont été tristement étouffés, dans la suite, par la séduction des mauvais exemples et l’empire des mauvaises habitudes.
Tous nos soins devraient donc se borner à la connaître, tous nos talents à la manifester, tout notre zèle à la défendre ; nous ne devrions donc chercher dans les hommes que la vérité, et ne souffrir qu’ils voulussent nous plaire que par elle ; en un mot, il semble qu’il devrait suffire qu’elle se montrât à nous pour se faire aimer, et qu’elle nous montrât à nous-mêmes, pour nous apprendre à nous connaître1.
je croyois que vous étiez au milieu des pompes et des félicités de la cour, et je n’ai rien su de l’état où vous avez été ; personne assurément n’a osé me l’apprendre ; cette excuse est bonne pour me justifier auprès de vous, mais elle ne me justifie pas auprès de moi ; et mon cœur, qui me dit tant de belles choses de vous, devroit bien aussi me dire quand vous êtes malade.
En initiant de jeunes intelligences au vol sublime de la plus haute inspiration, celle de Dieu, vous leur apprenez à planer dans les régions élevées de la révélation, et à dominer par ces allures d’aigles les mesquines ou sensuelles productions de la poésie contemporaine.
Leur exemple fut négligé par la plupart des poëtes qui les suivirent de près, comme nous l’apprenons d’Aristote qui blâme plusieurs de son temps de ce qu’ils donnaient à leurs poëmes une trop longue durée, ce qui semble l’avoir obligé d’en écrire la règle ou plutôt de la renouveler sur le modèle de ces anciens. » (Pratique du Théâtre, II, 7.
Sous la discipline du prince d’Orange2, son oncle maternel, il apprit l’art de la guerre en qualité de simple soldat, et ni l’orgueil ni la paresse ne l’éloignèrent d’aucun des emplois où la peine et l’obéissance sont attachées.
Et en effet, si vous ne le savez pas, je vous apprends qu’il y a autant de différence de rossignol à rossignol que de poëte à poëte.
toujours enclin ; Mais je me crus des droits au nom de sage, Lorsqu’on m’apprit le métier de Franklin4.
La division de ces préceptes indique qu’ils doivent être appris par cœur. […] Et dit : Mon beau monsieur, Apprenez que tout flatteur Vit aux dépens de celui qui l’écoute. […] 1er : Soit qu’il élève les trônes, 2me : soit qu’il les abaisse, 3me : soit qu’il communique sa puissance aux princes, 4me : soit qu’il la retire à lui-même, Incise : et ne leur laisse que leur propre faiblesse, 5me : il leur apprend leurs devoirs d’une manière souveraine et digne de lui. […] Par lettre on entend l’écrit par lequel une personne transmet à une autre ses impressions, ses sentiments, ses projets, etc., etc., sous une forme aimable et familière ; C’est le genre de composition dont l’étude porte ses fruits pendant toute la vie, et que, pour cette raison, on doit apprendre dans un cours spécial22. […] Mais l’étude de la rhétorique serait incomplète si l’on négligeait d’apprendre les règles de la versification : car il faut au moins savoir distinguer les bons vers, ceux où les règles sont observées, de ceux qui sont incorrects et irréguliers.
Personne ne rendait plus de justice que lui au créateur de la tragédie française ; il en répétait sans cesse les beaux vers, en faisait apprendre les plus belles scènes à ses enfants, leur en détaillait lui-même les endroits marquants, et ne se lassait point de leur dire : Corneille fait des vers cent fois plus beaux que les miens.
Villemain : « Rien dans notre langue ne surpasse l’élévation et la gravité philosophique, ni les divisions, les détails et le style de cette histoire conjecturale. » On sait que les Epoques de la nature (elles eurent d’abord leur place dans les Suppléments de l’Histoire naturelle, mais les éditeurs récents les ont justement placées en tête de l’ouvrage), écrites par Buffon à soixante-dix ans, ont été onze fois recopiées ; aussi l’auteur avait-il coutume de dire dans sa vieillesse la plus avancée « qu’il apprenait tous les jours à écrire ».
Il lui était plus facile d’inventer que d’apprendre.
La philosophie, d’autre part, apprend à l’homme à se connaître, à connaître ses devoirs ; et par là devient nécessaire, elle-même, la connaissance de ces doctrines abstraites que quelques-uns ne dédaignent que parce qu’ils n’en sentent pas le prix. Pour arriver à parler en orateur, il faut avoir appris à penser en philosophe. […] C’est elle qui lui apprend les égards que prescrivent les temps, les lieux, les personnes et mille circonstances qui se rapportent plus ou moins au sujet ; c’est ce qu’on nomme bienséances oratoires. […] Cette nouvelle, la porterai-je à mon père qui n’apprend rien que d’agréable des autres provinces ? […] Tes principes ne sont-ils pas gravés dans tous les cœurs, et ne suffit-il pas, pour apprendre tes lois, de rentrer en soi-même et d’écouter la voix de sa conscience, dans le silence des passions ?
Celle-ci contient les principes et les développements de la vraie religion ; elle expose dans le plus grand jour les maximes fondamentales de la loi naturelle ; elle apprend à tous les hommes, quels qu’ils soient, le moyen d’arriver au bonheur solide ; elle renferme les titres de tous les peuples, montre leur origine, leurs établissements divers ; elle éclaire les ténèbres des siècles les plus reculés. […] Mais ce qu’il y avait de plus funeste pour sa maison et pour son empire, est qu’il laissait des capitaines à qui il avait appris à ne respirer que l’ambition et la guerre.
fils du sage Pelée, quelle nouvelle allez-vous apprendre ? […] La nécessité d’une langue coûte peu à apprendre, dit Voltaire, ce sont les finesses et les délicatesses qui coûtent le plus.
Le premier exercice que l’on a coutume de faire, pour apprendre les règles de la versification, consiste à retourner les vers, c’est-à-dire à disposer convenablement les mots qui doivent entrer dans leur formation. […] Les autres licences, qui sont moins fréquentes, s’apprendront suffisamment par l’usage.
Car ainsi comme les citez qui par guerres ordinaires avec leurs proches voisins, et continuelles expeditions d’armes, ont appris à estre sages, aiment les justes ordonnances, et le bon gouvernement : aussi ceux qui par quelques inimitiez ont esté contraints de vivre sobrement et se garder de mesprendre15 par negligence, et par paresse, et faire toutes choses utilement et à bonne fin, ceux la ne se donnent de garde, que16 la longue accoustumance, petit à petit, sans qu’ils s’en apperçoyvent, leur apporte une habitude de ne pouvoir plus pecher, et embellir leurs meurs d’innocence, pour peu que la raison y mette la main : car ceux qui ont tousjours devant les yeux ceste sentence, Le Roy Priam et ses enfants à Troye Certainement en meneroient grand joye1, cela les divertit et destourne bien des choses dont les ennemis ont accoustumé de se resjouïr et de se mocquer.
Il faut qu’elles travaillent, qu’elles obéissent, qu’elles soient sobres, qu’elles ignorent le monde, qu’elles soient savantes de la science de Dieu, qui s’apprend moins dans les livres que dans la pratique solide de l’humilité et du renoncement à soi-même.
Pour peu qu’il vous souvienne, madame, du moindre de vos serviteurs, vous ne serez pas fâchée, j’imagine, d’apprendre que je suis vivant à Reggio, en Calabre, au bout de l’Italie, plus loin que je ne fus jamais de Paris et de vous, madame.
Je demande à la mienne ce qu’elle a vu aujourd’hui, ce qu’elle a appris, ce qu’elle a aimé ; car chaque jour elle aime quelque chose.
L’art de raisonner se nomme dialectique ; il fait partie de cette division de la philosophie qu’on nomme logique, qui a pour but d’apprendre à penser et à parler avec justesse.
Un mauvais mot, une expression bizarre m’en ont quelquefois plus appris que dix belles phrases.
C’est là qu’on apprend à parler et à écrire d’une manière intéressante ; c’est là que l’on puise de quoi orner et embellir le discours par l’imitation des pensées et des expressions des grands écrivains.
Voilà le commencement que le spectateur apprend par l’exposition. […] Il réduisit la muse tragique aux règles de la décence et du vrai, et lui apprit à se contenter d’une marche noble et assurée, sans orgueil, sans faste, sans cette fierté gigantesque qui est au-delà de ce qu’on appelle l’héroïque.
Lorsque nous avons en effet des conseils à donner ou des réprimandes à faire à quelqu’un, les simples lumières du bon sens nous indiquent qu’il y a certaines précautions à prendre ; et ces précautions, que nous prenons si naturellement, deviennent des préceptes de l’art, auxquels nous nous conformons, sans nous douter le plus souvent que cet art existe, et qu’il faut bien du temps et bien des soins, pour apprendre à faire méthodiquement ce que la nature fait si heureusement à notre insu.
Le parlement s’étant assemblé ce jour-là1 de très-bon matin, et devant même que l’on eût pris les armes, apprit le mouvement par les cris d’une multitude immense qui hurlait dans la salle du palais : Broussel !
Boileau, l’ayant appris, en fit aussitôt prévenir le roi, qui s’empressa d’envoyer deux cents louis à ce grand homme.
D’abord au nombre de trois, sous le roi Jean, puis de huit sous ses successeurs, les maîtres des requêtes furent considérablement multipliés par les Valois, comme nous l’apprend Pasquier dans ses Recherches de la France, II, 3.
Apprends que la seule sagesse Peut faire les héros parfaits ; Qu’elle voit toute la bassesse De ceux que ta faveur a faits ; Qu’elle n’adopte point la gloire Qui naît d’une injuste victoire Que le sort remporte pour eux ; Et que, devant ses yeux stoïques, Leurs vertus les plus héroïques Ne sont que des crimes heureux.
il est monté jusqu’aux cieux : pour marcher plus sûrement, il a appris aux astres à le guider dans ses voyages ; pour mesurer plus également sa vie, il a obligé le soleil à rendre compte, pour ainsi dire, de tous ses pas.
Et en effet, si vous ne le savez pas, je vous apprends qu’il y a autant de différence de rossignol à rossignol que de poëte à poëte.
Une émotion pleine de charme leur a-t-elle appris ces pleurs qui n’ont rien de personnel, ces pleurs qui ne demandent point de pitié, mais qui nous délivrent d’une souffrance inquiète ; excitée par le besoin d’admirer et d’aimer ?
Nous venons d’entendre le grand orateur : écoutons maintenant le publiciste consommé établir avec autant de justesse que de profondeur les principes constitutifs des états ; et que les jeunes gens, qui ont si longtemps entendu déraisonner sur ces grandes questions de politique, apprennent enfin à fixer leurs idées, non d’après les sophistes modernes, mais d’après l’homme de l’antiquité qui a su le mieux, peut-être, joindre le grand art de bien écrire à l’art non moins difficile de penser toujours juste.
Leur excuse est, comme ils nous l’apprennent eux-mêmes, que leurs prédécesseurs et leurs contemporains, Visellius, Rutilius, Cécilius, Cornificius, Celsus et tant d’autres avaient été beaucoup plus loin, et rangeaient parmi les figures presque toutes les partie ; du discours, ou plutôt le discours tout entier, sentences, narration, confirmation, etc.
Que le plus coupable de nous Se sacrifie aux traits du céleste courroux ; Peut-être il obtiendra la guérison commune : L’histoire nous apprend qu’en de tels accidents On fait de pareils dévoûments.
La vertu, monsieur, n’est pas une science qui s’apprenne avec tant d’appareil.
Si vous le savez, dépêchez-vous vite de me l’apprendre. — Si je le sais !
De bonne heure il s’était fait connaître par ses désordres, ses querelles et une éloquence emportée ses voyages, ses observations, ses immenses lectures lui avaient tout appris, et il avait tout retenu.
Il faudra que la société apprenne de vous à régler ses prétentions sans abandonner ses généreuses espérances.
« Pour nous apprendre le cas que nous devons faire des choses d’ici-bas, Dieu permet qu’elles n’aient rien de fixe et de solide, que l’inconstance même qui les agile sans cesse ». […] On les raconte partout : le Français qui les vante, n’apprend rien à l’étranger, et quoi que je puisse aujourd’hui vous en rapporter, toujours prévenu par vos pensées, j’aurai encore à répondre au secret reproche que vous me ferez d’être demeuré beaucoup au-dessous. […] Au lieu de déplorer la mort des autres, grand Prince, dorénavant je veux apprendre de vous à rendre la mienne sainte.
Tous ces Normands voulaient se divertir de nous : On apprend à hurler, dit l’autre, avec les loups. […] Dans Andromaque, Racine nous en donne un admirable exemple, lorsque Oreste, après avoir tué Pyrrhus pour plaire à Hermione, apprend que celle-ci vient de se poignarder pour ne pas survivre au roi d’Épire : Grâce aux dieux, mon malheur passe mon espérance !
Il n’avait que 10 ans, lorsqu’étant en Grèce, il apprit la mort funeste de son grand-oncle, qui l’avait adopté pour son fils et son héritier. […] Elle était si belle, qu’elle fut recherchée de plusieurs d’entre les premiers Dieux, qui renoncèrent à l’épouser, lorsqu’ils apprirent par l’oracle qu’elle aurait un fils, qui serait plus grand et plus illustre que son père.
Si l’ode anacréontique, dans Horace et dans Anacréon surtout, brille par le sentiment, la naïveté , un certain air de négligence, la douceur et l’harmonie du style, il arrive trop souvent que ces deux poètes, suivis en cela par un trop grand nombre d’autres, offensent gravement la morale par des peintures licencieuses, et par l’expression de sentiments coupables, La religion chrétienne, qui est la source de toutes les inspirations saintes, a épuré ces sentiments, et a appris aux poètes à mettre dans leurs chants tant de modestie et de pureté que l’innocence n’en puisse jamais être alarmée. […] Nous croyons qu’il serait beaucoup plus convenable, lorsqu’il s’agit de poètes et d’époux chrétiens, de substituer les idées si pures de notre religion et les personnages si augustes qu’elle nous apprend à vénérer et à invoquer, à toutes les friperies mythologiques dont le moindre inconvénient est de frapper par leur invraisemblance.
vous avez porté une loi par laquelle un nautonnier de Salamine ne peut plus exercer sa profession, lorsqu’il a renversé sa barque dans le trajet, sans même qu’il y ait de sa faute, afin d’apprendre combien on doit ménager la vie des Grecs ; et vous ne rougissez pas de laisser au timon de l’état un homme qui a causé le naufrage général de la Grèce » !
Mais dans le drame, par exemple, il faut beaucoup plus d’art ; car ici l’auteur ne communique avec le public que par l’intermédiaire de deux personnages dont l’un doit avoir intérêt à instruire, l’autre à apprendre.
Mais puisque, en dépit de Boileau, on n’apprend pas à penser avant que d’écrire, force nous est, tout en confessant notre insuffisance, d’indiquer au moins sommairement les principes d’argumentation, et les principaux termes affectés aux diverses espèces d’arguments.
Malheureuse, j’appris à plaindre le malheur !
Je lis dans M. de Rémusat : « Il nous disait qu’en étudiant le dix-septième siècle, il avait appris à écrire.
. — Rollin, de son côté, regarde cette partie des études littéraires comme la plus importante, comme le but de toutes les autres, et comme le moyen le plus efficace d’apprendre aux jeunes gens l’art de composer. — Nous allons étudier avec soin cette intéressante question. […] L’attention est d’autant plus fortement saisie et la curiosité plus vivement excitée qu’il reste plus de choses à apprendre. […] Mme de Sévigné nous apprend qu’elle ne mandait jamais rien que de vrai, et qu’elle choisissait bien plus ce qu’elle adressait à ses correspondants, que ce qu’elle leur eût dit s’ils eussent été présents.
J’admettrais bien une galerie de portraits historiques : du moins y apprend-on quelque chose de positif, et l’intérêt d’une étude réelle fait pardonner la monotonie du genre ; mais quant aux recueils, comme celui de Théophraste et de M. de Doudeauville, où les portraits généraux ou individuels, étant le livre même, se succèdent sans interruption et sans lien commun, je n’en suis guère plus partisan que d’un salon de peintures qui ne renfermerait qu’une suite de portraits bourgeois ou de figures allégoriques.