Il a été mis, dans quelques pays, au nombre des livres classiques.
sans qu’elle employât une seule prière, Ma mère en sa faveur arma la Grèce entière ; Ses yeux pour leur querelle, en dix ans de combats, Virent périr vingt rois qu’ils ne connaissaient pas : Et moi, je ne prétends que la mort d’un parjure2, Et je charge un amant du soin de mon injure : Il peut me conquérir à ce prix sans danger ; Je me livre moi-même, et ne puis me venger ! […] Sorti de l’école de Port-Royal, Racine s’était déjà annoncé comme poëte distingué par ses deux premières pièces, la Thébaïde ou les Frères ennemis, et Alexandre, lorsqu’il fit son véritable avénement dans la tragédie par Andromaque (1667), qui a marqué, après le Cid, la seconde époque de la gloire du théâtre français. — Voltaire n’a pas craint d’appeler admirable cette pièce dont le sujet est tiré du IIIe livre de l’Eneïde de Virgile (v. 301-332), et où l’auteur a imité aussi en quelques passages l’Andromaque d’Euripide.
Votre oeuvre révolte ma raison, je méconnais votre talent, et le livre me tombe des mains. […] Coupables auteurs, qui avez inventé ces productions monstrueuses, qui les avez disposées sans remords, et qui les avez revêtues d’une élocution plus livide et plus horrible que la face des Euménides, je livre vos écrits au mépris des hommes de goût mes contemporains ; quant à vos noms, dont je ne souillerai pas ma plume, le tribunal redoutable de la postérité les attend !
Je vois bien qu’en rendant compte de mon goût, je cours risque de déplaire aux admirateurs passionnés et des anciens et des modernes ; mais, sans vouloir fâcher ni les uns ni les autres, je me livre à la critique des deux côtés4. […] Voyez aussi dans Rollin, Traité des Études, livre IV, chap I, art. 1, § 3, Jugement des anciens sur Démosthène, et § 4, De l’éloquence de Cicéron comparée avec celle de Démosthène. […] Il a écrit un traité des Hérésies, en cinq livres ; il n’en reste que des fragments.
Ovide a composé plusieurs livres de métamorphoses, et les a revêtues de toutes les richesses de son style.
Ses favoris l’exhortent à punir Élaïm, auteur du livre. […] Keoven livre son fils. […] William s’élance, il serre l’enfant dans ses bras et l’arrose de ses larmes ; il raconte tout aux juges et se livre à eux. […] Après trois ans, un grand combat se livre. […] L’explication de ce sujet est extraite du Livre de morale pratique, pages 164 et suiv.
Voyez Welcker, livre cité, p. 527.
Le livre que nous présentons aujourd’hui à la jeunesse renferme deux parties distinctes qui peuvent s’étudier simultanément : la première est une théorie générale de l’art d’écrire ; la seconde, une étude des genres de littérature en vers et en prose.
Cicéron, dans son livre de l’Orateur, nous recommande ainsi cette dernière qualité : « Chaque passion, chaque affection a son expression naturelle, sa physionomie, son accent.
La Rochefoucauld 1613-1680 [Notice] Grand seigneur, homme d’intrigue, mêlé à toutes les cabales de la Régence et de la Fronde, ambitieux trompé par ses espérances, malheureux à la guerre, dupe de ses amis, et victime de ses ennemis, trahi, méconnu dans ses affections et son dévouement, échappé du naufrage avec une fortune compromise et une santé détruite, n’ayant plus de ressources que du côté de l’esprit, le duc de La Rochefoucauld consola ses disgrâces par un livre où ses ressentiments lui inspirent la misanthropie d’une morale pessimiste.
Au VIe livre de l’Énéide, on place le corps inanimé de Misène sur un lit funèbre, etc. […] La métonymie prend : 1° La cause pour l’effet, l’auteur de la chose pour la chose même : Ils ont Moïse et les Prophètes, dit Jésus-Christ, en parlant des juifs, c’est-à-dire, ils ont les livres de Moïse et ceux des Prophètes. — Si peccaverit anima, portabit iniquitatem suam , elle portera son iniquité, c’est-à-dire la peine de son iniquité. — Vivre de son travail, c’est-à-dire de ce que l’on gagne en travaillant. — Étudier Cicéron, lire Virgile, c’est-à-dire les ouvrages de Cicéron et de Virgile. — On dit Israël, Jacob, Juda, pour désigner le peuple hébreu dont ces hommes étaient les patriarches. — On prend encore les noms des dieux du paganisme pour les choses dont ils sont regardés comme les inventeurs ou auxquelles ils président : ainsi on dit Cérès, pour le blé, les moissons, le pain ; Vulcain pour le feu ; Mars, pour la guerre ; Apollon, pour la poésie ; Neptune, pour la mer, etc. […] 3° Le singulier pour le pluriel, ou le pluriel pour le singulier : Le Germain révolté, c’est-dire les Germains ; l’ennemi vient à nous, pour les ennemis ; il est écrit dans les Prophètes, c’est-à-dire dans un livre de quelqu’un des Prophètes ; nous pour je dans les discours publics ; les Bossuet, les Fénelon, les Massillon, pour Bossuet, Fénelon, Massillon. […] C’est ainsi que Buffon a su faire passer le mot cataracte, lorsqu’il a dit : Il se livre à la pente précipitée de ses cataractes écumantes. […] Comme il est difficile d’établir sur ce point des principes bien précis, nous donnerons seulement quelques règles générales que Delille et du Resnel ont traduites de Pope, surnommé le Boileau de l’Angleterre, et que ce poète paraît avoir lui-même empruntées au livre III de la Poétique de Vida : Haud satis est illis… sonitu illætabilis ipso.
III, et, en outre, Liebel, Archilochi iambographorum principis reliquiæ (Vienne, 1818), et les commentateurs d’Horace, sur l’Épître Ire du livre II, v. 145 et suiv.
Welcker, livre cité, p. 729.
Il est plus facile à chacun de sentir les convenances que de les expliquer dans un livre théorique, car elles peuvent varier à l’infini, selon les circonstances.
Ainsi les peuples, trouvants beaux ces passetemps, amusés d’un vain plaisir qui leur passoit devant les yeux, s’accoustumoient à servir aussi niaisement, mais plus mal que les petits enfants qui, pour voir les luisants images de livres illuminés12, apprennent à lire.
Livre de Job. […] Le docteur Zeb, auteur d’un petit livre excellent, intitulé le Bâillon, apprit, au fond de sa province, qu’il vaquait une place dans l’académie silencieuse. […] Là, clans une pagode, des indiens idolâtres se prosternaient devant un livre qui renfermait, disaient-ils, toute la sagesse humain et le baisaient avec respect — … Azaël prend le livre, mais il est presque foudroyé par les mots : Cherche mieux — … Le livre semble retomber des nues, et dix mille indiens de plu adorent Brama — … Azaël voit ses torts et devient plus prudent — … C’est en vain qu’il interroge toute la nature Un jour il s’arrête près d’un abîme. […] En face du trône, des juges assis devant les livres de la loi. […] Et le pauvre homme va prendre à son bureau une poignée d’argent — … Le chevalier se récrie que c’est beaucoup trop ; il ne prend que douze livres et dit au mari qu’il fera son portrait pardessus le marché — … Etonnement de ces braves gens. — Le chevalier termine sa lettre en disant à sa mère qu’il leur rendra en partant leurs douze livres.
. — L’Adjectif est un mot que l’on ajoute au nom pour marquer la qualité d’une personne ou d’une chose, comme bon père, bonne mère ; beau livre, belle image : ces mots bon, bonne, beau, belle, sont des adjectifs joints aux noms père, mère, etc.
En parlant non comme un livre, mais comme un homme, il a exercé la plus saine influence sur la jeunesse qui l’a toujours applaudi, bien qu’il ne l’ait jamais flattée.
La nature a son ironie : Le livre échappa de ma main. […] De cet asile de travail, de silence et de paix, le curé doit peu s’éloigner pour se mêler aux sociétés bruyantes du voisinage ; il ne doit que dans quelques occasions solennelles tremper ses lèvres avec les heureux du siècle dans la coupe d’une hospitalité somptueuse ; le reste de sa vie doit se passer à l’autel, au milieu des enfants auxquels il apprend à balbutier le catéchisme, ce code vulgaire de la plus haute philosophie, cet alphabet d’une sagesse divine, dans les études sérieuses, parmi les livres, société morte du solitaire ; le soir, quand le marguillier a pris les clefs de l’église, quand l’Angelus a tinté dans le clocher du hameau, on peut voir quelquefois le curé, son bréviaire à la main, soit sous les pommiers de son verger, soit dans les sentiers élevés de la montagne, respirer l’air suave et religieux des champs et le repos acheté du jour, tantôt s’arrêter pour lire un verset des poésies sacrées, tantôt regarder le ciel ou l’horizon de la vallée, et redescendre à pas lents dans la simple et délicieuse contemplation de la nature et de son auteur.
L’homme qui parle est l’envoyé du ciel : la cause qu’il défend est celle de la vérité et de la vertu : ses titres, la loi de la nature empreinte dans tous les cœurs, et la loi révélée, écrite et consignée dans le dépôt des livres saints : ses clients, la nature, dont il défend les droits ; l’humanité, dont il venge l’injure ; la faiblesse, dont il protège le repos et la sûreté ; l’innocence, à laquelle il prête une voix suppliante pour désarmer la calomnie, ou des accents terribles pour l’effrayer ; l’enfance abandonnée, pour qui il cherche dans son auditoire des cœurs paternels ; la vieillesse souffrante, l’indigence timide, la grande famille de J.
C’est ce caractère qui donne à son ouvrage un ensemble et une fermeté que n’offrent pas des livres écrits depuis avec plus de science.
Dans ce livre apparaissait déjà sous le docteur orthodoxe un logicien impérieux, paradoxal et inflexible, dont le zèle alarma ceux même qui applaudirent en lui un nouveau Bossuet.
Heureusement les moines s’occupaient, dans leur solitude, à copier des livres, et nous conservèrent ainsi les trésors de l’antiquité.
« On est régenté où l’on voudrait être attiré par le charme… Il y a dans ses livres assez de talent pour sortir du commun, pas assez pour être de l’élite… » (M.
3° Mais si ce même enfant, à tes ordres docile, Doit être à tes desseins un instrument utile, 4° Fais qu’au juste héritier le sceptre soit remis ; Livre en mes faibles mains ses puissants ennemis ; Confonds dans ses desseins une reine cruelle ; Daigne, daigne, mon Dieu, sur Mathan et sur elle, Répandre cet esprit d’imprudence et d’erreur, De la chute des rois funeste avant-coureur ! […] Le style familier est le moins recherché de tous les styles ; il convient à la conversation, aux lettres familières, où l’on se livre à l’abandon de l’esprit et du cœur. […] — Mais, l’autre jour, dans ton grand livre Tout garni d’or et de velours, Tu lisais : « la mort nous délivre Pour nous faire vivre toujours ?
Le nom de chacune des neuf muses, donné par acclamation aux neuf livres qui composent son histoire, prouve avec quel transport la lecture en fut entendue à l’assemblée des jeux olympiques, 445 ans avant J. […] Ce sont là de ces morceaux qui ont placé la Henriade, quant au style, au rang de ces bons livres classiques, que l’on ne rappelle jamais trop souvent.
Ce livre, qui ramenait les âmes à la foi par l’imagination et la sensibilité, rendait enfin l’idéal perdu : il réhabilitait tout ce qu’avaient flétri des sarcasmes impies ; il protestait contre les persécuteurs qui avaient fermé les Églises, brisé les autels, proscrit les prêtres. […] (Génie du christianisme, Ire partie, 5e livre.)
Mais la perfection du style, qui fait vivre les ouvrages, recommande au plus haut point le livre de La Rochefoucauld.
Exemple : mon livre est plus beau que le vôtre.
Un matin, après déjeuner, Colomba sortit un instant, et, au lieu de revenir avec un livre et du papier, parut avec son mezzaro sur sa tête.
Les partisans un peu sévères du bon goût l’ont constamment rejeté parmi ces modèles qu’il faut soigneusement écarter d’un livre classique, parce que le brillant en impose ici sur la solidité, et qu’il est à craindre qu’il ne reste de tout ce fracas d’antithèses plus d’apparence que de réalité, et plus de bruit dans la tête des jeunes gens, que d’idée de la véritable harmonie oratoire.
De ces rondeaux un livre tout nouveau À bien des gens n’a pas eu l’art de plaire ; Mais, quant à moi, j’en trouve tout fort beau, Papier, dorure, images, caractère : Hormis les vers qu’il fallait laisser faire À La Fontaine.
Si vous ne rêvez pas vie militaire, si vous ne dévorez pas les livres et les plans de la guerre, si vous ne baisez pas les pas des vieux soldats, si vous ne pleurez pas au récit de leurs combats, si vous n’êtes pas mort presque du désir d’en voir et de honte de n’en avoir pas vu, quoique ce ne soit pas de votre faute, quittez vite un habit que vous déshonorez.
Montaigne est mort : on met son livre sur son cercueil ; le théologal Charron6 et mademoiselle de Gournay7, celle-ci, sa fille d’alliance, en guise de pleureuse solennelle, sont les plus proches qui l’accompagnent, qui mènent le deuil, ou portent les coins du drap, si vous voulez.
Vos livres éternels ne me contentent pas ; Et, hors un gros Plutarque à mettre mes rabas, Vous devriez brûler tout ce monde inutile, Et laisser la science aux docteurs de la ville ; M’ôter, pour faire bien, du grenier de céans Cette longue lunette à faire peur aux gens, Et cent brimborions dont l’aspect importune ; Ne point aller chercher ce qu’on fait dans la lune, Et vous mêler un peu de ce qu’on fait chez vous, Où nous voyons aller tout sens dessus dessous. […] Les leurs ne lisaient point ; mais elles vivaient bien ; Leurs ménages étaient tout leur docte entretien, Et leurs livres, un dé, du fil et des aiguilles, Dont elles travaillaient au trousseau de leurs filles.
De là ces allusions si fréquentes, dans les livres saints, à une terre aride et brûlante, où il n’y a point d’eau, pour peindre l’excès du malheur : de là ces métaphores empruntées d’une rosée qui tombe du ciel, d’une source imprévue qui s’échappe du sein d’un rocher, pour décrire le passage du malheur à la prospérité, etc.
À Rome, les annales étaient rédigées par les grands pontifes, dans les livres pontificaux.
Souilles plus étouffés qu’un soupir de la nuit, Qui faisaient, par instants, sous les fermoirs de cuivre, Frissonner vaguement les pages du vieux livre !
Il me semble qu’ils me parlent, comme ceux de Dodone, un langage mystérieux ; ils me plongent dans d’ineffables rêveries qui souvent ont fait tomber de mes mains les livres des philosophes.
On juge bien qu’étant à telle école, Point ne manquait du don de la parole L’oiseau disert : hormis dans les repas ; Tel qu’une nonne, il ne déparlait pas ; Bien est-il vrai qu’il parlait comme un livre, Toujours d’un ton confit en savoir-vivre.
On peut voir, dans le livre cité de M. de Noailles (t.
Enfin, dans son livre de Stello, M. de Vigny a parlé de Gilbert ainsi que d’A.
Les quatre livres que renferme cet ouvrage traitent : 1° de Dieu, 2° de Jésus médiateur, 3° des effets de cette médiation, 4° des formes extérieures de l’Église.
Le fusil d’un chasseur, un coup parti du bois, Viennent de réveiller mes remords d’autrefois : L’aube sur l’herbe tendre avait semé ses perles1, Et je courais les prés à la piste des merles, Écolier en vacance ; et l’air frais du matin2, L’espoir de rapporter un glorieux butin, Ce bonheur d’être loin des livres et des thèmes3, Enivraient mes quinze ans tout enivrés d’eux-mêmes.
Quand vous me demanderez mon amitié avec des termes plus civils, j’ai assez de bonté pour ne vous la refuser pas, et pour me taire sur les défauts de votre esprit que vous étalez dans vos livres.
La Rochefoucauld 1613-1680 [Notice] Grand seigneur, homme d’intrigue, mêlé à toutes les cabales de la Régence et de la Fronde, ambitieux déçu dans ses rêves et précipité du faîte de ses espérances, malheureux à la guerre, dupe de ses amis et victime de ses ennemis, trahi, méconnu dans ses affections et son dévouement, échappé du naufrage avec une fortune compromise et une santé détruite, n’ayant plus de ressources que du côté de l’esprit, le duc de La Rochefoucauld consola ses disgrâces par un livre où ses ressentiments lui inspirent la misanthropie d’une morale pessimiste.
Les anciens en comptaient d’autres, qui ne sont plus dans nos mœurs : les oracles, les augures, les prodiges, les livres sibyllins, les réponses des prêtres, des aruspices, des devins, etc.
Xénophon, son disciple ainsi que Platon, a fait aussi une apologie de Socrate, et de plus, quatre livres, sur l’esprit, le caractère et les principes de son maître : c’est un véritable éloge, éloge d’autant plus éloquent, qu’il n’a rien qui semble prétendre à l’éloquence : c’est un exposé pur et simple de la doctrine de son maître, quelques détails toujours précieux, quand il s’agit d’un homme tel que Socrate, et qu’ils sont présentés sans affectation, et sans autres ornements que ceux naturellement inséparables d’une diction enchanteresse.
Il est certain que Daphnis et Chloé a servi de modèle à Paul et Virginie de Bernardin de Saint Pierre ; mais combien l’auteur français l’emporte sur l’auteur grec par la pureté morale, par le naturel et la vérité, par la simplicité naïve et touchante qui fait de son livre une œuvre de génie !
Nisard, 9e chapitre du livre III de son Histoire de la littérature française ; et M.
Je lis des livres qui ne m’obligent point à méditer, et je n’apporte à ma lecture qu’une médiocre attention ; car en même temps je ne laisse pas de donner audience à un nombre infini de rossignols, dont tous nos buissons sont animés.
Ils me plongent dans d’ineffables rêveries, qui souvent ont fait tomber de mes mains les livres des philosophes.
Tout le monde sait que les livres latins, même les plus élémentaires, qu’on fait expliquer aux commençants, sont loin de remplir cette condition. […] Les livres de Ménippe ont été imités par Varron dans ses satires. — 8. […] La livre de pourpre violette se vendait cent deniers. — 5. […] Une petite troupe de soldats lui ayant été confiée, il livre bataille une ou deux fois avec succès, les Perses fuyant devant lui à dessein. Enfin l’armée entière lui est confiée ; il la livre aussitôt à Darius, et remet la ville elle-même au pouvoir du roi.
(Epitome rerum Romunarum, livre IV.) […] Jamais tu ne trouveras l’occasion de leur porter un coup plus terrible que le massacre de cinquante mille jeunes guerriers. » Traduit d’Appien (comparer avec Tite-Live, livre IX, chap III). […] Je délibérerai avec vous : mais auparavant, je veux interroger ces livres, ces doctrines que vous mettez vous-mêmes en pratique dans votre philosophie. […] Lui-même se dévouera le premier, et sera un des six habitants de Calais, que le roi d’Angleterre, Édouard III, demande qu’on lui livre la tête et les pieds nus, et la corde au cou. […] Voir Tite-Live, livre II. — Voir le Coriolan de Shakespeare, acte V.
Ce ne sont point ici de ces leçons rebattues, prises partout et répétées jusqu’à satiété, depuis que l’on parle goût et littérature : ce sont des traits hardis détachés du grand tableau de la nature, et présentés dans toute leur force primitive, par l’homme qui a le mieux lu dans ce grand livre, et qui en a traduit avec tant de succès les pages les plus intéressantes pour nous.
Dans l’instabilité progressive de la science, les hypothèses que contient ce livre ont pour la plupart été délaissées ; mais on n’en répétera pas moins, après M.
Car La Fontaine a dit : N’attendez rien de bon du peuple imitateur, Qu’il soit singe ou qu’il fasse un livre : La pire espèce, c’est l’auteur.
Adieu, monsieur Gil Blas, je vous souhaite toutes sortes de prospérités avec un peu plus de goût1. » (Livre VII.
Les exemples vivants sont d’un autre pouvoir ; Un prince dans un livre apprend mal son devoir. […] — Quel livre portes-tu ?
Parmi les Latins, Cicéron, après avoir offert dans ses discours, les plus beaux exemples de la véritable éloquence, en donna les préceptes dans son livre de l’Orateur, que l’abbé Colin a fort bien traduit.
Il n’y a pas de livre plus lu que le sien ; il est de toutes les heures : à la ville, à la campagne, en voyage, on lit madame de Sévigné : à quoi cela tient-il ?
Dans son livre, pratique avant tout, mais brillant de verve gasconne, il a voulu se proposer pour modèle à la jeune noblesse, et a fait profession d’être docteur ès-armes.
Aussi partageons-nous le sentiment de Montaigne disant avec enthousiasme : « Je donne la palme à Jacques Amyot… Nous autres ignorants étions perdus, si ce livre ne nous avait relevés du bourbier. » Avec Fénelon, nous regrettons qu’on ait trop négligé son vocabulaire.
Il faut qu’elles travaillent, qu’elles obéissent, qu’elles soient sobres, qu’elles ignorent le monde, qu’elles soient savantes de la science de Dieu, qui s’apprend moins dans les livres que dans la pratique solide de l’humilité et du renoncement à soi-même.
Enfin, j’ai resserré en un volume in-18 presque tout ce qui a été dit de plus remarquable sur la rhétorique et l’art oratoire, et j’ai tâché d’en former un de ces petits livres substantiels que le savant M. […] C’est dans le grand livre de la nature qu’il avait appris à connaître les hommes et les peuples. […] Tout à coup, Gerbier se livre à une inspiration subite, et s’écrie : « Jurisconsultes, retirez-vous ! […] Consultez le premier chapitre du deuxième livre de Quintilien, qui est employé entièrement au développement de ce précepte et qui est plein de bon sens. […] Dans ce même dessein Quintilien, dans le huitième chapitre de son dernier livre, donne un grand nombre d’excellentes règles relatives aux moyens que doit employer l’avocat pour parvenir à une connaissance complète de la cause qu’il doit plaider.
Quand même | une rhétorique n’offrirait rien de plus, ce ne serait pas un livre inutile pour les progrès de l’esprit et du goût. […] Aujourd’hui, la publicité d’un discours mal entendu et de peu de gens n’est rien à côté de la publicité d’un livre qui, tiré à des milliers d’exemplaires, peut être l’objet d’une étude attentive et suivie ; l’art d’écrire doit donc se substituer le plus souvent à l’art de parler. […] On brise le cellier qui nous sert de refuge; De vol, de brigandage on nous déclare auteurs, On nous traîne, on nous livre à nos accusateurs. […] Par exemple à ce principe de sens commun : La lecture forme l’esprit et le caractère, il faut ajouter pour prévenir une interprétation dangereuse la distinction entre les bons ‘ livres et les livres frivoles ou mauvais. […] La nature est le premier livre où les hommes ont étudié les perfections infinies de Dieu.
On nous a donné la traduction fidèle, dit-on, de certaines poésies indiennes, scandinaves, américaines, de certains livres sacrés et profanes de l’Orient et du Nord, œuvres de peuples jeunes qui s’essayent.
On pourra rapprocher de ce morceau quelques chefs-d’œuvre de l’antiquité qui ont suggéré plus d’une imitation à Chénier : en premier lieu, l’éloge de l’Attique, qui forme le IIe chœur de l’Œdipe à Colone, et l’éloge de l’Italie, que renferme le IIe livre des Géorgiques.
En parlant non comme un livre mais comme un homme, il a exercé la plus saine influence par la chaleur communicative d’un enseignement qui agit sur l’être moral, et enlève les applaudissements de la jeunesse, sans l’avoir jamais flattée.
et n’est-il pas vrai de dire que l’on respecte encore dans les études universitaires une institution consacrée par l’usage, mais à laquelle on n’a plus confiance, et qu’une fois sorti du collège, on pense qu’il faut se hâter de brûler ses livres classiques, pour commencer enfin les études indispensables à la vie réelle qui va s’ouvrir pour le jeune homme ? […] J’entends qu’on prenne une page, par exemple, d’un bon auteur quelconque, qu’on la lise attentivement deux ou trois fois, de manière à en bien retenir toutes les pensées ; qu’ensuite on le mette le livre de côté, et qu’on essaye d’écrire ce morceau de mémoire, aussi bien qu’on pourra le faire. Après cela on reprendra le livre, et l’on comparera son style avec celui de l’auteur. […] L’élève les lira attentivement, les analysera, comme il a été dit plus haut, et puis cherchera à recomposer, sans le secours du livre, le morceau analysé. […] Tel qu’il est, nous ne saurions trop recommander ce livre utile aux élèves et surtout aux professeurs 3.
Ouvrez quelque livre que ce soit, et vous verrez que le développement de chaque idée rentre dans un des lieux indiqués par les anciens.
Un Précis historique devait être placé au début de ce livre : Racine, qui avait reçu avec Boileau, l’année précédente, la charge d’historiographe du roi, fut naturellement chargé, à ce titre, de rédiger ce travail, sur l’origine et les destinées singulières duquel on peut voir l’avertissement mis en tête du t.
Ici, comme dans beaucoup d’autres passages de ses Odes sacrées, Rousseau a tenté de s’approprier les beautés des livres saints.
(Thiers, Histoire de la Révolution, tome VIII, livre 34e.
Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.
Châteaubriand, au ch. 7 de l’ouvrage et du livre indiqués, après avoir transcrit ces vers, au lendemain de la révolution française : « Nous avons vu, dit-il, quelques infortunés à qui ce dernier trait faisait venir les larmes aux yeux. » 2.
Ils me plongent dans d’ineffables rêveries, qui souvent ont fait tomber de mes mains les livres des philosophes.
Ces dons naturels, cette voix tonnante, cette action, tout cela était enseveli dans les livres des rhéteurs ; mais tout cela était ressuscité par Mirabeau.
Les premiers livres dont on a formé la bibliothèque du roi, ont été placés, sous Louis XII, dans une des salles de ce château. […] Son livre sur les prétendus abus de la messe ayant été censuré par les théologiens catholiques, il ne voulut leur répondre que dans une conférence publique, qui se tint à Fontainebleau, en 1600, en présence de toute la cour.
Telle est, semble-t-il, la doctrine de Boileau et de M. de la Harpe, quand ce dernier dit à propos de la Bruyère et de la Rochefoucauld : « En écrivant par petits articles détachés, et faisant ainsi un livre d’un recueil de pensées isolées, ils s’épargnèrent, comme l’observait Boileau, le travail des transitions, qui est un art pour les bons écrivains, et un écueil pour les autres. » Je n’en disconviens pas ; mais cet art, et c’est là précisément ce qui le rend si difficile, ne me parait autre chose que la fusion même des pensées diverses.
Les professeurs choisiront eux-mêmes les livres le plus convenables à mettre entre les mains des jeunes gens.
Ramsay, élève de ce célèbre archevêque, m’a écrit ces mots : « S’il était né en Angleterre, il aurait développé son génie, et donné l’essor sans crainte à ses principes, que personne n’a connus. » Citons encore M. de Sacy : « Le Télémaque est le livre d’un grand poëte, d’un sage, d’un homme de génie, auquel a manqué pourtant l’une des plus précieuses qualités : la candeur, la vraie simplicité d’âme, une certaine naïveté de bon sens, qui fera le charme éternel d’Homère et de Bossuet.
Il se livrait avec amour à ce travail, ce qui ne l’empêchait pas de revoir minutieusement chacune des éditions de ses différents livres, et d’y ajouter des commentaires et des préfaces.
Utor libris, je me sers de livres. […] Elle les attaque, elle les poursuit sans relâche, elle leur livre une guerre continuelle ; et si elle ne peut venir à bout de les vaincre par la force, elle espère au moins qu’ils rendront les armes de fatigue et de lassitude. […] Il se livre un combat plus acharné que ne le faisait pressentir le nombre des combattants.