Certaines questions plus importantes ou plus controversées ont été l’objet d’un examen plus approfondi, et tiennent dans notre ouvrage une place qu’elles n’ont pas dans la plupart des traités de poésie.
Nous avons donné une place convenable au style épistolaire.
Je n’aurai plus regret de lui céder la place, Quand je verrai mon sang revivre en votre race.
J’enrage de voir de ces gens qui se traduisent en ridicules, malgré leur qualité ; de ces gens qui décident toujours3, et parlent hardiment de toutes choses sans s’y connaître ; qui, dans une comédie, se récrieront aux méchants endroits, et ne bougeront pas à ceux qui sont bons ; qui, voyant un tableau, ou écoutant un morceau de musique, blâment de même, et louent tout à contre-sens, prennent par où ils peuvent les termes de l’art qu’ils attrapent, et ne manquent jamais de les estropier, et de les mettre hors de place. […] Je suis né de parents, sans doute, qui ont tenu des charges honorables : je me suis acquis dans les armes l’honneur de six ans de service, et je me trouve assez de bien pour tenir dans le monde un rang assez passable ; mais, avant tout cela, je ne veux pas me donner un nom où d’autres en ma place croiraient pouvoir prétendre, et je vous dirai franchement que je ne suis point gentilhomme1.
. — Je sais que chez les nôtres Quelques-uns ne voulaient que la place des autres, Et tiennent que chacun doit être satisfait, Quand ce sont eux qui font ce que d’autres ont fait. […] Elles avaient leur place au foyer, et se mêlaient à la vie des personnages principaux.
Telle est l’éloquence des panégyriques, des oraisons funèbres, des discours adressés aux personnes en place, ou prononcés dans les cérémonies publiques.
Il ne suffirait cependant pas de s’abandonner inconsidérément à cette chaleur qui entraîne tout, et ne laisse aucune place à la réflexion.
Mais, après sa mort, ce peuple là, qui avoit encores à la bouche ses banquets, en l’esprit la soubvenance de ses prodigalités, pour lui faire ses honneurs et le mettre en cendres2, amonceloit, à l’envi, les bancs de la place ; et puis esleva une colonne, comme au pere du peuple, ainsi portoit le chapiteau : et lui fit plus d’honneur, tout mort qu’il estoit, qu’il n’en debvoit faire à homme du monde, si ce n’estoit possible, à ceux qui l’avoient tué.
Un signal lugubre est donné ; un ministre abject de la justice vient frapper à sa porte, et l’avertir qu’on a besoin de lui : il part, il arrive sur une place publique couverte d’une foule pressée et palpitante.
On pourrait lui donner une petite place de petit régent ou de maître d’études.
La bataille de Fontenoy y devait tenir et y occupe une place distinguée.
. — Quant à la place des adjectifs, il y en a qui se mettent avant le nom, comme beau jardin, grand arbre, etc.
Un jour, je lui en parlai : — Ma maison est prête, me dit-il en me menant sur la place, et il me montre d’un air joyeux ses pierres taillées, ses poutres équarries, ses planches sciées et rabotées ; — vous voyez, me disait-il, ma maison est prête, il ne reste plus qu’à la bâtir.
Ses grâces, sa douceur charment bientôt et le maître du champ et les moissonneurs : l’heure du repas arrive, ils lui font une place au milieu d’eux, partagent leur festin champêtre avec elle ; Et Ruth, riche des dons que lui fait l’amitié, Songeant que Noémi languit dans la misère, 172Pleure, et garde son pain pour en nourrir sa mère. […] C’est sans doute une fort belle figure ; qu’elle est faible, cependant, auprès de celle qui, en l’appelant l’aigle de l’Éternel, place sa chaire dans le ciel, et n’entend plus, dans son éloquence, que la foudre même de Dieu éclatant sur les mortels !
Pour cet effet, il alla reprenant toutes les petites places d’alentour, s’imaginant le cerner et puis l’envelopper tout à fait.
La singularité, l’indépendance de leur style, nous a obligé à ne leur donner, qu’une place fort restreinte.
La césure s’y place d’ordinaire à l’hémistiche ; mais les plus grands poëtes ont pallié ce que cette règle a de rigoureux et de monotone ; on en citerait mille exemples : Il me représenta l’honneur et la patrie... […] 3. — Au-dessus de l’histoire qui juge les hommes se place la science qui étudie les lois générales de la vie des peuples et l’origine des révolutions. […] Elle y introduit l’ordre, et met les choses dans leur véritable point de vue, chacune à la place où elle doit produire le plus d’impression et d’effet. […] Sera-ce hors des murs, entre ces mêmes places Qu’on voit fumer encor du sang des Curiaces, Entre leurs trois tombeaux, et dans ce champ d’honneur Témoin de sa vaillance et de notre bonheur ? […] Et il n’est point de mots, quelque durs qu’ils paraissent par eux-mêmes, qui, placés à propos par une main habile, ne puissent contribuer à l’harmonie du discours, comme dans un bâtiment les pierres les plus brutes et les plus irrégulières y trouvent leur place. » (Traité des Études, liv.
La Calprenède, en copiant, dans ses romans, toutes les formes usitées par les poètes épiques, n’osa pourtant pas croire qu’il pût trouver place dans un ordre aussi élevé.
Louis XIV 1638-1715 [Notice] Louis XIV mérite une place dans le voisinage des écrivains qui ont le plus contribué à sa gloire.
dans le ciel, lui recommande expressément de prendre sa place bien juste au milieu, de peur que son poids ne fasse incliner l’un ou l’autre pôle : Ætheris immensi partem si presseris unam, Sentiet axis onus. […] Fléchier abuse trop de son esprit, et devient souvent un guide d’autant plus dangereux pour les jeunes gens, qu’il les séduit plus agréablement, et que l’éclat qui entraîne, laisse moins de place à la réflexion qui juge. […] L’antithèse était sa figure favorite : il la place partout ; il la prodigue jusqu’à la satiété, et elle est devenue enfin le caractère distinctif et inséparable de son style.
Il se délassait des travaux de sa place par les charmes de la littérature, et admit particulièrement au nombre de ses amis les PP. […] Il porta la manière de fortifier les places, de les attaquer, et de les défendre, à un degré de perfection, auquel personne n’était parvenu avant lui. Il mourut maréchal de France, à Paris, en 1707, après avoir travaillé à 300 places anciennes et en avoir construit 33 nouvelles après s’être trouvé à 140 actions de vigueur, et avoir conduit 53 siéges.
Où serait donc le prix de la vertu, et que deviendraient les espérances du juste, si ce triomphe momentané du méchant n’était pas déjà un dédommagement pour l’homme vertueux, qui n’y voit autre chose que la certitude d’un avenir où tout rentrera à sa place ? […] Il place et laisse son sage à ce point central, à ce juste milieu, qu’il est aussi rare d’atteindre, que difficile de conserver, et qui n’est après tout, que le froid repos de l’égoïsme philosophique.
En effet, nous allons voir que le vieux français, ou langue romane, dérive directement du latin, qu’au xe siècle il eut déjà son existence indépendante, qu’au xiie et au xiiie il produisit sa littérature, et qu’au xive il disparut insensiblement pour céder la place au Français moderne qui s’organisa au xve siècle, s’enrichit au xvie , et atteignit sa perfection dans les deux âges suivants. […] Littré, occupe deux places : la dernière, quand la terminaison est masculine (chanteúr = cantórem) l’avant-dernière, si la finale est féminine, (poŕche=poŕtĭcus).
En entrant dans le monde, on m’annonça comme un homme d’esprit, et je reçu un accueil assez favorable des gens en place : mais lorsque par le succès des Lettres persanes j’eus peut-être prouvé que j’en avais, et que j’eus obtenu quelque estime de la part du public, celle des gens en place se refroidit ; j’essuyai mille dégoûts.
Il est difficile de compter tous les divers objets qui peuvent procurer des plaisirs au goût ; il est plus difficile encore de définir ceux que l’expérience a découverts, et de les mettre à leur véritable place ; et lorsque nous voulons faire un pas de plus, et rechercher la cause efficace du plaisir que nous procurent de tels objets, c’est là que notre insuffisance se fait le plus sentir.
Si quelquefois il n’a pas la liberté de mesurer le style et les expressions de ses discours, il en médite toujours l’ordre et les pensées ; et souvent même la méditation simple prenant la place d’une exacte composition, et la justesse des idées produisant celle des paroles, l’auditeur surpris croit que l’orateur a travaillé longtemps à perfectionner un édifice, dont il a eu à peine le loisir de tracer le premier plan.
Par là, comme le précédent, il doit conserver une place dans l’histoire de notre langage et de notre littérature.
. — On écrit ainsi par ce, glace, besace, grimace, espace, place, race, grâce, etc.
Ainsi, lorsque dans les âges suivants on parlera avec étonnement des victoires prodigieuses et de toutes les grandes choses qui rendront notre siècle l’admiration de tous les siècles à venir, Corneille, n’en doutons point, Corneille tiendra sa place dans toutes ces merveilles.
Cic. — Oppidum (de opes), place forte. […] Expugnare, prendre de force une ville, une place, et quelquefois assiéger. […] Ferre, porter, supporter, soit qu’on demeure en place, soit qu’on passe d’un lieu à un autre. […] Cic. — Principatus (de primum caput), la première place, principauté. […] L'effigie tient place de la chose même.
Après son départ, le tiers État resta dans la salle commune, et quand le grand-maître des cérémonies vint le sommer de se retirer, Mirabeau, alors député du tiers, s’écria au nom de ses collègues : Vous qui n’avez ici ni place, ni voix, ni droit de parler, allez dire à votre maître que nous sommes ici par la volonté du peuple, et que nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes !
Si l’exercice même d’un seul bataillon ne vous transporte pas, si vous ne vous sentez pas la volonté de vous trouver partout, si vous y êtes distrait, si vous ne tremblez pas que la pluie n’empêche votre régiment de manœuvrer, donnez-y votre place à un jeune homme tel que je le veux : c’est celui qui sera fou de l’art des Maurice, et qui sera persuadé qu’il faut faire trois fois plus que son devoir pour le faire passablement.
Le Destin, divinité terrible et inflexible, en était le ressort principal ; il pesait sur l’action et amenait la catastrophe dramatique ; les passions humaines n’occupaient qu’une place secondaire. […] Les anciens ont rarement employé l’amour comme mobile principal de l’action tragique ; chez les modernes, au contraire, il tient presque toujours la première place.
Les jeunes seigneurs prenaient alors place sur le théâtre, et ce voisinage, loin de gêner Molière, le forçait sans doute à donner plus de vérité à ses peintures. […] La suppression des places d’avant-scène eut lieu seulement en avril 1759.
Chaque chose occupe la place qui lui convient ; il s’efforce de convaincre, avant de songer à émouvoir ; c’est sur les passions douces qu’il a en général le plus d’empire.
Mais on conçoit que ces sortes de beautés ne peuvent être bien jugées, que vues à leur place ; et qu’il faut se transporter au milieu même des objets décrits, pour apprécier le mérite ou les défauts de la description.
Tout ce qui m’entourait me racontait ma perte ; Quand la nuit dans les airs jeta son crêpe noir, Mon père à ses côtés ne me fit plus asseoir, Et j’attendis en vain à sa place déserte, Une tendre caresse et le baiser du soir.
La vraie éloquence est bien différente de cette causeuse des places publiques, et son style est bien éloigné du jargon ambitieux des sophistes grecs.
Lui seul est son véritable bien ; et depuis qu’il l’a quitté, c’est une chose étrange qu’il n’y a rien dans la nature qui n’ait été capable de lui en tenir la place, astres, ciel, terre, élément, plantes, animaux, insectes, fièvre, peste, guerre, famine, vices4.
Tel est le caractère dominant des mœurs de notre siècle : une inquiétude généralement répandue dans toutes les professions, une agitation que rien ne peut fixer, ennemie du repos, incapable du travail, portant partout le poids d’une inquiète et ambitieuse oisiveté ; un soulèvement universel de tous les hommes contre leur condition, une espèce de conspiration générale dans laquelle ils semblent être tous convenus de sortir de leur caractère ; toutes les professions confondues, les dignités avilies, les bienséances violées ; la plupart des hommes hors de leur place, méprisant leur état et le rendant méprisable.
Après bien des démarches, il obtint enfin une place d’ingénieur à l’île de France.
Ma seconde maxime était d’être le plus ferme et le plus résolu en mes actions que je pourrais, imitant les voyageurs qui, se trouvant égarés en quelque forêt3, ne doivent pas errer en tournoyant tantôt d’un côté, tantôt d’un autre, ni encore moins s’arrêter en une place, mais marcher toujours le plus droit qu’ils peuvent vers un même côté, et ne le changer point pour de faibles raisons, encore que4 le hasard seul les ait déterminés à le choisir ; car, par ce moyen, s’ils ne vont justement où ils désirent, ils arriveront au moins à la fin quelque part, où vraisemblablement ils seront mieux que dans le milieu d’une forêt.
Notre paralytique, Couché sur un grabat dans la place publique, Souffrait sans être plaint : il en souffrait bien plus.
La providence de Dieu y pourvut ; car le cardinal Mazarin, qui prit sa place, ne devait causer aucun ombrage à l’État du côté de l’usurpation.
. — Voyez comme tout s’ébranle : Philipsbourg est aux abois en dix jours, malgré l’hiver qui approche : Philipsbourg qui tint si longtemps le Rhin captif sous nos lois, et dont le plus grand des rois a si glorieusement réparé la perte ; Worms, Spire, Mayence, Landau, vingt autres places de nom ouvrent leurs portes ; Merci ne peut les défendre, et ne paraît plus devant son vainqueur : ce n’est pas assez, il faut qu’il tombe à ses pieds, digne victime de sa valeur ; Nordlingue en verra la chute : il y sera décidé qu’on ne tient non plus devant les Français en Allemagne qu’en Flandre ».
À peine vous aurai-je quittés, que des loups ravisseurs se glisseront parmi vous : au milieu de vous s’élèveront de ces faux esprits qui, mettant une doctrine subtile et erronée à la place des vérités de sentiment, s’efforceront d’entraîner sur leurs pas les disciples de l’évangile.
Après ceux qui ont les premières places, je ne connais rien de plus malheureux que ceux qui les envient : si vous saviez ce que c’est !
Je suis en train de me ménager des intelligences dans la place.
Devant ce banc de pierre, et de papiers couverte, Dans l’embrasure était sa table à serge verte ; A cette place assis il passait tous ses jours ; On entrait, on sortait, il écrivait toujours.
Que le moindre clocher sonne le glas d’alarmes ; Que chacun sous son toit se dresse avec ses armes ; Que tout hameau lointain vierge de l’étranger Coure au-devant du flot qui nous veut submerger ; ……………… Que tout homme jaloux d’une sœur, d’une femme, Ayant à lui son champ et sa fierté dans l’âme ; Que tout chef d’une race, et tout enfant pieux Qui sait sous quel gazon reposent ses aïeux, Jurant de recouvrer cette place usurpée, Frappe un coup de sa faux, s’il manque d’une épée.
Durant un noviciat de sept années (1629-1636), il subit l’influence du mauvais goût qui régnait autour de lui, et multiplia des essais qui n’intéressent aujourd’hui que la curiosité littéraire (Mélite, Clitandre, la Galerie du Palais, la Veuve, la Suivante, la Place Royale, l’Illusion comique).
Je vous félicite, Monsieur l’Abbé, d’avoir publié ce travail consciencieux qui mérite une place distinguée parmi les livres, classiques édités de nos jours, et je ne puis que vous souhaiter de nombreux lecteurs dans les maisons d’enseignement ainsi que parmi les gens du monde amateurs de bonne littérature.
Au VIe livre de l’Énéide, on place le corps inanimé de Misène sur un lit funèbre, etc. […] Les figures de la première catégorie, étant propres à instruire, peuvent convenir plus particulièrement au style simple ; celles de la seconde, étant destinées à plaire, trouvent leur place naturelle dans le style tempéré ; celles de la troisième, ayant pour but de toucher et d’émouvoir, conviennent surtout au style sublime. — Il est bien entendu que ces divisions n’ont rien d’absolu. […] Sera-ce hors des murs, au milieu de ces places Qu’on voit fumer encor du sang des Curiaces ? […] L’effet des mots ne dépend-il pas beaucoup de la place qu’on leur assigne ?
L’unité de lieu serait observée aux yeux des spectateurs, si on avait eu des théâtres dignes de Corneille, semblables à celui de Vicence, qui représente une ville, un palais, des rues, une place, etc.
Quelle joie secrète pour les ambitieux, d’entendre les mauvais discours qu’on tient de ceux dont ils voudraient occuper la place !
Après l’assassinat, qui fut un malheur public, il ne se consola pas d’une telle perte, et, prévoyant les dangers qui menaçaient son parti, il acheta la place de Doignon, qu’il mit à l’abri d’un coup de main, pour protéger La Rochelle, dernier boulevard de la Réforme.
Comparez ce paysage de Maurice de Guérin : c’est peint de prés, sur place, d’après nature.
On me dit hier au soir que vous aviez une place de conseiller d’honneur dans le parlement : je vous en fais mon compliment, Monsieur. […] Il me semble que cette place vous était due par droit, et que cet évènement est des plus simples. […] Le style de la dissertation doit être grave, mais simple ; les ornements et les images n’y sont guère à leur place ; mais il faut de la clarté, de la vivacité dans le raisonnement : le but est de dégager la vérité des nuages qui l’enveloppent, pour la faire briller aux yeux.
Villemain : « Rien dans notre langue ne surpasse l’élévation et la gravité philosophique, ni les divisions, les détails et le style de cette histoire conjecturale. » On sait que les Epoques de la nature (elles eurent d’abord leur place dans les Suppléments de l’Histoire naturelle, mais les éditeurs récents les ont justement placées en tête de l’ouvrage), écrites par Buffon à soixante-dix ans, ont été onze fois recopiées ; aussi l’auteur avait-il coutume de dire dans sa vieillesse la plus avancée « qu’il apprenait tous les jours à écrire ».
Ainsi il avait une double pensée : l’une par laquelle il agissait en roi, l’autre par laquelle il reconnaissait son état véritable, et que2 ce n’était que le hasard qui l’avait mis en la place où il était.
Non seulement chaque chose doit être mise à sa place ; mais encore elle doit être expliquée en son lieu, par elle-même, et avec le plus de clarté qu’il est possible.
Partout ta place sans t’y voir… Ces jeunes filles, ces jeunes gens, nos parents, nos voisins, qui remplissent en ce moment le salon, qui sont autour de toi mort, t’entoureraient vivant et joyeux ; car tu te plaisais avec eux, et leur jeune gaieté t’égayait.
Aussi ne nous étonnons-nous point que, dans les nombreux encouragements qu’il a reçus de tant de princes de l’Église, tous applaudissent « à ses efforts pour servir la cause des bonnes lettres ; » que tous le félicitent hautement « d’avoir publié ce travail consciencieux, qui non seulement ne contient rien de contraire aux principes de la saine doctrine en ce qui concerne la foi et les bonnes mœurs, mais encore est très propre à éclairer l’esprit des jeunes humanistes, à épurer leur goût et à orner leur cœur, et qui mérite une place distinguée parmi les livres classiques édités de nos jours ; » que tous enfin louent notre auteur « d’avoir mis de la netteté dans son plan, de la clarté dans sa méthode, de la justesse dans ses définitions, » et surtout « d’avoir rattaché à son enseignement les modèles si parfaits qu’offrent les poètes bibliques et liturgiques, trop indignement méconnus… » Que pourrions-nous ajouter à de pareils témoignages, rendus par des Prélats qui ont adopté pour leurs séminaires le Cours complet de littérature ?
La description du Temple du goût donne une idée très juste du goût exquis qui doit régner dans un ouvrage : Simple en était la noble architecture : Chaque ornement, à sa place arrêté, Y semblait mis par la nécessité : L’art s’y cachait sous l’air de la nature ; L’œil satisfait embrassait sa structure, Jamais surpris et toujours enchanté.
Ce brillant caractère me frappe d’abord dans tous les ouvrages marqués au coin de la vraie philosophie : je sens un génie supérieur qui m’enlève au-dessus de ma sphère ; et qui, m’arrachant aux petits objets, autour desquels ma raison se traînait lentement, me place tout d’un coup dans une région élevée, d’où je comtemple ces vérités premières, auxquelles sont attachées, comme autant de rameaux à leur tige, mille vérités particulières ; dont les rapports m’étaient inconnus : il me semble alors que mon esprit se multiplie et devient plus grand qu’il n’était.
Rarement la chaleur et la véhémence peuvent trouver leur place dans un exorde.
La poésie épique, l’élégie, l’ode, l’histoire elle-même se chantaient et se récitaient par les rues, sur les places, aux jeux d’Olympic et de Némée.
Il est rare que dans l’assemblée un orateur puisse prévoir le tour que prendra la discussion, les adversaires qu’il aura à combattre, les arguments, les opinions qu’il faudra réfuter ; un discours préparé d’avance ne trouve pas toujours la place ni l’à-propos qui lui convient.
Environné et accablé dans ses audiences d’une foule de gens, du menu peuple pour la plus grande partie, peu instruits même de ce qui les amenait, vivement agités d’intérêts très-légers et souvent très-mal entendus, accoutumés à mettre à la place du discours un bruit insensé, il n’avait ni l’inattention ni le dédain qu’auraient pu s’attirer les personnes ou les matières ; il se donnait tout entier aux détails les plus vils, ennoblis à ses yeux par leur liaison nécessaire avec le bien public ; il se conformait aux façons de penser les plus basses et les plus grossières ; il parlait à chacun sa langue, quelque étrangère qu’elle lui fût ; il accommodait la raison à l’usage de ceux qui la connaissaient le moins ; il conciliait avec bonté des esprits farouches, et n’employait la décision d’autorité qu’au défaut de la conciliation.
L’élévation de la pensée, la magnificence des images, l’harmonie et la vigueur du style lui assurent, malgré ses défauts, une place à côté de nos classiques.
Soyons simples, sincères, naturels ; et pour y parvenir, mettons-nous à la place le la personne affligée, et examinons quel langage nous voudrions entendre.
Rousseau : « Mes idées circulent sourdement… elles fermentent jusqu’à m’émouvoir… insensiblement ce grand mouvement s’apaise, ce chaos se débrouille, chaque chose vient se mettre à sa place. » 1.
Il cherche autour de lui la place accoutumée Où sa femme l’attend sur le seuil entr’ouvert1 ; Il voit un peu de cendre au milieu d’un désert.
Je trouve au fond de ma retraite la sûreté, un certain calme et autant de place qu’il en faut à mon âme pour ses petites évolutions.
C’est par la lecture, dit Quintilien, que nous apprenons le sens et la valeur des mots, et la place qu’il convient de leur donner… La lecture sérieuse et souvent répétée grave les choses dans la mémoire, et en rend l’imitation facile.
Les beautés légères sont donc à leur place, quand on n’a rien de solide à dire ; mais le style fleuri serait ridiculement employé dans un sermon, dans un plaidoyer, etc.
Cette image des mots qui, comme les feuilles de l’arbre, jaunissent et se fanent, pour que d’autres reverdissent à leur place, est aussi juste que poétique.
La place de celui qui expirait était d’abord prise par un autre, qui, outre la cause commune, avait encore une mort particulière à venger.
Avec cela je savais les jugements que les autres faisaient de moi2 ; et je ne voyais point qu’on m’estimât inférieur à mes condisciples, bien qu’il y en eût déjà entre eux quelques-uns qu’on destinait à remplir les places de nos maîtres.
Comparez ce paysage de Maurice de Guérin : c’est peint de près, sur place, d’après nature.
Il ripostait à l’instant même, coup sur coup, à tous et sur tout, avec une rapidité d’action et une justesse d’à-propos surprenante… Qu’y a-t-il dans l’histoire et dans les mouvements de l’éloquence antique de plus libre, de plus fier, de plus héroïque, de plus insolent, de plus inattendu, de plus victorieux, de plus étourdissant, de plus atterrant, de plus écrasant, que la repartie de Mirabeau au grand maître des cérémonies de la cour : “Les communes de France ont résolu de délibérer ; et vous, monsieur, qui ne sauriez être l’organe du roi auprès de l’assemblée nationale ; vous qui n’avez ici ni place, ni voix, ni droit de parler, allez dire à votre maître que nous sommes ici par la volonté du peuple, et que nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes !”
Tout ce pays, à l’exception de deux ou trois places, fut conquis dans l’espace de deux ans, et Godefroi fut élu par les Princes croisés roi de Jérusalem. […] Mais il n’usa de sa faveur que pour faire du bien aux autres, en leur procurant des places et des dignités.
Aussitôt que le char chemine, Et qu’elle voit les gens marcher, Elle s’en attribue uniquement la gloire, Va, vient, fait l’empressée…………… Lorsque l’on emploie les temps présents à la place des temps passés, il faut avoir soin de ne pas se servir tantôt des uns, tantôt des autres : ce qui produirait un effet désagréable. […] Je demande au roi de donner à mon fils une place de conseiller d’État, remettant celle que je remplis.