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162. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — De Maistre, 1753-1821 » pp. 377-387

Ambroise Paré, le père de la chirurgie française (1518-1590), parle ainsi des armes de l’homme : « Le lion est plus viste et plus léger que l’homme. […] Les hommes des nouvelles générations, que cette justice tardive leur soit du moins rendue par le moindre et le dernier d’entre eux, les hommes des nouvelles générations ont pieusement et courageusement continué l’œuvre de leurs pères.

163. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Villemain. Né en 1790. » pp. 479-491

La magistrature avait perdu la grande autorité qu’elle eut dans le seizième siècle : réduite au soin de la justice, elle n’opposait plus de résistance ni même de plainte ; elle était encore un exemple de probité antique ; elle n’était plus la sauvegarde des libertés que ses pères avaient défendues ; Lamoignon avait le profond savoir et la vertu, mais non le patriotisme de l’Hôpital et d’un Molé. […] Louis XIV, la première fois qu’il entendit Bossuet, jeune encore, fit écrire au père de l’éloquent apôtre, pour le féliciter d’avoir un tel fils ; il avait compris que l’orateur de son siècle1 était né.

164. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Sainte-Beuve. Né en 1804. » pp. 566-577

Croire qu’en imitant certaines qualités de pureté, de clarté, de correction et d’élégance, indépendamment du caractère même et de la flamme, on deviendra classique, c’est croire qu’après Racine père, il y a lieu à des Racine fils ; rôle estimable et triste, ce qui est le pire en poésie. […] « Il y a plus d’une demeure dans la maison de mon père » ; que cela soit vrai du royaume du beau ici-bas non moins que du royaume des cieux.

165. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre IV. Prédicateurs français. »

Maury, c’est la fécondité inépuisable de ses plans, qui ne se ressemblent jamais ; c’est cette abondance de génie, qui ne laisse rien à imaginer au-delà de chacun de ses discours, quoiqu’il en ait composé plusieurs sur la même matière ; c’est l’enchaînement qui règne entre toutes ses idées ; c’est l’art avec lequel il fonde nos devoirs sur nos intérêts ; c’est enfin la connaissance la plus profonde de la religion, et l’usage admirable qu’il fait de l’Écriture et des pères.

166. (1892) La composition française aux examens du baccalauréat de l’enseignement secondaire moderne, d’après les programmes de 1891, aux examens de l’enseignement secondaire des jeunes filles et aux concours d’admission aux écoles spéciales pp. -503

L’amour de Chimène pour le meurtrier de son père, malgré les observations de M. de Scudéry, loin d’ètre un défaut capital, est une beauté de premier ordre. […] Pour venger l’honneur de son père, Rodrigue n’hésite pas ; il sacrifie son amour et il expose sa vie. […] Émilie aura beau rappeler la mort de son père, Cinna aura beau parler de liberté, nous ne croirons plus à leur désintéressement. […] Il est le père de tout ce qui s’est fait et de tout ce qui se fera de grand dans ce siècle. […] Les deux héroïnes ont dû contraindre leur cœur pour obéir à leur père.

167. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XIV. » pp. 106-108

Aristote se tromperait en citant ici comme exemple la tragédie de Sophocle, où Hémon paraît tirer, en effet, l’épée contre son père, mais sans préméditation et sans que cet incident ait la moindre importance dans l’économie de la pièce.

168. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Chapitre VI. Sixième espèce de mots.  » pp. 38-40

Mon père a écrit une lettre.

169. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre troisième. De l’élocution. »

L’expression est bien faible ; mais comme cette retenue même, après ces protestations d’obéissance, on laisse entendre au cœur d’un père puisqu’elle n’en dit. » (LA H.) […] Par la permission on se remet entre les mains d’un autre ; on lui permet tout, afin de le toucher s’il est possible, ou de le rendre plus odieux : Assouvis la fureur dont ton cœur est épris, Joins un malheureux père à son malheureux fils. […] le temps sur vos poussières A peine encore a fait un pas Sortez, ô manes de nos pères, Sortez de la nuit du trépas, Venez contempler votre ouvrage. […] Le père des trois Horace, apprenant qu’au lieu de mourir glorieusement, l’un de ses fils a fui pour vaincre, ne peut supporter cet opprobre, et quand on lui dit : Que vouliez-vous qu’il fit contre trois ? […] Iphigénie prête à être sacrifiée a demandé la vie à son père.

170. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre X. Petits poèmes. »

L’inventeur de cette poésie parmi les Grecs paraît avoir été un berger sicilien nommé Daphnis, dont le nom est resté célèbre chez tous ceux qui se sont exercés dans le même genre ; mais il n’a jamais rien écrit, et le véritable père de la poésie bucolique telle que nous la concevons aujourd’hui, c’est Théocrite, né à Syracuse, qui florissait 270 ans avant J. […] Ce poète a supposé que des femmes ou filles de héros, séparées de leurs maris ou de leurs pères, leur écrivaient des lettres dans lesquelles elles peignaient leur impatience de les revoir. […] Tu ne reverras plus tes riantes montagnes, Le temple, le hameau, les champs de Vaucouleurs,         Et ta chaumière et tes compagnes, Et ton père expirant sous le poids des douleurs. […] Il fut, en quelque sorte, le père du bon goût dans notre poésie ; et ses lois, prises dans la nature et le bon sens, servent encore de règle aujourd’hui.

171. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre IV. — Du Style. »

L’Habillement singulier M. de Louvois avait toujours eu l’esprit un peu léger : étant à Brest à dix-huit ans, avec beaucoup de dettes et sans argent ; il écrivit à son père ; et ne recevant point de réponse, il vendit tous ses habits pour fournir aux frais de son voyage, ne gardant pour toute garde-robe qu’un mauvais frac usé ; et il partit pour se rendre au château de Louvois, où le marquis de Souvré le reçut très mal : dans les premiers jours M. de Louvois n’osa pas lui renouveler sa demande. […] Comme on s’émerveillait, et que l’on questionnait en vain M. de Louvois qui, avec un maintien triomphal, conduisait ces dames dans le salon, M. de Souvré survint ; à l’aspect de son fils paré des dépouilles de sa chambre, il recula deux pas en arrière, en demandant d’un ton foudroyant raison de cette extravagance. « Mon père, dit M. de Louvois, m’aviez ordonné de mettre un autre habit, comme je n’avais à ma disposition que cette étoffe, j’ai été forcé de l’employer pour vous obéir. […] Elle l’engage à ne point suivre l’exemple d’Ulysse son père qui, pour l’avoir abandonnée, a vu son vaisseau s’ensevelir dans les ondes. […] Votre père a eu le même bonheur que vous ; mais, hélas !

172. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bossuet, 1627-1704 » pp. 89-123

Elle semblait vouloir honorer le soleil, en paraissant claire et illuminée par le côté qu’elle tournait vers lui ; tout le reste était obscur et ténébreux, et un petit demi-cercle recevait seulement dans cet endroit-là un ravissant éclat par les rayons du soleil, comme du père de la lumière. […] Les bons rois sont les vrais pères des peuples, ils les aiment naturellement : leur gloire et leur intérêt le plus essentiel est de les conserver et de leur bien faire1, et les autres n’iront jamais en cela si avant qu’eux. […] Aussi en était-il aimé jusqu’à la passion ; et dans le temps de sa mort, on vit par tout le royaume et dans toutes les familles, je ne dis pas l’étonnement, l’horreur et l’indignation que devait inspirer un coup si soudain et si exécrable, mais une désolation pareille à celle que cause la perte d’un bon père à ses enfants. Il n’y a personne de nous qui ne se souvienne d’avoir ouï souvent raconter ce gémissement universel à son père ou à son grand-père, et qui n’ait encore le cœur attendri de ce qu’il a ouï réciter des bontés de ce grand roi envers son peuple, et de l’amour extrême de son peuple envers lui1.

173. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre V. De la disposition. »

Nous citerons, comme modèle de confirmation et de réfutation réunies, un fragment du plaidoyer de Lally-Tollendal, qu’il écrivit pour réhabiliter la mémoire de son père. […] On voit quelle vivacité d’éloquence, quelle abondance de raisons inspire ici à l’orateur la piété filiale ; la douleur, l’indignation percent dans toute sa chaleureuse argumentation : aussi obtint-il la réhabilitation de la mémoire de son père.

174. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Michel de Montaigne, 1533-1592 » pp. -

C’est le père moderne qui parait. […] A un de ses pauvres villages : son père était seigneur de terres nombreuses.

175. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Molière, 1622-1673 » pp. 43-55

La farce même, il l’élève jusqu’à lui, et ses bouffonneries sont traversées par des éclairs d’intuition morale qui les rapprochent de la haute comédie dont il est le père. […] Un père fait la leçon à son fils Don Louis.

176. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Nisard. Né en 1806. » pp. 585-597

C’était une lecture de père de famille, dans le temps des conseils minutieux et réitérés, où le fabuliste était complice des réprimandes, et le docteur de la morale domestique. Mais si, dans cet orgueil de la vie, il en est un qui, par désœuvrement ou par fatigue des plaisirs, ouvre le livre dédaigné, quelle n’est pas sa surprise, en se retrouvant parmi ces animaux auxquels il s’était intéressé enfant, de reconnaître par sa propre réflexion, non plus sur la parole du maître ou du père, la ressemblance de leurs aventures avec la vie, et la vérité des leçons que le fabuliste en a tirées !

177. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre II. Éloge de Démosthène par Lucien. »

si je dois vivre encore, si les jours de Démosthène doivent être conservés, que mes conservateurs soient mon pays, les flottes que j’ai armées à mes dépens, les fortifications que j’ai élevées, l’or que j’ai fourni à mes concitoyens, leur liberté que j’ai défendue, leurs lois que j’ai rétablies, le génie sacré de nos législateurs, les vertus de nos ancêtres, l’amour de mes concitoyens qui m’ont tant de fois couronné, la Grèce entière que j’ai vengée jusqu’à mon dernier soupir ; voilà quels doivent être mes défenseurs : et si dans ma vieillesse je suis condamné à traîner une vie importune aux dépens des autres, que ce soit aux dépens des prisonniers que j’ai rachetés, des pères dont j’ai doté les filles, des citoyens indigents dont j’ai acquitté les dettes.

178. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre I. Du Discours oratoire. »

Il croit qu’une maison ne peut subsister sans la vigilance et l’économie d’un père de famille. […] Mais, grâce au Seigneur, je viens louer une princesse plus grande par sa religion que par sa naissance, et vous montrer, au lieu des fragilités de la nature, les effets constants de la grâce ; des vertus évangéliques pratiquées en esprit et en vérité ; des sacrements reçus avec des sentiments d’une dévotion exemplaire ; des prières attentives et persévérantes ; une volonté soumise et conforme à la conduite de Dieu sur elle ; des souffrances unies à celles de Jésus-Christ crucifié ; des consolations venues du sein du père des miséricordes ; des espérances immobiles, fondées sur celui qui dit dans l’écriture : Je suis Dieu, je ne change point ». […] Soit donc qu’on les ait reçues de ses pères, soit qu’on les ait acquises par son travail et par son industrie, pourvu que ce soit par des voies légitimes, elles ne peuvent que rendre un homme plus estimable, lorsqu’il en ennoblit l’usage, par des libéralités qu’il verse dans le sein de ses amis, des gens de mérite, des malheureux. […] Oui, pères conscrits, c’est la première croix, la seule croix qui, depuis la fondation de Messine, ait été élevée en cet endroit ; et ce lieu a été choisi, afin que le malheureux Gavius comprît, en mourant, qu’un bras de mer très étroit formait la séparation de l’esclavage et de la liberté, et afin que l’Italie vît un de ses enfants mourir victime de tous les excès du pouvoir tyrannique ». […] parce que Arythmies de Zélie78, cet asiatique qui passait par Athènes79, où il jouissait même du droit d’hospitalité, avait apporté de l’or des Mèdes dans la Grèce, vos pères se portèrent presque à l’envoyer au dernier supplice, et du moins le bannirent, non de la seule enceinte de leur ville, mais de toute l’étendue des terres de leur obéissance ; et vous ne rougirez point d’adjuger à Démosthène, qui véritablement n’a pas apporté de l’or des Mèdes, mais qui de toutes parts a touché tant d’or pour vous trahir, et qui maintenant jouit encore du fruit de ses forfaits ; vous dis-je, vous ne rougirez point de lui adjuger une couronne d’or ?

179. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre II. — Choix des Pensées »

Ainsi Louis XIV dit un jour au père Massillon : « Mon père, j’ai entendu de grands orateurs dans ma chapelle : j’ai été fort content d’eux ; mais pour vous, toutes les fois que je vous entends, je suis fort mécontent de moi-même. […] L’un, voyant croître ses moissons, bénit la mémoire de celui à qui il doit l’espérance de sa récolte ; l’autre, qui jouit en repos de l’héritage qu’il a reçu de ses pères, souhaite une éternelle paix à celui qui l’a sauvé des désordres et des cruautés de la guerre ; ici l’on offre le sacrifice adorable de Jésus-Christ pour l’âme de celui qui a sacrifié sa vie et son sang pour le bien public ; là, on lui dresse une pompe funèbre, où l’on s’attendait de lui dresser un triomphe ; chacun choisit l’endroit qui lui paraît le plus éclatant dans une si belle vie ; tous entreprennent son éloge ; et chacun s’interrompant lui-même par ses soupirs et par ses larmes, admire le passé, regrette le présent, et tremble pour l’avenir.

180. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre III. Du Genre historique. »

Hérodote, né à Halicarnasse, capitale de la Carie dans l’Asie mineure, vers l’an 484 avant Jésus-Christ, a été appelé le Père de l’histoire, parce qu’il a été le premier qui l’ait écrite. Mais il l’a défigurée par une foule d’oracles menteurs et de contes puérils : c’est ce qui lui a fait donner aussi le nom de Père du mensonge. […] L’Histoire littéraire des Troubadours a été rédigée par l’abbé Millot, sur les immenses et profondes recherches de La Curne de Sainte-Palaye 123, qui a tiré de l’oubli ces pères de la littérature moderne.

181. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XII. Poésie dramatique. »

Le ridicule est encore chargé quand on fait contraster les travers entre eux, ou avec la raison droite et la décence, lorsqu’on fait figurer un jeune homme prodigue à côté d’un père avare ; lorsque, sur la même scène, on voit un homme sensé et un joueur de trictrac qui vient lui tenir des propos impertinents ; une femme ménagère, à côté d’une savante ; un homme poli et humain à côté d’un misanthrope. […] Dans quelques occasions bien rares, il s’élèvera au ton d’une passion vive, comme quand Marianne, dans Tartuffe, prie son père de ne pas la contraindre à un mariage qu’elle a en horreur ; mais c’est là une exception fort rare. […] Dans Inès, le fils d’un roi est marié secrètement avec une fille d’honneur de la reine, tandis que ce roi veut le marier avec la propre fille de cette même reine : dans la parodie, c’est Pierrot, fils d’un bailli, qui est marié secrètement avec la servante de la maison, tandis que son père veut le marier avec la fille de la baillive.

182. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre IV. Éloge de Trajan, par Pline le jeune. »

« Tout ce qne j’ai dit des autres princes que nous avons eus, n’a pour but que de vous faire voir combien notre père commun a changé et corrigé l’esprit du gouvernement, si longtemps corrompu et dépravé.

183. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre VI. »

La fable convenait singulièrement à l’esprit fin et naïf de nos pères : outre les nombreux fabliaux que nous présente le moyen-âge, citons le recueil de fables de Marie de France, tirée en partie d’Ésope.

184. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Henri IV, 1553-1610 » pp. -

Un père d’autrefois 4 Je me plains de vous, de ce que vous ne m’avez pas mandé que vous aviez fouetté mon fils ; car je veulx et vous commande de le fouetter5 toutes les fois qu’il fera l’opiniastre ou quelque chose de mal, saichant bien par moy-mesme qu’il n’y a rien au monde qui lui face plus de profict que cela ; ce que je recognois par experience m’avoir profité ; car, estant de son aage, j’ay esté fort fouetté.

185. (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome II (3e éd.)

L’on regarde Théocrite et Virgile comme les pères de la poésie pastorale. […] Les imitateurs de Pindare, le père de la poésie lyrique, ont pris de lui la plupart des défauts dont je viens de parler. […] Homère se présente à nous le premier comme le père, non seulement de la poésie épique, mais de toute poésie. […] On consulte l’augure, qui répond qu’on ne peut apaiser Apollon qu’en renvoyant la jeune fille à son père. […] Les dieux y jouent un très grand rôle, bien plus grand que dans l’Énéide et dans aucune autre épopée ; aussi Homère est-il encore regardé comme le père de la théologie poétique.

186. (1867) Rhétorique nouvelle « Première partie. L’éloquence politique » pp. 34-145

Thierry, son fils, dit aux Francs : « — Rappelez-vous, je vous prie, que les Thuringiens sont venus attaquer vos pères, qu’ils leur ont enlevé tout ce qu’ils possédaient, qu’ils ont suspendu les enfants aux arbres par le nerf de la cuisse, fait périr d’une mort cruelle deux cents jeunes filles, etc., etc. » — Ayant entendu ces paroles, les Francs, indignés de tant de crimes, demandèrent d’une voix unanime à marcher contre les Thuringiens. […] Ne se rappellera-t-il pas les derniers conseils que Pélée, son père, lui adressait au moment de son départ pour l’armée ? […] En outre ils se mariaient entre eux et excluaient sévèrement du droit de cité tous les habitants qui n’étaient pas Athéniens de père. […] Le combat n’a plus pour théâtre un petit coin de l’Europe, mais l’univers tout entier ; il ne s’agit plus de la prééminence de la Grèce, mais d’un intérêt bien plus vaste, du droit qu’a tout homme de vivre et de mourir libre dans le pays de ses pères.

187. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre III. Idée de l’Éloquence des Saints-Pères. »

Déjà, dit Fénelon, les raffinements d’esprit avaient prévalu, instruits par les mauvais rhéteurs de leur temps, les pères étaient entraînés par le préjugé universel.

188. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VII. Éloge funèbre des officiers morts dans la guerre de 1744, par Voltaire. »

« Sybarites tranquilles dans le sein de nos cités florissantes, occupés des raffinements de la mollesse, devenus insensibles à tout, et au plaisir même, pour avoir tout épuisé ; fatigués de ces spectacles journaliers, dont le moindre eût été une fête pour nos pères, et de ces repas continuels plus délicats que les festins des rois ; au milieu de tant de voluptés si accumulées et si peu senties, de tant d’arts, de tant de chefs-d’œuvre si perfectionnés et si peu considérés ; enivrés et assoupis dans la sécurité et dans le dédain, nous apprenons la nouvelle d’une bataille : on se réveille de sa douce léthargie, pour demander avec empressement des détails, dont on parle au hasard, pour censurer le général, pour diminuer la perte des ennemis, pour enfler la nôtre.

189. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Michel de L’Hospital, 1505-1573 » pp. -

« Dès quatre heures du matin, nous dit-il, on se levait pour la prière ; puis on allait aux écoles jusqu’à onze heures ; on ne revenait pour discuter les textes ou vérifier les passages ; et la récréation était de lire Aristophane, les tragiques grecs, Plaute ou Cicéron. » Attaché au connétable de Bourbon, son père avait été un des vassaux fidèles qui le suivirent dans sa fuite ; aussi fut-il condamné à l’exil et à la perte de ses biens.

190. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Voiture 1598-1648 » pp. 15-17

Voiture a été proclamé le père de l’ingénieuse badinerie, et personne n’a plaisanté plus agréablement, soit qu’il raconte les aventures de son voyage aérien, pendant que, lancé par quatre gaillards dont les bras vigoureux l’enlèvent de sa couverture par delà les nues et le mettent aux prises avec un bataillon de grues qui le prennent pour un pygmée ; soit que, par l’entremise du plus muet des poissons, il donne les éloges les plus vifs et les plus délicats à son compère le brochet, duc d’Enghien, vainqueur de Rocroy ; soit que de la terre d’Afrique, aride nourricière des monstres, il en voie à mademoiselle Paulet, à la lionne de l’hôtel de Rambouillet, des nouvelles de ses terribles parents du désert ; soit qu’il prenne parti pour la conjonction car en grand danger d’être proscrite.

191. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Voltaire 1694-1778 » pp. 445-463

Le fils de mon manœuvre, en ma ferme élevé, A d’utiles travaux à quinze ans enlevé, Des laquais de Paris s’en va grossir l’armée : De sergent des impôts il obtient un emploi ; Il vient dans son hameau, tout fier, de par le roi Fait des procès-verbaux, tyrannise, emprisonne, Ravit aux citoyens le pain que je leur donne, Et traîne en des cachots le père et les enfants3. […] L’existence de dieu Consultez Zoroastre2, et Minos, et Solon, Et le sage Socrate, et le grand Cicéron : Ils ont adoré tous un maître, un juge, un père : Ce système sublime à l’homme est nécessaire ; C’est le sacré lien de la société, Le premier fondement de la sainte équité, Le frein du scélérat, l’espérance du juste.

192. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Ponsard 1814-1868 » pp. 583-600

On sait qu’ayant vu son père et son frère assassinés par Tarquin le Superbe, et craignant le même sort, il contrefit l’insensé pendant plusieurs années, jusqu’au jour où il leva le masque, et chassa les rois, 509 ans avant J. […] Pour Robespierre, il nous fait sentir quelque chose de cette crainte que connurent nos pères, et qui s’appelle la Terreur, crainte d’un péril hypocrite et inconnu, où le mépris se mêlait à l’angoisse, et qui fit plus d’une fois envier les morts par les survivants. » (Discours à l’Académie)

193. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre IV. Du genre dramatique. » pp. 252-332

En France même, le père de cotre scène tragique et comique, Corneille, avoue qu’il a élargi la règle des trois unités, parce qu’il a reconnu par l’expérience quelle contrainte apporte leur exactitude, et combien de belles choses elle bannit de notre théâtre . — D’un autre côté, Blair dit qu’on doit se garder de sacrifier aux unités de temps et de lieu quelque grande beauté d’exécution, ou quelque situation éminemment pathétique qu’il serait impossible de produire sans les violer. — Schlegel regarde ces deux unités comme de simples accessoires, et prétend que les anciens tragiques changeaient quelquefois le lieu de la scène, comme dans Ajax et les Euménides, et se permettaient souvent de faire arriver pendant le chant du chœur bien plus d’événements que ne le comportait sa durée, comme on peut le voir dans l’Agamemnon d’Eschyle, dans les Trachiniennes de Sophocle, et dans les Suppliantes d’Euripide. — Manzoni, dans sa Lettre sur l’unité dramatique, élève aussi de fortes objections contre la règle classique des unités. […] Ainsi, c’est un fils dissipateur et un père usurier, qui, dans le prêteur et l’emprunteur qu’ils cherchent réciproquement, se rencontrent, comme dans l’Avare. […] Le roi et le père se disputent leurs droits entre eux ; l’un veut immoler, l’autre ne le veut pas. […] Le premier consiste à opposer un ridicule à un autre ridicule, un vice à un autre vice, comme si on représentait une femme altière et absolue à côté d’un mari pusillanime et soumis, un père avare à côté d’un fils prodigue. […] Ainsi, dans l’Avare, au moment où le père usurier rencontre en face son fils emprunteur, les deux personnages qui les introduisent prennent soudain la fuite, et les deux acteurs, restés en présence, font tableau par leur stupéfaction et leur mutuelle colère.

194. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre VIII. L’éloquence militaire. »

malheureux, si ton père te voyait !

195. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XXV. » pp. 131-134

Strabon, X, p. 708, et le scholiaste de l’Odyssée, I, 285, donnent une autre explication de la conduite de Télémaque : c’est que Pénélope était en mésintelligence avec son père et sa mère.

196. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre V. Panégyrique de Louis XV, par Voltaire. »

Mais après la bataille de Fontenoy, on vit un père qui avait soin de la vie de ses enfants, et tous les blessés furent secourus comme s’ils l’avaient été par leurs frères.

197. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Guizot Né en 1787 » pp. 247-250

Vous le savez, monsieur, il y a plusieurs demeures dans la maison de mon père, a dit Notre-Seigneur Jésus-Christ ; il y a aussi plusieurs routes ici-bas pour les gens de bien, à travers les difficultés et les obscurités de la vie, et ils peuvent se réunir au terme sans s’être vus au départ, ni rencontrés en chemin1.

198. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Saint-Marc Girardin Né en 1801 » pp. 275-278

Le pont était couvert de six cents créatures humaines4, dont plusieurs, que le mal de mer avait retenues dans leur lit, s’étaient vues forcées de s’enfuir sans vêtement, et couraient çà et là, cherchant un père, un mari, des enfants.

199. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre premier. Objet de l’Éloquence de la chaire. »

Malgré le retour si désiré et si nécessaire du culte que professaient nos pères, malgré la protection éclatante solennellement accordée à la religion par un gouvernement qui en a senti le besoin et consacré le rétablissement, il faut tous les efforts du zèle le plus constant pour ramener à des principes si longtemps méconnus des cœurs emportés loin d’eux-mêmes par le torrent qui a tout entraîné, tout ravagé, et dont la désolation et la mort ont marqué le passage d’une manière si désespérante.

200. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Mézeray. (1610-1683.) » pp. 12-14

Celui-ci, après être devenu maréchal de France comme son père, devait périr misérablement sur l’échafaud en 1602, condamné pour crime d’Etat.

201. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Saint-Simon 1625-1695 » pp. 144-147

Son habile père, qui connaissait à fond notre cour, la lui avait peinte, et lui avait appris la manière unique de s’y rendre heureuse.

202. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Lamennais 1782-1854 » pp. 243-246

Nous nous en allons vers notre vraie patrie, vers la maison de notre père.

203. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Louis XIV, 1638-1715 » pp. 146-149

« Ce roi, la terreur de ses voisins, l’étonnement de l’univers, le père des rois, plus grand que tous ses ancêtres, plus magnifique que Salomon dans toute sa gloire, a reconnu, comme lui, que tout était vanité.

204. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Première partie. De la poésie en général — Chapitre III. De la forme extérieure de la poésie » pp. 22-70

Le repos de l’hémistiche est trop faible dans cet exemple : Mon père, quoiqu’il eût — la tête des meilleures, Ne m’a jamais rien fait — apprendre que mes heures. […] On ne peut donc dire : Déjà François second, par un sort imprévu, Avait rejoint son père au tombeau descendu. […] O Père qu’adore mon père, Toi qu’on ne nomme qu’à genoux, Toi dont le nom terrible et doux Fait courber le front de ma mère.

205. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre IV. Beautés morales et philosophiques. »

Mais, indépendamment de différences plus importantes dont nous parlerons bientôt, qu’il y a loin de la morgue pédantesque du maître qui vous dit : « Faites cela, parce que cela est bon ; et cela est bon, parce que je l’ai fait », au style affectueux d’un père qui presse, qui conjure ses enfants de mettre en pratique les conseils qu’il leur prodigue pour leur bien ! Ce doux titre de père est celui que prend Salomon dans le livre des Proverbes, et ce titre est justifié à chaque page, à chaque mot, par la nature même des choses, et par la manière dont elles sont exprimées.

206. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VIII. de la disposition. — unité, enchainement des idées  » pp. 98-117

Mais plus on en pénètre l’esprit, mieux on comprend qu’il y règne en outre, d’un bout à l’autre, une unité que le poëte a excellemment formulée dans les derniers vers : Apprenez, roi des Juifs, et n’oubliez jamais Que les rois dans le ciel ont un juge sévère, L’innocence un vengeur, et l’orphelin un père. […] Aussi les enfants des hommes illustres sont d’ordinaire les successeurs du rang et des honneurs de leurs pères, et ne le sont pas de leur gloire et de leurs vertus.

207. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. —  Voiture. (1598-1648.) » pp. 7-11

Je sais que si l’on consulte là-dessus un des plus beaux esprits de notre siècle, et que j’aime extrêmement1, il dira qu’il faut condamner cette nouveauté ; qu’il faut user du Car de nos pères, aussi bien que de leur terre et de leur soleil ; et que l’on ne doit point chasser un mot qui a été dans la bouche de Charlemagne et de saint Louis.

208. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Le Sage 1668-1747 » pp. 139-143

Il y procédait pourtant d’une vitesse toujours égale, et trouvait moyen, sans perdre un coup de dent, de me donner louanges sur louanges, ce qui me rendait fort content de ma petite personne, il buvait aussi fort souvent : tantôt c’était à ma santé, et tantôt c’était à celle de mon père et de ma mère4, dont il ne pouvait assez vanter le bonheur d’avoir un fils tel que moi.

209. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Courier 1773-1825 » pp. 238-242

Au bout d’un quart d’heure qui fut long, j’entendis sur l’escalier quelqu’un, et, par la fente de la porte, je vis le père, sa lampe dans une main, dans l’autre un de ses grands couteaux.

210. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Sainte-Beuve 1804-1870 » pp. 291-295

Nous avons ouvert le cercueil avec Fontaine12 ; nous avons revu son visage non altéré ; une centaine de religieuses, plus brillantes de charité que les cierges qu’elles portaient dans leurs mains1, l’ont regardé, ce visage d’un père, à travers leurs pleurs ; les principales, en le descendant à la fosse, lui ont donné de saints baisers, et toutes ont chanté jusqu’à la fin la prière qui crie grâce pour les plus irrépréhensibles ; et puis, les jours suivants, dans le mois, dans l’année, les voilà qui se mettent à mourir, et les messieurs aussi2 ; ils meurent coup sur coup, frappés au cœur par cette mort de M. de Sacy, joyeux de le suivre, certains de le rejoindre, oui certains, grâce à l’humble et tremblant espoir du chrétien, et redisant volontiers, comme lui, d’une foi brûlante et soupirante : « O bienheureux purgatoire3 ! 

211. (1883) Poétique et Rhétorique (trad. Ruelle)

Après la mort de son père et de sa mère, il fut envoyé, à l’âge de dix-sept ans, dans la petite ville d’Atarné, en Mysie, par son tuteur Proxénos, dont il n’eut qu’à se louer. […] Et encore ce vers de Simonide : Celle qui eut pour père, pour mari et pour frères autant de tyrans. […] De même ceux à qui le préjudice causé par eux procure un avantage positif, tandis que la peine infligée ne consiste qu’en affronts, et ceux qui trouvent, au contraire, dans le mal qu’ils ont fait, l’occasion de recevoir des louanges ; par exemple, s’il arrive que l’on venge tout ensemble et son père et sa mère, ce qui était le cas de Zénon277, tandis que la peine est une amende, ou l’exil, ou quelque chose d’analogue. […] Par exemple, si l’on veut conseiller de ne pas se faire un ami de tel vieillard, on prend à témoin le proverbe : « Ne fais pas de bien à un vieillard. » Pour conseiller de supprimer les fils, après avoir supprimé les pères, on citera cette autre maxime : Insensé celui qui, meurtrier du père, laissera vivre les enfants306.

212. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre IV. Genre dramatique. »

Magnin, se plaisent, dans leurs jeux, à sortir d’eux-mêmes, à imiter les grandes personnes, à jouer les rôles de père, de général, de roi ; ces peintures imparfaites de la société et des passions humaines les intéressent souvent plus vivement que leurs jeux favoris, la course en plein air, les exercices corporels. […] Holberg, Heiberg, père et fils, Œhlenschlæger.

213. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Chapitre V. Cinquième espèce de mots.  » pp. 16-37

Ainsi, pour tourner par le passif cette phrase : le chat mange la souris, dites : la souris est mangée par le chat ; j’aime mon père tendrement, dites : mon père est tendrement aimé de moi.

214. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre III. De l’Éloquence chez les Romains. »

Enfin, après avoir défendu soixante ans les particuliers et l’état, cultivé les lettres, la philosophie et l’éloquence, au milieu des orages, des succès et des malheurs, il périt victime des factions et d’un monstre à qui il avait servi de protecteur et de père.

215. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Descartes, 1596-1650 » pp. 9-14

Son père et sa fille morte en bas âge.

216. (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français

« Il se faisait (dans les anciens temps) des cantiques que les pères apprenaient, à leurs enfants ; cantiques qui se chantant dans les fêtes et dans les assemblées, y perpétuaient la mémoire des actions les plus éclatantes des siècles passés. […] Iphigénie défend contre la mort, une vie exigée par la fatalité et livrée par son père. […] N’êtes-vous pas ici sur la montagne sainte Où le père des Juifs sur son fils innocent Leva sans murmurer un bras obéissant ? […] Appelez ce devoir haine, rigueur, colère, Pour gagner Rodogune, il faut venger un père. […] O haine d’Émilie, ô souvenir d’un père !

217. (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres

Vous élevez bien haut l’éloquence et les sermons des Pères. […] Les Pères ne sont venus qu’après ce déclin : ainsi il ne faut pas les prendre pour des modèles sûrs en tout. […] Si on n’a un goût formé sur tout cela, on court risque de prendre dans les Pères· ce qu’il y a de moins bon, et de ramasser leurs défauts dans les sermons que l’on compose. […] Il ne faut pas laisser de respecter non-seulement les Pères, mais encore les auteurs pieux qui ont écrit dans ce long intervalle. […] Je suis le révérend Père.

218. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Calvin, 1509-1564 » pp. -

Il n’en est pas moins un des pères de notre idiome Une mort édifiante A Madame de Cany Mort de Madame de Normandie 1 En tout le cours de sa maladie, elle s’est monstree une vraye brebis de nostre Seigneur Jesus, se laissant paisiblement mener à ce grand Pasteur2.

219. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Massillon 1643-1743 » pp. 133-138

Son Avent et son Carême (1701-1704), prêchés devant Louis XIV, opérèrent de soudaines conversions, et le roi disait de lui : « Mon père, j’ai entendu plusieurs grands orateurs, j’en ai été fort content ; mais toutes les fois que je vous ai entendu, j’ai été mécontent de moi-même. » Nommé évêque de Clermont en 1717, il composa en six semaines son Petit Carême pour Louis XV enfant.

220. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Buffon, 1707-1788 » pp. 282-302

Nulle espèce ne le mérite mieux : la nature en effet n’a répandu sur aucune autant de ces grâces nobles et douces qui nous rappellent l’idée de ses plus charmants ouvrages ; coupe de corps élégante, formes arrondies, gracieux contours, blancheur éclatante et pure, mouvements flexibles et ressentis, attitudes tantôt animées, tantôt laissées dans un mol abandon, tout dans le cygne respire la volupté, l’enchantement que nous font éprouver les grâces et la beauté ; tout nous l’annonce, tout le peint comme l’oiseau de l’amour ; tout justifie la spirituelle et riante mythologie d’avoir donné ce charmant oiseau pour père à la plus belle des mortelles. […] « Nous devons estimer la république bien heureuse où le roy est obéissant à la loy de Dieu et de nature, les magistrats au roy, les particuliers aux magistrats, les enfants aux pères, les serviteurs aux maîtres, les sujets liez en amitié entr’eux, et tous avec leur prince pour jouir de la douceur de paix et de la vraye tranquillité d’esprit.

221. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Molière, (1622-1673.) » pp. 205-211

Comme cet exercice est mon plaisir suprême, Je voulus, pour bien faire, aller au bois moi-même, Et nous conclûmes tous d’attacher nos efforts Sur un cerf que chacun nous disait cerf dix cors 1 ; Mais moi, mon jugement, sans qu’aux marques j’arrète 2 Fut qu’il n’était que cerf à sa seconde tête 3 Nous avions comme il faut séparé nos relais, Et déjeunions en hâte avec quelques œufs frais, Lorsqu’un franc campagnard avec longue rapière, Montant superbement sa jument poulinière, Qu’il honorait du nom de sa bonne jument, S’en est venu nous faire un mauvais compliment, Nous présentant aussi, pour surcroît de colère, Un grand benêt de fils aussi sot que son père.

222. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — D’Aubigné, 1550-1630 » pp. -

En les montrant, son père lui fit jurer, sous peine de malédiction, de venger le meurtre de ses frères.

223. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bernardon de Saint-Pierre 1737-1814 » pp. 203-209

Les clochers des villages où ils étaient nés, qu’ils reconnaissaient au loin dans les campagnes, et qu’ils nommaient les uns après les autres, les remplissaient d’allégresse ; mais, quand le vaisseau entra dans le port, et qu’ils virent sur les quais, leurs amis, leurs pères, leurs mères, leurs enfants, qui leur tendaient les bras en pleurant, et qui les appelaient par leurs noms, il fut impossible d’en retenir un seul à bord.

224. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Béranger 1780-1859 » pp. 488-497

  Son sourire était bien doux,   D’un fils Dieu le rendait père3,     Le rendait père.

225. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE I. De la propriété des mots. » pp. 2-8

Ainsi l’on dit bien : Pater amat suos liberos, un père aime ses enfants.

226. (1852) Précis de rhétorique

Ô mes amis, que Dieu vous garde un père ! […] — dis pour toute prière : Seigneur, Seigneur, mon Dieu, — vous êtes notre père. […] Mais dans les exemples suivants, les césures ne sont que de plates chutes où l’affectation se mêle à la nullité du but : Je m’endors, et ma sœur, et mon père éperdus Se disaient ; « Il s’endort pour ne s’éveiller plus. […] Il s’endormait, il n’y a rien là de bien effrayant pour un père et pour une sœur, au contraire ; pourquoi donc cette césure : Se disaient ? […] N’avez-vous point de nuit fiévreuse et déliran—te, Où la voix du désir, tout le jour expiran—te, Parle à votre chevet… —— Grâce à vous, échappant à cette mort affreu — se, Affermissant ses pas sur la route pierreu — se, Comme un guide il vous suit… —— Puis, quand il est sorti de ces gorges maudi — tes, Vous vous tournez vers lui, mon père, et vous lui di — tes ; (A.

227. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « PRÉFACE. » pp. -12

La famille gâte la jeunesse, en l’initiant trop tôt au spectacle énervant et enivrant du monde ; les pères se laissent aller à l’entrainement général, et oublient de quel immense avantage ont été pour eux-mêmes les habitudes de travail sérieux et retiré.

228. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Pascal, 1622-1662 » pp. 44-51

Pascal 1622-1662 [Notice] Né à Clermont-Ferrand dans une famille où l’intelligence s’alliait à la vertu, élevé librement par un père qui fut un homme supérieur, Blaise Pascal manifesta dès l’enfance des dons merveilleux.

229. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — André de Chénier 1762-1794 » pp. 480-487

Que j’unisse ta cendre à celle de ton père ?

230. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Le Sage, 1668-1747 » pp. 216-222

« Père éternel !

231. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre V. Ouvrages historiques. »

S’il fut demeuré paisible dans la Macédoine, la grandeur de son empire n’aurait pas tenté ses capitaines, et il eût pu laisser à ses enfants le royaume de ses pères ; mais, parce qu’il avait été trop puissant, il fut cause de la perte de tous les siens. […] -C, qui a été appelé le Père de l’histoire, parce qu’il est le premier qui l’ait écrite d’une manière instructive et attachante : il a raconté l’histoire des guerres des Perses et des Grecs depuis le règne de Cyrus jusqu’à Xerxès.

232. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Bruyère, 1646-1696 » pp. 155-177

Jugement sur quelques académiciens du dix-septième siècle Rappelez en votre mémoire ce grand et premier concile où les Pères qui le composaient étaient remarquables chacun par quelques membres mutilés, ou par les cicatrices qui leur étaient restées des fureurs de la persécution ; ils semblaient tenir de leurs plaies le droit de s’asseoir dans cette assemblée générale de toute l’Église : de même il n’y eut aucun de vos illustres prédécesseurs qu’on ne s’empressât de voir, qu’on ne montrât dans les places, qu’on ne désignât par quelque ouvrage fameux qui lui avait fait un grand nom, et qui lui donnait rang dans cette Académie naissante qu’ils avaient comme fondée. […] Se faire valoir par des choses qui ne dépendent point des autres ; mais de soi seul, ou renoncer à se faire valoir : maxime inestimable et d’une ressource infinie dans la pratique, utile aux faibles, aux vertueux, à ceux qui ont de l’esprit, qu’elle rend maîtres de leur fortune ou de leur repos ; pernicieuse pour les grands et qui diminuerait leur cour, ou plutôt le nombre de leurs esclaves ; qui ferait tomber leur morgue avec une partie de leur autorité, et les réduirait presque à leurs entremets et à leurs équipages ; qui les priverait du plaisir qu’ils sentent à se faire prier, presser, solliciter, à faire attendre ou à refuser, à promettre et à ne pas donner ; qui les traverserait dans le goût qu’ils ont quelquefois à mettre les sots en vue, et à anéantir le mérite quand il leur arrive de le discerner ; qui bannirait des cours les brigues, les cabales, les mauvais offices, la bassesse, la flatterie, la fourberie ; qui ferait d’une cour orageuse, pleine de mouvements et d’intrigues, comme une pièce comique ou même tragique, dont les sages ne seraient que les spectateurs ; qui remettrait de la dignité dans les différentes conditions des hommes, de la sérénité sur leurs visages ; qui étendrait leur liberté ; qui réveillerait en eux, avec les talents naturels, l’habitude du travail et de l’exercice ; qui les exciterait à l’émulation, au désir de la gloire, à l’amour de la vertu ; qui, au lieu de courtisans vils, inquiets, inutiles, souvent onéreux à la république, en ferait ou de sages économes ou d’excellents pères de famille, ou des juges intègres, ou de bons officiers, ou de grands capitaines, ou des orateurs, ou des philosophes ; et qui ne leur attirerait à tous nul autre inconvénient que celui peut-être de laisser à leurs héritiers moins de trésors que de bons exemples1.

233. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre II. Des qualités du style » pp. 79-118

Voici comment Amyot et Racine expriment cette pensée, que les forfaits des parents sont un triste héritage pour les enfants : Qui sent son père ou sa mère coupable De quelque tort ou faute reprochable, Cela de cœur bas et lâche le rend Combien qu’il l’eût de sa nature grand. […] Après les vers de Racine et de Boileau, après les adieux de Marie Stuart à la France, les consolations de Malherbe à son ami, les verselets de Clotilde de Surville à son enfant, cités plus haut (47-64), nous signalerons les plaintes d’Iphigénie à son père, les vers de Virgile sur Marcellus, l’Incurable d’Hippolyte Violeau, et les plaintes d’une mère sur le tombeau de son enfant, par Alexandre Soumet.

234. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Maintenon, 1635-1719 » pp. 138-145

Songez que c’est uniquement la fortune de votre tante qui a fait celle de votre père et la vôtre.

235. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre premier. de la rhétorique en général  » pp. 13-23

Les pères de la pensée et du style sont des géants, sans doute, et nous, rhéteurs, des enfants.

236. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Buffon, 1707-1788 » pp. 175-184

Nulle espèce ne le mérite mieux ; la nature en effet n’a répandu sur aucune autant de ces grâces nobles et douces qui nous rappellent l’idée de ses plus charmants ouvrages : coupe de corps élégante, formes arrondies, gracieux contours, blancheur éclatante et pure, mouvements flexibles et ressentis3, attitudes tantôt animées, tantôt laissées dans un mol abandon, tout dans le cygne respire la volupté, l’enchantement que nous font éprouver les grâces et la beauté ; tout nous l’annonce, tout le peint comme l’oiseau de l’amour ; tout justifie la spirituelle et riante mythologie d’avoir donné ce charmant oiseau pour père à la plus belle des mortelles.

237. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Balzac, 1596-1655 » pp. 2-10

Les saintes Écritures et les saints Pères qui les expliquent sont partout de l’opinion de l’histoire, et ne trouvent point de pareil supplice à celui de la conscience.

238. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre Ier. Des exercices préparatoires à la composition » pp. 209-224

Son style est plein de l’étude des Pères, surtout de celle de saint Augustin.

239. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Étude littéraire et philologique sur la langue du XVIe siècle » pp. -

. — Qui pourrait préférer orgueil ou fierté au sens que nos pères donnaient à ce noble substantif la superbe ? […] A ce titre, les écrivains du xvie  siècle méritaient, entre tous, d’être l’objet de nos études ; car, si le jour est venu où il est urgent de renouveler une séve qui menace de s’épuiser, le remède le plus efficace sera de recourir, non pas aux Beauzée, aux Dumarsais et aux Vaugelas, mais à ces maîtres qu’on pourrait appeler les pères de notre langue.

240. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre II. Du genre didactique. » pp. 161-205

Quant au livre de la Sagesse, que plusieurs Pères ont attribué à Salomon, il est d’un auteur inconnu. […] Non, le gain les excite, et l’argent les enfièvre, L’argent leur clôt les yeux et leur noircit la lèvre ; L’argent, l’argent fatal, dernier dieu des humains, Les prend par les cheveux, les secoue à deux mains, Les pousse dans le mal, et pour un vil salaire, Leur mettrait les deux pieds sur le corps de leur père.

241. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXI. des figures  » pp. 289-300

Il est probable que ces noms ont été en grande partie déterminés par ce penchant à l’imitation, à l’observation des rapports et des similitudes, qu’Aristote proclame le père des arts, et par cette liaison des idées, ce réveil de l’une par l’autre, qui est aussi un des éléments de notre nature intellectuelle.

242. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Guizot. Né en 1787. » pp. 469-478

Vous le savez, Monsieur, il y a plusieurs demeures dans la maison de mon père, a dit Notre Seigneur Jésus-Christ ; il y a aussi plusieurs routes ici-bas pour les gens de bien, à travers les difficultés et les obscurités de la vie, et ils peuvent se réunir au terme sans s’être vus au départ ni rencontrés en chemin1.

243. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XI. du corps de l’ouvrage. — narration, description  » pp. 146-160

Ainsi, quand la Phèdre de Racine, poursuivie par les remords, fuit jusqu’au fond des enfers, et y trouve son père qui tient l’urne fatale et juge tous les pâles humains ; ainsi quand le Fabricius de Jean Jacques cherche vainement dans la Rome de marbre et d’or, esclave et énervée, ces toits de chaume et ces foyers rustiques qu’habitaient jadis la modération et la vertu ; ainsi quand tout à l’heure Massillon nous montrait, en frissonnant lui-même, le tableau terrible du jugement dernier.

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