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163. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Boileau, (1636-1711.) » pp. 212-225

      Aussitôt de longs clous il prend une poignée : Sur son épaule il charge une lourde cognée ; Et derrière son dos, qui tremble sous le poids, Il attache une scie en forme de carquois : Il sort au même instant, il se met à leur tête. […]     A ce triste discours, qu’un long soupir achève, La Mollesse, en pleurant, sur un bras se relève, Ouvre un œil languissant, et, d’une faible voix, Laisse tomber ces mots3 qu’elle interrompt vingt fois : « O Nuit !

164. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Michel de Montaigne, 1533-1592 » pp. -

A sa suite est un cabinet assez poly12, capable à recevoir du feu pour l’hyver, tresplaisamment percé1 : et si ie ne craignois non plus le soing que la despense, le soing qui me chasse de toute besongne2, i’y pourrois facilement couldre à chaque costé une gallerie de cent pas de long et douze de large, à plain pied, ayant trouvé touts les murs montez, pour aultre usage, à la haulteur qu’il me fault. […] Les paysans durs à la peine A veoir les efforts que Seneque13 se donne pour se preparer contre la mort, à le voir suer d’ahan1, pour se roidir et pour s’asseurer, et se debattre si long temps en cette perche2, i’eusse esbranlé sa reputation, s’il ne l’eust en mourant3 tres-uaillamment maintenuë… A quoy faire4 nous allons nous gendarmant par ces efforts de la science5 ?

165. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — CHAPITRE I. Des différentes sortes de vers. » pp. 267-270

Après eux vient une césure qui a la valeur d’un demi-pied ; comme : Sǣpĕ sŭ | ō υīc | tōr Les deux pieds du second hémistiche doivent être des dactyles suivis d’une syllabe qui finit le vers, et qui peut être ou longue, ou douteuse, ou commune.

166. (1854) Éléments de rhétorique française

Apres de longues heures de réflexion, le jeune homme n’avait pas encore écrit un mot sur ses tablettes. […] Quelque longue qu’en soit la série, elle sera toujours incomplète. […] L’obscurité de la nuit nous rend plus sensible le bienfait de la lumière, et la vie humaine n’est qu’une longue alternative de peines et de plaisirs. […] On l’a comparé au fleuve qui se plie en longs détours, au lieu de courir à son but par un canal direct. […] Un jour, l’Assemblée était alignée d’une discussion longue et confuse, qui n’avait point amené de résultat.

167. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre V. Du Roman. »

Il serait trop long et même superflu de faire connaître ici tous les bons romans qui ont été écrits en français depuis l’Astrée.

168. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — De la Poétique » pp. 2-4

Horace, célèbre poète latin, né à Venouse, l’an de Rome 689, entreprit aussi de tracer les règles de la poésie ; mais son Art poétique n’est, & proprement parler, qu’une longue lettre versifiée qu’il adressa aux Pisons sous ce titre : Epistola ad Pisones.

169. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre II. De l’emploi des figures dans les écrivains sacrés. »

De ses triomphantes années Le temps respectera le cours, Et d’un long ordre d’heureux jours Ses vertus seront couronnées. […] -C., morceau vraiment magnifique, qui a fourni à Virgile son Pollion, à Pope sa belle églogue du Messie, et dont Racine le fils a réuni les traits principaux dans les vers suivants : Aux champs, déshonorés par de si longs combats, La main du laboureur rend leurs premiers appas : Le marchand, loin du port, autrefois son asile, Fait voler ses vaisseaux sur une mer tranquille.

170. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre III. Du Genre historique. »

La religion païenne, si favorable aux passions humaines, consacrée, pour ainsi dire, par une longue suite de siècles, était la religion de tous les peuples. […] Il serait trop long de faire connaître ici tous les bons historiens tant anciens que modernes. […] Pausanias, né à Césarée en Cappadoce dans le deuxième siècle de l’ère chrétienne, a laissé un Voyage historique de la Grèce, où il avait fait un long séjour ouvrage aussi instructif par la vaste érudition dont il est rempli, qu’agréable par la description des objets, et par la richesse du style.

171. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XII. Poésie dramatique. »

Les auteurs de poétiques ont fait de longues dissertations sur les conditions et les divers degrés de la vraisemblance dans une action dramatique. […] L’action dramatique étant susceptible d’un long développement, on a dû y distinguer diverses parties, comme les scènes, les actes, l’exposition, le nœud ou l’intrigue, les péripéties, la catastrophe ou dénouement, etc. […] S’il est long, il faut que l’acteur soit dans une agitation violente.

172. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Henri IV, 1553-1610 » pp. -

Sur ce, je ne feray la presente plus longue, sinon pour vous recommander la place qu’avés en main, et d’estre sur vos gardes, pour ce que ne peut faillir que ne ayez bientost du bruict aux oreilles.

173. (1853) Exercices de composition et de style ou sujets de descriptions, de narrations de dialogues et de discours

J’ai choisi ces sujets d’exercices parmi ceux que j’ai donnés à traiter aux élèves de rhétorique pendant un enseignement qui a été de longue durée. […] Après une longue absence, vous visitez le village où vous êtes né et où votre enfance s’est écoulée, mais où votre famille ne réside plus. […] Un jeune homme, après une longue absence, retournait à la maison paternelle. […] Le Pirée, principal port d’Athènes, est éloigné de 8 kilomètres de la ville, à laquelle il était réuni par deux longues murailles. […] Ce jeune et malheureux prince, retiré avec les faibles débris de ses troupes sur un rocher imprenable, y soutint contre son vainqueur un siège long et pénible.

174. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre I. De la nature des mots. » pp. 11-86

Bénin fait au féminin bénigne ; caduc, caduque ; définitif, définitive ; enchanteur, enchanteresse ; favori, favorite ; frais, fraîche ; long, longue ; mou, molle ; neuf, neuve ; sec, sèche ; trompeur, trompeuse, etc. […] Relâche, signifiant interruption de quelque travail, repos, etc., est masculin : = le relâche que vous avez pris après ce petit travail, a été trop long. […] Il serait bien difficile, ou du moins bien long, d’indiquer exactement les différentes espèces de prépositions.

175. (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-

Les uns veulent que la narration soit courte, les autres qu’elle soit longue. […] « Si je voulais acquérir le titre d’orateur, dit Henri IV aux notables de Rouen, j’aurais appris quelque belle et longue harangue, et vous la prononcerais avec assez de gravité. » Mais le Béarnais connaît trop les hommes pour avoir besoin de chercher sa rhétorique dans les livres. […] Réduisez en raisonnements ces phrases : Une loi de salut public est un glaive dans le fourreau ; — étendre la Révolution sur le lit de Procuste ; — on n’emporte pas la patrie à la semelle de ses souliers ; — de ses derniers soupirs je me rendis maîtresse ; — dans une longue enfance ils l’auraient fait vieillir ; — vous flétrirez par cette analyse la fleur et l’éclat de ces images, mais vous comprendrez quel abîme il y a entre le travail régulier et patient de la déduction logique et la soudaineté de l’intuition. […] Un cratère est pour eux la cheminée d’une forge mystérieuse, et les molécules lumineuses de la voix lactée, une longue traînée de lait, échappée au sein de la nourrice d’un dieu.

176. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre IV. De l’Éloquence chez les modernes. »

La servitude et l’ignorance, sa compagne nécessaire, consommèrent donc l’ouvrage que la corruption des mœurs avait commencé depuis longtemps ; et lorsqu’après des siècles de barbarie, la lumière voulut enfin se remontrer ; lorsque les peuples, fatigués par tous les genres d’oppression, essayèrent enfin de sortir de ce long sommeil de l’esclavage, il fallut un choc terrible et des crises affreuses pour lutter contre tant d’obstacles réunis, et pour reconquérir une ombre au moins de l’ancienne liberté.

177. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Avertissement. »

La plupart des traités sur l’art d’écrire sont des rhétoriques où l’on enseigne fort au long la manière de composer un discours.

178. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Racan. (1589-1670.) » pp. 165-168

Il devint membre de l’Académie française à la fondation de ce corps en 1635, et ce ne fut qu’à la fin de sa longue carrière qu’il s’occupa de la traduction des Psaumes, où l’on trouve un accent assez ferme, mais où manque trop souvent le sentiment de la couleur originale.

179. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XXV. » pp. 131-134

Au vers cité par Aristote, le texte d’Homère qui nous est parvenu porte ἄλλοι, au lieu de πάντες  on sait que ce texte est le résultat d’un long travail de récension commencé à Alexandrie, postérieurement à Aristote.

180. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Chapitre premier. De l’art de la composition en général. »

Il arrive souvent qu’avant d’aborder le sujet on se lance dans de longs détours, on s’enfonce dans les antécédents, on développe outre mesure le préambule, et puis le temps ou les idées manquent pour traiter le sujet lui-même : c’est comme si l’on faisait une statue qui aurait une tête monstrueuse et un corps maigre et fluet.

181. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Étude littéraire et philologique sur la langue du XVIe siècle » pp. -

« En l’amitié de quoi (de quâ) je parle… » 6° Il serait long d’épuiser la liste de ces conformités manifestes. […] et, s’il n’eût trouvé de la protection parmi les gens polis, n’était-il pas banni honteusement d’une langue à qui il a rendu de si longs services, sans qu’on sût quel mot lui substituer ? […] Elle serait bien longue, en effet, la série des échecs subis par ces législateurs qui disent à l’usage : « Tu n’iras pas plus loin. » Ce droit qu’ils s’arrogent, ils ne l’ont pas.

182. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Silvestre de Sacy Né en 1804 » pp. 271-274

Il me semble que, par un si long et si doux commerce, ils sont devenus comme une portion de mon âme !

183. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Saint-Marc Girardin Né en 1801 » pp. 275-278

Le transbordement était difficile à cause de la violence de la mer ; il devait être long, et cependant, d’un moment à l’autre, le vaisseau devait sombrer.

184. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre I. Des Poésies fugitives. »

Il faut surtout qu’il évite avec le plus grand soin d’être long et mystérieux. […] Tous deux épuisent leurs bienfaits Tendres amants, ils vous unissent ; Ils vous enivrent à longs traits Du plaisir pur dont ils jouissent.

185. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Casimir Delavigne 1794-1843 » pp. 524-529

Ses premières Messéniennes qui réussirent au delà de ses espérances firent entendre, comme un signal, les accents d’une inspiration libérale, après le long silence de l’opinion.

186. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VIII. Des Figures en général. »

Il arrive quelquefois que ces tournures éblouissent par leur hardiesse prétendue, et en imposent un moment ; mais l’illusion n’est pas longue, et elles ne résistent pas à l’examen réfléchi de la raison. […] Là, d’un long mur de jonc l’ondoyante souplesse, Puissante par leur art, forte par sa faiblesse, Sur le bord qu’il menace attend le flot grondant, Trompe sa violence et résiste en cédant. […] On remarque la même incohérence d’images et d’idées dans ces deux vers d’Addisson : I bridle in my strugling muse with pain, That longs to launch into a bolder strain.

187. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Notes pour l’intelligence des exemples cités dans ce second volume. »

Dans cette longue et sanglante guerre de la succession à la couronne d’Espagne, il gagna plusieurs batailles sur les généraux français. […] Périclès eut la douleur de voir périr tous ses enfants de la peste, et mourut lui-même de ce fléau, l’an 429 avant Jésus-Christ, après avoir joint le port Pyrée à la ville par une longue muraille, et avoir élevé neuf trophées pour monuments de ses victoires. […] Après une longue suite d’années, ils se virent, tous les deux métamorphosés dans le même moment, Philémon en chêne, et Baucis en tilleul.

188. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre second. De la narration. »

Les définitions ne doivent pas être longues : car elles produiraient l’ennui. […] Quelque belle que soit l’ allégorie, elle serait froide si elle était longue. […] Ce mot s’enfonce plus long et plus pesant que les mots légers et courts part, siffle, vole, fait tomber le trait descriptif avec lourdeur ; il semble que l’on entend ce coup sourd et effrayant d’un fer sur une tête humaine : siffle, vole sont des expressions forcées ; il fallait peut-être brille, s’abat et s’enfonce.

189. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — La Bruyère 1646-1696 » pp. 100-117

Un si grand fonds ne se peut bien faire que lorsque tout s’imprime dans l’âme naturellement et profondément, que la mémoire est neuve, prompte et fidèle, que l’esprit et le cœur sont encore vides de passions, de soins et de désirs, et que l’on est déterminé à de longs travaux par ceux de qui l’on dépend. […] — Que n’en usiez-vous donc, répond le dieu, sans venir me chercher de si loin, et abréger vos jours par un long voyage 3 !

190. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Chateaubriand, 1768-1848 » pp. 409-427

Proscrit jadis, la naissante Amérique Nous le rendit, après nos longs discords, Riche de gloire et, Colomb poétique, D’un nouveau monde étalant les trésors. […] Le monde, ennemi de sa longue domination, avait premièrement brisé et fracassé toutes les pièces de ce corps admirable, et parce qu’encore tout mort, renversé et défiguré, il lui faisait horreur, il en avait enseveli la ruine même.

191. (1867) Rhétorique nouvelle « Deuxième partie. L’éloquence du barreau » pp. 146-

Comme si les paroles ne leur suffisaient pas pour exciter les passions, ils font parler les choses ; ils changent la tribune en un théâtre et produisent l’éloquence en scène ; ils lui donnent un appareil tragique ; ils lui mettent de vraies larmes dans les yeux ; ils la montrent traînant des lambeaux de deuil, les bras tendus vers le peuple, les cheveux longs et défaits, la poitrine ouverte et cicatrisée : ils arrachent le cœur au lieu de l’effleurer. […] Les voyez-vous ces beaux garçons, bien peignés, bien parfumés ; les uns n’ayant pas encore de barbe au menton, les autres la portant si belle : les voyez-vous traînant leurs longues manches et leurs tuniques flottantes, et n’ayant pour toges que des voiles transparents ?

192. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Préface » pp. -

Ce n’est pas que cette publication prétende faire oublier les travaux consciencieux qui lui ont ouvert la voie ; mais elle espère se recommander, elle aussi, par l’expérience que donne à son auteur une longue pratique du professorat, et surtout par son désir sincère d’être utile à l’enfance ou à la jeunesse.

193. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Prosper Mérimée Né en 1803 » pp. 286-290

Pendant de longues années, aussi longtemps que le souvenir de sa fin tragique demeure dans la mémoire des hommes, cette offrande singulière s’accumule ainsi de jour en jour.

194. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Préface » pp. -

Ce n’est pas que cette publication prétende faire oublier les travaux consciencieux qui lui ont ouvert la voie ; mais elle espère se recommander, elle aussi, par l’expérience que donne à son auteur une longue pratique du professorat ; et peut-être n’est-il pas indifférent d’ajouter que, vouée spécialement à la critique depuis bien des années déjà, notre plume a quelque habitude de juger les écrivains ou les livres.

195. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre IV. Du Beau et des Plaisirs du Goût. »

Le sublime fait naître des sensations trop fortes pour être durables ; celles qui résultent du beau sont susceptibles d’une plus longue durée.

196. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre VII. Fontenelle. »

Des Moscovites qui n’avaient encore qu’une légère teinture de discipline, nulle ancienne habitude de valeur, nulle réputation qu’ils craignissent de perdre, et qui leur enflât le courage, allaient trouver des Suédois exactement disciplinés depuis longtemps, accoutumés à combattre sous une longue suite de rois guerriers, leurs généraux animés par le seul souvenir de leur histoire.

197. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VIII. Petites pièces anciennes. »

On attribuait autrefois beaucoup de valeur au sonnet ; tout le monde sait le jugement qu’en porte Boileau dans son Art poétique, et qui se termine par ce vers : Un sonnet sans défaut vaut seul un long poème.

198. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Retz 614-1679 » pp. 22-26

Il me répondit : « Effectivement, je crois que ce pourraient bien être des diables4. » Comme nous avions déjà fait cinq ou six pas du côté de la Savonnerie, et que nous étions par conséquent plus proches du spectacle, je commençai à entrevoir quelque chose ; et ce qui m’en parut fut une longue procession de fantômes noirs, qui me donna d’abord plus d’émotion qu’elle n’en avait donné à M. de Turenne ; mais, en réfléchissant que j’avais longtemps cherché des esprits, et qu’apparemment j’en trouvais en ce lieu, je fis deux ou trois sauts vers la procession1 ; les gens du carrosse, qui croyaient que nous étions aux mains avec tous les diables, firent un grand cri, et ce ne fut pourtant pas eux qui eurent le plus de peur.

199. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bourdaloue, 1632-1704 » pp. 133-137

C’est que, dans l’attente de cet état, où l’on n’arrive pas tout d’un coup, il faut supporter des retardements capables non-seulement d’exercer, mais d’épuiser toute la patience ; que, durant de longues années, il faut languir dans l’incertitude du succès, toujours flottant entre l’espérance et la crainte, et souvent, après des délais presque infinis, ayant encore l’affreux déboire de voir toutes ses prétentions échouer, et ne remportant, pour récompense de tant de pas malheureusement perdus, que la rage dans le cœur et la honte devant les hommes.

200. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre III. De l’Éloquence chez les Romains. »

Rien de moins surprenant : la liberté n’était plus, et l’empire romain devenait la proie d’une longue suite de tyrans, l’opprobre tour à tour ou l’effroi, et toujours le fléau de l’humanité.

201. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — D’Aguesseau. (1668-1751.) » pp. 124-129

Sous la régence du duc d’Orléans, il devint chancelier de France, et, sauf d’assez longs intervalles d’honorable disgrâce, il continua sous Louis XV à occuper ce poste jusque dans une vieillesse avancée.

202. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Madame de Maintenon 1635-1719 » pp. 94-99

Voilà, mon cher neveu, puisque votre amitié pour moi vous fait aimer nom, ce que je pense dans ce que saint François de Sales appelle la fine pointe de l’esprit, tandis que tout le reste qui est en moi est dans la tristesse, dans l’abattement, et dans un serrement de cœur qui devrait bien terminer cette misérable et trop longue vie.

203. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre V. — Qualités particulières du Style »

quelle satisfaction de retourner, après un si long temps, aux lieux de son enfance ! […] Tel paraît à nos yeux le plumage du paon, lorsqu’il se promène paisible et seul dans un beau jour de printemps ; mais si sa femelle vient tout à coup à paraître, si les feux, de l’amour, se joignant aux secrètes influences de la saison, le tirent de son repos, lui inspirent une nouvelle ardeur et de nouveaux désirs, alors toutes ses beautés se multiplient, ses yeux s’animent et prennent de l’expression, son aigrette s’agite sur sa tête et annonce l’émotion intérieure ; les longues plumes de sa queue déploient en se relevant leurs richesses éblouissants ; sa tête et son cou, se renversant noblement en arrière, se dessinent avec grâce sur ce fond radieux, où la lumière du soleil se joue en mille manières, se perd et se reproduit sans cesse, et semble prendre un nouvel éclat plus doux et plus moelleux, de nouvelles couleurs plus variées et plus harmonieuses ; chaque mouvement de l’oiseau produit des milliers de nuances nouvelles, des gerbes de reflets ondoyants et fugitifs, sans cesse remplacés par d’autres reflets et d’autres nuances toujours diverses et toujours admirables. […] Telle est cette Description de la prise de Babylone par Cyrus, qu’il serait un peu long de rapporter ici ; et ailleurs celle d’un cheval de bataille, que Dieu lui-même nous a tracée dans le livre de Job : « Est-ce vous, dit Dieu à Job, qui avez donné au cheval la force et le courage ?

204. (1883) Poétique et Rhétorique (trad. Ruelle)

C’est la nature elle-même qui règle cette délimitation ; et à vrai dire, plus une tragédie est longue, tant qu’elle reste claire d’un bout à l’autre, plus elle est belle dans son étendue. […] Le nom est allongé, raccourci, d’une part lorsqu’on emploie une voyelle plus longue que celle du mot usuel, ou qu’une syllabe est intercalée ; d’autre part, si on lui retranche quelque partie. […] Aussi l’on n’a jamais fait un poème de longue haleine dans un mètre autre que l’héroïque. […] (Elle est supérieure) aussi en ce que le but de l’imitation y est atteint dans une étendue moins considérable (que pour l’épopée) ; car ce qui est plus resserré donne plus de plaisir que ce que l’on répand sur une longue période de temps. […] Ils vivent plutôt par le souvenir que par l’espoir ; car il leur reste peu de temps à vivre, et leur vie passée est déjà longue : or l’espérance a trait à l’avenir, et le souvenir au passé.

205. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre V. Beautés oratoires. »

Mais ce qui nous surprendra davantage dans un siècle aussi reculé, dans un climat presque barbare, et chez des peuples à peine sortis des mains de la nature, c’est de trouver des discours dans la force du terme, des harangues de longue haleine, et qui paraissent avoir été le fruit de la réflexion et du travail, tant on y remarque l’art de mettre à profît toutes les circonstances possibles, de ne dire que ce qu’il faut, et de le dire précisément comme il doit être dit pour produire l’effet que l’on en attend.

206. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Mme de Maintenon. (1635-1719.) » pp. 76-82

Malgré la faiblesse de sa santé dont elle se plaignait souvent, elle ne termina sa longue carrière qu’en 1719, après avoir passé ses dernières années dans l’établissement qu’elle avait fondé4.

207. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VII. Vers, stances, classification des poèmes. »

4º Les poèmes proprement dits, ou grands poèmes, dont le sujet est assez développé et dont la lecture est assez longue pour qu’on ait été porté à les diviser en plusieurs parties appelées chants ou livres.

208. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Brizeux, 1803-1858 » pp. 557-563

Un jour, comme on bâtissait une maison d’école dans son village, l’idée vint à Brizeux de comparer la blanche maison qui s’élevait à ces autres écoles qui durent depuis tant de siècles ; en souhaitant à celle-ci la longue existence de ses sœurs ainées, il donna ce conseil aux architectes.

209. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Rochefoucauld, 1613-1680 » pp. 32-37

Voilà la peinture de l’amour-propre, dont toute la vie n’est qu’une grande et longue agitation.

210. (1867) Rhétorique nouvelle « Tableau des arguments » pp. 306-

Un discours n’est qu’une longue suite d’enthymèmes.

211. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre IV. Du genre dramatique. » pp. 252-332

D’un autre côté, une plus longue mesure de temps pourrait donner naissance à de trop grands abus. […] Il ne faut point de longs discours, de froide raisonnements, de vain étalage d’esprit ou de génie, au milieu de ces événements imposants et tragiques qui terminent les grandes révolutions de la fortune et de la vie humaine : c’est là, plus qu’ailleurs, que le poète doit se montrer simple, grave, pathétique, et ne parler que le langage de la nature. […] C’est dans l’entr’acte qu’elles se passent : le poète le suppose, le spectateur le croit. — Enfin, un autre avantage attaché à l’entr’acte, c’est de donner aux événements qui se passent hors du théâtre un temps idéal un peu plus long que le temps réel du spectacle. […] Notons d’abord que les raisonnements, les discussions, les développements, les longs récits, sont incompatibles avec la poésie lyrique et avec la musique, et ne peuvent par conséquent trouver place dans l’opéra.

212. (1863) Discours choisis ; traduction française par W. Rinn et B. Villefore. Première partie.

Certes, ils se trompent étrangement, s’ils espèrent que ma longue complaisance ne se lassera jamais. […] Rien ne lui paraissait si long que le temps qu’il fallait pour faire venir ces vases. […] Parlerai-je aussi de ces longues piques revêtues d’épis verts ? […] Il serait trop long, et même inutile de rapporter ce que l’Asie et la Grèce offrent de curieux en ce genre. […] N’attendez point de moi, juges, de longs raisonnements, comme si l’affaire était douteuse.

213. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fléchier. (1632-1710.) » pp. 69-75

C’est là l’oraison funèbre de Fléchier que l’on peut, à une longue distance de la précédente, mentionner le plus favorablement, avec celles de Marie-Thérèse d’Autriche et du premier président de Lamoignon, qui fut aussi célébré par Bourdaloue.

214. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Introduction »

Il devait encore apprendre à ses disciples à réciter les vers en observant la quantité des syllabes, c’est-à-dire en prononçant avec soin les syllabes longues et les brèves.

215. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Buffon. (1707-1788.) » pp. 146-152

Ses yeux sont vifs et bien ouverts, ses oreilles sont bien faites et d’une juste grandeur, sans être courtes comme celles du taureau ou trop longues comme celles de l’âne ; sa crinière accompagne bien sa tête, orne son cou et lui donne un air de force et de fierté ; sa queue traînante et touffue couvre et termine avantageusement l’extrémité de son corps : mais l’attitude de la tête et du cou contribue plus que celle de toutes les autres parties du corps à donner au cheval un noble maintien.

216. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Pascal, 1622-1662 » pp. 44-51

La vérité C’est une étrange et longue guerre que celle où la violence essaye d’opprimer la vérité ; tous les efforts de la violence ne peuvent affaiblir la vérité, et ne servent qu’à la relever davantage.

217. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — André de Chénier 1762-1794 » pp. 480-487

Par son ordre, bientôt, les belles Néréides L’élèvent au-dessus des demeures humides, Le poussent au rivage, et dans ce monument L’ont au cap du Zéphir déposé mollement ; Et de loin, à grands cris, appelant leurs compagnes, Et les nymphes des bois, des sources, des montagnes, Toutes, frappant leur sein, et traînant un long deuil, Répétèrent, hélas !

218. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Le Sage, 1668-1747 » pp. 216-222

Il avait par-dessus le marché les jambes fort tournées en dedans, et il était si chauve qu’il ne lui restait qu’un toupet de cheveux par derrière, ce qui l’obligeait d’emboîter sa tête dans un bonnet de laine fine à longues oreilles.

219. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre II. Des qualités du style » pp. 79-118

Les périphrases recherchées, les parenthèses multipliées, les phrases trop longues, et la trop grande concision, contribuent aussi à rendre le style obscur. […] Un ânier, son sceptre à la main, Menait en empereur romain Deux coursiers à longues oreilles.

220. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVII. les qualités essentielles du style. — propriété, précision, naturel  » pp. 230-239

Une route riante et unie paraît moins longue, parce qu’elle fatigue moins, qu’un sentier réellement plus court, mais rude et raboteux.

221. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Notions préliminaires » pp. 2-15

Ne pouvant développer ici plus au long cette intéressante question, nous indiquerons les principaux auteurs qui l’ont traitée.

222. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XIII. Genre oratoire, ou éloquence. »

L’orateur est donc obligé souvent de parler sans préparation, d’improviser : c’est un talent qui tient à la nature, mais qui se développe par de fortes études et par une longue pratique.

223. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fontenelle. (1657-1757). » pp. 110-119

[Notice] Fontenelle est de tous les écrivains modernes celui qui a fourni la plus longue carrière : il naquit en 1657 et mourut centenaire en 1757.

224. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Montesquieu 1666-1755 » pp. 148-157

Il était arrivé ce jour-là de la campagne avec un homme qui avait vu un château superbe et des jardins magnifiques ; et il n’avait vu, lui, qu’un bâtiment de soixante pieds de long sur trente-cinq de large, et un bosquet comptant dix arpents : il aurait fort souhaité que les règles de la perspective eussent été tellement observées, que les allées des avenues eussent paru partout de même largeur, et il aurait donné pour cela une méthode infaillible.

225. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Buffon, 1707-1788 » pp. 175-184

Il put dire avec fierté : « J’ai passé cinquante ans à mon bureau », et il songeait sans doute à lui-même, en définissant le génie, une longue patience.

226. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Staël, 1766-1817 » pp. 399-408

D’autres, quand la reine leur demandait quel temps il faisait, ne croyaient pas devoir laisser échapper une si belle occasion de se faire connaître, et répondaient bien au long à cette question ; mais d’autres aussi montraient du respect sans crainte, de l’empressement sans avidité.

227. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Thiers. Né en 1797. » pp. 513-521

[Notice] Orateur et homme d’État formé par une longue expérience de la vie publique, M.

228. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre Ier. Des exercices préparatoires à la composition » pp. 209-224

La voie des préceptes est longue, dit Sénèque, celle des exemples est brève et puissante : Longum iter per præcepta, breve et efficax per exempla.

229. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre II. — Division de la rhétorique : Invention, Disposition, Élocution »

Sans toi, jouets éternels du sort, nous passerions dans les pleurs les Longs instants de cette courte vie. […] que ce temps est long à mon impatience !

230. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVI. des qualités essentielles du style. — clarté, pureté  » pp. 217-229

Tantôt, c’est l’affectation de la brièveté : J’évite d’être long et je deviens obscur ; ou bien, tout au contraire, la diffusion, les périodes interminables, l’accumulation des parenthèses, des épisodes, des idées accessoires qui embarrassent le lecteur et lui font perdre de vue l’idée principale.

231. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXI. des figures  » pp. 289-300

« Les figures du discours sont les traits, les formes ou les tours plus ou moins remarquables et d’un effet plus ou moins heureux, par lesquels le discours, dans l’expression des idées, des pensées ou des sentiments, s’éloigne plus ou moins de ce qui en eût été l’expression simple et commune. » Tout cela me semble long et gêné.

232. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre premier. Division générale. »

Si le rythme est basé sur la distinction des syllabes en longues et en brèves, le vers s’appelle métrique ; si le vers se mesure simplement par le nombre des syllabes, on le nomme syllabique.

233. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — La Fontaine (1621-1695.) » pp. 194-204

Ce sont des projets qui manquent de réalité, d’accomplissement, comme l’Espagne manque de châteaux : c’est effectivement le pays du monde où, par suite des longs ravages qu’y exercèrent les Maures, on en aperçoit le moins dans la campagne ; à cet égard, on pourrait consulter les Œuvres choisies de Pasquier, t. 

234. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — L. Racine. (1692-1763.) » pp. 267-276

Impétueux enfants de cette longue chaîne, Le Rhône suit vers nous le penchant qui l’entraîne ; Et son frère emporté par un contraire choix2, Sorti du même sein, va chercher d’autres lois.

235. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Diderot, 1713-1784 » pp. 303-312

Vous attendez mes papiers, qui ne viennent point ; vous pensez que les souverains veulent être servis à point nommé ; vous voilà étendu sur votre chaise de paille, les bras posés sur vos genoux, votre bonnet de nuit renfoncé sur vos yeux, ou vos cheveux épars et mal retroussés sous un peigne courbé, votre robe de chambre entr’ouverte, et retombant à longs plis de l’un et de l’autre côté : vous êtes tout à fait pittoresque et beau.

236. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Guizot. Né en 1787. » pp. 469-478

Les obstacles, les revers, les inimitiés, les trahisons, les erreurs et les langueurs publiques, les dégoûts personnels abondèrent, ainsi qu’il arrive, sous les pas de Washington, dans cette longue carrière.

237. (1858) Exercices latins adaptés à la Grammaire latine d’après Lhomond. Deuxième partie : Cours gradué de versions latines sur la syntaxe, à l’usage des classes de sixième, cinquième et quatrième. Livre du maître pp. -370

Scipion l’Africain réduisit Numance par famine après un long siége. — 10. […] Les traits des Sagontins avaient un fer long de trois pieds. — 4. […] L’espèce de tuiles dont se servaient les Romains avait un pied de long, et un demi-pied de large. — 6. […] Sous le règne de Sédécias, les Juifs furent assiégés par le roi de Babylone ; faits prisonniers et emmenés en captivité, ils supportèrent une longue servitude. […] Le serpent traîne ses longs anneaux sur le sol. — 7.

238. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Notes pour l’intelligence des exemples cités dans ce premier volume. » pp. 365-408

Satyres, espèce de demi-dieux champêtres qui habitaient les forêts et les montagnes ; monstres moitié hommes et moitié boucs, avant des cornes sur la tête, de longues oreilles pointues, le corps velu, avec les pieds et la queue d’un bouc. […] Durant ces querelles, qui ne furent pas moins longues que vives, ce monarque étant en Normandie dans son château de Bure, près de Caen, s’écria un jour dans un excès de colère : Est-il possible qu’aucun de ceux que j’ai comblés de bienfaits, ne me venge pas d’un prêtre qui trouble mon royaume !

239. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voltaire, 1694-1778 » pp. 253-281

Quel est le but de ce long sermon que je vous fais ? […] Montesquieu juge ainsi Charles XII : « Ce prince, qui ne fit usage que de ses seules forces, détermina sa chute en formant des desseins qui ne pouvaient être exécutés que par une longue guerre : ce que son royaume ne pouvait soutenir.

240. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Saint-Simon, 1675-1755 » pp. 223-233

Ravies de leur liberté, elles s’approchèrent en un tas, tout le long d’un lit de veille à pavillon et le joignant ; et comme elles étaient toutes affectées de même à l’égard de l’événement qui rassemblait là tant de monde, elles se mirent à en deviser tout bas ensemble dans ce groupe avec liberté.

241. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Cousin, 1792-1867 » pp. 492-503

Nulle grande entreprise n’occupe la royauté et la nation : elles se reposent des longues et glorieuses fatigues du grand siècle dans les douceurs d’une paix inaccoutumée.

242. (1867) Rhétorique nouvelle « Tableau des figures » pp. 324-354

J’estime plus ces honnêtes enfants, Qui de Savoie arrivent tous les ans, Et dont la main légèrement essuie Ces longs canaux engorgés par la suie, Que le métier de ces obscurs Frérons.

243. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre I. Du style. » pp. 181-236

La période ne sera ni trop courte, ni trop longue. […] Si elle était trop longue, elle manquerait de mouvement, et fatiguerait l’attention du lecteur.

244. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre III. Éloges de Pompée et de César, par Cicéron. »

Qui eût osé se flatter qu’une guerre si invétérée, si honteuse pour nous, pût être terminée ou en une seule année par plusieurs généraux, ou par un seul général, en une longue suite d’années ?

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