Son langage n’a rien d’impérieux ; elle plaît à l’enfance, à l’âge mûr et à la vieillesse.
Mais quant à notre conduite passée, sire, que votre majesté s’accommode, s’il lui plaît, à la faiblesse, à l’infirmité de ses enfants.
Prévenir l’ennui, en évitant l’uniformité, plaire aux jeunes gens en leur rendant le travail agréable, tel a été mon but ; je désire sincèrement l’avoir atteint.
Attendez donc, s’il vous plaît. […] Mais, sur toute chose, ce qui me plaît en lui, et en quoi il suit mon exemple, c’est qu’il s’attache aveuglément aux opinions de nos anciens, et que jamais il n’a voulu comprendre ni écouter les raisons et les expériences des prétendues découvertes de notre siècle, touchant la circulation du sang2, et autres opinions de même farine.
Il ne me plaît pas de déplorer la vie ; ce que beaucoup de personnes et même de gens instruits ont fait souvent. […] Il a été fait ainsi que vos amis se plaisent à le répéter. […] Les Latins se plaisent à employer ces sortes de particules, qui, n’étant point nécessaires au sens, servent à affirmer avec plus d’énergie, et donnent à la phrase un début plus accentué et par là même plus élégant. […] Aussi, quoique vous ne fassiez rien pour plaire, vous avez le secret de plaire à tout le monde.
Je dois beaucoup à chacun de ces grands critiques en particulier ; formé par leurs leçons, et profondément imbu de leur doctrine, c’est leur esprit, ce sont leurs principes que je reproduis dans mon ouvrage : je me plais à les citer fréquemment ; et, lors même que je ne les nomme pas, il sera facile de reconnaître ce que j’ai emprunté de leur commerce.
Il arrive même d’ordinaire qu’elles nous plaisent surtout par leurs défauts. […] On rencontrera bien d’autres régimes insolites : être forcé de famine, commencer à une entreprise, exhorter de, se régler au patron, se plaire de…, attendre à faire, prétendre de, se résoudre de… pour agir (se tenir prêt à) etc […] Il plaît donc à nos défauts comme à nos qualités ; et, s’il n’a pas assez connu le prix de la discipline ou de l’autorité, le xviie siècle est là pour nous apprendre à respecter, sinon à aimer l’une et l’autre.
. — Ne plaise à Dieu, ni à ses saints, ni à ses anges, — après Roland que vivante je demeure ! […] Plaise au doulx Jhesus les absouldre ! […] — Attendez donc, s’il vous plaît. […] dit le chevalier de Gramont. — Patience, s’il vous plaît, poursuivit l’autre. […] trempé tant qu’il vous plaira, reprit le médecin.
Le même charme se retrouve dans le morceau suivant, sur l’amitié : « Quel préjugé s’est répandu sur la terre, que cette amitié, cette précieuse consolation de la vie, est exilée dans les cabanes, qu’elle se plaît chez les malheureux ?
Pour plaire aux acteurs.]
dans quel lieu n’avez-vous droit de plaire ?
Cette qualité universelle me plaît seule. […] Quand l’image masque l’objet et que l’on fait de l’ombre un corps ; quand l’expression plaît tellement qu’on ne tend plus à passer outre pour pénétrer jusqu’au sens ; quand la figure absorbe l’attention tout entière, on est arrêté en chemin, et la route est prise pour le gite, parce qu’un mauvais guide nous conduit. » 3.
De plus, comme on aime généralement les honneurs, il s’ensuit nécessairement aussi que l’on se plaît à reprendre ceux qui nous approchent et à leur commander. […] On fait du mal pour ceux à qui l’on veut plaire : pour des amis, pour des gens qu’on admire, pour un bien-aimé, pour nos maîtres, en un mot pour ceux à qui l’on consacre sa vie, et aussi pour ceux de qui l’on attend des égards. […] En effet, on se plaît à la pensée d’obtenir ce qu’on désire ; or personne ne désire les choses dont l’obtention lui apparaît comme impossible ; mais la personne en colère désire des choses qu’elle croit possibles. […] Nous aimons aussi ceux qui, d’une façon ou d’une autre, s’occupent de nous ; comme, par exemple, ceux qui nous admirent, ceux qui sont empressés auprès de nous, ceux qui se plaisent dans notre société. […] Ils ont le goût de l’amitié et de la camaraderie plus que les autres âges, parce qu’ils se plaisent à la vie commune et que rien n’est encore apprécié par eux au point de vue de l’intérêt ; par conséquent, leurs amis non plus.
On se plaît aux phrases rudes que cet auteur jette de temps en temps contre les abus et les iniquités.
Je broche une comédie dans les mœurs du sérail : auteur espagnol, je crois pouvoir y fronder Mahomet sans scrupule ; à l’instant un envoyé de je ne sais où se plaint que j’offense dans mes vers la Sublime-Porte, la Perse, une partie de la presqu’île de l’Inde, toute l’Égypte, les royaumes de Barca, de Tripoli, de Tunis, d’Alger et du Maroc ; et voilà ma comédie flambée pour plaire aux princes mahométans, dont pas un, je crois, ne sait lire, et qui nous meurtrissent l’omoplate en nous disant : « Chiens de chrétiens !
Vous me dites que vous ne me suivez pas dans le ciel ni dans les tombeaux ; il me semble qu’un esprit aussi supérieur que le votre, et qui est déjà détaché de tout ce qui est matériel par la nature même de ses recherches, doit un jour se plaire dans les idées religieuses ; elles complètent tout ce qui est grand, elles apaisent tout ce qui est sensible, et sans cet espoir, il me prendrait je ne sais quelle invincible terreur de la vie comme de la mort ; mon imagination en serait bouleversée.
Comme les poètes, dans leurs ouvrages, se proposent principalement de plaire, de toucher, d’élever l’âme et de lui inspirer de grands sentiments, on leur permet des pensées plus nobles et plus hardies, des expressions plus magnifiques et plus animées, des tours plus nombreux et plus variés, des métaphores plus riches et plus brillantes, des figures plus vives et plus pompeuses, une harmonie plus agréable et plus séduisante, des épithètes plus libres et plus éclatantes. […] Ainsi, dans ce vers de Boileau, l’e muet du dernier mot ne compte pas : N’offrez rien au lecteur que ce qui peut lui plaire. […] ………………… Souvent la césure Plaît, je ne sais comment, en rompant la mesure.
La forme des obélisques elle seule a quelque chose qui plaît à l’imagination ; leur sommet se perd dans les airs, et semble porter jusqu’au ciel une grande pensée de l’homme. […] À Dieu ne plaise que je forme aucune comparaison entre l’enthousiasme des soldats et la charité chrétienne, qui sont aussi différents que leur cause ! […] À Dieu ne plaise que la moindre goutte de mon sang retombe sur aucun de vous ! […] Elle s’y prend comme elle peut : elle emploie le large, le rapide, le fort, le doux, etc., mais c’est à l’imagination à faire le reste, et l’imagination ne fait que ce qui lui plaît. […] Ils ont fait encore d’autres cruautés et trahisons contre les Normands ; vous vengerez aujourd’hui ces méfaits, s’il plaît à Dieu.
Dans toute espèce de composition, ce qui intéresse l’imagination, ou ce qui touche le cœur, est sûr de plaire dans tous les temps et dans tous les pays.
Aussi, comme, dans la peinture, le coloris fait plus que le dessin, par sa ressemblance avec la figure humaine et par l’illusion qu’il produit, de même, en poésie, une fiction probable nous frappe et nous plaît beaucoup plus qu’un arrangement pompeux de vers et de mots sans action et sans fable.
Tes desseins n’ont pas naissance Qu’on en voit déjà le bout ; Et la fortune, amoureuse De ta vertu généreuse, Treuve de si doux appas A te servir et te plaire, Que c’est la mettre en colère Que de ne l’employer pas.
J’ai de quoi vous amuser et par conséquent vous plaire, sans vanité, tout ce temps-là ; de quoi vous attendrir, vous faire rire, vous faire peur, vous faire dormir.
Les enfants y reconnaissent les mœurs du chien qu’ils caressent, du chat dont ils abusent, de la souris dont ils ont peur ; toute la basse-cour, où ils se plaisent mieux qu’à l’école.
Toutes tes actions devaient avoir un seul but, celui de me plaire ; former un projet important, sans me le communiquer, aurait dû paraître un crime à tes yeux. […] Après moi, fais ce qu’il te plaira : du moins je ne sentirai pas les effets de tes actions. […] Vous m’interrogez, moi qui sais combien la fortune est une divinité inconstante, et combien elle se plaît à faire succéder l’abaissement à la grandeur. […] Plût au ciel que la Grèce n’eût à redouter que les armées Asiatiques ! […] Mais la royauté qui a tant de privilèges, peut aussi faire et dire tout ce qui lui plaît. » Traduit de Sophocle (Antigone).
Le rhythme nous plaît, etc.]
Attendez donc, s’il vous plaît.
Ses Mémoires nous plaisent par leur vivacité dramatique.
Quelques productions irrégulières et informes ont enlevé les suffrages ; elles ne plaisent point par la violation des principes, mais en dépit de cette violation ; et c’est, au contraire, le triomphe de la nature et du goût, que quelques beautés conformes à cet invariable modèle, répandues dans un ouvrage bizarrement mélangé, suffisent à son succès, et soient plus fortes que l’alliage qui les altère.
Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.
Il y a une faiseuse de bouquets, je ne l’ose nommer Eloquence, qui est toute peinte et toute dorée, qui semble toujours sortir d’une boîte, qui n’a soin que de s’ajuster et ne songe qu’à faire la belle ; qui, par conséquent, est plus propre pour les fêtes que pour les combats, et plaît davantage qu’elle ne sert2, quoique néanmoins il y ait des fêtes dont elle déshonorerait la solennité et des personnes à qui elle ne donnerait point de plaisir.
Il sait que la nature ne peut plaire longtemps à l’homme, si elle ne l’entretient pas de lui-même.
Descartes écrit à un faiseur de beau style, et il se met en frais pour lui plaire.
L’aîné de ces enfants, né grave, studieux, Lisait et méditait sans cesse ; Le cadet, vif, léger, mais plein de gentillesse, Sautait, riait toujours, ne se plaisait qu’aux jeux1.
Ses Mémoires, dont la franchise va jusqu’au cynisme, nous plaisent par leur vivacité dramatique.
Je me persuade qu’à force de rêver, le poëte en avait fait un art à son usage, choisissant à dessein les chimères les plus impossibles, non pas l’élection, mais l’amour du peuple ; et sachant bien aussi que les chimères les plus impossibles sont celles qui plaisent le plus. […] oui, dans ce canton : j’aime ce pays-ci ; Et Justine, d’ailleurs, me plaît beaucoup aussi. […] Le vieillard qui plante me plaît mieux que le vieillard qui bâtit, celui, par exemple, que La Bruyère peint sous ces traits : « N*** est moins affaibli par l’âge que par la maladie, car il ne passe point soixante-huit ans ; mais il a la goutte, et il est sujet à une colique néphrétique ; il a le visage décharné, le teint verdâtre, et qui menace ruine : il fait marner sa terre, et il compte que de quinze ans entiers il ne sera obligé de la fumer ; il plante un jeune bois, et il espère qu’en moins de vingt années il lui donnera un beau couvret.
S’il vous plaisait vous laisser battre quelquefois, ou lever seulement le siège de devant quelque place, nous pourrions nous sauver par la diversité, et nous trouverions quelque chose de beau à vous dire sur l’inconstance de la fortune et sur l’honneur qu’il y a à souffrir courageusement ses disgrâces ; mais, dès vos premiers exploits, vous ayant mis, avec raison, de pair avec Alexandre, et voyant que de jour en jour vous vous élevez davantage ; en vérité, Monseigneur, nous ne saurions où vous mettre, ni nous aussi, et nous ne trouvons plus rien à dire qui ne soit au-dessous de vous. […] La violette est fille du printemps, — elle se plaît dans les bocages ; son parfum, sa modestie, — elle ressemble à un bienfaiteur discret. — Elle végète obscure, — souvent foulée aux pieds ; — comparée à la rose, c’est l’aurore près de l’éclat du jour… que ne croît-elle en nos jardins ! […] Pour plaire à l’humanité, il faut lui être utile, et ce but n’est atteint que par de grands résultats. — Pour plaire à un petit nombre, de petites choses suffisent — … L’intention ne suffit pas à la gloire — … Il lui faut des faits — … la réputation se contente des applaudissements d’un parti — La gloire ne peut être affaiblie — … La réputation tombe et se dissipe — … Il faut aimer la gloire… il faut dédaigner la réputation… Il faut faire… et non paraître : car les faits restent, et les apparences disparaissent. — Avis. […] Je veux renfermer ce que bon me semble, et faire sentinelle comme il me plaît. […] Vous ne changerez rien à ce commencement et vous dépeindrez le paysage aérien qui vous plaira le plus.
Un jeune écolier aimait à lire, mais se plaisait surtout aux lectures frivoles et sans portée. […] Il est donc naturel que les écrivains, qui étaient tous désireux de lui plaire, aient cherché à s’approprier les qualités qu’il aimait. […] Elle se plaît à traiter les plus hautes questions de morale et de religion. […] Les spectacles n’ont pas d’autre but que de plaire aux spectateurs. […] On se plaît à séparer aujourd’hui l’art de la morale.
Maudit soit à jamais le pointilleux sophiste2 Qui le premier nous dit en prose d’algébriste : Vains rimeurs, écoutez mes ordres absolus ; Pour plaire à ma raison, pensez, ne peignez plus !
Les rimes pauvres sont celles qui n’ont absolument de commun que le son consonant, comme voilà et creva, arrêt et plaît, jardin et chemin.
Je prendray les vaches et les poules de mon voisin quand il me plaira : je leveray5 ses terres, je les renfermeray avec les miennes dedans mon clos, et si n’en oseroit6 grommeler.
Tous nos soins devraient donc se borner à la connaître, tous nos talents à la manifester, tout notre zèle à la défendre ; nous ne devrions donc chercher dans les hommes que la vérité, et ne souffrir qu’ils voulussent nous plaire que par elle ; en un mot, il semble qu’il devrait suffire qu’elle se montrât à nous pour se faire aimer, et qu’elle nous montrât à nous-mêmes, pour nous apprendre à nous connaître1.
Rousseau nous en donne un exemple brillant dans son discours sur l’influence des lettres et des arts : — « Aujourd’hui que des recherches plus subtiles et un goût plus fin ont réduit l’art de plaire en principes, il règne dans nos mœurs une vile et trompeuse uniformité, et tous les esprits semblent avoir été jetés dans un même moule. » — Voilà l’idée générale.
Son acteur, qui apparemment raconta d’abord les actions qu’on attribuait à Bacchus, plut à tous les spectateurs ; mais bientôt le poète prit des sujets étrangers à ce dieu, et cette tentative fut approuvée du grand nombre. […] De plus, elles doivent s’adresser à l’esprit et non aux appétits grossiers, s’éloigner des excès qui les empêcheraient de plaire, et ne pas chercher à « frapper fort pour la multitude plutôt que de frapper juste pour les gens instruits ». […] Le lieu de la scène y change aussi à chaque acte, parce qu’il faut plaire aux yeux par la variété des tableaux. […] Un chant ne peut plaire s’il est monotone.
Quant au premier, c’est à lui que s’attachent principalement le vulgaire et les oisifs ; ce n’est donc qu’au vulgaire et aux oisifs qu’ont paru vouloir plaire certains écrivains de notre siècle, les romanciers surtout, qui en forment malheureusement la grande majorité.
Il n’a rien de commun avec le Midi, pays des chimères, des aventures, des allégories et des symboles ; il sort tout armé de l’imagination rêveuse des hommes du Nord, qui se plaît à l’analyse des caractères, à l’examen détaillé des individus et à la peinture des mœurs.
: D’Annibal [qui s’avance] arrêtons les progrès ; Dieu sait ; [quand il lui plaît], faire éclater sa gloire ; ou enfin la principale, renfermant un mot seul de la subordonnée, ex.
Le langage ainsi analysé devient la peinture vivante de nos idées ; notre esprit se plaît à en saisir les rapports, notre imagination les voit comme sur un tableau, et notre mémoire vient facilement à bout de s’en souvenir.
Partout, lorsqu’il s’est conduit avec sagesse, il a suivi les leçons de la nature, profité de ses exemples, employé ses moyens, et choisi dans son immensité tous les objets qui pouvaient lui servir ou lui plaire.
Cette qualité universelle me plaît seule.
Un juge sourcilleux, épiant mes ouvrages, Tout à coup, à grands cris, dénonce vingt passages Traduits de tel auteur qu’il nomme ; et, les trouvant, Il s’admire, et se plaît de se voir si savant.
Ainsi cette phrase sera très correcte : Le lieu que vous habitez, vous plaît beaucoup : mais celui-ci, bien plus agréable, plus riant, et plus varié, vous plaira davantage. […] Au lieu de dire : cet ouvrage est celui qui me plaît davantage ; dites, qui me plaît le plus.
Les détails sur la physionomie, la taille, la démarche des grands hommes peuvent faire briller le talent de l’écrivain ; ‘mais ils sont presque toujours vides d’instruction, et plaisent rarement au lecteur sensé. […] Nous ne croyons pas qu’il puisse être donné aux amis de notre littérature aucun travail plus honorable ou plus utile ; et ce que nous nous plaisons d’ailleurs à proclamer avec le public, c’est qu’on ne saurait trouver ni un sujet d’ouvrage plus convenable à l’auteur, ni un auteur mieux disposé ou mieux préparé pour l’ouvrage.
Les révolutions des temps et des esprits ne peuvent en effacer l’idée ni l’impression : il ne change jamais, et il est toujours en droit de plaire.
Il lui semble que c’est de la même étoffe que Pascal : elle y trouve tout ; son admiration se plaît à varier les formes d’un éloge toujours senti.
Quand une fille aura du bon sens avec une grande piété, elle sera bonne pour tout ; elle sera fidèle à tous ses devoirs, et elle mettra en œuvre tout ce qu’elle aura de talents naturels pour se façonner ; elle vaudra mieux qu’un bel esprit plein de ses pensées et de ses idées en l’air : ce bon sens simple, quand il serait grossier et mal poli, plaira plus aux gens même du monde qu’un caractère plus délicat, mais moins vrai et moins désabusé de soi-même.
Il nous en vient, dit-on ; tant que j’aurai cet espoir, ne croyez pas, madame, que je tourne jamais un regard en arrière, vers les lieux que vous habitez, quoiqu’ils me plaisent fort.
Ordre, distribution des matières, développements, exemples, questions bien posées, style varié : tout me plaît beaucoup.
Quand on lit ces foudroyantes Catilinaires, on applique sans cesse à Cicéron ce qu’il a dit de Démosthène, ce que je me plais à répéter ici pour lui en faire hommage à lui-même… « Il remplit l’idée que je me suis formée de l’éloquence, et il atteint ce beau idéal, ce haut degré de perfection que j’imagine, mais dont je n’ai jamais trouvé d’autre exemple ».
Voulez-vous longtemps plaire et ne jamais lasser ?
Toutes ces épithètes de nature donnent à la description du poëte une couleur homérique qui plaît singulièrement.
Sa langue est devenue la langue de l’Europe ; tout y a contribué : les grands auteurs du siècle de Louis XIV ; ceux qui les ont suivis ; les pasteurs calvinistes réfugiés, qui ont porté l’éloquence, la méthode, dans les pays étrangers ; un Bayle surtout, qui, écrivant en Hollande, s’est fait lire de toutes les nations ; un Rapin de Thoyras, qui a donné en français la seule bonne histoire d’Angleterre ; un Saint-Évremond, dont toute la cour de Londres recherchait le commerce ; la duchesse de Mazarin, à qui l’on ambitionnait de plaire ; Madame d’Olbreuse, devenue duchesse de Zell, qui porta en Allemagne toutes les grâces de sa patrie.
« Je sais que plusieurs d’entre vous se plaisent à faire circuler de faux bruits, qu’ils donnent pour des nouvelles authentiques. […] Plût aux Dieux qu’il eût emmené avec lui toute sa suite !
Ces sortes de portraits peuvent faire briller le talent de l’écrivain : mais ils sont toujours vides d’instruction, et ne plaisent jamais au lecteur sensé. […] Enfin, les Mémoires pour servir à l’histoire de Louis, dauphin de France, père de Louis XVI ; bien faits pour plaire à l’homme de goût, et pour être lus avec délices par les âmes sensibles et vertueuses.
Cette ombre hospitalière que le pin et le peuplier se plaisent à confondre ; ce ruisseau surtout, dont on voit le cours, dont on entend le murmure excité par les obstacles qu’il rencontre et qu’il s’efforce de surmonter !
Ce genre a surtout pour but de plaire ; il n’offre pas l’intérêt vif et puissant de l’éloquence de la chaire, de la tribune et du barreau.
La postérité, qui se plaît, qui s’instruit dans les ouvrages qu’ils lui ont laissés, ne fait point de difficulté de les égaler à tout ce qu’il y a de plus considérable parmi les hommes, fait marcher de pair l’excellent poëte et le grand capitaine.
» En effet, Romains, sans qu’il soit nécessaire de vous rappeler ici le sort de chacun en particulier, vous pouvez, d’un coup d’oeil, voir ceux qui, de concert avec le sénat, ont relevé la république abattue, l’ont délivrée d’un brigandage domestique ; vous pouvez, dis-je, les voir plongés dans la tristesse, revêtus d’habits de deuil, traduits en justice, exposés à vivre loin de leur patrie, de leurs enfants ; à rester privés de leur ville, de leur réputation, de toute leur existence : tandis que ceux qui ont attaqué, confondu, violé, détruit tous les droits divins et humains, ne se contentent pas de paraître en public avec un air satisfait, triomphant ; mais, sans y être forcés, absolument tranquilles pour eux-mêmes, ils se plaisent à précipiter dans le péril les citoyens les plus fermes et les plus courageux.
je n’y suis pas : vous plairait-il de recommencer ?
Geruzez, les fleurs plaisent à l’ignorant comme au botaniste par leur parfum et l’éclat de leurs couleurs ; mais le naturaliste qui sait leurs noms, qui connaît leurs familles, les retrouve comme de vieilles connaissances avec un sentiment qui tient de l’amitié.
De la contrainte rigoureuse Où l’esprit semble resserré, Il reçoit cette force heureuse Qui l’élève au plus haut degré : Telle, dans les canaux pressée, Avec plus de force élancée, L’onde s’élève dans les airs ; Et la règle, qui semble austère, N’est qu’un, art plus certain de plaire, Inséparable des beaux vers, La Faye.
Leur bois n’est pas seulement utile pour le feu : c’est une matière douce, quoique solide et durable, à laquelle la main de l’homme donne sans peine toutes les formes qu’il lui plaît, pour les plus grands ouvrages de l’architecture et de la navigation.
Lorsqu’on lui envoya des députés pour lui apprendre le choix qu’on avait fait de lui : « A Dieu ne plaise, dit-il, que je fasse ce tort aux Troglodites, que l’on puisse croire qu’il n’y a personne parmi eux de plus juste que moi !
Je me plaisais surtout aux mathématiques, à cause de la certitude et de l’évidence de leurs raisons ; mais je ne remarquais point encore leur vrai usage ; et, pensant qu’elles ne servaient qu’aux arts mécaniques, je m’étonnais de ce que, leurs fondements étant si fermes et si solides, on n’avait rien bâti dessus de plus relevé.
Où l’œil se plaisait à regarder des coteaux riches et verdoyants, on ne voit plus que des plantations bouleversées et des cavernes hideuses.
Aujourd’hui même encore elles nous plaisent, elles nous amusent, et prêtent à la lecture des poèmes d’Homère et de Virgile un charme et un intérêt de plus. […] Les autres rabattent ce qu’il leur plaît de notre exagération, et notre idée reste dans leur esprit à peu près ce qu’elle est en effet.
Cette princesse, qui avait un esprit délicat et tous les talents pour plaire, se livra, après les fêtes de son mariage, à son goût pour la solitude, et y passa toute sa vie. […] Il aima si passionnément Omphale, reine de Lydie, que, pour lui plaire, il s’avilit jusqu’à s’habiller en femme, et à filer auprès d’elle.
C’est ainsi que les historiens nons plaisent par la variété des récits, les romans par la variété des prodiges, les pièces de théâtre par la variété des passions, et que ceux qui savent instruire modifient le plus qu’ils peuvent le ton uniforme de l’instruction. » Essai sur le goût.
Il est un heureux choix de mots harmonieux ; Fuyez des mauvais sons le concours odieux, Le vers le mieux rempli, la plus noble pensée, Ne peut plaire à l’esprit quand l’oreille est blessée.
Celui qui règne dans les cieux, et de qui relèvent tous les empires, à qui seul appartient la gloire, la majesté, l’indépendance, est aussi le seul qui se glorifie de faire la loi aux rois, et de leur donner, quand il lui plaît, de grandes et terribles leçons.
En vain, dans nos champs cultivés, l’imagination cherche à s’étendre ; elle rencontre de toutes parts les habitations des hommes ; mais, dans ces régions sauvages, l’âme se plaît à s’enfoncer dans un océan de forêts, à planer sur le gouffre des cataractes, à méditer au bord des lacs et des fleuves, et, pour ainsi dire, à se trouver seule devant Dieu2.