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102. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — La Fontaine 1622-1695 » pp. 339-378

Qu’on me die1 En quoi vous valez mieux que cent peuples divers. […] Ici, la périphrase a son intention ; elle contribue à faire valoir la moralité de la fable. […] Ellébore, plante à laquelle les anciens attribuaient la propriété de guérir la folie. — Le grain, dans les anciennes subdivisions de poids, valait environ 5 centigrammes.

103. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre IX. Parallèle des Oraisons funèbres de Condé, par Bossuet et de Turenne, par Fléchier et Mascaron. »

Nous ne pouvons rien, faibles orateurs, etc. » Il s’en faut de beaucoup que cet exorde vaille celui de Fléchier : la différence même est trop sensible pour n’être pas aisément remarquée ; mais ce qui peut-être ne le serait pas de même, c’est que cette supériorité momentanée de Fléchier sur Bossuet est précisément ce qui distingue essentiellement ici l’esprit du génie.

104. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VII. Vers, stances, classification des poèmes. »

La syllabe muette qui termine le vers ne compte pas : ainsi dans ce vers de Corneille : La façon de donner vaut mieux que ce qu’on donne, on compte douze syllabes seulement ; la treizième ne étant muette et finale, est comme si elle n’existait pas.

105. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — La Satire Ménippée, 1594 » pp. -

Leur hôte eut le premier l’idée de cette satire qui valut un coup d’État, et fraya les voies à Henri IV.

106. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Corneille, 1606-1684 » pp. 26-31

Si un volume d’observations ne vous suffit, faites-en encore cinquante ; tant que vous ne m’attaquerez pas avec des raisons plus solides, vous ne me mettrez point en nécessité de me défendre ; de mon côté je verrai, avec mes amis, si ce que votre libelle vous a laissé de réputation vaut la peine que j’achève de la ruiner.

107. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Rochefoucauld, 1613-1680 » pp. 32-37

Alors on doit faire valoir toutes les raisons qu’il a dites, ajoutant modestement nos propres pensées aux siennes, et lui faisant croire, autant qu’il est possible, que c’est de lui qu’on les prend.

108. (1811) Cours complet de rhétorique « Notes. »

Je ne connais, parmi les modernes, que l’anglais Shakespeare qui soit exactement dans le même cas : ce sont des productions informes, sans doute, mais auxquelles il faut laisser leur inculte énergie : il faut les voir ce qu’elles sont, pour les apprécier ce qu’elles valent. […] On ne saurait croire avec quel art il saisit un trait heureux, une belle image, une grande pensée, quand elle se présente, pour la développer et l’étendre en vers harmonieux187 ; avec quel goût il passe légèrement sur des détails qui répugneraient à notre délicatesse française ; avec quel bonheur il rend supportable ce qu’il lui est impossible de supprimer tout à fait ; rien, enfin, n’égale son attention scrupuleuse à faire valoir tout ce que son auteur a de bon, à pallier adroitement tout ce qu’il offre de défectueux.

109. (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)

C’est donc à l’orateur à faire valoir l’autorité de ces lois. […] Cette règle regarde aussi tout inférieur qui a des prétentions légitimes à faire valoir contre un supérieur qu’il doit respecter et honorer. […] Dans la preuve, quand on veut faire valoir de faibles raisons, l’art est de les accumuler et de les présenter toutes ensemble, afin qu’elles se fortifient mutuellement. […] Si une de ces trois qualités lui manque, le vers ne vaut rien. […] Le style ne vaut pas mieux que la pensée.

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