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111. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Modèles

On leur prouve leurs sottises sans employer de grands tours d’éloquence, ni des raisonnements bien médités. […] Il ne faut jamais viser aux grands effets par des tours et des pensées recherchées. […] réfléchit dans le ciel, et lui donne l’apparence d’ éclair continuel ; ce ciel, à son tour, se reflète dans la mer, et la nature est embrasée par cette triple image de feu. […] Il est vrai que, pour me consoler, chacun dit qu’apparemment quelque génie malfaisant aura donné un tour d’épaule à l’axe du monde. […] Laissez-le faire, dit Fairfax en passant, j’ai de l’honneur assez ; qu’il prenne celui-là pour lui. »  A leur tour, les royalistes pliaient déjà de toutes parts, quand Cromwell reparut avec ses escadrons victorieux.

112. (1811) Cours complet de rhétorique « Notes. »

Un nouvel ordre de choses comporte un autre ordre d’idées, qui déterminent à leur tour de nouvelles formes de style. […] J’ai assez étudié M. de Chateaubriand, je fais de son rare talent un cas assez distingué, et j’estime assez sa personne pour me permettre de hasarder ici quelques idées que je soumets à mon tour à sa critique. […] On peut dire de lui ce que Johnson disait de Spencer, qu’il n’avait point écrit une langue, mais employé ce que Buttler appelait un dialecte babylonien (par allusion à la tour de Babel).

113. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre VII. Satire. »

Lucilius, qui vint ensuite, donna à la satire un tour nouveau et une forme plus piquante.

114. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre II. De l’Éloquence. » pp. 318-338

Craignez, Romains, craignez que le ciel quelque jour Ne transporte chez vous les pleurs et la misère, En mettant en nos mains, par un juste retour, Les armes dont se sert sa vengeance sévère,         Il ne vous fasse en sa colère         Nos esclaves à votre tour. […] Ce qui le caractérise principalement, ce sont les pensées brillantes, les belles images, l’éclat des figures, l’agrément des digressions, la variété des tours, cette cadence nombreuse et périodique, cette harmonie de style qui charme l’oreille, et jette l’esprit dans une espèce d’enchantement.

115. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Silvestre de Sacy. Né en 1801. » pp. 522-533

Il les admire avec l’accent d’une amitié respectueuse qui trahit des affinités, des sympathies secrètes de croyances, de sentiments, ou même de talent ; car ce commerce intime lui a porté bonheur, et il nous parle de ses maîtres favoris avec leur tour d’esprit et presque dans leur langue. […] D’autres bibliothèques s’en enrichiront pour être dispersées à leur tour.

116. (1854) Éléments de rhétorique française

Attirés par un ciel plus doux et par un pays plus fertile, ils conçurent plusieurs fois la pensée de s’établir en Italie, et, dès la plus haute antiquité, ils fondèrent des colonies dans le nord de la Péninsule ; mais l’Italie à son tour leur envoya des conquérants, et, après une lutte aussi longue que glorieuse, la Gaule fut soumise au peuple qui avait soumis le reste du monde (l’an 50 avant J. […] Un an avant la mort de Charlemagne (813), le concile de Tours prescrivit à chaque évêque de traduire ses homélies en langue romaine rustique, afin qu’elles pussent être plus facilement comprises par le peuple. […] « Restait cette redoutable infanterie de l’armée d’Espagne, dont les gros bataillons serrés, semblables à autant de tours, mais à des tours qui sauraient réparer leurs brèches, demeuraient inébranlables au milieu de tout le reste en déroute, et lançaient des feux de toutes parts. […] Déjà nous croyons la bataille terminée ; mais tout à coup l’orateur, nous montrant un obstacle formidable, fait succéder la crainte à ce mouvement d’espérance : Restait cette redoutable infanterie de l’armée d’Espagne, dont les gros bataillons serrés, semblables à autant de tours, mais à des tours qui sauraient réparer leurs brèches, demeuraient inébranlables au milieu de tout le reste en déroute, et tançaient des feux de toutes parts. […] Ce qui ajoute encore à la beauté de cette narration, c’est la simplicité énergique et majestueuse du style ; ce sont ces figures vives et naturelles : Les bataillons serrés, semblables à des tours, mais à des tours qui sauraient réparer leurs brèches.

117. (1827) Résumé de rhétorique et d’art oratoire

Tous les auteurs ont un style caractérisé par le tour de leur esprit ; bien plus, chaque nation se distingue par un style spécial. […] La pureté consiste à employer les expressions de la langue que l’on parle, sans mélange de mots ou de tours étrangers. […] Toutes les langues contiennent de ces tours hyperboliques ; mais ils sont d’autant plus fréquents que la nation a l’imagination plus vive ou qu’elle est plus près de son berceau. […] L’écrivain concis emploie les tours les plus expressifs, et renferme sa pensée dans d’étroites limites, en élaguant tout ce qui n’ajoute pas au sens principal. […] Il revêt la même pensée de mille formes différentes, et présente la même idée comme nouvelle en lui donnant seulement un nouveau tour.

118. (1892) La composition française aux examens du baccalauréat de l’enseignement secondaire moderne, d’après les programmes de 1891, aux examens de l’enseignement secondaire des jeunes filles et aux concours d’admission aux écoles spéciales pp. -503

Ce n’est point un caprice, un tour de force, un jeu de société, c’est un œuvre sérieuse. […] Il excelle à raconter les anecdotes ; il le fait avec un tour plaisant et vif, en homme d’esprit, qui indique le trait et qui n’insiste pas. […] Le tour rapide du style, les allusions ingénieuses, les rapprochements délicats sont naturels aux esprits vifs. […] Klausias attend son tour, il regarde et écoute, avide, le suprême entretien qui doit donner à chaque ombre le calme ou le tourment éternel. […] Le tour de Klausias arrive enfin ; d’une voix mal assurée, il proteste de son innocente vie.

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