Portrait de Thermosiris Pendant que ces pensées roulaient dans mon esprit, je m’enfonçai dans une sombre forêt, où j’aperçus tout à coup un vieillard qui tenait un livre à la main. […] C’est dans une conjoncture aussi fâcheuse que j’ai été appelé au gouvernement de l’État, J’ai marché aux ennemis, que j’ai défaits en deux batailles, et que j’ai contraints de se renfermer dans leurs places ; et, pendant qu’ils s’y tenaient comme cachés par la terreur de vos armes, j’ai ravagé à mon tour leur territoire, j’en ai tiré une quantité prodigieuse de grains, que j’ai fait apporter à Rome, où j’ai rétabli l’abondance. […] Suspension La Suspension existe lorsque, pour piquer la curiosité de l’auditeur, on tient quelque temps son esprit en suspens et dans l’incertitude de ce que l’on va dire. […] Henri dans ce moment voit sur des fleurs de lis Deux mortels orgueilleux auprès du trône assis ; Ils tiennent sous leurs pieds tout un peuple à la chaîne ; Tous deux sont revêtus de la pourpre romaine ; Tous deux sont entourés de gardes, de soldats : Il les prend pour des rois. « Vous ne vous trompez pas ; Ils le sont, dit Louis, sans en avoir le titre ; Du prince et de l’État l’un et l’autre est l’arbitre. […] par les immortels de qui tu tiens le jour, Etc.
Qu’en un lieu, qu’en un temps, un seul fait accompli Tienne jusqu’à la fin le théâtre rempli. […] Chaque proposition est suivie de sa preuve, et la tient comme par la main. […] Ici l’erreur tient à une induction vicieuse. […] La Harpe fait voir le vice et la mauvaise foi de ce raisonnement, en montrant que le ridicule du personnage ne porte pas sur sa droiture et sa probité, mais sur des travers réels qui tiennent à l’excès de ces bonnes qualités. […] Je tiens leur culte impie. — Et je le tiens funeste.
La fauvette à tête noire est de toutes les fauvettes celle qui a le chant le plus agréable et le plus continu : il tient un peu de celui du rossignol, et l’on en jouit plus longtemps ; car, plusieurs semaines après que ce chantre du printemps s’est tu, l’on entend les bois résonner partout du chant de ces fauvettes ; leur voix est facile, pure et légère, et leur chant s’exprime par une suite de modulations peu étendues, mais agréables, flexibles et nuancées : ce chant semble tenir de la fraîcheur des lieux où il se fait entendre ; il en peint la tranquillité, il en exprime même le bonheur : car les cœurs sensibles n’entendent pas sans une douce émotion les accents inspirés par la nature aux êtres qu’elle rend heureux.
Je me tins sur mes gardes, et me préparai à mesurer tous mes mots. […] J’attendis encore une homélie, pour mieux savoir à quoi m’en tenir.
Ceux même qui ne le connurent pas, pleureront Germanicus, vous le vengerez, vous, si vous teniez plus à sa personne qu’à sa fortune. […] Je tiens aujourd’hui votre sentence à la main. […] Mais put-il tenir contre les flammes que lançait Hector, ces flammes que je bravai, moi ! […] Le danger personnel du jeune téméraire l’intéresse plus vivement ; ce motif devra tenir la seconde place. […] vi), a plus d’élévation que le style simple, moins que le style sublime : il tient le milieu entre les deux.
Mais il faut qu’elles ne nuisent en rien à la régularité de l’ouvrage ; qu’elles tiennent surtout au fond du sujet par quelque chose d’intéressant ; et leur étendue doit dépendre de leur liaison avec le corps de l’histoire, et surtout de leur importance44. […] C’était la coutume des anciens ; mais quand on pense que les discours qu’ils prêtent à leurs personnages n’ont jamais été tenus, que ce sont des pièces d’éloquence qu’ils ont composées eux-mêmes à l’occasion des faits qu’ils rapportent, il est difficile de croire que ces discours, malgré le mérite de la composition, ne sont pas dans l’ouvrage des défauts réels. […] Nous ne parlerons point de l’intérêt qui tient au fond des choses ; il n’en est point de plus grand, de plus noble, de plus vif, de plus varié, dans aucune narration. […] La Macédoine, son ancien royaume, tenu par ses ancêtres depuis tant de siècles, fut envahi de tous côtés comme une succession vacante, et après avoir été longtemps la proie du plus fort, il passa enfin à une autre famille.
Jugement sur quelques académiciens du dix-septième siècle Rappelez en votre mémoire ce grand et premier concile où les Pères qui le composaient étaient remarquables chacun par quelques membres mutilés, ou par les cicatrices qui leur étaient restées des fureurs de la persécution ; ils semblaient tenir de leurs plaies le droit de s’asseoir dans cette assemblée générale de toute l’Église : de même il n’y eut aucun de vos illustres prédécesseurs qu’on ne s’empressât de voir, qu’on ne montrât dans les places, qu’on ne désignât par quelque ouvrage fameux qui lui avait fait un grand nom, et qui lui donnait rang dans cette Académie naissante qu’ils avaient comme fondée. […] L’homme en place Vient-on de placer quelqu’un dans un nouveau poste, c’est un débordement de louanges2 en sa faveur qui inonde les cours et la chapelle, qui gagne l’escalier, les salles, la galerie, tout l’appartement : on en a au-dessus des yeux ; on n’y tient pas. […] Je vous tiens quitte. […] Ayant passé en un seul jour de l’obscurité entière au plein éclat et à la vogue, il sait à quoi s’en tenir sur la faiblesse et la lâcheté de jugement des hommes ; il ne peut s’empêcher de se railler de ceux qui n’ont pas su le deviner ou qui n’ont pas osé le dire.
Toute pensée naïve est naturelle ; mais toute pensée naturelle n’est pas naïve, parce que le naturel peut avoir quelque chose de grand, de sublime ; au lieu que le naïf a toujours quelque chose de moins élevé et qui tient de la simplicité et de la bonhomie. […] Dieu donna à la majesté de son Fils de faire taire les prophètes durant tout ce temps, pour tenir son peuple en attente de celui qui devait être l’accomplissement de tous les oracles. […] Ce caractère se trouve dans la touchante prière que fait Hector, lorsque, sur le point de se rendre au combat, il tient entre ses bras son fils bien-aimé : Dieux immortels, faites que cet enfant soit courageux dans les combats et puissant sur son peuple ; faites qu’en le voyant revenir chargé de dépouilles sanglantes, après avoir tué quelque ennemi célèbre, chacun s’écrie : Il est encore plus vaillant que son père ! […] La nef qui déjoint nos amours N’a eu de moi que la moitié, L’autre part te reste : elle est tienne ; Je la fie à ton amitié Pour que de l’autre il te souvienne. […] Lorsqu’on s’exprime mal, il y a toujours, indépendamment de ce qui tient à l’art de manier la langue, quelque chose de faux dans la pensée.