« Il fallait opposer à tant d’ennemis un homme d’un courage ferme et assuré, d’une capacité étendue, d’une expérience consommée ; qui soutînt la réputation, et qui ménageât les forces du royaume ; qui ne fît rien de superflu ; qui sût, selon les occasions, profiter de ses avantages ou se relever de ses pertes ; qui fût tantôt le bouclier, tantôt l’épée de son pays ; capable d’exécuter les ordres qu’il aurait reçus, et de prendre conseil de lui-même dans les rencontres. » On sent la différence de l’harmonie dans ces deux périodes.
Tantôt elle est épique, c’est-à-dire que le poète raconte une action ridicule, comme Boileau dans sa satire du repas ; tantôt elle est dialoguée, comme l’apologie de Gilbert ; le plus souvent elle est didactique, c’est-à-dire que le poète expose lui-même les vérités qu’il veut établir ou les travers dont il veut se moquer.
Gardez-vous bien de dire : « Demain nous irons nous divertir dans un tel jardin. » L’homme d’aujourd’hui ne sera point celui de demain ; celui qui vous promet maintenant, disparaîtra tantôt ; vous ne saurez plus le prendre3 pour le faire souvenir de sa parole.
Les Éloges des membres de l’Académie des sciences par Fontenelle, étincellent de beautés, tantôt fines, tantôt frappantes.
Les discours sur des sujets indiqués par les académies ont aujourd’hui pour objet tantôt des questions philosophiques ou littéraires, tantôt l’éloge des grands hommes ; mais il n’en a pas toujours été de même.
Allons, venez çà tous1, que je vous distribue mes ordres pour tantôt, et règle à chacun son emploi… Approchez, dame Claude : commençons par vous.
Qu’il y voie une infinité d’univers, dont chacun a son firmament, ses planètes, sa terre, en la même proportion que le monde visible, dans cette terre, des animaux, et enfin des cirons, dans lesquels il retrouvera ce que les premiers ont donné ; et, trouvant encore dans les autres la même chose, sans fin et sans repos, qu’il se perde dans ces merveilles aussi étonnantes par leur petitesse que les autres par leur étendue : car qui n’admirera que notre corps, qui tantôt n’était pas perceptible dans l’univers, imperceptible lui-même dans le sein du tout, soit à présent un colosse, un monde ou plutôt un tout à l’égard du néant où l’on ne peut arriver1 ?
Par la différente disposition qu’il leur donne, tantôt le discours marche avec une gravité majestueuse, ou coule avec une prompte et légère rapidité ; tantôt il charme l’auditeur par une douce harmonie, ou le pénètre d’horreur et de saisissement par une cadence dure et âpre, selon la différence des sujets qu’il traite.