En général les rhéteurs n’ont pas songé à descendre plus avant ; ils ont négligé de faire sentir la liaison des divers mouvements du langage avec les mouvements correspondans de l’âme et avec toutes les circonstances où se trouvent placés celui qui parle et celui à qui on parle. […] « Non, après ce que nous venons de voir, la santé n’est qu’un nom, la vie n’est qu’un songe, la gloire n’est qu’une apparence, les grâces et les plaisirs ne sont qu’un dangereux amusement ; tout est vain en nous, excepté le sincère aveu que nous faisons devant Dieu de nos vanités, et le jugement arrêté qui nous fait mépriser tout ce que nous sommes. » (Oraison funèbre de la duchesse d’Orléans.) […] Il cherche vos besoins au fond de votre cœur, Il vous épargne la pudeur De les lui découvrir vous-même ; Un songe, un rien, tout lui fait peur, Quand il s’agit de ce qu’il aime.
— Les souvenirs portés | sur les ailes d’un songe. […] L’effroi arrête le courage, glace le cœur ; un être épouvanté n’a plus la conscience de ses actes, il ne songe plus aux lois qui le régissent, son état normal est bouleversé.
songe, da moins, à lui rester fidèle.
Je devais, avant toute chose, vous recommander de songer toujours à votre salut, et de ne point perdre l’amour que je vous ai vu pour la religion.
— Songez-vous — au bonheur qui les a signalés ?
Discours d’Hippolyte qui se défend devant Thésée : Examinez ma vie, et songez qui je suis. […] Songe aux fleuves de sang où ton bras s’est baigné. […] J’ai fui ce pénible sommeil Qu’aucun songe heureux n’accompagne.
Changez l’accent, c’est le songe qui promet et non Jupiter : et cet autre où le même poète semble dire d’un bois très sec, qu’ il était trempé de pluie ; ôtez l’accent, vous faites d’un pronom une négation. — Par la ponctuation, comme dans Empédocle : Aussitôt ce qui était immortel devint mortel, et ce qui était simple auparavant devint mixte.
Les bergers, jouissant d’un bonheur tranquille, songèrent sans doute à témoigner leur reconnaissance au souverain bienfaiteur.