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239. (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885

Il a pris soin, dans plus d’un passage, de se caractériser lui-même, notamment dans ce vers si souvent cite :                                                Ridiculum acri Fortius ac melius magnas plerumque secat res. […] Il y est dit « que notre langue, déjà plus parfaite que pas une des autres vivantes, pourrait bien enfin succéder à la latine, comme la latine succéda à la grecque, si on prenait plus de soin qu’on n’avait fait jusqu’ici de l’élocution ; » qu’il fallait donc tirer du nombre des langues barbares cette langue que nous parlons, et que, pour cela, les académiciens devraient s’appliquer « à la nettoyer des ordures qu’elle avait contractées, ou dans la bouche du peuple, ou dans la foule du palais, ou par les mauvais usages des courtisans ignorants, ou par l’abus de ceux qui la corrompent en récrivant, etc. » Cette tâche difficile et glorieuse, l’Académie sut la mener à bien. […] Quant à la mythologie, elle ne saurait non plus être considérée comme une des conditions de l’Épopée ; très légitime chez les anciens, dont elle reproduisait fidèlement les croyances, elle ne peut être dans les œuvres modernes qu’une allégorie déplacée, et l’on a bien fait, de nos jours, de la bannir avec soin des sujets qui ne sont pas empruntés à l’antiquité, pour la remplacer par le merveilleux chrétien, condamné à tort par Boileau. […] Ronsard. — Convenez avec moi que j’en aurais quelque sujet ; car enfin quel mal vous faisaient mes vers pour que vous ayez pris tant de soin d’en médire et de couvrir leur auteur de sarcasmes et de ridicule ?

240. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Corneille 1606-1684 » pp. 310-338

Dans Géronte, comme dans don Diègue et dans le vieil Horace, l’amour paternel se montre mêlé de tendresse et de fermeté, de force et de faiblesse, tel qu’il est enfin ; mais, dans ce mélange, Corneille a toujours soin de soumettre le sentiment fort au sentiment faible, la tendresse au devoir, et la loi morale reste supérieure à l’homme, dont elle contient le cœur sans l’étouffer.

241. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre II. Des qualités du style » pp. 79-118

Partout il faut du soin et de l’art, dit Cicéron, même sous une apparence de négligence : Est quædam diligentia negligens.

242. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre III. Du Genre historique. »

L’historien doit avoir soin de ne rien dire de superflu dans le récit des faits : c’est le moyen de rendre la narration vive, rapide, pleine de force et de dignité ; c’est le moyen d’attacher constamment le lecteur distrait ou volage.

243. (1845) Les auteurs latins expliqués... Horace. Art poétique pp. -72

distinguez avec soin les mœurs des différents âges. […] 746Un vers jeté sur la scène 747avec une pesanteur trop grande, 748 l’auteur 749de l’accusation honteuse 750soit d’un travail trop rapide 751et qui manque de soin, 752soit d’ignorance de l’art.

244. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre III. Du genre épique » pp. 207-250

En lui le sublime existe de soi-même, et il épargne le soin de le chercher.

245. (1883) Poétique et Rhétorique (trad. Ruelle)

Et il a soin d’avertir que ses préceptes ne s’appliqueront pas tant aux discours sérieux qu’à ces déclamations des écoles dans lesquelles il était permis encore de parler à peu près librement aux tyrans des temps passés. » (Étude, etc., p. 87.) […] Ainsi, le propre de la médecine n’est pas de donner la santé, mais plutôt d’agir en vue de ce résultat autant qu’il est en elle ; car il peut arriver que des gens incapables de jouir d’une bonne santé reçoivent cependant des soins efficaces. […] Les variétés d’honneurs sont les sacrifices, les inscriptions métriques et non métriques, les récompenses, la préséance, les tombeaux, les images, la subsistance publique ; les usages des barbares, tels que les prosternations et le soin qu’on y prend de s’effacer. […] Les soins, les études, la contention d’esprit sont autant de choses pénibles, car on s’en acquitte par nécessité ou par contrainte lorsqu’on n’y est pas habitué ; mais l’habitude rend tout agréable. […] Contre ceux qui nous déprécient à tel point de vue sous lequel il serait honteux à nous de ne pas donner nos soins, comme, par exemple, les parents, les enfants, l’épouse, les subordonnés.

246. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Notes pour l’intelligence des exemples cités dans ce second volume. »

Les nymphes qui avaient pris soin de son enfance, en reçurent une de ses cornes, qui avait la vertu de produire tout ce qu’elles désiraient.

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