De là, ce style incomparable qui se colore, s’échauffe, rayonne, allie l’audace à la simplicité, le raisonnement et la logique la plus pressante, à l’imagination et à la sensibilité. […] Les enfants s’imaginent qu’en allant, ils parviendront au bout de ce cercle ; mais les hommes sages se rient de leur simplicité. […] Charmés par sa simplicité, transportés par ses accents sublimes, étonnés par ses hardiesses, nous aimons en même temps sa candeur, sa modération, sa droiture, sa bonté, sa raison et son bon sens. […] Donnez-moi des paroles sages ; donnez-moi des paroles puissantes ; donnez-moi la prudence ; donnez-moi la force ; donnez-moi la circonspection ; donnez-moi la simplicité. […] La simplicité du présent doit vous prouver que je n’ai pas voulu qu’il ait rien au-delà de ce qu’il contient en lui, et ainsi rien au-dessus du prix que vous y mettrez709.
Mais Thomas se croyait appelé à faire une révolution dans l’éloquence ; et cette révolution consistait à substituer le jargon philosophique à la belle et noble simplicité dont Voltaire et Buffon viennent de nous donner des exemples ; aux mouvements de l’âme, de froides et ridicules exclamations ; et le langage technique des sciences exactes à ces figures hardies ou touchantes qui donnent tant de force ou de chaleur au style.
La chronique est l’enfance de l’histoire : elle est naïve et de bonne foi ; elle raconte pour raconter ; elle ne se pique pas d’ordre ni de science, mais elle plait, elle intéresse par sa simplicité même et son abandon33.
« L’homme s’agite et Dieu le mène », a dit Fénelon avec plus de simplicité et de grandeur.
. — L’ouvrage, ajoute sur cette histoire le même critique, est dans un goût parfait d’élégance rapide et de simplicité.
Si nous le considérons selon Dieu, c’est une partie de nous-mêmes, plus curieuse que savante, qui s’égare dans ses pensées ; c’est une puissance orgueilleuse qui est souvent contraire à l’humilité et à la simplicité chrétienne, et qui, laissant souvent la vérité pour le mensonge, n’ignore que ce qu’il faudrait savoir, et ne sait que ce qu’il faut ignorer1.
Au reste, cette classification des genres, bien qu’elle soit rejetée de nos jours par certains rhéteurs comme peu fondée, ne laisse pas que de se recommander par son extrême simplicité : « louer ou blâmer, accuser ou défendre, conseiller ou dissuader ». […] Mais il est des pensées qui, pour être justes ou vraies, pèchent par un excès de simplicité ; il en est de communes, de triviales, etc. […] il lui faut de la simplicité, une sorte de laisser-aller. […] La naïveté n’exclut pas les grâces du style ; mais elle veut que ces grâces se montrent dans la simplicité du cœur et dans l’abandon d’une sorte de négligence. […] Quelle splendeur funeste a succédé à la simplicité romaine ?
Il écrivit avec la plus grande facilité : on peut en juger, par le morceau suivant, qui est rendu avec simplicité, correction, et une légèreté convenable au sujet. […] Il faut alors que la noblesse de l’expression couvre la simplicité de la pensée. […] 5° Trivialité et Bassesse Il faut craindre quelquefois, en voulant éviter l’affectation et la recherche, que la simplicité que l’on veut répandre sur ses écrits ne dégénère en trivialité et bassesse, Ces défauts consistent à employer des expressions de mauvais goût, que l’on doit bannir du style simple, même le plus familier.