Le lézard et le colisée 2 Un jour, seul dans le Colisée, Ruine de l’orgueil romain, Sur l’herbe de sang arrosée, Je m’assis, Tacite3 à la main. […] Je voyais la plèbe idolâtre, Saluant les triomphateurs, Baigner ses yeux, sur le théâtre, Dans le sang des gladiateurs2.
Imogène est avertie du fatal événement par le fidèle lévrier d’Adolphe, qui jamais n’avait quitté son maître, et quelle voit revenir seul, la tête basse et la gueule teinte de sang. […] Avant le combat, sa harpe avait enflammé l’ardeur des guerriers ; maintenant le clairon sonne, sa harpe se tait et son épée va s’abreuver du sang ennemi. […] Il reçut ordre d’aller à leur tête combattre une armée française qui, sous les ordres du comte d’Enghien, prince du sang royal de France, venait d’entrer en Piémont. […] On peindra ensuite son arrivée dans la salle du bal ; il entre tout couvert de boue, d’eau et de sang dans cette salle splendide, et il dépose aux pieds du prince la tête du loup. […] Le sylphe prend une goutte du sang généreux qui sort d’une des blessures du héros, et apporte cette offrande à l’ange.
Cœur, n. m. principal organe de la circulation du sang, etc.
Rome entière noyée au sang de ses enfants. […] Ainsi mouvoir, rime avec déchoir, talent avec méchant, repos avec berceaux, douleur avec candeur ; croix avec bois, flanc, avec sang. […] : Rome entière noyée au sang de ses enfants.
Ce Mucius Scævola, la main sur le brasier ; cette Lucrèce qui se poignarde devant sa famille en demandant vengeance ; ce Virginius qui brandit dans la foule le couteau teint du sang de sa fille ; ce Camille qui renverse la balance où Brennus a jeté son épée, tous ces personnages sont des héros sans doute, mais les héros d’un peuple qui ne conçoit guère la grandeur dépouillée de la pompe du décor et du prestige de la scène. […] Il peut aussi (l’espace le lui permet) appeler au secours de ses arguments toutes les ressources de la mise en scène : trophées conquis sur l’ennemi, vieillards suppliants, enfants éplorés, armées de clients en deuil, tout ce qui frappe les yeux, tout ce dont la vue émeut la chair et le sang, et arrache des sanglots à la multitude.
Un anatomiste pourra ne voir que des os, des muscles, des nerfs et du sang dans un visage humain, où nous apercevons des sentiments, des passions, une intelligence, une âme.
Terre infortunée qui, arrosée du sang de Jésus-Christ, et consacrée par les mystères qui ont opéré le salut de tous les hommes, gémissez pourtant encore, malgré tous les efforts de nos pères, sous une dure servitude, pour servir sans doute de monuments jusqu’à la fin à la vérité des prédictions du Sauveur ; terre infortunée, vous rappelâtes alors, en voyant ce pieux héros armé pour la délivrance de la sainte Jérusalem, vous rappelâtes vos anciens jours de gloire et d’allégresse ; vous parûtes animée d’une nouvelle espérance, vous crûtes revoir les Josué, les Gédéon, les David, a la tête de vos tribus, qui venaient briser votre joug et vous délivrer de la servitude et de l’oppression d’un peuple incirconcis.
Mais dessus quel endroit tombera ton tonnerre Qui ne soit tout couvert du sang de Jésus-Christ ?