Cette solitude-là est permise1, elle est bonne ; les écrits et les exemples des sages nous apprennent que Dieu en est toujours le compagnon.
Je résistais hardiment à tous ces discours, faisant honneur à la résolution que j’avais prise, et à tout ce que je vous mandai hier par la poste, en assurant que j’arriverais jeudi, lorsque tout d’un coup M. de Grignan, en robe de chambre d’omelette, m’a parlé si sérieusement de la témérité de mon entreprise, que mon muletier ne suivrait pas ma litière, que mes mulets tomberaient dans les fossés, que mes gens seraient mouillés et hors d’état de me secourir, qu’en un moment j’ai changé d’avis, et j’ai cédé à ses sages remontrances. […] » Le sage personnage lui donna des éclaircissements sur l’ancien usage de la ville, qui lui paraissait si extraordinaire, et ajouta : « Il est bien vrai que vous avez en ce moment l’empire sur ces richesses et sur tous les gens qui entourent votre trône. […] Il faudra dire : 1º Ce que c’est que la ville qui fête l’étranger. 2º Quels sont les flatteurs qui entourent le roi. 3º Quel est le sage conseiller qui dicte au roi la conduite à suivre. 4º Enfin, ce que signifie l’île déserte. […] Que de fois, m’asseyant silencieux à votre base, j’évoque — tout cet amas — de héros, de peuples et de générations, que le torrent des siècles emporta dans son cours ; royaumes, villes, tribus, sultans, rois, califes, noms célèbres autrefois, et maintenant ombres vaines, vous leur survivez, — vous êtes en même temps Les archives des âges et le tombeau des rois, le dépôt de la science, de la religion, des langues, la merveille, le logogriphe et la leçon du sage. […] Passion du sage, idole d’un cœur juste, que ton nom couronne ces pages ; il règne en souverain dans mon cœur, qu’il préside à mes vers : c’est toi qui m’as appris à connaître le bonheur et à le chanter.
Charron est un sage, si la sagesse consiste à dire, non plus comme Montaigne, que sais-je ? […] Et comme alors j’estois de cet advis, pour les considerations susdites, aussi me semble il maintenant que Vostre Majesté a fait une très sage et nécessaire resolution, de fortifier M. […] monsieur, que ne sommes-nous sages par tant d’experiences ! […] Une si vilaine agitation et si messéante à la dignité du sage, je parle du sage du monde et non pas du sage des Stoïques291, est bien éloignée de cette égalité d’esprit qui doit paroître dans les divers changemens des choses humaines, dans le flux et le reflux de la Cour. […] Étant si sage qu’il est, il a connu après tant d’expériences ce qui est le meilleur, et il tournera ses desseins à rendre cet État le plus florissant de tous, après l’avoir rendu le plus redoutable.
Quelque sujet que l’on traite, et quelle que soit la forme de style que l’on emploie, on ne doit jamais oublier que le principe et le fondement de l’art d’écrire est, suivant Horace, le bon sens, c’est-à-dire, ce jugement droit, cette raison sage qui retient toujours dans de justes bornes l’esprit le plus vif et le plus brillant, l’imagination la plus féconde et la plus impétueuse. […] Observez aussi à la lettre ce précepte si sage, que donne La Bruyère. […] Mais comme je suis bien loin de croire que mes observations puissent être une règle pour eux, je me suis imposé la loi de m’appuyer toujours de l’autorité des critiques sages et éclairés, dont le goût sûr et les connaissances profondes sont généralement reconnus.
Une sage économie ne déroba rien à sa libéralité.
De même que le soldat français, par son ardeur, son énergie, sa promptitude, sa disposition à tout braver, était l’instrument prédestiné du génie de Napoléon, le soldat solide et lent de l’Angleterre était fait pour l’esprit peu étendu, mais sage de sir Arthur Wellesley1.
. — « Et comme moi des médecins assassins », s’entre-disent à la fois Le Sage et Molière. — Ainsi8 fait un chacun.
Étant si sage qu’il est, il a connu après tant d’expériences ce qui est de meilleur, et il tournera ses desseins à rendre cet État le plus florissant de tous après l’avoir rendu le plus redoutable.