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151. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre IX. Parallèle des Oraisons funèbres de Condé, par Bossuet et de Turenne, par Fléchier et Mascaron. »

Mais, sans vouloir excuser ce qu’il a si hautement condamné lui-même, disons, pour n’en parler jamais, que, comme dans la gloire éternelle, les fautes des saints pénitents, couvertes de ce qu’ils ont fait pour les réparer, et de l’éclat infini de la divine miséricorde, ne paraissent plus ; ainsi, dans des fautes si sincèrement reconnues, et dans la suite si glorieusement réparées par de fidèles services, il ne faut plus regarder que l’humble reconnaissance du prince qui s’en repentit, et la clémence du grand roi qui les oublia ». […] Ici donc, et à quatre attaques différentes, on vit tout ce qu’on peut soutenir et entreprendre à la guerre. — Voyez comme tout s’ébranle : Philipsbourg est aux abois en dix jours, malgré l’hiver qui approche : Philipsbourg qui tint si longtemps le Rhin captif sous nos lois, et dont le plus grand des rois a si glorieusement réparé la perte ; Worms, Spire, Mayence, Landau, vingt autres places de nom ouvrent leurs portes ; Merci ne peut les défendre, et ne paraît plus devant son vainqueur : ce n’est pas assez, il faut qu’il tombe à ses pieds, digne victime de sa valeur ; Nordlingue en verra la chute : il y sera décidé qu’on ne tient non plus devant les Français en Allemagne qu’en Flandre ».

152. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Lebrun Né en 1785 » pp. 498-505

comment exprimer l’émotion profonde Que je sentis en moi se gonfler comme une onde, En montant ses degrés, en rentrant dans ce lieu Dont Corneille était roi, dont Homère était dieu ! […] J’ai, sur la rive Adriatique, Trouvé ce matin, en rôdant, Une petite république Qui de ton roi fait le pendant1.

153. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre IV. Du genre dramatique. » pp. 252-332

Dans l’opéra, Quinault en a laissé un grand nombre de très remarquables par la poésie et par la manière noble et délicate dont il loue le grand roi. […] Voilà le nœud : c’est un roi puissant à désarmer. […] Le roi et le père se disputent leurs droits entre eux ; l’un veut immoler, l’autre ne le veut pas. […] Les malheurs domestiques, les événements de la vie commune, ont aussi l’avantage d’être plus près de nous, et, quoiqu’ils nous étonnent moins que les aventures des héros et des rois, ils doivent nous toucher plus vivement, et être plus intéressants pour le plus grand nombre. […] La comédie héroïque est celle dont les personnages sont pris d’un ordre supérieur, où l’on met sur la scène des rois, des princes ou de grands seigneurs.

154. (1866) Cours élémentaire de rhétorique et d’éloquence (5e éd.)

  Maintenant, ô rois, apprenez ; instruisez-vous, juges de la terre. […] Non, jamais, non, nulle part, ni chez les Thessaliens, ni dans Ambracie, ni dans l’Illyrie, ni chez les rois de Thrace, ni à Byzance, ni dernièrement enfin à Thèbes. […] puissiez-vous devenir vous-même le modèle des rois vos successeurs ! […] poursuivait-il, je ne respirais que le service du roi et la grandeur de l’État !  […] Plaise au ciel, qu’en présence du Roi des rois, tu sois inondé des flots de cette lumière dont nous n’apercevons ici-bas que quelques rayons !

155. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Lamennais, 1782-1854 » pp. 455-468

S’il fallait porter le deuil des royaumes qui passent, et des pouvoirs qui expirent, les peuples, depuis Nemrod, n’auraient pas eu d’autres vêtements, et nous entendrions encore, au fond de l’Orient, tinter les glas de ces grandes funérailles ; le bruit lugubre de ces premières morts nous arriverait de tombeau de roi en tombeau de roi, comme d’écho en écho ; « et pourtant, dit le Seigneur Dieu, c’est moi qui ai abattu ces chasseurs d’hommes, parce que j’ai eu pitié de la terre ». […] Dans le panégyrique de saint André, Bossuet disait : « Les empereurs et les rois abaisseront leur tête superbe pour porter le joug.

156. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VI. De l’Harmonie du Style. »

« Nobles rejetons de tant de rois, lumières de la France, mais aujourd’hui obscures et couvertes de votre douleur comme d’un nuage, venez voir le peu qui vous reste d’une si auguste naissance, de tant de grandeur, de tant de gloire. […] « Celui qui règne dans les cieux, et de qui relèvent tous les empires ; à qui seul appartiennent la gloire, la majesté et l’indépendance, est aussi le seul qui se glorifie de faire la loi aux rois, et de leur donner, quand il lui plaît, de grandes et de terribles leçons.

157. (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433

L’université de France a été chargée par ce roi législateur du soin de préparer la jeunesse française aux grandes destinées qui l’attendent. […] que les rois sont à plaindre ! […] Je comparais ce roi invisible avec Sésostris, si doux, si accessible, si affable, si curieux de voir les étrangers, si attentif à écouter tout le monde et à tirer du cœur des hommes la vérité qu’on cache aux rois. […] Vous, laisserez-vous impuni le roi qui a jeté dans les fers et fait expirer sous les coups un homme consulaire, l’ambassadeur du peuple romain ? […] Écoutez l’orateur répondant à la même question : « Qu’est-ce qu’un roi ?

158. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre troisième. De l’élocution. »

L’allusion est ingénieuse, et rappelle délicatement les victoires du grand Roi. […] Peut-être d’avoir rétabli les affaires du Roi son fils ? […] Le poète a exprimé avec finesse cette même pensée dans cet autre vers : Grand Roi cesse de vaincre ou je cesse d’écrire. […] Le peuple est trop heureux quand il meurt pour ses rois. […] Le peuple trouverait plus de bonheur à vaincre et à vivre pour la cause de ses rois.

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