Ces nouvelles ayant en peu de jours été portées par toute la France, le parlement, qui était à Tours, alarmé d’ailleurs des entreprises et des menées des ligueurs qui l’environnaient de tous côtés, dépêcha au roi Paul Huraut de Valegran, maître des requêtes et depuis archevêque d’Aix, par lequel il lui proposait qu’il ne voyait plus qu’un expédient pour sauver l’Etat : c’était que, comme autrefois on avait vu à Rome deux princes associés au gouvernement de l’empire, ainsi dans cette occasion l’oncle et le neveu régnassent conjointement, l’un ayant la conduite des affaires, l’autre celle des armes, et tous deux ralliant les religions ensemble.
De tous ses écrits, le plus digne de mémoire est son essai sur l’Indifférence en matière de religion (1817-1823).
Le jeune élève doit d’abord s’interdire avec soin les livres qui portent des atteintes funestes à la religion et aux bonnes mœurs. […] L’ode héroïque sera en même temps religieuse, parce qu’il est naturel de consacrer par la religion les noms illustres que le poète veut immortaliser. […] Mais les poètes chrétiens doivent puiser dans les croyances et les merveilles de notre religion des scènes plus sublimes et plus touchantes. […] En second lieu, ne mêlez pas les faux dieux avec les êtres surnaturels de notre religion. […] Le succès dépend beaucoup du choix d’un sujet qui se lie aux intérêts généraux de la religion ou de l’humanité, et aux traditions particulières d’une nation.
Chez les anciens, les Dialogues de Platon, de Xénophon, de Lucien, de Cicéron ; — en France, ceux de Fénelon : Dialogues sur l’éloquence, — Dialogues des morts ; — de Malebranche, Entretiens sur la métaphysique et la religion ; — de Vacherot, La Métaphysique et la Science, etc. […] Chez les Grecs, elle est également née de la religion (Linus et Orphée).
Nous vous avons donné la liberté… sachez la conserver… Pour être dignes de votre destinée, ne faites que des lois sages et modérées ; faites-les exécuter avec force et énergie ; favorisez la propagation des lumières, et respectez la religion. […] Les intérêts de la religion et de l’Église ?
Nul n’a plus contribué à raviver sans superstition la foi classique, et à convertir les indifférents à la religion du beau ou du vrai par une admiration réfléchie dont le plaisir sévère se communique aux indifférents ou aux rebelles.
Guidée par la religion véritable, elle donne une forme sensible aux êtres invisibles, au monde moral ; mais il y a, dans sa pensée et dans sa forme, quelque chose de moins grossier et de moins terrestre, comme on peut le voir dans les poésies de saint Grégoire de Nazianze, et surtout dans le portrait qu’il a tracé de la Pureté et la Tempérance.
Comment accoutumer des esprits si corrompus à la régularité de la religion véritable, chaste, sévère, ennemie des sens et uniquement attachée aux biens invisibles ? […] Plus heureux que Caton, Saint Louis ne fut point obligé de lire un traité de l’immortalité de l’âme pour se convaincre de l’existence d’une vie future ; il en trouvait la preuve invincible dans sa religion, ses vertus et ses malheurs. […] Il avait assez de religion pour ce monde. […] Point d’ami intime qui ne craigne Dieu, et que les pures maximes de la religion ne gouvernent en tout ; autrement il vous perdra, quelque bonté de cœur qu’il ait. […] Oui, la religion est aujourd’hui ce qu’elle fut à son origine.