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92. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Rochefoucauld, 1613-1680 » pp. 32-37

Né avec des instincts chevaleresques, auxquels les événements infligèrent de cruelles déceptions, galant homme, modèle de politesse, de bravoure et de probité, La Rochefoucauld réfuta lui-même ses Maximes par son caractère ; et au lieu de juger l’homme d’après le philosophe, il est plus sûr de s’en rapporter au témoignage de Madame de Sévigné qui lui prouva son estime par son amitié.

93. (1811) Cours complet de rhétorique « Notes. »

Détracteurs et panégyristes se sont également arrêtés sur les détails, avec l’intention louable de trouver des beautés, ou le plaisir malin de révéler des fautes : mais l’ensemble de cette composition d’un ordre et d’un style tout particuliers, le genre auquel il faut rapporter un ouvrage à la fois théologique, moral, littéraire et poétique, sans être rigoureusement rien de tout cela, voilà des points qui devaient, ce me semble, être discutés d’abord, et à la faveur desquels on eût peut-être expliqué les écarts fréquents de l’auteur, et les nombreuses disparates d’un style, dont rien n’approche quand il s’élève, et qui reste au-dessous de bien des écrivains, quand il tombe. […] Quant aux reproches rapportés plus haut, ils sont fondés jusqu’à un certain point, il faut l’avouer, et la critique a pu craindre la contagion d’un exemple aussi séduisant ; car c’en est fait de notre poésie, et nous retombons au-dessous des Ronsards et des Dubartas, si cette manière, si heureuse entre les mains de M. 

94. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre I. Du Pathétique. » pp. 280-317

Cependant pour en donner une idée encore plus claire et plus juste, je vais rapporter la traduction littérale du texte sacré qui a fourni à Racine la matière des beaux vers que j’ai cités. […] Je borne à ces quatre traits mes citations de Corneille : elles seraient trop multipliées, si je rapportais tous les sentiments vraiment sublimes qu’il a répandus dans ses Tragédies.

95. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre premier. Apologie de Socrate par Platon. »

Saillie singulière, mais que l’on est bien porté à excuser, quand on entend le langage que nous venons de rapporter.

96. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre V. » pp. 82-88

Mais comme il a servi de texte à une foule de discussions qui n’ont pas été sans influence sur l’art dramatique, particulièrement en France, on lira peut-être avec intérêt quelques extraits des controverses qui s’y rapportent : « Il suffit, dit Lopez de Véga, de s’attacher à l’unité d’action et d’éviter l’épisode, en sorte qu’il n’y ait rien d’étranger et qui nous tire du sujet principal  c’est-à-dire qu’on n’en puisse détacher aucune partie, sans que la pièce tombe en ruine.

97. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VI. Contes, romans, nouvelles. »

Dans le roman historique, on fait assister l’un des personnages à une action réelle et connue, dont il peut ensuite nous rapporter des détails que l’histoire néglige presque toujours.

98. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre II. Les Oraisons ou discours prononcés. »

Chacune a les siens propres ; les anciens, qui ne songeaient dans leurs traités qu’aux discours du barreau, les rapportaient à six espèces principales : la loi, les titres, la renommée, le serment, la question 9, les témoins, tous moyens placés hors de la cause même prise dans son abstraction et sa généralité, mais qui se rattachent toujours à la cause particulière dont il s’agit. […] Il n’est pas rare que le dissertateur, le romancier, le poète, dans la vue d’instruire, de plaire ou de toucher, donnent des définitions étendues et ornées, qu’ils entrent dans des détails, fassent des comparaisons, mettent sous les yeux des exemples, opposent plusieurs tableaux entre eux, rapportent toutes les circonstances d’un événement, et, de même, s’appuient sur les témoignages, la renommée, la loi, etc. […] Les modernes, sans renoncer à cette division, y ont mis plus de précision, et l’ont surtout rendue plus pratique ; c’est-à-dire que, distinguant d’abord les discours d’après leur objet principal et le caractère qui y domine, ils les rapportent subsidiairement à l’un des trois genres reconnus par les anciens.

99. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Buffon. (1707-1788.) » pp. 146-152

Le Brun a consacré deux de ses odes les plus remarquables à Buffon, et l’on rapporte que Mirabeau lui appliquait l’éloge que Quintilien a fait d’Homère : « Hunc nemo in magnis sublimitate, in parvis proprietate superavit.

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