Phrases coupées, expressions vives et courtes, verbes au temps présent, images entassées, tout dans le style se presse, court comme un torrent, et c’est à peine si l’imagination peut suivre ce mouvement, bondissant comme un léopard (comparaison courte et vive, telle qu’il la fallait en cet endroit).
Il m’a fait présent d’un bel exemplaire imprimé à ses dépens.
Les tableaux les plus riants de la nature, les mouvements les plus ingénus du cœur humain, l’enjouement, le plaisir, la mollesse, la négligence de l’avenir, le doux emploi du présent, les délices d’une vie dégagée d’inquiétude : voilà les sujets que choisit la muse d’Anacréon.
L’imagination est cette faculté de l’âme qui rend les objets présents à la pensée avec toutes leurs circonstances intéressantes. […] Conquérant, législateur, fondateur d’empire, il eut un nom et une pensée qui sont encore présents partout. […] Car, puisqu’elles me doivent tenir lieu de justification auprès de vous, il est de mon intérêt que vous en conserviez le souvenir et que vous les ayez toujours présentes. […] 1º Du côté des promesses qu’elle renferme pour l’avenir ; 2º du côté de la situation où elle met le fidèle pour le présent ; 3º du côté des grands modèles qu’elle lui propose à imiter.
Nous vantons le passé, dans notre indifférence pour le présent. — 12. […] L’âme se souvient du passé, voit le présent, prévoit l’avenir. — 3.
Néanmoins, tous les sujets qu’embrasse son domaine, peuvent se réduire à trois classes, appelées, chez les anciens, genres de causes ; et l’on doit dire, suivant la remarque d’Aristote, que « tout discours se réfère à trois objets, à la personne qui parle, au sujet qu’on traite et à l’auditeur auquel on s’adresse9 » ; « que tel est plus spécialement du ressort du présent, tel autre du passé, tel autre de l’avenir 10. » Genre démonstratif. […] Tel est ce passage du traité de Amicitiâ, où Cicéron dit : « Quocircà et absentes adsunt et egentes abundant et imbecilles valent et, quod difficilius dictu est, mortui vivunt ; » parlant de l’Amitié, « qui rend présents les absents, riches les pauvres, forts les faibles et, qui plus est, vivants les morts » ; cet autre encore de la première Catilinaire, ch. 28, où il est dit : « Quùm tacent, clamant. » « Sans rien dire, ils crient ; » cet autre de la Phèdre de Racine : Présente, je vous fuis, absente, je vous trouve. […] Par elle, on s’interrompt brusquement pour mettre en scène, pour faire parler des présents ou des absents, des êtres inanimés, le ciel, la terre, ou imaginaires, souvent des morts qu’on évoque du tombeau.
Le verbe est un mot significatif qui marque les temps, et dont les parties séparées ne signifient pas plus que celle du nom : homme, blanc, ne marquent point le temps : Il marche, il a marché, signifient, l’un le présent, l’autre le passé.
Ces qualités se font sentir dans les lignes suivantes, où le prophète demande à Dieu les présents de la terre et des saisons : Prière à Dieu.