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56. (1866) Cours élémentaire de rhétorique et d’éloquence (5e éd.)

Elle se montre aussi fort souvent dans les œuvres de l’historien, du philosophe et du poète. […] Le philosophe explique la nature d’une chose avec le moins de mots possible ; l’orateur en décrit tous les aspects et choisit de préférence les traits qui le conduisent à son but. […] Les nombreuses règles que les philosophes ont données sur le syllogisme peuvent se réduire à celle-ci : La conclusion doit être renfermée dans les prémisses, et les prémisses doivent le faire voir. […] Aristote et quelques autres philosophes austères ont blâmé l’usage des passions dans l’éloquence ; mais c’est là une sévérité mal fondée. […] On ne démontrera pas l’existence de Dieu ou la spiritualité de l’âme devant une réunion de simples villageois, comme on le ferait devant une assemblée de philosophes et de savants.

57. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XXIV. » pp. 128-130

Or, dans sa première entrevue avec Pénélope, Ulysse, sous le faux nom d’Æthon et sous les habits d’un mendiant, se donne pour un guerrier qui a vu Ulysse à la guerre de Troie, et il décrit l’extérieur de ce héros : là-dessus Pénélope fait le faux raisonnement dont notre philosophe a loué Homère.

58. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre IV. De l’Éloquence chez les modernes. »

Elle a des philosophes, des historiens, des poètes du premier mérite ; et il serait difficile aux autres nations de trouver beaucoup d’hommes à opposer aux Newton, aux Hume, aux Pope. etc.

59. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VII. Éloge funèbre des officiers morts dans la guerre de 1744, par Voltaire. »

Familiarisé avec le trépas, tu le vis approcher avec cette indifférence que les philosophes s’efforçaient jadis d’acquérir ou de montrer.

60. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Voltaire 1694-1778 » pp. 445-463

Voltaire 1694-1778 [Notice] Habile, adroit, remuant, infatigable, s’occupant de tout à la fois, mêlant les plaisirs aux affaires, homme de cour et homme de lettres, favori de Madame de Pompadour et roi des philosophes, fla teur des souverains qu’il encensa pour assurer l’impunité à ses hardiesses, ennemi des abus plus que des vices, prêt à tout oser contre les préjugés, mais ne sachant respecter ni la religion ni les mœurs, Voltaire n’eut jamais le temps de se recueillir, et risqua de propager les réformes par la licence, ou de corrompre les esprits en voulant les affranchir. […] Helvétius, fastueux fermier général, triste philosophe qui professait le matérialisme, mort en 1771.

61. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre IV. » pp. 78-81

Nos philosophes ont remarqué des erreurs dans sa Physique.

62. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre II. Du genre didactique. » pp. 161-205

Le poète peut aussi, appréciant les choses en vrai philosophe, prendre on ton grave et sérieux, lancer des traite vifs et piquants contre les défauts et les vices des hommes, et les tracer avec des couleurs mâles et vigoureuses. […] Et ailleurs, en parlant d’un philosophe : Il connaît l’univers et ne se connaît pas. […] L’apologue sera relevé par les expressions, lorsqu’elles seront hardies : Ne coupez point ces arbres, disait le philosophe scythe, Ils iront assez tôt border le noir rivage, pour dire qu’ils périront assez vite.

63. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Voltaire, 1694-1778 » pp. 158-174

Mais comme je suis encore plus reconnaissant que philosophe, je vous donne, sur ce qui me reste de corps, le même pouvoir que vous avez sur ce qui me reste d’âme. […] Le 2 août de la même année, Voltaire écrivait à D’Alembert : « Le bruit court que vous venez avec un autre philosophe ; il faudrait que vous le fussiez terriblement l’un et l’autre pour accepter les bouges indignes qui me restent dans mon petit ermitage ; ils ne sont bons tout au plus que pour un sauvage comme Jean-Jacques, et je crois que vous n’en êtes pas à ce point de sagesse iroquoise » 1.

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