Je crois bien qu’ils ne lisaient pas toujours dans ces beaux volumes, et qu’ils se contentaient souvent du très-grand et très-légitime plaisir de les regarder d’un œil d’amateur, de les ranger, de les manier, de les épousseter, jouissances délicieuses, je le sais, et que je permets au bibliophile, pourvu qu’il lise ou qu’il ait au moins l’intention de lire.
D’illustres princes de l’Église n’ont pas dédaigné d’applaudir à nos efforts ; de nous féliciter d’avoir publié ce travail consciencieux, qui non seulement ne contient rien de contraire aux principes de la saine doctrine en ce qui concerne la foi et les bonnes mœurs, mais encore est très propre à éclairer l’esprit des jeunes humanistes, à épurer leur goût et à orner leur cœur, et qui mérite une place distinguée parmi les livres classiques édités de nos jours ; de nous louer d’avoir mis de la netteté dans notre plan, de la clarté dans notre méthode, de la justesse dans nos définitions, et surtout d’avoir rattaché à notre enseignement les modèles si parfaits qu’offrent les poètes bibliques et liturgiques, trop indignement méconnus ; de nous permettre de compter sur leurs plus favorables dispositions à l’égard de nos travaux, et sur la reconnaissance de tous les amis des lettres, mais surtout des lettres chrétiennes ; d’apprécier toute l’importance de notre œuvre, et d’appeler sur elle les bénédictions les plus abondantes ; enfin, de nous exhorter à servir la cause des bonnes-lettres avec un zèle qui ne se ralentisse jamais.
Il n’y a que les méchants et les scélérats connus dans l’histoire, dont l’honnête homme puisse se permettre de faire la satire sur leur propre tombeau. […] Mais votre destinée Ne vous permet d’aimer qu’à la saison des fleurs ; Et quand elle a passé, vous la cherchez ailleurs Afin d’aimer toute l’année.
., mis avant leurs antécédents talis, tantus, tot, tantum, ont une grâce particulière, quand l’ordre ou l’intérêt des idées permettent de s’exprimer ainsi. […] Les conjonctions si, ut, quùm, dùm, ne, cur, se placent élégamment dans le corps de la phrase, immédiatement avant le verbe, quand la disposition des mots et l’euphonie le permettent ainsi. […] Il fut roi dans le temps où il était permis de l’être à Rome. […] Il leur est permis sans doute de se livrer au jeu ; mais ce sera quand ils auront vaqué aux affaires sérieuses.
Qu’il me soit permis, je vous en conjure, d’employer constamment pour Dieu et pour moi-même ce qui me reste de vie, et de me disposer par là à mourir en religieux.
Quand il peut trouver l’occasion de reprocher au ministre le peu de soin qu’il prend de sa santé, les excès de travail qu’il se permet, il faut voir quelle énergie il met dans ces vérités dangereuses ; on croirait, au son de sa voix, qu’il s’expose à tout pour satisfaire sa conscience, et ce n’est qu’à la réflexion qu’on observe que, pour varier la flatterie fade, il essaye de la flatterie brusque sur laquelle on est moins blasé.
Les uns mettent la vertu à une hauteur si décourageante, qu’elle rebute les efforts du zèle le plus affermi, et ne permet son accès qu’à l’orgueil du sophiste qui cherche moins à valoir en effet mieux que ses semblables, qu’à les écraser de sa prétendue supériorité. […] Un très grand poète, qui était philosophe dans le sens et avec les restrictions où il est permis et possible de l’être, Racine le fils, a fait, dans son poème de la Religion, un rapprochement très ingénieux de ce que les anciens ont dit de mieux et pensé de plus juste en fait de morale.
Il pense qu’il s’incorpore4, si vous me permettez de parler ainsi, tout ce qu’il amasse, tout ce qu’il acquiert, tout ce qu’il gagne. […] Cette force, cette vigueur, ce sang chaud et bouillant, semblable à un vin fumeux2, ne leur permet rien de rassis ni de modéré.