Élevés au milieu d’une civilisation qui s’épurait et s’ennoblissait chaque jour, ils ne se réfugiaient plus tout entiers dans les souvenirs et dans l’idiome des Romains, comme avaient fait autrefois quelques hommes supérieurs lassés de la barbarie de leurs contemporains : ils étaient, au contraire, tous modernes par la pensée, tous animés des opinions1, des idées de leur temps ; seulement leur imagination s’était enrichie des couleurs d’une autre époque, d’une civilisation, d’un culte, d’une vie différente des temps modernes.
Si le pronom le se rapporte à un substantif, il suit alors la règle générale, et prend le genre et le nombre de ce substantif : = était-ce là votre pensée ? […] La Syllepse ou conception, s’accorde plus avec notre pensée, qu’avec les mots du discours ; comme quand nous disons : il est six heures, au lieu de dire suivant les règles : elles sont six heures. Nous ne prétendons alors que marquer un temps précis, et une seule de ces heures, savoir la sixième, qui est l’objet de notre pensée.
Gibert ; il peint agréablement ses pensées.
Entraîné vers d’autres pensées.
Il disait que rien ne lui donnait du déplaisir comme d’être accusé de regarder quelqu’un dans les portraits qu’il fait ; que son dessein est de peindre les mœurs sans vouloir toucher aux personnes, et que tous les personnages qu’il représente sont des personnages en l’air1 et des fantômes proprement, qu’il habille à sa fantaisie, pour réjouir les spectateurs ; qu’il serait bien fâché d’y avoir jamais marqué qui que ce soit ; et que, si quelque chose était capable de le dégoûter de faire des comédies, c’étaient les ressemblances qu’on y voulait toujours trouver, et dont ses ennemis tâchaient malicieusement d’appuyer la pensée pour lui rendre de mauvais offices auprès de certaines personnes à qui il n’a jamais pensé.
Désormais, le français peut suffire à tous les besoins de la pensée.
Les pensées doivent être fines, délicates, ingénieuses et piquantes, mais sans effort et sans recherche.
Sénèque avait dit, dans son traité de la Providence, ch. 3 : « Scit eum sine gloria vinci qui sine periculo vincitur. » — Corneille, plus qu’aucun autre de nos auteurs, offre une foule de ces pensées, énergiquement rendues, que le bonheur de l’expression grave dans toutes les mémoires et qui deviennent des espèces d’adages, consacrés par l’admiration populaire.