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67. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Observations générales sur l’Art d’écrire les Lettres » pp. 339-364

Vous êtes un des premiers que cette École ait formés ; et comme étant parmi ses enfants du nombre de ses aînés, vous allez porter des premiers dans le sein de la patrie, les fruits de cette excellente culture. […] Mon cher frère, je me figurerais en votre place, qu’en tout état et en tout temps, je dois être modeste ; et quoique les bien faits du Roi honorent ses plus grands sujets, je m’en tiendrais dans ce sens fort glorieux ; mais j’irais aussi jusqu’à considérer dans ce bienfait ma patrie entière, et je ferais en sorte que ma conduite fût l’expression de ma reconnaissance.

68. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Lettre. A un ancien Elève de l’Ecole Militaire de Paris. » pp. 375-399

Nous naissons tous pour la patrie et pour la société. […] Quelles sont belles et magnifiques les espérances qu’elle nous donne, et qui doivent se réaliser dans notre céleste patrie !

69. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Victor Hugo Né à Besançon en 1802 » pp. 540-556

Quelquefois nous parlons, en remuant la flamme, De patrie et de Dieu, des poëtes, de l’âme   Qui s’élève en priant ; L’enfant paraît, adieu le ciel et la patrie Et les poëtes saints !

70. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Lamennais, 1782-1854 » pp. 455-468

Mon cœur, cependant, vous envoie ses vœux ; il demande pour vous, sinon le bonheur qui n’est point d’ici-bas, du moins ces secrètes consolations que la Providence fait couler d’en haut dans les âmes malades, ces joies intimes qui n’ont point de nom, parce qu’elles passent sur la terre1 comme quelque chose d’un autre monde, comme le souffle lointain de la patrie. […] Nous nous en allons vers notre vraie patrie, vers la maison de notre père.

71. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VII. Des différents exercices de composition. »

Je ne saurais refuser cette lettre, mon cher et illustre confrère, à deux jeunes officiers suédois qui ont fait le voyage d’Italie avec beaucoup d’application et d’intelligence, mais qui croiraient n’avoir rien vu si, en retournant dans leur patrie, ils n’avaient pu, du moins un moment, voir et entendre le grand homme de notre siècle. […] Là, tombe un vieux guerrier, qui, né dans les alarmes, Eut les camps pour patrie, et pour amour ses armes : Il ne regrette rien que ses chers étendards, Et les suit en mourant de ses derniers regards. […] Toujours prêt à servir la patrie, à protéger le faible, à remplir les devoirs les plus dangereux, et à défendre, en toute rencontre honnête et juste, ce qui lui est cher, au prix de son sang, il met dans ses démarches cette inébranlable fermeté qu’on n’a point sans le vrai courage. […] Ou, dans le sein de Dieu, ta source et ta patrie, Affranchi pour jamais de tes liens mortels, Vas-tu jouir enfin de tes droits éternels ?

72. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre III. — Ornements du Style, qui consistent dans les Mots ou Figures »

lorsque vous voyez périr votre patrie, Pour quelque chose, Esther, vous comptez votre vie ? […] M. de Matignon s’adresse au connétable de Bourbon pour le détourner de négocier avec les ennemis de la France, et lui dit : Je sais bien qu’il n’importe guère à des gens qui n’ont plus ni conscience ni foi, de ruiner leur patrie, et de bouleverser un royaume où ils ne sont point considérés ; mais quelqu’un de vos bons serviteurs peut-il souffrir que leurs intrigues s’ourdissent sous votre nom, et qu’ils engagent un connétable et un prince du sang dans leurs attentats ? […] Et pour les exclure de la société, pourquoi les bannir de leur propre patrie ? […] Richelieu, grand, sublime, implacable ennemi ; Mazarin, souple, adroit, et dangereux ami : L’un fuyant avec art, et cédant à l’orage ; L’autre aux flots irrités opposant son courage : Des princes de mon sang ennemis déclarés ; Tous deux haïs du peuple, et tous deux admirés ; Enfin, par leurs efforts ou par leur industrie, Utiles à leurs rois, cruels à la patrie. » Voltaire, Henriade, ch. 

73. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Voiture 1598-1648 » pp. 15-17

Vaugelas (1583-1651) était né en Savoie, et avait toujours conservé l’accent particulier à sa patrie.

74. (1866) Cours élémentaire de rhétorique et d’éloquence (5e éd.)

Elle vous donnera l’abondance, de bons quartiers d’hiver, et un prompt retour dans la patrie. […] Démosthènes, accusé par Eschine d’être responsable des maux de la patrie, lui répond victorieusement en rétablissant les faits dans leur exacte vérité. […] Elle fait la paix et la guerre, elle décide du sort des nations, elle défend la patrie et venge l’humanité : voilà certes une grande mission. […] Modestie, bienveillance, affection, dévouement à la religion et à la patrie, touchante piété, toutes les vertus, tous les nobles sentiments qui conviennent à un orateur sacré s’y trouvent réunis. […] ne prostituez pas ces mots de patrie et de. patriotisme.

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