Mirabeau, accusé de trahison par ses ennemis, se défend en ces termes : « — Celui qui a la conscience d’avoir bien mérité de son pays, et surtout de lui être encore utile ; celui que ne rassasie pas une vaine popularité, et qui dédaigne les succès d’un jour pour la véritable gloire ; celui qui veut dire la vérité, qui veut faire le bien public, indépendamment des mobiles mouvements de l’opinion populaire ; cet homme porte avec lui la récompense de ses services, le charme de ses peines et le prix de ses dangers ; il ne doit attendre sa moisson, sa destinée, la seule qui l’intéresse, la destinée de son nom, que du temps, ce juge incorruptible, qui fait justice à tous. » — (Du droit de paix et de guerre. 2e Discours.)
Lorsque tout dort, je travaille et je veille ; La paix des nuits ne ferme plus mes yeux : Permets du moins, appui des malheureux, Que ma douleur jusqu'au matin sommeille. […] ) Caractère de Cromwel. — Un homme s'est rencontré d'une profondeur d'esprit incroyable ; hypocrite raffiné autant qu'habile politique ; capable de tout entreprendre et de tout cacher ; également actif et infatigable dans la paix et dans la guerre ; qui ne laissait rien à la fortune de ce qu'il pouvait lui ôter par conseil ou par prévoyance ; d'ailleurs si vigilant et si prêt à tout qu'il n'a jamais manqué aucune des occasions qu'elle lui a présentées ; enfin un de ces esprits remuants et audacieux qui semblent être nés pour changer le monde. […] Et si l'ombre, la paix, la liberté m'inspire. […] Il ne lui faut, pour briller, ni les cabales d'un parti ni de grandes circonstances : dans la paix la plus profonde, sur le cercueil du citoyen le plus obscur, elle trouve des moyens sublimes ; elle sait intéresser pour la vertu ignorée, et faire couler des larmes pour un homme de bien que l'on n'avait point connu.
Au-dehors, la vertu d’un héros a, sur terre et sur mer, rétabli partout la paix. […] Tous ses moyens d’existence, tout son travail, tous les profits qu’elle en retire, s’alimentent surtout par une nombreuse population ; la paix seule lui permet de vivre. […] Cependant ce préteur, qui se vante d’avoir maintenu la Sicile en paix par ses soins et sa prudence, passait des jours entiers dans cet atelier, en tunique brune et en manteau. […] Je veux que leurs éloges soient outrés, et qu’ils aient ajouté à la vérité ; il n’en est pas moins vrai que la modération d’un général qui laisse à des ennemis, contre qui il a les armes à la main, ce qui est l’objet de leur admiration, fait plus d’honneur à la république que la conduite d’un préteur qui le leur ravit au milieu de la paix. […] Alors ce fou, qui s’était tant emporté contre moi en faveur de Verrès, voyant qu’il n’avait rien gagné, me donna, sans doute pour faire sa paix avec moi, la liste de tous les vols que Verrès avait faits à Syracuse, et dont d’autres personnes m’avaient déjà donné la connaissance et le détail.
« Turenne meurt ; tout se confond ; la fortune chancelle ; la victoire se lasse ; la paix s’éloigne : les bonnes intentions des alliés se ralentissent ; le courage des troupes est abattu par la douleur, et ranimé par la vengeance : tout le camp demeure immobile ; les blessés pensent à la perte qu’ils ont faite, et non aux blessures qu’ils ont reçues, etc. ».
Il est douloureux de penser que celui qui, par la fécondité inépuisable de sa verve maligne, a réjoui et réjouira tant de générations, ne connut que le sourire des lèvres et ne ressentit jamais la véritable joie, la paix du cœur.
Le rameau auquel pendait son fruit représentait la douce paix avec l’abondance, préférable aux troubles de la guerre dont ce cheval était l’image.
À mesure que les siècles s’écoulèrent, les hommes devinrent étrangers les uns aux autres, puis cherchèrent à établir entre eux des communications utiles : le commerce, les arts, les richesses, la paix, la guerre, les alliances furent autant de sources d’où jaillirent de nouvelles idées, et de là de nouvelles expressions qui constituèrent des idiomes particuliers : ici un objet était connu sous un certain nom ; là il prenait et admettait une dénomination différente, et ainsi les langues se multiplièrent.
Dormez en paix, Pindare, Homère, Eschyle ; J’ai rêvé d’aigle, et m’éveille pinson3.