Aussi Homère, le père et le prince des poètes, est-il remarquable dans l’usage de cette figure ; la guerre, la paix, les dards, les lances, les villes, les rivières, tout en un mot s’anime dans ses écrits. […] « Sans cette paix, Flandre, théâtre sanglant où se passent tant de scènes tragiques, tu aurais accru le nombre de nos provinces ; et, au lieu d’être la source malheureuse de nos guerres, tu serais aujourd’hui le fruit paisible de nos victoires. » (Fléchier). […] La confection des lois, la paix, la guerre, le choix des magistrats appartenaient au peuple. […] Lorsqu’il attaque les orateurs ses contemporains, qui étaient vendus à Philippe et conseillaient la paix, il ne garde plus de mesures ; il leur reproche avec amertume de trahir leur patrie. […] Allons, ces deux mille notables possèdent de quoi combler le déficit ; ramenez l’ordre dans vos finances, la paix et la prospérité dans le royaume ; frappez, immolez sans pitié ces tristes victimes ; précipitez-les dans l’abîme, il va se fermer… Vous reculez d’horreur… hommes inconséquents !
Nous cultivions en paix d’heureux champs, | et nos mains Étaient propres aux arts ainsi qu’au labourage. […] Lorsque Bossuet résume le caractère d’Antonin et de Marc-Aurèle, le parallèle des deux princes, en développant la pensée, amène la forme périodique : « Le père, toujours en paix, est toujours prêt dans le besoin à faire la guerre ; le fils est toujours en guerre, toujours prêt à donner la paix à ses ennemis et à l’empire. » (Disc, sur l’Histoire universelle, Ire partie, Xe époque.)
Dans les guerres puniques, Carthage viola souvent la paix et les trêves : jamais cependant on n’usa de représailles à son égard, parce que nos aïeux considéraient plutôt ce qui était digne d’eux, que ce que le droit de la guerre pouvait leur permettre contre leurs ennemis.
Je suppose, par exemple, que je veuille inspirer, à ceux qui m’écoutent, de l’amour pour leurs semblables, et que je tire un premier argument de la satisfaction intérieure que procure cet amour ; un second, de l’obligation que nous impose à cet égard l’exemple de Jésus-Christ ; le troisième, de la bienveillance à laquelle cette vertu dispose envers tous ceux qui nous environnent : mes arguments seront bons en eux-mêmes, mais ils seront mal distribués ; car le premier et le troisième seront puisés dans des considérations d’intérêt personnel, comme la paix intérieure et les avantages extérieurs, et j’en aurai en même temps introduit un autre, fondé uniquement sur le devoir. […] Il nous peint une existence à laquelle nous associons des idées de paix, de repos et d’innocence. […] Le Liban est souvent pris métaphoriquement pour tout l’État ou tout le peuple d’Israël, pour le temple, pour le royaume d’Assyrie ; le Carmel est souvent pris de même pour l’image du bonheur et de la paix : Species ejus ut Libani, erectus ut cedri , dit Salomon (Cant. canticorum, c. 5, v. 15) en parlant de la majesté de la stature de l’homme ; mais, s’il veut peindre la beauté d’une femme, il la compare au mont Carmel, caput tuum ut Carmelus (Cant. canticorum, c. 7, v. 5). […] L’action de l’Odyssée, en calculant depuis la prise de Troie jusqu’au rétablissement de la paix dans Ithaque, comprend une espace de huit ans et demi ; celle de l’Énéide, calculée également depuis la prise de Troie jusqu’à la mort de Turnus, comprend six années ; mais si nous mesurons seulement le temps compris dans la seule narration du poète, c’est-à-dire depuis l’époque où le héros paraît sur la scène jusqu’au dénouement, nous verrons que la durée de ces deux derniers poèmes est infiniment plus courte. […] Les causes qui troublent la paix conjugale entre Jupiter et Junon, les querelles indécentes qui s’élèvent entre les divinités d’un ordre inférieur, parce qu’elles ont pris parti pour l’une ou l’autre armée, sont des trivialités dont un poète moderne ne saurait trop se garder.
Le Chœur est le défenseur naturel, le conseiller, l’ami de la vertu ; c’est lui qui apaise les ressentiments et glorifie l’innocence ; c’est lui qui chante la frugalité, la tempérance, les bienfaits de la justice, les lois tutélaires, et la paix et les tranquilles loisirs des cités : confident discret et sûr, c’est lui, enfin, qui prie, qui conjure les : Dieux de relever l’honnête homme abattu, et d’humilier l’orgueil triomphant. […] 557Que lui (le Chœur), 558et favorise les bons, 559et les conseille amicalement, 560et qu’il modère les esprits irrités, 561et qu’il aime 562ceux qui craignent de faire-le-mal ; 563qu’il vante les mets 564d’une table courte (frugale) ; 565 qu’ il vante la justice salutaire, 566et les lois, et les loisirs de la paix 567aux portes ouvertes ; 568qu’il cache les choses confiées à lui, 569et qu’il prie et supplie les Dieux 570 de faire que la fortune 571revienne aux malheureux, 572 et qu’elle s’éloigne des orgueilleux.
La paix rentre dans l’âme de Jean V, qui se réconcilie sincèrement avec Olivier de Clisson.
• Comparer l’état de la littérature française à la paix de Nimègue (1678) et à la mort de Voltaire (1778). […] C’était le peuple assemblé qui décidait sur les affaires publiques, et ses résolutions lui étaient suggérées par les hommes éloquents qui se trouvaient dans ses rangs ; la parole était le grand ressort en paix et en guerre, et quiconque avait le talent de persuader la multitude pouvait prétendre à toutes les charges, à tous les honneurs. […] Malherbe. — Vous avez raison ; j’ai eu tort de m’emporter, comme je faisais sur la terre, et puisque je vous ai abordé avec l’intention de faire une paix durable, je dois veiller sur la vivacité de mes expressions.
Numa Pompilius, second roi, dans une longue et profonde paix, Il acheva de tonner ses mœurs, et de régler sa religion sur les mêmes fondements que Romulus avait posés.