Ce sont des roulades, c’est-à-dire des ornements ajoutés au chant.
Pour forcer ta prison tu fais de vains efforts : La rage de tes flots expire sur tes bords1… La voix de l’univers à ce Dieu me rappelle, La terre le publie. « Est-ce moi, me dit-elle, Est-ce moi qui produis mes riches ornements ?
Ceux qui ont le raisonnement le plus fort, et qui digèrent le mieux leurs pensées afin de les rendre claires et intelligibles, peuvent toujours le mieux persuader ce qu’ils proposent, encore qu’ils ne parlassent que bas breton ou qu’ils n’eussent jamais appris de rhétorique ; et ceux qui ont les inventions les plus agréables, ou qui les savent exprimer avec le plus d’ornement et de douceur, ne laisseraient pas d’être les meilleurs poëtes, encore que l’art poétique leur fût inconnu.
3º Les tropes sont un des ornements principaux du discours. […] L’art du pilote est tout ; et, pour dompter les vents, Il faut la main du sage et non des ornements.
Les hymnes romaines sont remarquables, dit Mgr Pallu du Parc, en ce qu’elles possèdent la vraie beauté de la prière, c’est-à-dire le principal ornement de l’hymne chrétienne. […] Ce genre de poème, en effet, doit toujours être naturel ; par conséquent, il réprouve et les excès de l’imagination, et l’exagération du sentiment, et l’abus de l’esprit, parce que ces défauts ont pour résultat de le rendre froid, fade, langoureux, ou chargé d’ornements frivoles, non moins ridicules que déplacés.
Voyez comme il réduit les faits les plus compliqués à leur expression la plus simple, comme il y jette des traits de lumière, dès qu’il voit quelque embarras à éviter, quelque nuage à dissiper ; comme il suspend la curiosité pour la satisfaire à propos, enfin comme il sait en même temps faire servir à l’ornement de la narration tout ce qu’il emploie pour l’éclaircir.
Ensemble et détails, but et moyens, actions et caractères, décors même, machines, ornements, costumes, tout lui est matière à contraste, à batteries et à cliquetis de mots.
En résumé, l’ordonnance naturelle du discours demande : 1° Que l’auteur commence par un exorde qui lui concilié la bienveillance et l’attention des auditeurs ; 2° Qu’il expose ce sujet d’une manière claire et brève ; 3° Qu’il raconte le fait principal et les détails avec vérité, et en l’embellissant des ornements du style ; 4° Qu’il confirme, par de bonnes et solides preuves, tout ce qu’il a avancé ; 5° Qu’il réfute tous les arguments qu’on peut lui opposer ; qu’il éclaircisse les difficultés principales qu’on peut lui faire ; 6° Qu’il termine son discours par une péroraison, qui puisse allumer ou éteindre les passions selon le besoin.