Partout mille regards, mille oreilles, sans que tu t’en aperçoives, continueront de t’épier et de te surveiller. […] Prêtez, je vous en conjure, une oreille attentive à mes paroles, et gravez-les profondément dans votre cœur, dans votre mémoire. […] Certains mots, partis de vos rangs, parviennent à mon oreille : on paraît craindre que je ne dispose pas de forces assez considérables pour exécuter le décret que vous allez porter aujourd’hui. […] Elle est même plus vive et plus déraisonnable, car Ériphyle était tentée par un objet présent ; et les désirs de Verrès étaient excités non seulement par les yeux, mais encore par les oreilles. […] On le voit bientôt assis à côté du préteur, lui parlant familièrement à l’oreille, selon sa coutume.
L’oreille, d’ailleurs, n’était pas, de son temps, assez scrupuleuse, et ses vers n’ont pas toute l’harmonie désirable.
Tous ses sens semblent devenir meilleurs pour le tourmenter : il voit au milieu de la nuit des lueurs menaçantes ; il est toujours environné de l’odeur du carnage ; il découvre le goût du poison jusque dans les mets qu’il a lui-même apprêtés ; son oreille, d’une étrange subtilité, trouve le bruit où tout le monde trouve le silence ; et, en embrassant son ami, il croit sentir sous ses vêtements un poignard caché. » 3.
Ce sera, dans les pensées, un degré de vérité si frappant et si sensible, que nous demeurions presque persuadés que le fabuliste a vu de ses propres yeux et qu’il croit voir encore l’action qui nous est racontée, et qu’il a entendu de ses propres oreilles et croit entendre les discours et les paroles qu’il rapporte.
La voyelle est l’élément qui a un son perceptible à l’oreille, sans adjonction99, comme, par exemple, A et O ; la demi-voyelle, l’élément qui a un son perceptible à l’oreille, avec adjonction, comme S et R. L’aphone est l’élément accompagné d’adjonction qui n’a par lui-même aucun son, mais qui devient perceptible à l’oreille quand il est accompagné d’éléments qui ont un son : tels, par exemple, le G et le D. […] Dans les affaires de procédure, cela n’est pas suffisant, et, avant d’arriver au fait, il faut s’emparer de l’esprit de l’auditeur, car les juges prononcent sur des intérêts qui leur sont étrangers ; n’ayant en vue que leurs goûts personnels, et prêtant l’oreille aux plaidoyers pour le plaisir qu’ils y trouvent, ils se livrent aux deux parties en cause, mais ils ne font pas office de juges. […] Sont de cette sorte tous ceux que l’on dit naturels, comme ceux qui dépendent du corps : par exemple, celui de la nourriture, la soif, la faim et les désirs relatifs à telle ou telle espèce de nourriture ; ceux que provoque le goût, les désirs aphrodisiaques ; tous ceux, en général, qui concernent le toucher, les parfums par rapport à l’odorat ; ceux qui concernent l’oreille, les yeux.
Satyres, espèce de demi-dieux champêtres qui habitaient les forêts et les montagnes ; monstres moitié hommes et moitié boucs, avant des cornes sur la tête, de longues oreilles pointues, le corps velu, avec les pieds et la queue d’un bouc.
Elle était, suivant les poètes, d’une taille gigantesque, ayant des ailes, et autant d’yeux, d’oreilles, de bouches et de langues, que de plumes sut son corps.
Ordinairement, il est vrai, ces hymnes ne remplissent point l’oreille de ce bruit qui souvent ne fait que flatter le sens de l’harmonie, mais ces hymnes prient toujours.