La mort vient ; et, semblable à un songe, cette vaine ombre de félicité terrestre s’évanouit avant qu’on ait pu la saisir. […] pauvre ombre ! […] … Oui, chère ombre, tant que la mémoire aura un asile dans ma tête éperdue. […] C’est de la chaleur en hiver, c’est de l’ombre en été. […] Le lézard européen, à demi caché sous ses replis obscurs s’y tapit, et là - comme à l’ombre d’un épais buisson, il brave impunément les feux du jour.
Tout respire en Esther l’innocence et la paix ; Du chagrin le plus noir elle écarte les ombres, Et fait des jours sereins de rues jours les plus sombres. […] Son ombre ne rend pas même un léger murmure. […] Et son ombre n’entend que le bruit monotone D’une vague contre un écueil. […] déjà tout commence à se ternir ; les jardins sont moins fleuris, les fleurs moins brillantes, les couleurs moins vives, les prairies moins riantes, les eaux moins claires ; tout pâlit, tout s’efface ; l’ombre de la mort se présente ; on commence à sentir l’approche du gouffre fatal ; mais il faut aller sur le bord ; encore un pas : déjà l’horreur trouble les sens, la tête tourne, les yeux s’égarent… Il faut marcher ; on voudrait retourner en arrière ; plus de moyens : tout est évanoui, tout est tombé, tout est échappé. » L’allégorie personnifie aussi les idées, les sentiments et les passions. […] Comme l’on voit flotter sur un blanc mausolée L’ombre des noirs cyprès.
Archidiacre de Metz, il se prépara pendant six années (1652-1659), à l’ombre du sanctuaire, aux triomphes que lui réservait l’avenir. […] L’ombre de la mort se présente. […] L’ombre qui les couvrait s’écarte de ses rives ; Le rocher nu contient ses vagues fugitives ; Il dédaigne de suivre, en se creusant son cours, Des vallons paternels les gracieux détours ; Mais, fier de s’engouffrer sous des arches profondes, Il y reçoit un nom bruyant comme ses ondes. […] « A quoi sert d’éclairer ces prés, ces gorges sombres, « De salir tes rayons sur l’herbe dans ces ombres ?
Il y a, messieurs, dans cette gloire de la conscience un côté qui pourrait ne pas vous apparaître, et que je dois tirer de l’ombre, ou plutôt de la lumière, pour vous le faire remarquer. […] Il ne dédaigne pas les lettres ; car les lettres, il le sait, c’est la suprématie de l’esprit, c’est, avec l’éloquence et le goût, l’histoire du monde, la science des tyrannies et des libertés, la lumière reçue des temps, l’ombre de tous les grands hommes descendant de leur gloire dans l’âme qui veut leur ressembler, et lui apportant, avec la majesté de leur souvenir, le courage de faire comme eux. […] Ne le demandez pas, messieurs : la parole s’est glissée dans l’ombre de la tyrannie ; elle a rencontré çà et là, comme en un champ moissonné, des âmes demeurées pures de leur siècle, et, semant par elles le besoin de la force antique, elle a ranimé le sénat, le peuple, le forum, les dieux éteints, la Majesté tombée, et tous ensemble, ressuscitant en un même jour, ils ont donné aux vivants et aux morts une sainte et dernière apparition de la patrie1. […] La curiosité seule tiendra la haine immobile, et l’audace même touchera ceux qui ne voudraient pas être touchés ; la France a un instinct de l’honneur qui la charme partout où elle en trouve l’ombre.
Il craint du doux zéphyr les trembles agités ; Le moindre oiseau l’étonne ; il a peur de son ombre, Il a peur de lui-même et de la forêt sombre. […] Ainsi, pour dire : Il est midi, ils diront que c’est l’heure où le troupeau repose à l’ombre des forêts ; pour dire : Il est tard : L’ombre des montagnes s’allonge dans les vallées.
: Le mont Pélion n’a plus d’ombre, c’est-à-dire d’arbres ; le mot ombre qui est l’effet des arbres est mis ici pour les arbres mêmes ; La foudre est dans ses yeux ; la mort est dans ses mains, c’est-à-dire l’arme qui cause la mort ; La pâle mort, pour la mort qui rend pâle ; La jeunesse folâtre, pour la jeunesse qui rend folâtre ; La triste vieillesse, pour la vieillesse qui rend triste. […] Sa présence nous plonge dans une rêverie ravissante ; et lorsque nous sortons de cette rêverie, la beauté n’est plus ; elle a passé comme une ombre ; elle s’est évanouie comme le souvenir confus d’un songe plein d’enchantement. […] Toujours entraîné, on approche du gouffre affreux ; déjà tout commence à se ternir ; les jardins sont moins fleuris, les fleurs moins brillantes, leurs couleurs moins vives, les prairies moins riantes les eaux moins claires ; tout pâlit, tout s’efface ; l’ombre de la mort se présente ; on commence à sentir l’approche du gouffre fatal ; mais il faut aller sur le bord ; encore un pas : déjà l’horreur trouble les sens, la tête tourne, les yeux s’égarent… il faut marcher ; on voudrait retourner en arrière ; plus de moyens : tout est évanoui, tout est tombé, tout est échappé. […] Voici comment Voltaire a caractérisé le temps où s’accomplit le meurtre de Coligny : Le signal est donne sans tumulte et sans bruit, C’était à la faveur des ombres de la nuit : De ce mois malheureux l’inégale courtière Semblait cacher d’effroi sa tremblante lumière, Coligny languissait dans les bras du repos, Et le sommeil trompeur lui versait ses pavots. […] Richelieu, Mazarin, ministres immortels, Jusqu’au trône élevés de l’ombre des autels, Enfants de la fortune et de la politique, Marchèrent à grands pas au pouvoir despotique.
Il boit aussi sobrement qu’il mange, et n’enfonce point du tout son nez dans l’eau par la peur que lui fait, dit-on, l’ombre de ses oreilles. […] Ces écrivains n’ont point de style, ou, si l’on veut, ils n’en ont que l’ombre : le style doit graver des pensées ; ils ne savent que tracer des paroles. […] Aperçois-je une rivière, je la côtoie ; un bois touffu, je vais sous son ombre ; une grotte, je la visite ; une carrière, j’examine les minéraux. […] Le vieillard mort est étendu sur ce lit ; une lumière qui tombe d’une fenêtre n’éclaire que son visage ; le reste est dans l’ombre. […] Mais toi268, qui les as surpassés en aménités et en grâces, ombre illustre, aimable génie ; toi qui fis régner la vertu par l’onction et par la douceur, pourrais-je oublier la noblesse et le charme de ta parole, lorsqu’il est question d’éloquence ?
Quels affreux hurlements se prolongent dans l’ombre ! […] On ne trouve pas chez les anciens l’ombre d’une institution en faveur des infortunés : la philosophie ni le paganisme ne séchèrent jamais une seule larme. […] dans ta sombre vallée L’ombre du grand Roland n’est donc pas consolée ! […] … Joins une ombre à la tienne ! […] Dans l’ombre de vingt ans un projet médité, Tu le firais au sort plus qu’à ta volonté !