Vous ne vous trompiez pas quand vous disiez dans vos odes, d’un ton si assuré : Je ne mourrai pas tout entier1. […] Vos Odes sont tendres, gracieuses, souvent véhémentes, rapides, sublimes. […] Il y a, ce me semble, quelques endroits de vos Odes qui pourraient être retranchés sans rien ôter au sujet, et qui n’entrent point dans votre dessein. […] L’ode demande une autre harmonie toute différente, que vous avez trouvée presque toujours, et qui est plus variée que la mienne. […] Voy. dans les Odes, I, 3, la preuve de cette affection touchante.
L'iambe trimètre figure dans l’apologue, dans l’ode et la poésie dramatique. Le scazon convient à l’épigramme ; le vers trochaïque, à la poésie dramatique ; l’asclépiade, à l’ode ; le phalécien, aux sujets légers et à l’épigramme. […] La deuxième, qui est la plus belle et la plus fréquente parmi les odes d’Horace (il y en a trente-sept de ce genre), comprend deux alcaïques, un iambique dimètre redondant (de quatre pieds et une syllabe) et un petit alcaïque (deux dactyles et deux trochées).
Dans les odes, nos stances s’appellent souvent strophes : c’est par une imitation un peu hasardée de l’antiquité. En effet, chez les Grecs et les Romains, les groupes dont les odes se composaient étaient formés de vers d’une mesure déterminée qui revenaient toujours dans le même ordre ; c’est ce que signifie le mot grec strophe, en français tour. […] Ce sont donc des stances dans la rigueur du terme, et non des strophes, qui entrent dans nos odes ; et si nous les appelons des strophes, il faut au moins nous souvenir que ces strophes différent essentiellement de celles des anciens. […] Les petits poèmes modernes, c’est-à-dire cultivés par les poètes modernes, savoir, les apologues, idylles, épîtres, satires, contes en vers et odes, qui, bien que de genre ou de caractère différents, se ressemblent en ce point qu’ils ne sont pas divisés en plusieurs parties.
M. de la Harpe cite l’ode de J. […] Rousseau au comte du Luc comme le vrai modèle de la marche de l’ode ; pour l’ensemble et le style il ne connaît rien de supérieur dans notre langue. […] Cette ode se compose de trente-trois strophes, dont voici l’analyse ; que l’élève veuille bien la suivre sur le texte qu’il trouvera partout. […] On croirait presque que ce morceau a été fait à plusieurs reprises ; le poëte aurait d’abord écrit le commencement à part, mais n’ayant pas trouvé matière à toute une ode dans cette sentence pourtant si féconde, le génie ne s’acquiert qu’à force de travail, il l’aurait ensuite renouée à l’éloge de son protecteur. […] Au reste, si l’on veut voir l’idée de l’inspiration poétique traitée par un écrivain aussi irréprochable dans la pensée qu’admirable dans la forme, qu’on lise l’ode de Lamartine à l’Enthousiasme ; c’est la 11e méditation.
La même année il publie dans son premier recueil des Vers lyriques ou Odes, L’année suivante Ronsard donne son premier livre d’Odes. En vain Charles Fontaine répond à la Deffense de l’un ; en vain Melin de Saint-Gelais raille et parodie les Odes de l’autre. […] Derrière le bataillon sacré viennent de tous les points de la France les volontaires de la poésie, qui l’ont avant tout odes à l’antique et sonnets à l’italienne : — de la Champagne, Amadis Jamyn (1540-1585), mort retiré à la campagne la même année que le maître et l’un de ses élèves préférés ; — d’Angoulême, Jean de la Péruse, mort à vingt-cinq ans, qui, comme le maître, a des odes en strophes, antistrophes et épodes ; — de Cahors, Olivier de Magny, mort en 1560, qui a, comme le maître, ses hymnes, ses gaytez, ses odes, et, comme Du Bellay, son ami, a des regrets, a des soupirs ; — du Mans, Jacques Tahureau, qui chante l’Admirée comme le maître chantait Hélène, Cassandre et Marie, et qui, avec Scévole de Sainte-Marthe, de Loudun, poète lui aussi (odes, élégies), fut l’ami de Vauquelin de la Fresnaye et initia son jeune enthousiasme de dix-huit ans a la passion de la nature, de la poésie et de Ronsard. […] Une ode et une dizaine de stances de lui contre-pèsent un volume de Ronsard. […] En 1550, celui qui l’y avait conquis en fut du premier coup proclamé le roi ; il se révélait par le recueil intitulé : Les quatre premiers livres des Odes de P. de Ronsard, Vandômois.
On l’emploie d’ordinaire dans les ballades, les rondeaux, les contes, les poèmes badins, et rarement dans les odes, les élégies, les sonnets, les épigrammes. […] On l’emploie ordinairement dans les odes, les épîtres, les épigrammes et autres poésies légères, mais rarement dans les ballades et les sonnets. […] Ainsi, il sert à composer de fort belles odes, des sonnets, et plus ordinairement des épîtres, des contes et des épigrammes. […] Dans l’ode, la stance prend le nom de strophe, et dans la chanson et la romance celui de couplet. […] C’est en stances de ce genre que Jean Baptiste Rousseau a imité le cantique d’Ézéchias : J’ai vu mes tristes journées, etc., que Louis Racine a composé l’ode sur l’Harmonie, et que Lefranc de Pompignan a fait l’ode sur la Mort de Rousseau.
(Livre I, ode xiv.) […] (Victor Hugo, Odes, livre IV, ode xv.) […] L’ode est un poème composé d’une suite de strophes ou de stances, tantôt égales entre elles, tantôt mêlées de grands et de petits vers, quelquefois aussi de vers libres, 1° l’ode sacrée, 2° l’ode héroïque, 3° l’ode morale, 4° l’ode badine, 5° l’odelette, 6° la cantate. […] Hugo, Odes, liv. […] Ode de J.
Toute l’ode est d’un élan et d’un mouvement admirables ; c’est un véritable chant d’allégresse et de triomphe. […] Ode. […] Malherbe avait près de soixante-treize ans quand il fit cette ode, qui est l’une des meilleures et des plus correctes qu’il ait écrites. […] Quant aux autres talents, l’ode, qui baisse un peu, Veut de la patience, et nos gens ont du feu. […] L’absence du don créateur se remarque dans ses odes pindariques comme dans ses odes sacrées.