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46. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Sévigné, 1626-1696 » pp. 76-88

Il vint trois gentilshommes, qui pensèrent mourir en voyant ce portrait : c’étoient des cris qui faisaient fendre le cœur ; ils ne pouvaient prononcer une parole ; ses valets de chambre, ses laquais, ses pages, ses trompettes, tout était fondu en larmes et faisoit fondre les autres. […] Ce fut là où M. de Lorges, M. de Roye et beaucoup d’autres pensèrent mourir de douleur ; mais il fallut se faire violence, et songer aux grandes affaires qu’on avoit sur les bras. […] Voilà le second ministre1 que vous voyez mourir, depuis que vous êtes à Rome ; rien n’est plus différent que leur mort ; mais rien n’est plus égal que leur fortune, et les cent millions de chaînes qui les attachaient tous deux à la terre. […] Oui, beaucoup : elles sont mêlées d’aurore et de feuille morte : cela fait une étoffe admirable. » Ailleurs, voulant peindre un de ces jours d’hiver où le soleil brille, elle représente les arbres « tout parés de perles et de cristaux. » Ne sentez-vous pas l’air du printemps dans ces lignes : « Il fait un temps charmant ; nous sommes tellement parfumés de jasmins et de fleurs d’oranger que, par cet endroit, je crois être en Provence. » Mais nous n’en finirions pas, si nous voulions recueillir tous les détails pittoresques de sa correspondance. […] Coulanges avait vu mourir Seiguelay à Rome.

47. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Modèles

Je veux mourir si je sais son nom. […] Je meurs dans un moment : la mort va me délivrer de vos mains. […] Pour moi, je meurs, et je vous trouve plus à plaindre dans vos prospérités que moi dans mes souffrances. […] Chacun d’eux résigné se coucha pour mourir. […] — Que tu meures ? 

48. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Lamennais, 1782-1854 » pp. 455-468

Lorsqu’une plante est seule, ne trouvant point d’abri contre l’ardeur du soleil, elle languit et se dessèche, et meurt. […] Un passereau qui meurt me touche davantage2 ; pauvre petite créature de Dieu, qui, après avoir aspiré, comme un globule de rosée sur la fleur, sa gouttelette de vie, s’en va et ne revient plus. […] Ainsi donc se dénouent les plus doux liens de la terre, et nous nous en allons mouillant de nos larmes le chemin qui conduit à cette autre vie, la seule réelle, la seule désirable, qui nous est proposée comme but, et promise comme récompense ; et voilà pourquoi il est écrit : Pleurez peu sur le mort, parce qu’il repose  ; et encore : Heureux les morts qui meurent dans le Seigneur ! […] Lorsqu’un innocent meurt sur un échafaud, des générations entières s’occupent de son malheur, tandis que des milliers d’hommes périssent dans une bataille sans qu’on s’informe de leur sort. […] Je me meurs d’épuisement ; mes forces sont usées, et chaque jour j’ai à porter le poids de quelque malheur et de quelque tristesse nouvelle.

49. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — C — article » p. 408

Mais le connétable ne mourut pas de ses blessures. […] Il se retira dans son château de Josselin en Bretagne, et y mourut en 1407.

50. (1868) Morceaux choisis des écrivains contemporains à l’usage des classes supérieurs de l’enseignement classique et spécial. Prose et poésie

Encore si on le laissait mourir tranquille ! […] Il meurt, et il n’a personne pour l’ensevelir. […] Est-ce là mourir ? […] Ce fut eu 1856 que mourut M.  […] Jouffroy mourut en 1842.

51. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Chapitre V. Cinquième espèce de mots.  » pp. 16-37

Tenir, futur, je tiendrai ; venir, je viendrai, courir, je courrai ; cueillir, je cueillerai ; mourir, je mourrai ; acquérir, j’acquerrai. […] Mourir. […] Je meurs. Je mourus. […]   Conjuguez de même les verbes aller, arriver, déchoir, décéder, entrer, sortir, mourir, naître, partir, rester, descendre, monter, passer, venir et ses composés, devenir, survenir, revenir, parvenir, etc., etc.

52. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Balzac. (1594-1655.) » pp. 2-6

Né à Angoulême vers le temps où Henri IV faisait sa rentrée dans Paris, il mourut lorsque Louis XIV, majeur, laissait encore son pouvoir aux mains de Mazarin. […] Ou le monde est éternel, ou il a eu un commencement ; ou l’âme de l’homme meurt avec le corps, ou il y a une seconde vie pour elle après celle-ci : voilà toute la satisfaction que vous donneront les savants de la Grèce et les habiles de Rome. […] Eloigné de Rome à prix d’argent, il mourut subitement en 454 à la suite d’une orgie.

53. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Voltaire 1694-1778 » pp. 445-463

Le bruit avait couru que Voltaire venait de mourir. […] Enfin, leur maître croyait tout perdu, il y a trois mois ; il voulait mourir, il me faisait ses adieux en vers et en prose ; et le voilà qui, par sa célérité et par la discipline de ses soldats, gagne deux grandes batailles en un mois, vole aux Autrichiens, reprend Breslau, a plus de quarante mille prisonniers, et fait des épigrammes. […] Marmontel, littérateur connu surtout par ses œuvres critiques, naquit en 1723, et mourut en 1799. […] Voltaire disait ailleurs : On meurt deux fois, je le vois bien : Cesser d’aimer et d’être aimable, C’est une mort insupportable ; Cesser de vivre, ce n’est rien. […] Le bruit avait couru que Voltaire venait de mourir.

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