/ 279
150. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE IV. Des Figures. » pp. 144-262

Cic. — Interire (ire inter), se dissiper, se dissoudre, mourir. […] Par extension, tomber mort, mourir, être tué. Occidere ferro, mourir d’un coup d’épée. […] C'est dans ce sens qu’on dit : diem supremum obire, aller devant son dernier jour ; c’est-à-dire, mourir. — Occumbere (de cubare ob), proprement, se coucher devant, et par extension, mourir. […] Cæs. — Necare (de nex), faire mourir d’une mort violente.

151. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre II. Les Oraisons ou discours prononcés. »

Ainsi, un général vient de mourir : le temple s’ouvre, ses voûtes retentissent d’accents lugubres ; tout à coup ils sont interrompus, un ministre paraît dans la chaire de vérité ; on l’entend s’écrier : Ils meurent donc comme le reste des hommes, ces héros couverts de gloire, ces foudres de guerre qui ont fait trembler les peuples, ces arbitres de la paix qui ont fait cesser leurs terreurs17, etc. […] Les uns la faisaient mourir avec le corps ; d’autres la faisaient vivre avant le corps. […] où retentit tout à coup comme un éclat de tonnerre cette étonnante nouvelle : « Madame se meurt ! Madame est morte ! 

152. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — De la ponctuation. »

Qu’il est glorieux de mourir pour la patrie !

153. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre second. De la narration. »

Innocente ou  coupable, la première dit à la victime : meurs ! […] Ces deux voix opposées qui crient, l’une : meurs ; l’autre : montez au ciel, font tressaillir en même temps d’épouvante et de  consolation. La première se sert durement de l’impératif singulier : Meurs ! […] Un papillon sculpté sur une tombe rappelle l’idée de la résurrection des corps ; chacun sait que ce genre d’insecte devient tour à tour ver, chrysalide et papillon, et qu’ainsi il ne meurt qu’apparemment.

154. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voltaire, 1694-1778 » pp. 253-281

Voir d’un même œil la couronne et les fers, la santé et la maladie, la vie et la mort ; faire des choses admirables et craindre d’être admiré ; n’avoir dans le cœur que Dieu et son devoir ; n’être touché que des maux de ses frères ; être toujours en présence de son Dieu ; n’entreprendre, ne réussir, ne souffrir, ne mourir que pour lui : voilà Saint Louis, voilà le héros chrétien ; toujours grand et toujours simple, toujours s’oubliant lui-même1. […] J’en éprouve d’assez douloureux pour avoir pris votre parti ; mais je ne m’en repens pas, et je mourrai dans ma créance. […] Une Pichon vient de mourir à Paris et laisse de petits Pichon. […] Jeune littérateur qui mourut la même année.

155. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Principes généraux des belles-lettres. » pp. 1-374

A cette nouvelle, Phèdre désespérée forme le dessein de mourir. […] Telles sont, parmi les actions vertueuses, l’action d’Auguste qui pardonne à Cinna ; celle d’Héraclius qui veut mourir pour sauver son ami. […] Non, tu ne mourras point, je ne le puis souffrir. […] Ce prince soupçonnant le mauvais dessein de sa mère, la contraignit de le prendre, et de mourir ainsi du même poison qu’elle lui avoit fait préparer. […] Aussitôt toute l’armee a jeté les yeux sur Eriphile, qui, se voyant condamnée à mourir, a saisi avec fureur le couteau sacré, qu’elle a plongé dans son sein.

156. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) «  Chapitre XXIV. des figures. — figures par rapprochement d’idées opposées  » pp. 339-352

Connaissez-vous rien de plus grand que l’antithèse de Socrate s’adressant à ses juges : « Maintenant retirons-nous, moi pour mourir, et vous pour vivre ; » rien de plus touchant que celle d’Hérodote : « Préférez toujours la paix à la guerre ; car pendant la paix, les enfants ensevelissent leurs pères, et pendant la guerre, ce sont les pères qui ensevelissent leurs enfants ; » rien de plus gracieux que celle de Quinault : Vous juriez autrefois que cette onde rebelle Se ferait vers sa source une roule nouvelle, Plus tôt qu’on ne verrait votre cœur dégagé : Voyez couler ces flots dans cette vaste plaine, C’est le même penchant qui toujours les entraîne ; Leur cours ne change point, et vous avez changé… L’antithèse est la vraie expression du sentiment, toutes les fois que l’esprit est tellement frappé d’un contraste qu’il ne peut le rendre d’une autre manière. […] tu me fais mourir ; rapprochez-en l’admirable strophe d’Hermione, acte IV, scène 5, d’Andromaque : Est-il juste, après tout, qu’un conquérant s’abaisse… jusqu’à la fin ; et vous pourrez vous faire une idée de la valeur de l’ironie dans le genre tragique comme dans le plaisant.

157. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XII. Abrégé des règles de la versification française. »

Français, Anglais, Lorrains, que la fureur assemble, Avançaient, combattaient, frappaient, mouraient ensemble. […] Le bataillon sacré, seul devant une armée,        S’arrête pour mourir.

/ 279