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19. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — A. Chénier. (1762-1794.) » pp. 304-312

J’ai vu Corinthe, Argos, et Crète et les cent villes, Et du fleuve Egyptus les rivages fertiles ; Mais la terre et la mer, et l’âge et les malheurs, Ont épuisé ce corps fatigué de douleurs ; La voix me reste. […] Commençons par les dieux : Souverain Jupiter ; Soleil, qui vois, entends, connais tout ; et toi, mer, Fleuves, terre, et noirs dieux de vengeances trop lentes, Salut ! […] La Provence odorante et de Zéphyre aimée Respire sur les mers une haleine embaumée, Au bord des flots couvrant, délicieux trésor, L’orange et le citron de leur tunique d’or, Et plus loin, au penchant des collines pierreuse, Forme la grasse olive aux liqueurs savonneuses4, Et ces réseaux légers, diaphanes habits, Où la fraîche grenade enferme ses rubis. […] Dirai-je ces travaux, source de l’abondance, Ces ports où des deux mers l’active bienfaisance Amène les tributs du rivage lointain, Que visite Phœbus le soir et le matin ?

20. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VII. Des différents exercices de composition. »

On avait surtout l’idée de l’étendue lorsqu’une brume légère rampait à la surface de la mer, et semblait accroître l’immensité même. […] Dans quelles rêveries ils nous plongent, soit que l’imagination s’enfonce sur les mers du Nord, au milieu des frimas et des tempêtes, soit qu’elle aborde sur les mers du midi, à des îles de repos et de bonheur ! […] Des millions d’étoiles, rayonnant dans le Sombre azur du dôme céleste, la lune au milieu du firmament, une mer sans rivage, l’infini dans le ciel et sur les flots ! […]            Quelle mer n’a point de tempête ? […]          Quelle mer n’a point de tempête ?

21. (1867) Rhétorique nouvelle « Première partie. L’éloquence politique » pp. 34-145

A peine les Grecs l’ont-ils entendu, qu’ils poussent un cri, et tous, chefs et soldats, courent au rivage, rompent les amarres de leurs navires et les roulent à la mer. […] Devant eux se pressent les fortes générations qui ont repoussé les Mèdes, rempli les îles et la Chersonèse de leurs colonies, conquis l’empire de la mer et la prééminence sur toute la Grèce. […] Quand il aura pris Olynthe, la clef de la mer, et franchi le pas des Thermopyles, il en sera le maître. […] Si quelquefois on faisait l’effort d’un armement sérieux, on se gardait bien de s’enrôler et de quitter sa belle Athènes pour les fatigues de la mer et les hasards des combats. […] Mais Démosthène connaissait cette multitude comme un bon pilote connaît la mer qui a bercé son enfance.

22. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre V. — Qualités particulières du Style »

Enfin, je suis échappé des bandits, des Espagnols et de la mer. […] Elle est rafraîchie par le vent du nord qui souffle du côté de la mer. […] Cette grande ville semble nager au-dessus, des eaux, et être la reine de toutes les mers. […] Elle a deux grands môles semblables à deux bras qui s’avancent dans la mer, et qui embrassent un vaste port. […] Il a pour sujet le miracle que Dieu fit en faveur des Hébreux, lors du passage de la mer Rouge.

23. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Napoléon Ier , 1769-1821 » pp. 428-446

Les légions romaines3, que vous avez quelquefois imitées sans les avoir encore égalées, combattaient Carthage tour à tour sur cette mer et aux plaines de Zama. […] Le génie de la liberté, qui a rendu, dès sa naissance, la république l’arbitre de l’Europe, veut qu’elle le soit des mers et des nations les plus lointaines. […] aurions-nous donc bravé les saisons, les mers, les déserts ; vaincu l’Europe plusieurs fois coalisée contre nous ; porté notre gloire de l’orient à l’occident, pour retourner dans notre patrie comme des transfuges, après avoir abandonné nos alliés, et pour entendre dire que l’aigle française a fui épouvantée à l’aspect des armées prussiennes ! […] Mais Votre Majesté, qui a un grand commerce aujourd’hui, est intéressée à l’indépendance et à la liberté des mers. […] Tout est homérique, tout est fatal, tout est prodigieux dans cette grande vie, pour qui contemple son cours depuis l’île où fut son berceau jusqu’à celle où fut son sépulcre, astre éclatant et terrible qui, pour remplir l’Orient et l’Occident, se lève du sein des mers et retourne s’y abîmer !!! 

24. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VII. De l’Harmonie imitative. »

Le bruit de la mer au milieu du calme de la nuit ? […] Au premier sifflement des vents impétueux, Tantôt au haut des monts d’un bruit tumultueux On entend les éclats ; tantôt les mers profondes Soulèvent en grondant et balancent leurs ondes : Tantôt court sur la plage un long mugissement, Et les noires forêts murmurent sourdement24. […] iv. v. 522) La nuit avait rempli la moitié de son cours ; Sur le monde assoupi régnait un calme immense ; Les étoiles roulaient dans un profond silence ; L’aquilon se taisait dans les bois, sur les mers ; Les habitants des eaux, les monstres des déserts, Des oiseaux émaillés les troupes vagabondes, Ceux qui peuplent les bois, ceux qui fendent les ondes ; Livrés nonchalamment aux langueurs du repos, Endormaient leurs douleurs et suspendaient leurs maux : Didon seule veillait. […] Entend-on de la mer les ondes bouillonner ?

25. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — S — article »

Ce sont les Tartares d’Europe d’aujourd’hui, qui habitoient les bords de la mer Noire et de la mer d’Azoph.

26. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE IV. Des Figures. » pp. 144-262

Gagner la haute mer. […] Et les mers laisseront les poissons à sec sur le rivage. […] Ce mot, selon les uns, désigne la partie de la mer depuis les Palus-Méotides jusqu’à Ténédos, et par métonymie, il désigne la mer en général. […] Il se prend pour la mer : Hyems aspera ponti. Virg. — Pelagus désigne une mer profonde, la pleine mer.

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