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110. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre II. Des différentes espèces de Discours Oratoires. »

Chapelain, des plans heureux, et très bien remplis, une marche libre, aisée et naturelle, une diction noble et pure, beaucoup de force et d’onction. […] Quant à la marche qu’ils doivent suivre dans la composition de leurs éloges funèbres, elle est la même que dans le Panégyrique. […] Une simplicité noble, une marche bien suivie, une méthode lumineuse est tout ce qui convient à ces sortes de discours.

111. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre II. Les Oraisons ou discours prononcés. »

L’avocat qui défend suit la même marche, mais dans une intention contraire. […] Il serait intéressant, mais beaucoup trop long, de suivre sur tous ces discours les changements de ton et de style qu’amène la marche même du sujet. […] Parmi les discours d’apparat étrangers aux réceptions, on peut signaler l’Éloge funèbre de Louis XIV, prononcé par Lamotte dans le sein de l’Académie, le 19 décembre 1715, une des productions distinguées de la prose française ; le Discours de remercîment adressé par Fontenelle, en 1741, à l’Académie française, qui, cinquante ans après son entrée dans ce corps, l’avait revêtu, sans consulter le sort, des fonctions de directeur ; le Discours prononcé par d’Alembert à l’Académie des sciences, en présence du roi de Danemarck, le 5 décembre 1768 ; c’est un modèle de convenance et de dignité ; les Réflexions sur la marche actuelle des sciences et sur leurs rapports avec la société, lues par Cuvier dans la première séance annuelle des quatre Académies, le 24 avril 1816 ; le discours du même Cuvier, Sur les prix de vertu, prononcé en 1829 à l’Académie française, et qui se distingue par l’exposition élégante de quelques vues originales sur les bases de la morale ; enfin, plusieurs discours prononcés de nos jours, et dont les auteurs, encore vivants, ne doivent pas être désignés ici.

112. (1867) Rhétorique nouvelle « Première partie. L’éloquence politique » pp. 34-145

A voir la pose de leurs athlètes dans les luttes, la grâce de leurs jeunes filles dans les chœurs, le geste sobre et mesuré de leurs orateurs, le mouvement régulier et, pour ainsi dire, rhythmique de leurs marches guerrières, on devine que ce peuple porte en germe dans son intelligence tout un monde de belles œuvres poétiques, comme Jupiter portait Minerve dans son cerveau. […] Quand il marche dans la ville, les peuples le regardent passer comme un dieu. […] Veut-il les exciter contre Sparte, il leur dit qu’il voit déjà du fond du Péloponèse la guerre qui se lève et qui se met en marche.

113. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre III. Discours académiques de Racine, de Voltaire et de Buffon. »

Mais s’il imite la nature dans sa marche et dans son travail, s’il s’élève par la contemplation aux vérités les plus sublimes, s’il les réunit, s’il les enchaîne, s’il en forme un tout, un système par la réflexion, l’établira, sur des fondements inébranlables, des monuments immortels.

114. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Canevas

Que de campements, que de belles marches, que de hardiesse, que de précautions ; que de périls, que de ressources ! […] A la suite de chacune des idées, ou agréables ou tristes du canevas, on exprimera le désir de l’homme de s’arrêter : mais une voix lui criera : marche ! […] Il était presque nuit, et l’archevêque pouvait fuir. — Il repoussa les exhortations de ses clercs, et ne sortit que pour aller à vêpres. — On voulut précipiter sa marche vers l’église, mais il s’avançait tranquillement, et marchait le dernier. — Il entra dans l’église dont on voulut fermer les portes ; mais il les rouvrit lui-même, en ordonnant de les laisser ouvertes. (1) Nœud. […] Au lieu de rester au poste qu’il occupait, il prend une résolution héroïque, et après avoir encouragé ses compagnons d’armes, il tombe sur les Perses au milieu de la nuit, marche droit à la tente de Xerxès, y pénètre ; mais Xerxès avait déjà pris la fuite. […] Cérès, ayant cherché par toute la terre sa fille Proserpine, s’en retournait en Sicile, lorsqu’elle fut arrêtée dans sa marche par les eaux de la seine — … Un bel enfant, nommé Loïs se baignait dans le fleuve — … Nœud.

115. (1870) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices par Gustave Merlet,... à l'usage de tous les établissements d'instruction. Cours moyens, grammaire et enseignement spécial. Première partie : prose

Aussi, à voir comme il marche, vous diriez que la nature ne le contient plus ; et sa fortune enfermant en soi tant de fortunes particulières, il ne peut plus se compter pour un seul homme. […] marche ! […] marche ! […] Elle a soutenu cette marche et ces lumières avec grâce et modestie. […] Je monte ainsi jusqu’au château, d’une marche lente et mesurée, afin de me prêter pour un peu plus de temps à la curiosité publique.

116. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre V. Ouvrages historiques. »

On les regarde comme supérieurs aux meilleurs historiens modernes ; on trouve qu’ils ont la marche plus libre, plus noble, plus naturelle ; des transitions plus heureuses dans le récit et l’enchaînement des faits ; plus de sagesse, de gravité, de nerf et en même temps de simplicité dans la diction ; des traits plus frappants, des coups de pinceau plus vigoureux dans la peinture des mœurs et des caractères57. […] Leur marche était plus légère, parce qu’ils portaient moins que nous.

117. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XI. Grands poèmes. »

Il faut donc que la marche de son action, les louanges qu’il donne à ses héros, les situations où il les place, l’intérêt qu’il réunit sur les meilleurs, tout nous dirige vers la vertu, et nous fasse sentir qu’elle seule peut nous procurer le vrai bonheur. […] « Nous l’avons vu, dit l’une, affronter la tempête De cent foudres d’airain tournés contre sa tête : Il marche vers Tholus, et tes flots en courroux, Au prix de sa fureur, sont tranquilles et doux.

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