Ils ont supporté courageusement leurs malheurs. […] Mes amis ont déploré mes malheurs et mon affliction. […] Mais si vous désirez tant connaître nos malheurs.
Quel tableau plus sûr d’émouvoir que celui d’un homme frappé tout à coup par le malheur, arraché aux objets de ses plus chères affections, privé de tout ou sur le point de tout perdre, tombé dans l’abîme ou sur le point d’y tomber ? […] » Puis il termine ainsi : « Gardez-vous de demander du temps, le malheur n’en accorde jamais… Eh ! […] La nation est attentive, l’horizon le plus séduisant se présente à ses yeux ; elle espère que les jours de trouble et de malheur sont passés pour elle. […] Que l’orateur ne s’égaie que sur les travers et les ridicules des hommes qui n’ont pour eux ni la faveur publique, ni l’intérêt du malheur, sans attaquer les criminels que réclame la vengeance des lois ; à cette condition, il fera rire. […] Quintilien, qui traite ce sujet avec beaucoup de sagacité, s’efforce de nous retracer la méthode dont il se servait pour s’identifier avec les passions qu’il voulait exciter dans les autres : il présentait à son imagination ce qu’il appelle phantasiæ ou visiones, de fortes peintures des malheurs ou des indignités qu’avaient soufferts ceux dont il plaidait la cause.
Cependant il ne doit pas se dispenser, en suivant la chaîne des événements, d’en observer la cause et les effets ; de saisir surtout et de faire voir le rapport qu’ils ont eu ou qu’ils ont aujourd’hui avec le bonheur ou le malheur des peuples.
On est peiné de ses malheurs et quelquefois du bonheur d’autrui ; on méprise les gens avec lesquels on passe sa vie et on court après leur estime.
Il arrive souvent des malheurs aux gens de bien. — 17. […] Les Numantins, assiégés par les Romains et réduits à la famine, s’abandonnèrent au dernier degré de la rage et de la fureur ; ils s’exterminèrent, eux et leur patrie, par le fer, par le poison, par les flammes : honneur à toi, peuple magnanime, peuple à mes yeux très-digne d’envie au milieu même de ton malheur !
De l’imitation des anciens au XVIe siècle, usage et abus Si les littératures vivantes portent parfois malheur à ceux qui les adoptent aveuglément, c’est qu’elles sont trop voisines de nous pour être jugées par un goût sûr et définitif.
Mais il est certains cas exceptionnels de position où le style peut varier ainsi que la pensée : c’est lorsqu’on a des parents qui craignent Dieu, lorsqu’une famille a éprouvé des malheurs pendant l’année, etc. ; il ne faut pas négliger alors le sentiment religieux et les souvenirs d’un bon cœur. […] Les lettres de condoléance sont le contraire des lettres de félicitations : celles-ci ont pour texte les circonstances heureuses de l’existence ; celles-là, les malheurs de la vie.
Malheur au cœur d’airain qui jamais ne pardonne !