Analyser avec goût les auteurs, soumettre les ouvrages à une critique judicieuse et impartiale, étudier le caractère des écrivains, l’influence qu’ils ont reçue de leur siècle, celle qu’ils ont exercée sur lui à leur tour ; constater les progrès de la pensée et de la langue mêler à cette étude des observations justes et profondes sur les mœurs, le goût et l’art d’écrire : tel est l’objet multiple de l’histoire littéraire.
Avant lui et après lui, cette parfaite harmonie, qui dure si peu dans la vie littéraire d’un peuple, ou n’est pas encore ou bientôt n’est plus… » Le texte original des Pensées avait été fort altéré par ses premiers éditeurs : M.
Villemain, et l’essai biographique et littéraire que M.
Rousseau a qualifié du nom de phénomène littéraire.
Une composition littéraire est pour nous un tout que nous examinons dans son ensemble, pour nous rendre compte de son objet2 ; nous en cherchons ensuite les divisions principales ; celles-ci nous présentent de nouveaux touts, dont il faut également trouver les parties constitutives. […] Toute composition littéraire, à quelque genre qu’elle appartienne, peut toujours être observée sous les rapports suivants : 1° Objet de la composition. […] Au moyen du questionnaire suivant, applicable à toute œuvre littéraire, narration, portrait, parallèle, discours, tragédie, comédie, etc., l’élève peut faire oralement ou par écrit l’analyse dont d’abord il lui a été donné connaissance. […] Ici c’est au professeur à provoquer, par ses questions, de la part de son élève, l’examen de la propriété des termes, de leur valeur individuelle, de leurs différentes acceptions3, en les comparant avec des synonymes ; et cet exercice peut s’appliquer, nous le répétons, à toute espèce de composition littéraire. […] Nous empruntons presque tout ce qui suit sur la manière d’analyser un morceau littéraire à l’excellent ouvrage de feu Sabatier : Étude de la langue maternelle, ouvrage que son auteur n’eut pas manqué de compléter sans doute, si la mort ne fût venue l’enlever au milieu de ses travaux.
La meilleure édition de cet écrivain est celle qui a été publiée en 1823 (par Mastrella), Paris, Dalibon, in-8° : elle est accompagnée « des corrections de l’auteur, des variantes et de remarques littéraires et historiques ».
Le plus mémorable de ses titres littéraires est l’Institution chrétienne, dont la première édition parut en 1535, et qu’il transforma jusqu’à la fin de sa vie, pour en faire le code de ses fidèles.
Il organisa la conspiration littéraire, traça le plan de la grande parade, et, faisant promettre le secret que conseillait la prudence, distribua les rôles à chacun.