En 1577, cinq ans après la Saint-Barthélemy, au moment où Henri III révoquait l’édit de pacification, d’Aubigné, blessé, en danger de mort, tout frémissant d’une lutte récente, exalté par la fièvre, la colère et la lecture de la Bible, écrivit ce livre pour rendre du cœur à des vaincus, et « faire grincer de rage » les vainqueurs.
Je lis des livres qui ne m’obligent point à méditer, et je n’apporte à ma lecture qu’une médiocre attention ; car en même temps je ne laisse pas de donner audience à un nombre infini de rossignols, dont tous nos buissons sont animés.
Dans cette enfance, ou, pour mieux dire, dans ce chaos du poème dramatique parmi nous, votre illustre frère, après avoir quelque temps cherché le bon chemin, et lutté, si je l’ose ainsi dire,contre le mauvais goût de son siècle, enfin, inspiré d’un génie extraordinaire, et aidé de la lecture des anciens, fit voir sur la scène la raison ; mais la raison accompagnée de toute la pompe, de tous les ornements dont notre langue est capable, accordant heureusement la vraisemblance et le merveilleux, et laissant bien loin derrière lui tout ce qu’il avait de rivaux.
Néanmoins, malgré le charme de la lecture, je trouvai l’ouvrage si obscur, que je n’y compris rien du tout. — Ce sonnet, me dit-il, ne te paraît pas fort clair, n’est-ce pas ?
Le style n’est pas à beaucoup prés le seul intérêt de la lecture de Saint-Simon. […] Toute cette lecture fut écoutée avec la dernière attention, jointe à la dernière émotion. […] L’étonnement qu’il causa fut général ; il fut tel, qu’il semblait, à voir ceux auxquels il s’adressait, qu’ils ne le comprenaient pas, et ils ne s’en remirent point de toute la lecture. […] Quelques moments de silence morne et profond succédèrent à cette lecture, pendant lesquels le maréchal de Villeroy, pâle et agité, marmottait tout seul. […] C’est une lecture touchante, j’en étais fou à son âge : le génie et la vertu ne sont nulle part mieux peints ; l’on y peut prendre une teinture de l’histoire de la Grèce, et même de celle de Rome.
J’aime la lecture, en général ; celle où il se trouve quelque chose qui peut façonner132 l’esprit et fortifier l’âme est celle que j’aime le plus. […] La lecture Il faut considérer que l’étude est la culture et la nourriture de notre esprit363. […] Fléchier 1632-1710 Né à Pernes, dans le comtat d’Avignon, Fléchier appartient à cette génération de beaux esprits dont l’hôtel de Rambouillet fut le centre, qu’enchanta la lecture de l’Astrée, et qui portèrent aux nues Balzac et Voiture. […] Vous ne m’auriez rien su mander qui me fût plus agréable que la nouvelle du plaisir de lectures qui vous a pris. […] Il me semble qu’à votre âge il ne faut pas voltiger de lecture en lecture, ce qui ne servirait qu’à vous dissiper l’esprit, et à vous embarrasser la mémoire.
Quel fruit ne pouvons-nous pas retirer de cette lecture ? […] À la lecture, on avait été plus indulgent, parce que les auditeurs, trompés sur l’effet dramatique par la manière séduisante dont l’auteur lisait, avaient oublié de se transporter en idée dans le parterre, et de sentir qu’on y serait infailliblement blessé de cette métamorphose imaginaire, grossièrement et ridiculement démentie par le spectacle lui-même.
Il y a une grande différence entre connaître Dieu par le savoir, par la pointe de l’intelligence, par la subtilité de la raison, par la multiplicité des lectures, ou le connaître par les simples instructions du christianisme, et par les leçons intérieures du véritable amour qui enseigne tout, en appetissant1, en détruisant, en sacrifiant, et en formant en nous toutes les vertus.