Regnier, De la formation et de la composition des mots dans la langue grecque (Paris, 1840), § 290-295.
Les langues, en vieillissant, tendent de plus en plus vers l’abstraction et la généralisation, parce que les peuples qui les parlent prennent de plus en plus une tendance philosophique.
Le député vint donc et fit cette harangue : « Romains, et vous sénat, assis pour m’écouter, Je supplie avant tout les dieux4 de m’assister ; Veuillent les immortels, conducteurs de ma langue, Que je ne dise rien qui doive être repris ! […] L’âne vint à son tour, et dit : « J’ai souvenance4 Qu’en un pré de moines passant, La faim, l’occasion, l’herbe tendre, et, je pense, Quelque diable aussi me poussant, Je tondis de ce pré la largeur de ma langue ; Je n’en avais nul droit, puisqu’il faut parler net. » A ces mots, on cria haro sur le baudet. […] (Génin,Lexique de la langue de Molière.) […] Ce est une de ces particules enclitiques comme il y en a beaucoup en grec et dans toute langue où la conversation joue un grand rôle ; ce sont en quelque sorte les gestes de la parole familière.
Sa langue, vive, franche, nette, vigoureuse, hardie, énergique, pittoresque, indépendante, vraiment nationale, ne rappelle point la sagesse économe et sobre de Boileau, si patient à attendre, au coin d’un bois, la rime, ou le mot qui l’avait fui. […] Caution bourgeoise, locution empruntée à la langue du droit.
Patru, par exemple, était consulté par Vaugelas comme l’oracle de la langue française : Racine et Boileau s’empressaient de lui lire leurs ouvrages, et son jugement déterminait le leur.
Je me borne à ceux-là, sans parler de ceux qui ont été traduits des langues étrangères, quoiqu’il y en ait beaucoup d’autres qui peuvent également être lus sans danger.
Je la restreins, comme on le fait assez communément, à l’étude de la Grammaire, de la Rhétorique et de la Poétique, c’est-à-dire, à l’étude des principes nécessaires pour bien écrire en notre langue, et à celle des règles des divers genres de littérature, soit en prose, soit en vers.
Ce mot de la langue militaire signifie remplacées par d’autres gardes.