Dans l’exécution de ce dessein, nous le voyons saisir toutes les occasions favorables pour animer un peuple renommé pour sa justice, son humanité, sa valeur, mais en beaucoup d’occasions corrompu et dégénéré. […] je n’ose regarder d’un œil fixe les abîmes de vos jugements et de votre justice ; peut-être ne s’en trouvera-t-il qu’un seul, et ce danger ne vous touche pas, mon cher auditeur ? […] La modestie, sans doute, ne doit pas dégénérer en bassesse et abjection, et il est toujours utile à l’orateur de joindre à cette qualité un certain sentiment de dignité qui naît de la conviction, de la justice et de l’importance du sujet qu’il traite. […] Fénelon les désapprouve hautement : « elles dessèchent et gênent le discours, dit-il ; elles le coupent en deux ou trois parties qui interrompent l’action de l’orateur et l’effet qu’elle doit produire : il n’y a plus de véritable unité ; ce sont deux ou trois discours différents qui ne sont unis que par une liaison arbitraire. » Il rappelle que les pères de l’Église n’en firent jamais usage, et qu’elles prirent naissance dans les écoles lorsque les discussions métaphysiques s’introduisirent dans les prédications ; cependant, comme ces divisions sont encore assez souvent adoptées, je vais tracer les règles matérielles qu’on y doit observer : 1º Que les diverses parties indiquées soient réellement distinctes ; c’est-à-dire que l’une ne se confonde pas avec l’autre ; ce serait une division fort absurde, par exemple, si, après avoir traité des avantages de la vertu, on se proposait de montrer ceux de la justice et de la tempérance, parce que le premier chef comprend évidemment le second, comme le genre contient l’espèce. […] Quel que soit le sujet qu’on traite, l’argumentation est sans doute de la plus haute importance ; car le grand objet pour l’homme qui parle, dans toute occasion sérieuse, est de convaincre ses auditeurs de la bonté, de la justice, de la vérité de sa cause, et, au moyen de cette conviction, d’influencer leurs volontés ; le raisonnement et l’argumentation sont, comme je l’ai dit souvent, la base de toute éloquence mâle et persuasive.
Il y déploie l’éclat de sa toute-puissance dans la formation de l’univers, la justice de ses décrets dans la punition de l’homme coupable, la sublimité de ses desseins dans la conduite de son peuple chéri, les trésors de sa sagesse dans le grand ouvrage de la rédemption qu’il prépare et qu’il consomme.
On ne peut forcer. cette barrière éternelle de la vérité et de la justice.
Le Chœur est le défenseur naturel, le conseiller, l’ami de la vertu ; c’est lui qui apaise les ressentiments et glorifie l’innocence ; c’est lui qui chante la frugalité, la tempérance, les bienfaits de la justice, les lois tutélaires, et la paix et les tranquilles loisirs des cités : confident discret et sûr, c’est lui, enfin, qui prie, qui conjure les : Dieux de relever l’honnête homme abattu, et d’humilier l’orgueil triomphant. […] 557Que lui (le Chœur), 558et favorise les bons, 559et les conseille amicalement, 560et qu’il modère les esprits irrités, 561et qu’il aime 562ceux qui craignent de faire-le-mal ; 563qu’il vante les mets 564d’une table courte (frugale) ; 565 qu’ il vante la justice salutaire, 566et les lois, et les loisirs de la paix 567aux portes ouvertes ; 568qu’il cache les choses confiées à lui, 569et qu’il prie et supplie les Dieux 570 de faire que la fortune 571revienne aux malheureux, 572 et qu’elle s’éloigne des orgueilleux.
Tout en rendant justice à l’instinct de simplicité que manifeste en mainte occasion l’idiome du bon vieux temps, par exemple dans la formation des verbes, nous ne serons pourtant pas tentés de retrancher les préfixes qui, aujourd’hui, déterminent les nuances particulières du sens, et contribuent à la clarté du discours.
D’où il résulte que chaque fable est un miroir où nous voyons la justice et l’injustice de notre conduite dans celle des animaux.
On a fort bien remarqué que la morale de ces psaumes est qu’ il faut être toujours vrai dans ses paroles ; n’user jamais de fraude ; rendre à chacun ce qui lui appartient ; exercer la justice, sans avoir égard à la condition des personnes ; protéger la veuve et l’orphelin ; s’acquitter des vœux que l’on a faits ; ne point donner d’argent à usure ; ne calomnier personne ; ne faire jamais de mal à qui que ce soit, pas même à ses ennemis .
D’ailleurs, ils s’emploient rarement seuls ; ils sont presque toujours entremêlés avec d’autres de différentes mesures : Ta justice paraît, de feux étincelante ; Et la terre tremblante S’arrête à ton aspect.