L’insatiable soif d’honneurs de Marius fut le principe et la cause d’une guerre civile. — 8. […] L’honneur est préférable à la vie. — 9. […] L’honneur est plus précieux que la vie. — 3. […] Ils se comportèrent d’abord avec modération dans l’exercice de cet honneur : ils travaillaient à la rédaction des lois ; aussi reçurent-ils la même magistrature pour une seconde année. […] En quel lieu du monde la fraude, l’audace, l’impiété sont-elles en honneur ?
L’homme qui les cultive dans le sein de l’opulence et des honneurs, n’en est que plus heureux et plus grand à nos yeux ; ses dignités en reçoivent un nouveau lustre.
Il environne son héros d’une majesté nouvelle, en le comparant à Apollon lui-même conduisant, sur les sommets du Cynthus, les chœurs de danses célébrées en son honneur (Ænéid. […] Il ne se borne point à nous la représenter comme le guide fidèle de l’homme sur la terre, la dispensatrice des honneurs, des richesses, de la vraie félicité : il nous montre en elle l’élève, la compagne chérie du créateur tout-puissant, l’âme de tous ses conseils et de ses prodigieux travaux.
Un livre, où ces devoirs sont fort bien tracés, et qui est infiniment propre à former l’homme d’honneur, ce sont les Offices de Cicéron, traduits par Barrett ; livre qu’on ne doit pas se contenter de lire, suivant Pline, mais qu’on doit apprendre par cœur. […] Vous savez trop que les vertus du christianisme, loin d’être incompatibles avec la vraie valeur, impriment au contraire dans l’âme un caractère d’héroïsme plus élevé, que ne donne point le seul sentiment de l’honneur.
Recourez assidûment aux sacrements, qui sont les sources de vie, et n’oubliez jamais que l’honneur du monde et celui de l’Évangile sont ici d’accord. […] Le seul honneur du monde suffit pour faire crever l’orgueil de dépit et de rage, quand on se voit si imbécile2.
que pourrais-je dire En des lieux où l’honneur ne tient plus son empire ; Où l’intérêt, l’orgueil commandent tour à tour ; Où la vertu n’a plus qu’un timide séjour ; Où de tant de héros je vois flétrir la gloire ? […] D’un côté, l’honneur ; de l’autre, l’infamie : c’est, en un mot, la droiture, la tempérance, le courage, la prudence, toutes les vertus, aux prises avec l’injustice, le luxe, la lâcheté, la témérité, tous les vices enfin. […] Quant à Gabinius, Statilius et Cépurius, je vous le demande, eussent-ils formé jamais un pareil complot, s’ils avaient conservé le moindre sentiment d’honneur.
Sous les gouvernements arbitraires, outre la mollesse et la nonchalance qu’un pareil régime inspire aux sujets, l’art de parler n’est pas, comme dans les états démocratiques, la voie aux honneurs. […] Le chemin aux honneurs les plus élevés était ouvert à tous, et le plus mince commerçant n’était pas exclu d’un siège dans une cour suprême. […] Il se montre au milieu de cette lutte avec honneur et magnanimité, et parle avec cette force et cette noble dignité qu’inspirent les grandes actions et le patriotisme. […] Le gouvernement des Romains fut démocratique durant la république, et par conséquent l’art oratoire devint bientôt un moyen d’arriver au pouvoir et aux honneurs. […] C’est un champ où il y a encore beaucoup d’honneur à moissonner.
Il nous est permis, même quand vous êtes prêt à nous recevoir, de nous refuser à cet honneur, si nous avons autre chose à faire.