Voulez-vous voir combien la grâce, qui a fait triompher Madame, a été puissante ; voyez combien la mort a été terrible. […] La grâce, plus active encore, l’a déjà mise en défense. […] De quels yeux regardèrent-ils le jeune prince, dont la victoire avait relevé la haute contenance, à qui la clémence ajoutait de nouvelles grâces !
Cymodocée s’avance sous le balcon pour demander à l’empereur la grâce d’Eudore et s’offrir elle-même en sacrifice. […] Les phalanges républicaines, les soldats de la liberté, étaient seuls capables de souffrir ce que vous avez souffert ; grâces vous en soient rendues, soldats ! […] À quatorze ans, plus instruit que tous ses compagnons, il était poète ; il traduisait Anacréon et Sapho, et rendait avec grâce la douceur et la passion de ces chants nationaux pour lui. […] Les notices et portraits, moins asservis à certaines idées préconçues, ont aussi plus d’aisance et de grâce ; c’est le cadre qui convient peut-être le mieux au talent de M. […] Grâce à ces précautions, aucun choc ne pouvait l’endommager.
Je n’oserais dire à Votre Majesté ce qui m’inspire la hardiesse de lui demander cette grâce ; mais peut-être est-il difficile qu’une confiance si extraordinaire se trouve dans un homme tel que moi, sans quelque mérite qui la justifie1. […] « Je vais lire vos Portraits, lui écrivait Voltaire ; si jamais je veux faire celui du génie le plus naturel, de l’homme du plus grand goût, de l’âme la plus haute et la plus simple, je mettrai votre nom au bas. » Vauvenargues disait ailleurs : « On doit se consoler de n’avoir pas les grands talents, comme on se console de n’avoir pas les grandes places : on peut être au-dessus de l’un et de l’autre par le cœur. » Citons encore de lui quelques pensées détachées : « Les feux de l’aurore ne sont pas si doux que les premiers regards de la gloire. » « Les orages de la jeunesse sont environnés de jours brillants. » « Les premiers jours du printemps ont moins de grâce que la vertu naissante d’un jeune homme. » « La servitude abaisse l’homme jusqu’à s’en faire aimer. » « La liberté est incompatible avec la faiblesse. » « Le fruit du travail est le plus doux plaisir. » « C’est un grand signe de médiocrité que de louer toujours modérément. » « Si vous avez quelque passion qui élève vos sentiments, qui vous rend plus généreux, plus compatissant, plus humain, qu’elle vous soit chère. » « Les conseils de la vieillesse éclairent sans échauffer, comme le soleil d’hiver. » « Les longues prospérités s’écoulent quelquefois en un moment, comme les chaleurs de l’été sont emportées par un jour d’orage. » 1.
Qu’aimable est la vertu que la grâce environne ! […] Cette impunité apparente n’est ni grâce ni faveur. […] Grâce à Dieu, nous valons toute cette noblesse ; Mon fils combat pour moi, je n’ai point de vieillesse. […] La grandeur infinie de la mer ravit dès le premier aspect ; mais il faut la contempler longtemps pour apprendre qu’elle a aussi cette autre partie de la beauté qu’on appelle la grâce. […] Un cabinet peut recevoir avec grâce de petits ornements.
Indispensable à l’unité, à la force et à la grâce de la pensée, elle consiste dans l’habile arrangement des propositions et de la période (περιόδος, circuit ou contour.) […] Elles leur donnent de la force, de la grâce et de la variété. […] Grâce aux dieux, mon malheur passe mon espérance ! […] Élégance, Richesse, Finesse, Délicatesse, Grâce, etc. […] Grâce à la situation politique et sociale d’Athènes, la comédie prit rapidement un essor qui la fit considérer comme l’émule de la tragédie d’Eschyle et de Sophocle.
Il plaît par la vérité des pensées et la justesse des expressions ; l’enjouement, la gaieté, la vivacité, des grâces naturelles, tous les charmes de la négligence lui appartiennent. […] Style naïf Le Style naïf est celui dont les expressions paraissent plutôt trouvées que choisies, et qui, sous une apparence de simplicité, cache la grâce et l’esprit. […] En un mot, il renferme toutes les grâces de l’élocution et de l’esprit. […] Tel paraît à nos yeux le plumage du paon, lorsqu’il se promène paisible et seul dans un beau jour de printemps ; mais si sa femelle vient tout à coup à paraître, si les feux, de l’amour, se joignant aux secrètes influences de la saison, le tirent de son repos, lui inspirent une nouvelle ardeur et de nouveaux désirs, alors toutes ses beautés se multiplient, ses yeux s’animent et prennent de l’expression, son aigrette s’agite sur sa tête et annonce l’émotion intérieure ; les longues plumes de sa queue déploient en se relevant leurs richesses éblouissants ; sa tête et son cou, se renversant noblement en arrière, se dessinent avec grâce sur ce fond radieux, où la lumière du soleil se joue en mille manières, se perd et se reproduit sans cesse, et semble prendre un nouvel éclat plus doux et plus moelleux, de nouvelles couleurs plus variées et plus harmonieuses ; chaque mouvement de l’oiseau produit des milliers de nuances nouvelles, des gerbes de reflets ondoyants et fugitifs, sans cesse remplacés par d’autres reflets et d’autres nuances toujours diverses et toujours admirables. […] Cette école a pris subitement la résolution de rester sans admiration pour les chefs-d’œuvre que les croyances mythologiques anciennes ont enfantés, ou qu’elles ont embellis de leurs grâces.
Mais, si nous aimons sa grâce, nous chercherons ailleurs la verve, l’originalité, la puissance et la vie. […] Sa prose précédera celle d’Amyot (1513-1593), qui tempère l’exubérance d’une verve trop turbulente par les grâces attiques, l’aisance et la naïveté qu’il emprunte ou plutôt qu’il prête à Plutarque dans une traduction originale, dont la clarté toute française vulgarise les beaux exemples de la morale antique en un siècle affolé d’intolérance. […] Saint-Gelais (1491-1558) énerve sa grâce, affadit sa douceur ; et la pauvreté correcte de ses bagatelles frivoles nous rend, malgré nous, sympathiques à l’entreprise de la Pléiade, qui lance son manifeste en 1549, et promet trop ambitieusement d’illustrer la langue française.
Ainsi il n’y a pas une partie de notre patrimoine, si minime qu’elle fût, qui trouvât grâce devant eux, et ils nous persécutèrent, pour avoir nos biens, avec tout l’acharnement que met la haine à poursuivre sa vengeance. » Voilà le ton général du discours. […] Grâce à la perspective qui relève sa physionomie et sa taille, il peut, sans craindre le ridicule, s’abandonner à tous les transports de la passion, à toutes les inspirations du génie. […] Il frappe de grands coups, mais il veut qu’on admire la grâce aisée avec laquelle il les porte.