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145. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Mignet. Né en 1796. » pp. 504-512

N’est-ce pas d’ailleurs grâce à cette culture non interrompue que la France a occupé un si haut rang parmi les États1, a entraîné les autres nations à la suite de ses idées ou de ses entreprises, a produit sans relâche comme sans fatigue tant de brillants génies qui, après lui avoir donné la gloire élevée des lettres et les beaux plaisirs des arts, lui ont encore procuré le solide avantage des lois ? […] Un tel sort n’est sans doute pas à craindre pour le pays qui conserve l’amour des nobles études ; qui, après s’être mis à la tête de la civilisation intellectuelle de l’Europe, sait toujours s’y maintenir ; qui a vu depuis cinquante années les grands talents au service des grandes affaires, et qui promet à l’esprit la gloire comme autrefois, et de plus qu’autrefois le gouvernement de l’État.

146. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Prosper Mérimée. Né en 1803. » pp. 558-565

Tout le monde n’est pas roi ou ministre pour avoir besoin des enseignements de l’histoire ; mais il n’est personne qui ne prenne intérêt au jeu des passions, aux portraits de ces grands caractères qui dominent des peuples entiers, à ces alternatives de gloire et d’abaissement que, de près, on nomme la fortune, mais qui, vues de loin et d’ensemble, deviennent la révélation des terribles et mystérieuses lois de l’humanité1. […] À la Grèce seule était réservée la gloire d’éclairer les autres nations et de les policer.

147. (1862) Cours complet et gradué de versions latines adaptées à la méthode de M. Burnouf… à l’usage des classes de grammaire (sixième, cinquième, quatrième) pp. -368

Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.

148. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre III. Des ornements du style » pp. 119-206

C’est par métaphore que l’on dit : une moisson de gloire, l’or des moissons, les riantes prairies, une verte vieillesse, des flots d’harmonie, l’éclat de la vertu, la fleur des ans, l’ivresse du plaisir, la tendresse du cœur, le flambeau de la foi, etc. […] A ce genre appartiennent les apologues ou fables, les paraboles et la personnification des êtres métaphysiques ou moraux, comme l’Espérance, les Prières, la Gloire, la Mollesse, l’Envie, etc. […] 2° Le genre pour l’espèce, et l’espèce pour le genre : Les mortels pour les hommes : Seigneur, dans ta gloire adorable, Quel mortel est digne d’entrer ? […] ……………………………… Fuit Ilium et ingens Gloria Dardanidum, signifie que la gloire des Troyens n’est plus. […] Guerriers, qui durant cinquante ans avez entretenu si constamment la chaîne de la gloire et du bonheur de la France !

149. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE II. Du choix et de la délicatesse des expressions. » pp. 9-77

Comme la vigne sert de parure aux arbres, les raisins à la vigne ; ainsi tu fais toute la gloire des tiens. […] Vous blâmez en moi ce qui a procuré des louanges à Métellus et ce qui fait aujourd’hui sa plus grande gloire. […] En supportant les injures, vous acquerrez plus de gloire qu’en vous vengeant. […] Ce fut une gloire pour Lentulus d’avoir bien supporté la pauvreté. […] Vous acquerrez plus de gloire en souffrant les injures qu’en employant la vengeance.

150. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre X. Petits poèmes. »

Honorat de Bueil, marquis de Racan, disciple de Malherbe, mort en 1670, releva en France la gloire de la pastorale. […] Jouets constants d’une vaine fumée, Le monde entier se réveille pour eux ; Mais sur la foi de l’onde pacifique, À peine ils sont mollement endormis, Déifiés par l’erreur léthargique Qui leur fait voir, dans des songes amis, Tout l’univers à leur gloire soumis ; Dans ce sommeil d’une ivresse riante, En un moment, la Faveur inconstante Tournant ailleurs son essor incertain, Dans des déserts, loin de l’île charmante, Les aquilons les emportent soudain, Et leur réveil n’offre plus à leur vue Que les rochers d’une plage inconnue, Qu’un monde obscur, sans printemps, sans beaux jours, Et que des cieux éclipsés pour toujours. […] Nous lui devons la gloire de l’emporter sur nos voisins et de le disputer à l’ancienne Rome dans le genre de la satire. […] Vous l’avez vu naguère au bord de vos fontaines, Qui, sans craindre du sort les faveurs incertaines, Plein d’éclat, plein de gloire, adoré des mortels, Recevait des honneurs qu’on ne doit qu’aux autels. […] Ayant ensuite reconnu, avec plus de loisir et moins de confusion, les bienfaits dont il était comblé et les merveilles qui l’environnaient, il voulut que tout l’univers l’aidât à payer le tribut de gloire qu’il devait au souverain bienfaiteur.

151. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XII. Poésie dramatique. »

Aux fêtes de Bacchus, on sacrifiait un bouc à ce dieu ; et pendant ce sacrifice, le peuple et les prêtres chantaient à sa gloire des hymnes, que la victime fit nommer tragédie, c’est-à-dire chant du bouc. […] Malheureusement, il a trop négligé son style ; de sorte que ce n’est pas lui, comme on l’avait dit d’abord, c’est véritablement Voltaire, qui a la gloire de partager avec Corneille et Racine le sceptre de la scène tragique. […] Aussi, dans toutes les pièces dont nous venons de parler, la gloire du succès est bien faible pour l’écrivain. Ces ouvrages tiennent, si l’on veut, à la littérature par le fond, par la charpente générale ; pour le reste, le talent du poète y est si peu de chose, qu’ils ne peuvent, quoi qu’on en ait dit, concourir que d’une manière bien secondaire à la gloire littéraire d’une nation ; toutefois, il était bon de les nommer, ne fût-ce que pour montrera flexibilité de l’esprit humain et sa fécondité d’invention pour tout ce qui contribue aux plaisirs d’une société civilisée.

152. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre III. De la partie oratoire dans les Historiens anciens. Historiens grecs. »

L’éclat avec lequel je me suis annoncé dans les jeux olympiques, a relevé la gloire d’Athènes aux yeux des Grecs, qui croyaient cette république abattue. […] » Jaloux de cette gloire, et distingué entre tous dans ma vie privée, voyez si je le cède à personne dans l’administration des affaires publiques. […] C’est de là, sans doute, que dépendent et la gloire d’Athènes et le salut de l’armée.

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