Les bienfaits du travail, les heureux fruits de l’économie, la salutaire habitude d’une réflexion sage qui précède et dirige toujours la conduite, le désir louable de faire du bien aux hommes, et par là de se préparer la plus douce des satisfactions et la plus utile des récompenses, le contentement de soi et la bonne opinion des autres : voilà ce que chacun peut puiser dans cette lecture.
Elle nous soutient surtout dans le malheur, dans l’oppression, et dans l’abandonnement qui la suit ; et c’est peut-être la seule consolation que je doive implorer, après trente années de tribulations et de calomnies qui ont été le fruit de trente années de travaux. » 2.
L'éloquence produit les fruits les plus abondants. […] Ceux qui passent leur temps à étudier une littérature frivole, ne retirent aucun fruit de leur travail. […] Comme un champ, quelque fertile qu’il soit, ne peut produire des fruits, s’il n’est cultivé ; de même notre esprit n’est capable de rien sans l’étude.
Dans le temple aussitôt le prélat plein de gloire Va goûter les doux fruits de sa sainte victoire ; Et de leur vain projet les chanoines punis S’en retournent chez eux, éperdus et bénis. […] Si tout ce qui reçoit des fruits de ta largesse...
Ce n’est autre chose que la conséquence générale, naturellement déduite des vérités qu’il vient de prouver, des grandes leçons que nous donne le spectacle fréquent de la vanité des grandeurs fragiles de ce monde, et une exhortation pathétique à ne pas laisser inutile le fruit que nous en pouvons retirer.
« Quoique les règles, dit parfaitement bien Condillac, soient le fruit de l’expérience et de la réflexion, quelques écrivains les ont combattues, comme si elles n’étaient que de vieux préjugés.
Ces règles ne créent pas l’éloquence, mais elles peuvent y conduire : elles sont le fruit de l’observation et de l’expérience.
Mais amendé par la disgrâce1, qui fut le seul fruit de ses intrigues ambitieuses, il mérita dans les loisirs de la retraite, où le consolait l’amitié ingénieuse de madame de Sévigné, une gloire plus solide que celle qu’avait rêvée sa jeunesse, celle d’écrivain : il mourut en 1679, laissant dans ses Mémoires un des monuments les plus remarquables de cette éloquence naturelle dont César a offert chez les anciens le modèle le plus frappant2.